Depuis, quelques années, le sujet des pesticides est au cœur de nombreux sujets d’actualité et fait l’objet d’une attention particulière de la part des pouvoirs publics, des scientifiques mais aussi de la population générale. De nombreuses questions émergent qui restent parfois sans réponse. Des études commencent à être publiées, en France, sur les risques que feraient courir l’exposition de ces produits à la population (aussi bien aux personnes les plus exposées du fait d’une utilisation directe qu’aux personnes étant exposées de manière indirecte). D’autres études/démarches tentent d’apporter des solutions alternatives à l’usage de ces produits.
Alors que le Grenelle de l’environnement prévoyait de réduire de 50% l’usage des pesticides, de retirer du marché les pesticides les plus dangereux, d’augmenter la Surface Agricoles Utile en bio, force est de constater que 4 ans après il y a eu peu d’avancées (voire même certains reculs cf. l’augmentation de l’IFT pesticides entre 2008 et 2011) et que, malgré les décisions prises, la situation reste critique, notamment pour les personnes exposées à ces toxiques. De même, les personnes victimes des pesticides ont aujourd’hui beaucoup de difficultés à faire connaitre et reconnaitre leur situation. Il semblait donc important de rendre visibles et audibles les personnes victimes des pesticides et de tenter de leur apporter des éléments de réponses aux questions qu’ils se posent et que nous nous posons tous. – Quels bilans sanitaires de l’exposition aux pesticides des professionnels et de la population en générale ? – Comment aider et conseiller, juridiquement et médicalement, les victimes ou leurs proches à faire évoluer leur situation personnelle ? – Comment faire évoluer les pratiques vers des systèmes plus respectueux de la santé et l’environnement, sans mettre en péril l’équilibre économique des entreprises ? Un congrès de deux jours- La première journée du congrès est consacrée à un état de lieux sanitaire en France qui se fera lors d’un colloque scientifique au Palais du Luxembourg (Paris 6eme) le vendredi 23 mars. Découvrez le programme en cliquant ici.
- Cette journée se terminera par projection d’un documentaire de 52’ sur les agriculteurs suivi d’un débat sur les enjeux politiques et remise des demandes aux décideurs à l’hôtel de ville de Paris. Lire ci-dessous notre zoom sur le film Les Combattants de la terre de Eric Guéret.
- La seconde journée, le samedi 24 mars, se fera au Palais du Luxembourg sous forme d’ateliers techniques destinés à un public ciblé pour répondre aux questions juridiques, de santé ou encore agronomiques ; ces ateliers étant animés par des experts (avocats, agronomes ou encore techniciens chambres). Découvrez le programme en cliquant ici.
- Pour vous inscrire au Congrès, cliquez ici. Attention : nombre de places limitées.
- Pour toute information complémentaire, contacter Nadine Lauverjat, Chargée de mission en cliquant ici.
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La mort est dans le pré
Ce documentaire de Eric Guéret sera projeté, en avant-première, lors de la soirée débat du vendredi 23 mars à l’Auditorium de l’Hôtel de Ville de Paris à 19h30 en présence des témoins du film et de son réalisateur. La projection sera suivi d’un débat sur les enjeux de cette question de santé publique. Pour vous inscrire cliquez ici. « Quand on découvrira toute la vérité sur les dangers des pesticides, ce sera un scandale pire que celui du sang contaminé. Car les responsables savent ce qui se passe et ne font rien. C’est un grave problème de santé publique pour nous et pour les générations futures. Je n’ai pas de raisons de me taire. » L’agriculteur qui nous parle au milieu de ses immenses champs de maïs est malade. Et il n’est pas le seul. Des centaines d’agriculteurs français, souvent jeunes, sont frappés, victimes des produits phytosanitaires que l’on croyait « anodins ». Ces élèves, issus de l’école agricole intensive, les utilisent depuis les années 50 sur leurs exploitations jusqu’au jour où les maux de tête, la fatigue, les comas successifs les ont conduits à l’hôpital. Diagnostics : maladie de Parkinson, leucémie, cancers, syndrome myéloprolifératif,… Apparaît au grand jour depuis quelques années ce qui ressemble de plus en plus à une épidémie. Ce film documentaire propose de raconter l’histoire de ces hommes atteints de maladies parfois mortelles. Au plus proche de nos personnages, nous partageons en immersion, le temps d’une saison le destin de ces familles ébranlées. Dans l’intimité de leur itinéraire médical, de leur combat pour être reconnu, dans leur travail, sur l’exploitation… Comment vivent-ils au quotidien avec leur maladie et les remises en question qu’elle soulève ? Quels regard portent-ils finalement sur ce système agricole dont ils sont à la fois les acteurs principaux et les victimes ? Pourquoi la majorité d’entre eux continuent-ils à utiliser les produits qui les tuent à petit feu ? Mais rien n’est perdu : Seul ou en réseau, certains commencent à s’organiser pour amener les autres agriculteurs à prendre conscience des dangers de leur métier et à imaginer des pratiques différentes. En France, la situation a longtemps été étouffée par une véritable Omerta, imposée par les intérêts de la filière et par les agriculteurs eux-mêmes. La paysannerie est un milieu fier et discret où très peu de victimes osent avouer leurs maladies. Pourtant, depuis peu, la parole commence à se libérer. Encouragé par l’exemple des premiers malades reconnus et indemnisés, de plus en plus de victimes arrivent à rompre le silence. En parlant, ils donnent un énorme coup de pied dans la fourmilière agricole. A travers eux, ce film dessine le profil d’une agriculture malade de ses méthodes intensives. Celui d’un modèle productiviste, vieux d’un demi-siècle dont on mesure aujourd’hui les conséquences dramatiques sur les hommes comme sur notre environnement. Un espoir naît finalement de ces histoires douloureuses. Ces victimes incarnent les bases d’une véritable remise en cause du système. Autour d’eux, des associations se montent, des actions s’organisent, des citoyens découvrent une face cachée de leur alimentation, des avocats proposent leurs services, des médecins prennent conscience. Certaines victimes finissent même par tout changer…7ème semaine sans pesticides
Du 20 au 30 mars 2012 se tiendra la 7ème édition de la semaine pour les alternatives aux pesticides. 10 jours pendant lesquels tout le monde est invité à se mobiliser pour un avenir sans pesticides. Projections de films, débats, ateliers de formation, visites de site, marches symboliques, repas bio… Toutes les idées sont bonnes pour montrer que l’on peut et que l’on doit se passer des pesticides de synthèse! Chaque année, de plus en plus de particuliers, d’associations, de collectivités et d’entreprises rejoignent ce temps fort de mobilisation citoyenne. En 2011, en France et dans 16 autres pays, plus de 750 actions d’information et de sensibilisation ont été organisées. Vous aussi, participez à la Semaine pour les Alternatives aux Pesticides ! Tous les évènements comptent ! Pas besoin de gros moyens, d’une longue expérience ou de nombreux soutiens, chaque manifestation permet d’amplifier un message qui doit être enfin entendu : il est urgent de se tourner vers les alternatives aux pesticides. 2012 marquera le 50ème anniversaire de la publication du livre de Rachel Carson « Printemps silencieux », point de départ de la prise de conscience du scandale des pesticides et du mouvement environnemental moderne. Donnons tous de la voix pour demander un printemps sans pesticides !- Télécharger la plaquette de présentation 2012 en cliquant ici.
- Dès maintenant, vous pouvez inscrire vos évènements en cliquant ici.
Semaine sans Pesticides 2010 dans toute la France
Les Pestes Acides vous remercient de votre soutien!