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Entretien avec George Monbiot à lire et à écouter

Pouvons-nous nourrir le monde sans dévorer la planète ?

Alors que le système alimentaire mondial pourrait aller vers l’effondrement

« L’agriculture est la pire chose que l’humanité ait faite pour la planète », déclare le journaliste anglais George Monbiot. Encore pire, le système alimentaire mondial pourrait aller vers l’effondrement. George Monbiot à accordé à Cdurable.info un entretien à l’occasion de la sortie de son nouveau livre « Nourrir le monde… sans dévorer la planète » aux éditions Les Liens qui Libèrent.

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Cdurable.info : Comment nourrir le monde sans dévorer la planète ? Quelle est l’origine de cette question et de votre livre enquête ?

Gorge Monbiot : « le système d’alimentation est une des principales causes du dérèglement climatique ». George Monbiot : J’ai commencé à me rendre compte que le système d’alimentation est celui qui a le plus d’impacts sur l’environnement et, en même temps, celui dont on parle le moins pour son impact sur l’environnement. C’est la principale cause de destruction de l’habitat sur terre, de l’extinction des espèces, de l’utilisation de la terre, de l’eau et, même dans certains pays, de la pollution de l’eau. C’est une des principales causes du dérèglement climatique. Et pourtant, nous ne parlons pas assez de ces problèmes environnementaux.

Quand avez vous pris conscience de cette situation ? Dans les jardins partagés que vous avez cultivez vous-même ?

George Monbiot : « J’ai découvert que le sol produit 99 % de nos calories » George Monbiot : Quand je me suis rendu compte que j’avais découvert et mené des enquêtes sur tous les écosystèmes existants sur la planète, sauf celui qui se trouvait sous mes propres pieds. Et j’ai commencé à explorer le sol avec avec une loupe. J’ai découvert que c’est le système le plus ignoré sur terre qui produit 99 % de nos calories. Et on en sait moins à ce sujet que sur tout autre écosystème. C’est quasiment la « boîte noire ». Et ce système, duquel nous dépendons totalement, est détruit à grande vitesse en partie à cause du fait que nous en sommes totalement ignorants.

De multiples formes de vie (bactéries, champignons, insectes …) seraient essentielles à l’équilibre de l’écosystème, indispensables pour que le sol reste un système vivant ?

George Monbiot : « Le sol est une structure biologique comme le récif corallien. Sans les bactéries et les champignons, il n’y aurait pas de sol. » George Monbiot : Le sol est une structure biologique comme le récif corallien. Sans ces créatures, il n’y aurait pas de sol. Ce sont eux qui l’ont construit et pourtant on les traite comme de la matière inerte, des trucs, des machins, des choses, un substrat que l’on peut fertiliser en mettant des produits chimiques dessus. Et c’est une stratégie assez réussie qui a produit beaucoup de nourritures depuis 60 ans. Il y a moins de faim aujourd’hui que nous sommes plus de 8 milliards sur Terre qu’en 1963 quand je suis né et que nous n’étions que 3 milliards d’habitants. On ne peut pas durer de cette manière-là. Ce n’est pas soutenable. Si on ajoute de plus en plus de produits chimiques sur le sol, on détruit le sol et d’autres systèmes terrestres aussi. L’avenir de l’agriculture va dépendre de l’amélioration de la biologie du sol, plutôt que la chimie du sol.
Entretien Cdurable avec George Monbiot
Entretien Cdurable avec George Monbiot

Il y aurait une sorte de langage chimique des plantes que seule la flore bactérienne à qui il s’adresse peut comprendre ?

George Monbiot : « La zone du sol autour de la plante a les mêmes fonctions que les intestins humains. » George Monbiot : Pour moi, une des choses les plus enthousiasmantes quand j’ai commencé mes recherches a été la découverte que les plantes peuvent parler. Et elles parlent d’une façon très élaborée. C’est un langage chimique qui est utilisé pour communiquer avec les bactéries et les champignons dans le sol. Et la plante est tout aussi dépendante de ses bactéries et champignons que nous le sommes des bactéries qui peuplent nos intestins qui nous aident à digérer la nourriture et nous protéger des infections. La zone du sol autour de la plante a les mêmes fonctions que les intestins humains. En fait, c’est son « intestin extérieur« .

