Un livre sans précédent. Jamais tous les points n’avaient été réunis pour faire apparaître le dessin complet. Comment et pourquoi l’industrie chimique a pu libérer dans l’eau, l’air, le sol, les aliments, et jusque dans le sang des nouveaux-nés, plus de 70 millions de molécules chimiques ?
D’où viennent Bayer, BASF, Dow Chemical, DuPont, Rhône-Poulenc ? Comment est-on passé de la bakélite des boules de billard et des combinés du téléphone au nylon, puis au DDT et aux perturbateurs endocriniens ? Pourquoi les maladies comme le cancer, l’obésité, le diabète, Alzheimer, Parkinson, l’asthme et même l’autisme flambent-elles toutes en même temps ? Qui est Theo Colborn, la Rachel Carson du XXIe siècle ? Pourquoi l’OMS, la FAO, l’ONU ne bougent-elles pas ?Pourquoi les agences de protection françaises regardent-elles ailleurs ? Comment les normes officielles ont-elles été truquées ? Que contient vraiment l’eau dite potable ? Comment les transationales ont-elles organisé une désinformation planétaire sur cet empoisonnement universel ? Y-a-t-il une chance de s’en sortir ? Pour la première fois, tout le dossier est enfin rendu public. Il est effrayant, mais un peuple adulte n’a-t-il pas le droit de savoir ? Ce livre, qui donne des noms, des faits, des accointances, ne peut rester sans réponse. C’est l’heure de se lever. Dans un entretien avec le site Basta ! (à lire ici), Fabrice Nicolino rappelle « Chaque nouvelle substance se voit assigner un numéro CAS. À ce jour, on en est presque à 90 millions de substances répertoriées ! Or l’industrie chimique américaine ne reconnaît officiellement l’existence que de 50 000 produits chimiques, ce qui est déjà colossal. Sur les autres, on ne sait quasiment rien, et le peu que l’on sait est extrêmement angoissant. Ce n’est pas une question de manipulation consciente, ni de la part des chimistes ni même des industriels, mais simplement de règne de l’irresponsabilité. Les industriels ont toujours besoin de nouveaux produits, c’est la logique même du capitalisme. Il faut sans cesse de nouvelles envies, de nouveaux besoins, de nouvelles couleurs, de nouvelles propriétés. » Plus loin, dans cet entretien, il s’interroge sur les liens entre les produits chimiques et l’explosion de pathologies comme le cancer, le diabète ou Alzheimer : « On assiste dans les pays développés à une explosion de nature épidémique de plusieurs maladies très graves. Regardez le cancer : 111% d’augmentation de l’incidence des cancers depuis 25 ans en France. Mais aussi l’obésité et le diabète : 5 millions de diabétiques en France d’ici 2020 ! Et 2 millions de cas d’Alzheimer à la même date. Je ne pense pas que notre système de santé sera en mesure de soutenir le choc. L’exposition aux produits chimiques n’est peut-être pas la cause unique de ces phénomènes, mais des études de plus en plus nombreuses et de plus en plus convaincantes indiquent qu’il y a des liens entre une partie de ces maladies et certains produits chimiques. Les Américains commencent ainsi à parler de produits chimiques « obésogènes » et « diabétogènes ». » Dans un billet qu’il signe sur Le Huffington Post, Fabrice Nicolino nous interpelle directement : « Il n’est que temps d’inventer des contre-pouvoirs suffisamment fort pour reprendre le contrôle de la situation. Est-ce possible ? L’alternative est limpide : ou nous nous ressaisissons très vite, collectivement, ou nous laissons à une industrie devenue folle le droit d’empoisonner le monde au profit de quelques-uns, chaque jour davantage. » – Fabrice Nicolino était cette semaine l’invité de Mathieu Vidard dans La Tête au Carré sur France Inter. Pour (ré)écouter cette émission, cliquez ici. – Il était également l’invité d’Ali Baddou dans La Nouvelle Edition sur Canal Plus, vous pouvez revoir l’émission en cliquant ici. – Retrouvez son intervention dans l’émission C’est pas du Vent sur RFI en cliquant ici. Références : Un empoisonnement universel de Fabrice Nicolino – Date de parution : septembre 2014 – ISBN : 979-10-209-0137-8 – 448 pages – Prix public : 23.00 €
L’industrie chimique pilote l’évaluation des risques des pesticides qu’elle produit – Par Novethic.fr
La réglementation européenne exige que toutes les études existantes soient prises en compte pour évaluer les risques d’un pesticide avant sa mise sur le marché. Pourtant, les études indépendantes de l’industrie chimique sont ignorées dans cette évaluation. La « fiabilité » des études scientifiques est notée selon un barème établi par l’industrie elle-même. Principale conséquence, selon les ONG écologistes, la toxicité de certains pesticides continue d’être ignorée.
Épandage de pesticides sur un champ de pommes de terre à Godewaersvelde, dans le Nord de la France, en mai 2012
Philippe Huguen / AFP
Une étude réalisée par l’ONG européenne Pesticides Action Network (PAN) et l’association française Générations futures montre « l’hypocrisie à l’œuvre » dans les évaluations des risques des pesticides avant leur mise sur le marché. Institutions européennes, Etats membres et industriels ignorent les travaux issus de la recherche publique et ce, malgré la réglementation européenne en place