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Planète Océan : le film de Yann Arthus-Bertrand

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Peut-on imaginer un film qui changerait le regard des hommes sur l’océan ? Peut-on raconter simplement et à tous le plus grand mystère naturel de notre planète ? Peut-on enfin aider nos enfants à croire à un monde de demain meilleur et durable ?
Océan : le nouveau film de Yann Arthus-Bertrand
Océan : le nouveau film de Yann Arthus-Bertrand
C’est le triple défi de cette nouvelle aventure cinématographique signée Yann Arthus-Bertrand dont le rédacteur en chef est Michael Pitiot, qui entraîne dans son sillage les missions scientifiques de TARA, un pool unique de chercheurs, océanographes et biologistes de plusieurs pays. Tourné aux quatre coins d’une géographie extrême, il raconte l’odyssée moderne des hommes à la découverte de leur planète bleue. Les océans, qui recouvrent les deux tiers de la planète et permettent à l’Homme de se nourrir et de commercer à une échelle inédite (600 millions de containers dans le monde), sont au coeur du fonctionnement climatique. En retour, les hommes le polluent et puisent tellement dans les stocks de poissons (80% des espèces sont surpêchées) que leur renouvellement n’est plus assuré. Le risque ? Que des équilibres millénaires soient définitivement rompus. Des images de récifs coralliens en Indonésie révèlent par exemple l’un des écosystèmes les plus denses, peuplé d’organismes microscopiques et de poissons aux couleurs et formes stupéfiantes. Dans cet environnement, les grands mangent les plus petits comme dans toute chaîne alimentaire, mais de subtils équilibres existent: les prédations sont limitées et permettent à chaque espèce de se maintenir. Or le « super-prédateur » qu’est l’Homme ne semble pas poser de limites à sa razzia. « Les chaluts de haute-mer ont tout changé », commente Yann Arthus-Bertrand. Ces bateaux-usines ratissent littéralement les fonds marins. Ils gardent les espèces ayant un intérêt commercial, rejetant les autres, « sacrifiées pour rien ». La diminution de la présence de gros prédateurs (requins, thons, espadons, etc.) à certains endroits provoquent des réactions en chaîne: des espèces intermédiaires se développent et mangent trop de petits poissons (anchois, etc.), les méduses pullulent. Face à cela, il y a peu de régulations. La haute mer – soit deux tiers des océans – est libre d’accès et de règles. Et les « super-chaluts » d’aujourd’hui permettent de pêcher à des profondeurs nouvelles: jusqu’à 3.000 mètres, là où la lumière ne passe plus. Le film nous emmène dans ces profondeurs qui semblaient insondables. Malgré cette capacité à pêcher toujours davantage, le volume mondial des captures plafonne, signe que des réserves ont été asséchées. Et le pire est peut être à venir avec le réchauffement climatique: la calotte arctique se rétrécit et réfléchit moins le rayonnement solaire, les courants marins s’enrayent, les coraux meurent à grande échelle. Le film s’achève sur d’intenses images de mer démontée et égrène quelques pistes: quotas, aires marines protégées, pêche profonde interdite, etc. Et lance un appel: « ne nous résignons pas »! Voici la bande annonce :

Film complet full HD

Visionnez l’intégralité du film « Planète Océan » en full HD et en français

Appli Planète Océan

Pour consommer les produits de la mer de manière responsable, téléchargez l’appli gratuite « Planet Ocean » : – sur Android > http://bit.ly/PlanetOceanAppAndroid – sur iOS > http://bit.ly/PlanetOceanAppIOS

Un film d’amour

Par Yann Arthus-Bertrand « Les baleines et les dauphins ne sont pas les seuls habitants des océans. Il faut également compter les citoyens des Maldives dans le Pacifique ou les pêcheurs de Papouasie-Nouvelle Guinée. Et aussi les marins qui sillonnent les océans dans leur navire de pêche ou sur l’un des multiples porte-conteneurs qui font l’aller-retour entre la Chine et les USA. Il y a aussi tous les habitants de ces métropoles côtières que sont New York, Shanghai, Rotterdam ou Nagoya… Nous le savons tous, même si nous l’oublions parfois : Nous habitons une même planète, qui est bleue. Parce que les océans fournissent l’oxygène que nous respirons, parce qu’ils produisent une partie importante de notre nourriture, parce qu’ils permettent l’essentiel de nos échanges commerciaux, ils sont au cœur de notre vie à tous. Méconnus, mal-aimés parfois car dangereux, et en tout cas mésestimés, les océans ont gardé avec nous un lien profond. La capacité apaisante du flux et du reflux de leurs vagues en est peut-être le signe. Tout comme le fait que les plages restent la destination préférée des vacanciers qui veulent rompre avec leur quotidien de béton et de bitume. Ou peut-être, encore, parce que nous venons tous de cette soupe primitive qui a permis à la vie d’apparaître il y a des milliards d’années. C’est ce lien que j’ai voulu monter dans ce film, que le groupe Oméga a bien voulu soutenir généreusement. J’ai voulu montrer la beauté des océans, leur diversité, leur utilité, mais aussi les menaces qui pèsent aujourd’hui sur eux et les solutions que l’on peut y apporter. Car l’Homme est à la fois la cause et la solution de tous les problèmes. Pour réaliser ce projet, j’ai fait appel, avec Michael Pitiot, aux meilleurs cameramen, aux meilleurs connaisseurs des océans. Ils ont conjugué leurs efforts pour produire ou rassembler les images les plus belles, les plus saisissantes ou les plus significatives de nos océans. D’une certaine manière, ce film n’est donc pas que le mien. C’est une œuvre chorale construite à l’image des efforts collectifs et des nouvelles solidarités qu’il faudra mettre en place pour protéger notre planète. Car il faudra bien sûr travailler ensemble pour changer le monde. Chacun de ces photographes et de ces cameramen avec qui j’ai été heureux de travailler a connu une histoire similaire à la mienne : chacun a vu la beauté du monde, en a été ému et a choisi d’en témoigner pour la protéger. Car même si le monde a changé et que de multiples menaces pèsent sur lui, il reste magnifique. Et dire sa beauté, c’est susciter – peut-être – l’élan qui permettra de le préserver. « Ce ne sont pas mes épines qui me protègent, dit la rose. C’est mon parfum », a écrit Paul Claudel. De la même manière, ce n’est sont pas les terribles prédictions des Cassandre de l’environnement qui sauveront le monde. C’est notre capacité à nous émouvoir, à ressentir sa beauté. C’est aussi notre capacité à voir la beauté qui habite en chacun d’entre nous. Et à la faire éclore, parfois, en nous ouvrant aux autres et en laissant notre cœur parler d’amour. C’est l’amour qui changera notre monde. C’est ce que j’essaie de dire dans ce film. C’est ce que j’ai toujours essayé de dire. »