Le sol fonctionnerait comme un véritable système complexe, auto-organisé, en équilibre dynamique ?

George Monbiot : « Le danger est de continuer à traiter le sol comme ça, on aura de moins en moins de sols arables et fertiles à utiliser. » George Monbiot : Oui et comme tout système complexe, il a des points de rupture. Et quand vous les dépassez, vous créez un amas de poussière. C’est une transition soudaine d’un état stable à l’effondrement total. C’est ce que nous avons fait et connaissons déjà dans une zone dévastée aux États-Unis. C’est arrivé au cours des âges à divers endroits du monde. Le danger est de continuer a traiter le sol comme ça, on aura de moins en moins de sols arables et fertiles à utiliser. Le Dust Bowl [[Le Dust Bowl, ce terrible épisode climatique qui a frappé les Grandes Plaines d’Amérique du Nord dans les années 1930 et qui a eu des répercussions économiques et sanitaires majeures, a également affecté le climat d’Europe du Nord et d’Asie de l’Est. C’est en tout cas ce que rapporte une étude récemment publiée dans la revue Scientific Reports.]] aux États-Unis, c’est encore une zone avec des élevages, des cultures intensives, des sols qui ont tellement été labourés et ont reçus de fertilisants et pesticides qu’au bout d’un certain temps, le sol était totalement épuisé. Il ne produit plus rien. Et comme tout est plat, les vents ont emporté la couche superficielle du sol et il ne reste plus que de la poussière. On ne peut plus rien cultiver. livre_galeridb14.png

Vous nous expliquez que la résilience d’un réseau dépend de ses nœuds et liens, de systèmes de sauvegarde, de protocoles de redondance et de sa modularité qui sont intrinsèques à tout système complexe. L’agriculture n’a pas connaissance de ces modes de fonctionnement et de production ?

George Monbiot : « On approche du point où tout le système alimentaire mondial pourrait s’effondrer ». George Monbiot : Au cours de la dernière décennie, une série d’articles scientifiques ont été publiés avertissant que le système alimentaire mondial ressemble au système financier mondial à l’approche de l’année 2008. Et on approche du point où tout le système alimentaire mondial pourrait s’effondrer. Et de façon extraordinaire, il n’y a aucun débat public sur ces découvertes. Ni dans la presse, ni dans le monde politique et pourtant, si le système alimentaire s’effondre, ce sera beaucoup plus de grave que la crise financière ou l’effondrement de la bulle financière. Et les gouvernements ont sauvé le système financier à la dernière seconde, en produisant de l’argent futur. Mais on ne peut pas sauver le système alimentaire en produisant de l’alimentation future.

Vous dénoncez la standardisation mondiale, qui a concentré entre les mains de quelques multinationales le commerce mondial de céréales, de matériel agricole, des produits désherbants et engrais chimiques, ce qui maintiendrait cette situation dans le temps ?

George Monbiot : « 4 entreprises contrôlent 90% du commerce des céréales dans le monde ». George Monbiot : La concentration dans certaines parties du système alimentaire est plus importante que la concentration dans le système financier avant 2000. Il y a des industries agro-alimentaires qui sont devenues « too big to fail« , trop grandes pour échouer, tout comme l’étaient certaines banques. Par exemple, 4 entreprises contrôlent 90% du commerce des céréales dans le monde. C’est une situation extrêmement dangereuse. Standardisation, perte de diversité, élimination des barrières entre les différentes partie du système, cela signifie que les chocs peuvent être transmis d’un endroit à l’autre du globe. Nous avons une stratégie « parfaite » pour détruire le système alimentaire. Et si cela se produit, les conséquences sont indescriptibles.

