Au pays symbole de la discipline et de la sûreté, l’Occident a découvert que le risque zéro n’existera jamais. Et que l’accident de Tchernobyl, dont nous commémorons le 25e anniversaire, n’est pas une exception. Dans ces conditions, faut-il poursuivre l’aventure électro-nucléaire ? Ce débat complexe brasse une foule d’idées reçues. Terra eco vous propose de les lever, sans passion ni idéologie dans son nouveau numéro d’avril 2011. Parce que citoyens, industriels et politiques ne peuvent rester les bras croisés, Terra eco vous invite également à rejoindre leur grand débat sur l’énergie.
L’appel de Terra eco
Avec Fukushima, rien ne sera comme avant. Imaginer la cascade de conséquences d’une telle catastrophe s’apparente encore à une gageure. Mais une question nous brûle les lèvres. Devons-nous, pouvons-nous et souhaitons-nous sortir du nucléaire ? Si l’on veut bien se poser la question sans a priori, plusieurs réflexions viennent à l’esprit. Tout d’abord, souvenons-nous que la France dépend de l’électricité. Et que cette dernière provient à plus de 75 % de l’atome. C’est notre réalité. Si nous choisissions de changer de voie, rien ne se ferait en un claquement de doigts. Ensuite, se poser sans a priori la question d’une éventuelle sortie du nucléaire, c’est pointer un enjeu dont chacun doit prendre sa part. Nous tous, citoyens-consommateurs-schizophrènes, ne pouvons nous contenter de hausser les épaules en prétendant que « tout cela nous dépasse ». Notre consommation électrique individuelle enfle sans discontinuer depuis des années, alimentée par la prolifération des appareils du confort moderne. Une sortie du nucléaire ne pourrait se jouer qu’à la condition d’une maîtrise drastique de nos consommations… à moins que nous ne préférions tapisser l’Hexagone de centrales au gaz ou au charbon, alimentant davantage encore la crise climatique. Ecartelés entre l’atome et le CO2, à quels efforts sommes-nous prêts ? Mettre l’énergie au cœur de la campagne Enfin, aborder l’« après-Fukushima » par le seul versant du nucléaire reviendrait à manquer l’essentiel du débat. Bien au-delà de l’atome, c’est notre conception de l’énergie qui est aujourd’hui battue en brèche : la crise de confiance en l’atome qui s’ouvre s’ajoute à une crise pétrolière aiguë et aux conséquences sociales lourdes. Alors, comment faire ? Jusqu’à présent, nos élites – ingénieurs, industriels, élus – ne nous ont pas beaucoup aidés à comprendre et anticiper ces événements qui nous submergent. Aucun débat public digne de ce nom – éclairé, ouvert et tolérant – n’a jamais eu lieu, ni sur le nucléaire, ni sur l’énergie. Pire, au lieu de traiter ces questions fondamentales, quelques stratèges en communication voudraient nous refaire le coup d’une campagne présidentielle axée sur la question sécuritaire. Ne nous laissons pas confisquer le débat. Fukushima donne aux Honnêtes hommes l’occasion de confronter leurs opinions pour décider du monde qu’ils veulent, pour eux et pour leurs enfants. Le mois dernier dans ces colonnes, nous proposions la tenue d’états généraux de l’énergie. Transformons l’essai ensemble, pour mettre la question de l’énergie au cœur de la campagne présidentielle de 2012. — Terra eco fait appel à tous ses lecteurs pour construire ce débat : inscrivez-vous dès maintenant sur Notre énergie en cliquant ici.Fukushima : la fin d’un monde
Notre monde a changé vendredi 11 mars, quand les systèmes de refroidissement de la centrale nucléaire japonaise sont tombés en panne un à un. Comment a-t-on pu en arriver là ? Terra eco propose dans son nouveau numéro (N°24 – Avril 2011) un décryptage inédit avec l’éclairage du sociologue Henri-Pierre Jeudy sur ce que la catastrophe de Fukushima nous apprend sur nos sociétés, sur notre rapport à la technologie, sur notre refus de nous poser des limites. Au sommaire de ce dossier :- DÉCRYPTAGE Nucléaire : pour sortir des idées reçues. La catastrophe japonaise a délié les langues, mais pas toujours pour le meilleur. L’occasion de battre en brèche sept contre-vérités.
- CHOSES VUES Je vous écris de Tchernobyl. « En 2003, je me suis rendue en zone contaminée. En 2005, j’ai vu la centrale et erré dans Prypiat, la ville fantôme. Je n’en suis jamais revenue ».
- ENTRETIEN « La foi en la technologie est une aventure insensée ». Que révèle Fukushima ? Une telle catastrophe est-elle nécessaire pour que notre société ouvre les yeux sur ses excès ? Questions au sociologue Henri-Pierre Jeudy.
De Fukushima à l’Elysée : rejoignez l’appel de Terra eco
Bonjour
triouver ci joint l’appel de kukushima pour mettre la catastrophe sous contrôle des citoyens
http://appeldefukushima.wordpress.com/
Valérie Marange