Extraits du film

Le bloom du phytoplancton : L’activité des micro-organismes et la capacité naturelle d’absorption du CO2 font de l’océan un puits de carbone. C’est un outil naturel pour lutter contre le réchauffement climatique. La vie du récif de corail : Très sensibles aux changements de températures des eaux, de nombreux récifs ont blanchi lors de phénomènes El Nino marqués, en 1983 et 1998 par exemple. La pollution des rivières et l’érosion des sols menacent également leur survie tout comme l’acidification des océans. UN MONDE INCONNU : Étonnamment, des planètes comme Mars et Vénus sont mieux cartographiés que la Terre. En effet, les masses d’eau masquent la topographie des fonds, si bien que seule l’altimétrie spatiale permet actuellement de cartographier globalement les fonds marins. REGULATEUR DU CLIMAT : L’activité des micro-organismes et la capacité naturelle d’absorption du CO2 font de l’océan un puits de carbone. C’est un outil naturel pour lutter contre le réchauffement climatique. INCROYABLE BIODIVERSITE : Entre 200000 et 250000 espèces animales et végétales peuplent les océans. Certains écosystèmes comme les récifs de coraux sont parmi les milieux les plus riches de la planète. VIVRE AVEC LA MER : Aujourd’hui, plus de 50% de la population mondiale vit à moins de 100km des côtes. Cette attirance particulièrement est aussi la cause d’une grande pression sur les milieux naturels. POLLUTION : Produits chimiques, matière organique, hydrocarbures, les océans sont la destination finale où aboutissent la plupart de nos déchets. SURPECHE : Selon les statistiques de la FAO, 32% des stocks de poissons sont surexploités ou épuisés. LES EXCES DE LA PECHE : Des pratiques particulièrement destructrices des habitats comme la pêche à l’explosif ou la pêche profonde sont encore pratiquées. De nombreuses captures sont réalisées de manière illégale. REQUINS EN DANGER : Entre 50 et 100 millions de requins sont tués chaque année. Souvent, ils sont pêchés, leurs nageoires sont découpées puis ces requins sont rejetés vivants à la mer…où ils mourront lentement. LES AUTOROUTES DU MONDE : Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le transport maritime n’a jamais été détrôné par le transport aérien, plus rapide ou plus « moderne » : le trafic maritime représente encore aujourd’hui près de 90 % de la masse des échanges commerciaux internationaux. RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE : Depuis quelques années, la communauté scientifique scrute avec une inquié¬tude croissante l’évolution du niveau de la mer. Après plusieurs millénaires de stabilité, l’océan mondial est en effet reparti à la hausse depuis les années 1900. AIRES MARINES PROTEGEES : Les AMP sont les homologues océaniques des parcs naturels : des zones où les activités humaines sont réglementées en vue de la préser¬vation de l’environnement. Mais si, sur les continents, la proportion d’espaces dotés d’une protection est d’environ 13 %, elle est bien moindre dans les océans. UN MANQUE DE GOUVERNANCE : Alors que les océans sont aujourd’hui à bout de souffle et que les réserves viendront à manquer, 70% des océans sont hors de toute juridiction. GENERIQUE DE FIN : Les équipes du film et des images bonus de making-of.

Le livre L’Homme et la Mer

Editions de la Martinière
Editions de la Martinière
A travers l’ouvrage L’Homme et la Mer, les photographes Yann Arthus-Bertrand et Brian Skerry croisent leurs objectifs pour nous offrir un voyage inédit au cœur des océans. Entre vues du ciel et vues sous-marines, leur dialogue nous révèle la beauté et la fragilité de l’univers marin. Les images exceptionnelles de ce livre ainsi que les textes qui les accompagnent, écrits par l’équipe de la Fondation GoodPlanet, nous apportent un regard nouveau sur ces étendues qui couvrent 70% de la planète. Elles invitent également à comprendre la relation qui unit les Hommes aux océans et incitent à protéger ceux qui nous offrent la vie… Un grand format, plus de 300 pages, 200 photographies aériennes et sous-marines, 10 grands portraits de militants ou d’experts (Paul Watson, Rob Steward, Isabelle Autissier, etc.). Quelle plus belle façon de rendre hommage aux océans, source de vie aujourd’hui menacée ?
Editions de la Martinière
Editions de la Martinière
Références : L’homme et la mer – Editions de La Martinière – Date de publication : 18/10/2012 – EAN13 : 9782732452777 – Prix public : 39 €

 

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