On a conscience de la situation. On va tout droit vers un point de bascule et d’effondrement possible. Et en même temps, des intérêts maintiennent ce système destructeur. Heureusement, vous nous donnez un peu d’espoir car vous êtes allé voir des initiatives qui changent de paradigme. Parlez nous de ces pistes d’avenir, ces êtres que vous avez rencontré et qui vous ont ouvert sur ces possibilités de solution à cette question essentielle : « Comment nourrir le monde sans dévorer la planète ? »

George Monbiot : « Il existe une variété de riz pérenne cultivé en Chine actuellement ». George Monbiot : Dans la production de la nourriture, il y a trois systèmes principaux. Le premier, c’est la production de céréales pour la consommation humaine. Le second, c’est la production de fruits et de légumes. Et le troisième, c’est la production de protéines et de graisses par l’élevage d’animaux. Comme ces systèmes sont reliés et connectés, il y a différentes solutions. Il n’y a pas d’approche unique qui va fonctionner pour tout le monde. Avec la production de céréales, une des aptitudes la plus enthousiasmante est de passer de cultures annuelles à des cultures pérennes et durables. Ces cultures pérennes endommagent beaucoup moins le sol, car elles ont besoin de moins d’eau, moins de labours et moins de produits chimiques. Et il existe même une variété de riz pérenne cultivé en Chine actuellement. La différence entre culture annuelle et culture pérenne c’est que pour nos cultures annuelles, chaque année, on cultive, on laboure, on sème, etc. Et il faut ajouter des intrants chaque année. Alors qu’avec une culture pérenne, on prend simplement la sommité, c’est-à-dire la céréale, mais la plante continue de vivre dans le sol. Il n’y a pas besoin de labourer, de semer et de mettre des intrants comme les engrais. Cette plante peut vivre 5 ou 10 ans.

Et pour les fruits et légumes, c’est comme pour les céréales ?

George Monbiot : « une des voies potentielles pour l’avenir, c’est d’utiliser des micro-organismes pour produire de la nourriture hautement protéinée, à la place de la chair animale ». George Monbiot : Alors, pour les fruits et légumes, il y a des développements extrêmement intéressants. Par exemple, par des agriculteurs comme Ian Tolhurst, dont je présente l’expérience dans le livre, qui a de bien moindres impacts pour accroître la fertilité du sol et produire de très grandes quantités de fruit et de légumes. Ce qu’il fait, c’est intervenir dans la biologie du sol. En ajoutant de très petites quantités de carbone à des points précis dans le cycle de rotation. La question qui se pose c’est pourquoi ça marche dans certains endroits et pas dans d’autres ? Et c’est à voir avec la biologie du sol, que l’on ne comprend pas encore. Il faut absolument et très vite découvrir et comprendre cette biologie des sols. Quelles sont les conditions biologiques propices à un sol fertile ? Mais la partie la plus controversée de mes propositions est liée à ce que nous devons faire pour obtenir les protéines et les graisses que l’on ne peut pas obtenir autrement qu’avec du bétail. J’aimerais voir la fin de l’élevage du bétail. Parce que de loin, c’est le principal impact agricole sur nos systèmes, tout en étant extrêmement cruel. Mais nous avons besoin de produire des produits que les gens sont prêts à manger. Et une des voies potentielles pour l’avenir, c’est d’utiliser des micro-organismes pour produire de la nourriture hautement protéinée, à la place de la chair animale. En 12 000 ans, nous avons développé des races d’animaux d’élevage et de plantes cultivées pour produire de façon de plus en plus efficace. Mais on a atteint la limite de l’efficacité, particulièrement avec les animaux. Et si vous regardez ce que l’on a fait aux poulets, on les a poussés au delà de la limite. Beaucoup tombent sous leurs propres poids parce qu’ils n’arrivent plus à se mettre sur leurs pattes. Mais à travers ces 12 000 ans, nous n’avons pas exploré le potentiel des micro-organismes pour nous nourrir. Et ce potentiel est énorme. Il y a des millions d’espèces, certaines ont d’excellentes qualités nutritives. Et elles peuvent être cultivées avec un bien moindre impact environnemental que celui de l’industrie du bétail.

