Sécheresse, canicule, restriction d’eau sont des terminologies de plus en plus communes. En effet, depuis quelques années, l’eau est de plus en plus prise en compte comme une richesse à préserver, préoccupation dorénavant cruciale dans l’univers du jardin. Le jardinier du 3ème millénaire devra donc planter, aménager et entretenir de façon plus raisonnée. Le choix des plantes et la récupération de l’eau pluviale sont donc des données à prendre en compte dorénavant. Pour nous y aider, Olivier Filippi vient d’écrire un guide pratique unique en son genre.
Olivier et Clara Filippi ont créé il y a une vingtaine d’années, près de Sète (Hérault), une pépinière qui rassemble une exceptionnelle collection de plantes pour jardin sec, unique par la diversité et le nombre d’espèces proposées. Cette expérience, alliée à de nombreux voyages d’études dans les différentes régions à climat méditerranéen du globe et à de multiples expérimentations dans un jardin d’essai consacré à la sécheresse, fait d’Olivier Filippi un spécialiste unanimement reconnu des jardins secs. Il nous dispense son expérience dans ce livre qui vient d’être publié aux Editions Actes Sud. Ce livre est un ouvrage technique rigoureux proposant une sélection de près de 500 plantes pour jardin sec depuis « A » comme Acanthus mollis jusqu’à « Y » comme Yucca torreyi. Certaines sont méconnues mais capables de supporter le manque d’eau et avec de réels atouts esthétiques et parfois aromatiques. L’expérience du pépiniériste, lui permet de dresser, au fil de ces pages, une liste de plantes idéales pour ces situations particulières. Dans une période où les interdictions d’arroser se répètent au fil des ans, avoir recours à ces végétaux devient un acte responsable pour un jardinier respectueux de l’environnement. Chaque plante est illustrée d’une photographie et définie avec son nom commun, son nom latin, son origine, sa hauteur, sa largeur, son exposition, sa rusticité et un code de résistance à la sécheresse évoluant de 1 à 6 (le « 1 » correspondant à une plante supportant environ 1 mois de sécheresse et le « 6 » celles résistant de 6 à 7 mois). Elle est ensuite détaillée avec des précisions sur son esthétique, son comportement et les précautions à prendre lors de son installation et de son entretien futur et sa multiplication. Parmi les plantes recommandées, figurent entre autres l’asphodèle (Asphodelus microcarpus), le chêne kermès (Quercus coccifera), le ciste des Corbières (Cistus corbariensis), l’érable de Montpellier (Acer monspessulanum), le gattilier (Vitex agnus-castus), le grenadier (Punica granatum), l’iris d’Alger (Iris unguicularis), la lavande officinale (Lavandula angustifolia), le lavandin (Lavandula x intermedia), le Melianthus major, l’oranger du Mexique (Choisya ternata), le phlomis (Phlomis grandiflora), la rose trémière (Alcea rosea), le safran (Crocus sativus), l’orpin blanc (Sedum album), la toute bonne (Salvia sclarea)… Considérations climatiques, comportement des plantes, astuces et sélection rigoureuse font de ce livre un ouvrage destiné à devenir une référence et s’achevant par des coordonnées de pépiniéristes et grainetiers. A la lecture de ce livre la réalisation d’un jardin résistant à la sécheresse devient une réalité à la portée de tous. Pour un jardin sans arrosage de Olivier Filippi Publié aux éditions Actes Sud – 208 pages – 39 €