Bien élevée la viande bovine française ?

bien-elevee.jpg Comme en écho à la sortie de son livre « Nourrir le monde sans dévorer la planète« , qui rappelle les impacts négatifs de l’élevage du bétail sur le climat, avec les émissions de gaz à effet de serre, comme sur la biodiversité, avec l’étalement des terres agricoles, Interbev, l’Association Nationale Interprofessionnelle du Bétail et des Viandes, a réalisé un programme inédit intitulé « Bien élevée ! Le mag conso de la viande bovine française » afin d’informer le grand public sur l’agriculture française responsable et passionnée, et particulièrement l’élevage bovin herbager familial et à taille humaine. Le saviez-vous ?
  • En France, un élevage bovin compte en moyenne 60 vaches*
  • L’herbe, c’est environ 78% de leur alimentation**
  • En pâturant, les vaches entretiennent les prairies…
  • En broutant de l’herbe, elles compensent une partie de leurs émissions de méthane par le stockage du carbone dans le sol des prairies…
  • Et oui : L’élevage bovin herbager mérite d’être connu !

Combien de surfaces de terres agricoles pour produire un kilo de protéines avec la viande animale, et avec les micro-organismes ?

George Monbiot : « Avec les micro-organismes on pourrait réduire 142 000 fois la surface de terre nécessaire pour produire un kilo de protéines par rapport à la production de viande avec l’élevage du bétail ». George Monbiot : Un scientifique suédois, Thomas Lindell, a calculé que l’on peut réduire 1700 fois la terre nécessaire pour produire des protéines par rapport à ce qui se fait aux USA. Cela signifie qu’avec les micro-organismes on pourrait réduire 142 000 fois la surface de terre nécessaire pour produire un kilo de protéines par rapport à la production de viande avec l’élevage du bétail. Cela libèrerait de très grandes surfaces de terres et permettrait de restaurer les écosystèmes et aux espèces sauvages locales de récupérer leur territoire.

Réensauvager les prairies pour reconstituer la biodiversité et renforcer la biologie des sols sans labours pour de meilleures résultats … Quel est selon vous le message essentiel que vous souhaitez faire passer ?

George Monbiot : « Si vous pouvez persuader 25% de la population d’accepter une nouvelle idée, alors la société va peu à peu s’aligner sur cette nouvelle idée ». George Monbiot : Je crois que le message fondamental est que chaque système, au sein duquel nous vivons, semble pérenne, stable, jusqu’à ce qu’on le fasse changer ou qu’il change. Et on l’a vu à de très nombreuses reprises au cours de l’histoire récente. Tout semble coincé, impossible à changer. Et, soudain, le changement survient. Et la raison est que la société aussi est un système complexe. Et le système dans lequel nous vivons a aussi des points de rupture. Et nous savons au moins où sont ces points de rupture. Si vous pouvez persuader 25% de la population d’accepter une nouvelle idée, alors la société va peu à peu s’aligner sur cette nouvelle idée. Et ce qui semble impossible, avant que ce point de rupture ne survienne, devient inévitable après l’avoir dépassé.

Si on veut convaincre un agriculteur sur quatre, par exemple en France, de passer à l’agroécologie, à l’agriculture sans labours ou même à la fermentation microbienne, quel conseil lui donneriez-vous pour qu’il accepte de changer ses pratiques ?

George Monbiot : « Pour faire changer l’agriculture en mieux il faut une meilleure compréhension du sol ». George Monbiot : C’est vraiment difficile pour qu’un fermier change par lui-même, parce que les marges sont faibles, les banques derrière eux et la recherche est très faible. Les gouvernements n’investissent pas dans la recherche de nouvelles techniques et de nouvelles approches agricoles. On ne peut pas simplement faire retomber ce problème sur les agriculteurs. Il faut s’en occuper tous ensemble. Mon appel est que pour faire changer l’agriculture en mieux, il faut une meilleure compréhension du sol. Nous devons investir plus d’argent dans la recherche pour mieux comprendre la façon dont il fonctionne. Mieux comprendre la biologie des sols permettra de s’appuyer sur cette biologie pour produire de gros volumes de nourritures avec moins d’impacts.

Est-ce qu’il y a une force qui s’oppose au régénératif et que vous avez dû surmonter ?

George Monbiot : « Le pouvoir est hautement concentré entre les mains de grandes entreprises et d’oligarques ». George Monbiot : La force principale est la distribution actuelle du pouvoir économique et politique. Le pouvoir est hautement concentré entre les mains de grandes entreprises et d’oligarques. Et c’est autant le cas dans le système alimentaire que dans tous les autres domaines de la société. Et défier tout système exige de défier au niveau économique et politique ceux qui dominent ce système. Ce n’est jamais seulement une question de technologie. Ce n’est jamais seulement une question scientifique. C’est toujours aussi une question de politique et d’économie.

Quelle est selon vous la première démarche à proposer aux coopératives agricoles pour essayer d’en convaincre 25 % de s’engager dans une nouvelle pratique ?

George Monbiot : « Entre 50 et 80% des fertilisants ou engrais disparaissent avant qu’ils n’atteignent les plantes. » George Monbiot : C’est une très bon chose qu’il y ait des coopératives. La seule chance qu’ils ont d’entrer en concurrence avec les très grandes entreprises et la meilleure est de se réunir. C’est ce que vous savez bien faire en France, mieux que nous au Royaume Uni, c’est comment coopérer. Où nous sommes unis où nous nous effondrons chacun de notre côté. Pour produire de façon plus respectueuse de l’environnement, il y a un argument extrêmement puissant, pour que les agriculteurs produisent plus, avec une action plus précise et une utilisation de moins d’intrants chimiques, moins de labours, moins de dépenses. Entre 50 et 80% des fertilisants ou engrais disparaissent avant qu’ils n’atteignent leurs plantes. Et changer la façon dont ils appliquent les engrais changerait l’époque et le moment où ils utilisent ces intrants. Si ils peuvent le faire de manière économique, pour économiser beaucoup d’argent, sans compromettre leur production alimentaire. Mais c’est pas facile. Il faut avoir le temps. Au moment où il faudrait fertiliser leur champs, ils sont occupés à autre chose. Ils ont tendance à mettre les engrais lorsqu’ils ont beaucoup de temps. Mais c’est pas le bon moment. Je ne veux pas dire que c’est facile, assis sur une chaise. Je ne peux pas dire voilà ce qu’ils devraient faire. Mais ils ont besoin d’aide, d’avis et de conseils du gouvernement et des organisations professionnelles adéquates. Mais pour l’instant, malheureusement, les fonds gouvernementaux suivent ce que veulent les grandes entreprises. Et ce que veulent les grandes entreprises, c’est que les agriculteurs utilisent beaucoup plus d’engrais qu’ils vendent, évidemment.

Quel est le végétal qui vous inspire le plus et pourquoi ?

George Monbiot : C’est le varech, la forêt de la mer. Quand je fais de la plongée à travers les varechs, je me rend compte à quel point il y a une profusion de vie. Je réalise que les forêts de varech sont en elles-même la base de l’écosystème marin. Toute autre forme de vie marine en dépend. f988bb81-86ea-64e2-7c05-0015917449f2.jpg Cdurable.info : Merci George Monbiot, votre livre « Comment nourrir le monde » est en librairie depuis le 4 octobre aux éditions Les Liens qui Libèrent. Merci à Michel ZLOTOWSKI pour la traduction simultanée. Les lecteurs de Cdurable peuvent vous retrouver dans la vidéo ci-dessous lors d’une intervention à la conférence TED de Londres en octobre 2022.

 

Documents joints

Entretien réalisé par Cyrille Souche – Traducteur : Michel ZLOTOWSKI – Montage audio : David Naulin

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David Naulinhttp://cdurable.info
Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

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