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Célébrations du 40ème anniversaire de la Journée de la Terre à Rabat du 17 au 24 Avril 2010 et après ?

MAROC : un pays en voie de développement durable ?

Le Roi vert et ses Dames d'élite, les atouts humains d'un dynamisme exemplaire

Le 24 Avril 2010, la célébration par la ville de Rabat du 40ème anniversaire de la Journée de la Terre a été l’occasion de réitérer l’engagement du Maroc en faveur de la préservation de l’environnement et du développement durable. 4 ans après l’annonce du projet de société que le Maroc ambitionnait de réaliser, CDURABLE.info est aller sur place pour constater les premiers résultats, interroger les acteurs locaux du développement durable et découvrir les atouts qui font du Maroc un « leader indispensable », ce sont les termes de Jean-Louis Borloo, et un exemple de dynamisme pour les pays d’Afrique, du Maghreb et du pourtour méditerranéen, c’est ce que nous avons constaté. Actualisation via les commentaires en fin de cet article de synthèse.

Le Roi vert

«Le Maroc s’est engagé sous le règne de SM le Roi Mohammed VI dans une démarche environnementale volontariste dans tous les secteurs à travers notamment l’adoption d’une approche partenariale associant tous les acteurs économiques et sociaux et une approche pragmatique avec des programmes ambitieux et réalistes.» Présentée avec sa dimension sociétale, visant à «placer l’homme et son épanouissement au centre des préoccupations politiques et au cœur de toute stratégie de développement», dans un article du député Lahoucine Afraoui publié le 28 juillet 2005 par Le Matin – Maroc et relayé par CDURABLE.info quelques jours après sa création, la stratégie du développement durable semblait pour le Maroc une «tâche exceptionnellement ardue» «Après avoir incarné tour à tour le roi des pauvres et le roi des femmes, Mohammed VI vient d’endosser les habits du roi vert.» titre le magazine Jeune Afrique. Pourtant, il est intéressant de savoir qu’avant même de devenir Roi du Maroc, Sidi Mohammed, Fils de Hassan II, était déjà présent en 1992 au Sommet de la Terre à Rio et son discours à la tribune révélait déjà son engagement en faveur de l’environnement. Ses premiers mots d’introduction rappelaient à l’assemblée des chefs d’états présents de toute la planète que «pour nous, croyants, l’environnement est un problème de civilisation et de foi et la nature, une créature divine confiée à la garde de l’homme, la seule espèce douée de conscience et de raison» maroc.gif Devenu roi, Mohammed VI a participé au Sommet mondial sur le développement durable à Johannesburg en 2002, et a ratifié, la même année, le protocole de Kyoto. Depuis son discours du Trône du 30 juillet 2009, le gouvernement marocain a placé la question de l’environnement au coeur de tout projet de développement. « Le Maroc qui, à l’instar de tous les pays en développement, affronte des défis majeurs et pressants en matière de développement, a pleinement conscience de la nécessité de préserver l’environnement et de répondre aux impératifs écologiques. Face à ces exigences et conformément à ces engagements, Nous réaffirmons qu’il est nécessaire de poursuivre la politique de mise à niveau graduelle et globale, tant au niveau économique qu’au plan de la sensibilisation, et ce, avec le concours des partenaires régionaux et internationaux. »[[Extrait du discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu L’assiste, à l’occasion de la Fête du Trône du 30 juillet 2009]]
Charte Nationale de l'environnement et du développement durable
Charte Nationale de l’environnement et du développement durable
Depuis ce discours, les entreprises montent des projets de développement durable et les partis revoient leurs propositions pour y inclure l’écologie politique … Et un projet de Charte Nationale de l’environnement et du développement durable est en cours de validation, après une large concertation dans les 16 régions du Maroc. «Un grand projet de société qui nécessite la contribution et l’adhésion de tous les citoyens marocains !»

Rabat – Ville Première, Ville Verte

EarthDay Rabat - Maroc - 17 au 24 Avril 2010
EarthDay Rabat – Maroc – 17 au 24 Avril 2010
La ville de Rabat avait été choisie comme « Ville Première » par l’organisation américaine « Earth Day Network » pour célébrer le 40ème anniversaire de la Journée de la Terre. Le choix de la capitale du Royaume n’était pas dû au hasard, il s’explique par l’intérêt porté aux questions environnementales au Maroc et l’engagement de toutes les composantes de la société marocaine en faveur du développement durable, d’autant plus qu’avec ses espaces verts, Rabat compte un ratio de 20 m2 d’espace vert pour chaque citoyen, soit le double de la moyenne internationale requise.

Maroc : de l’environnement au développement durable

Tous les projets de développement sectoriels s’inscrivent désormais dans une stratégie environnementale de long terme qui vise : – la protection des ressources et des écosystèmes, – le suivi de l’état de l’environnement au niveau des régions, – l’amélioration du cadre de vie des citoyens – la mise en oeuvre de plans opérationnels d’adaptation et d’atténuation relatifs au changement climatique. C’est dans cet esprit que s’inscrivent les sept projets présentés, jeudi 22 Avril à Rabat, lors de la journée de l’engagement, dans le cadre des célébrations de la Journée de la Terre et du développement durable, présidée par le Prince Moulay Rachid et la Princesse Lalla Hasna, présidente de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement. 7 projets exemplaires 1- le programme de généralisation Eco-Ecole a pour objectif de faire de l’éducation le soubassement de toute politique de développement durable, à travers la promotion du droit à l’environnement, le développement des capacités des citoyens pour l’exercice des devoirs environnementaux et l’implémentation de programmes de sensibilisation et d’éducation au développement durable. 2- l’éradication progressive des sacs en plastique, avec pour objectif l’élimination progressive de ces sacs du paysage marocain, la promotion de solutions alternatives aux sacs et sachets en plastique non respectueux de l’environnement et la mise en place d’un cadre juridique approprié. 3- la préservation des écosystèmes marins côtiers par l’utilisation de récifs artificiels et vise la reconstitution et la réhabilitation des habitats marins dégradés, la préservation et le renforcement de la biodiversité marine, l’amélioration des revenus des communautés des pêcheurs artisanaux et l’exploitation rationnelle des ressources biologiques. 4 et 5 – la lutte contre la désertification dans les régions de Chaouia Ouardigha et Laâyoune ont été également présentés à cette occasion. Ils visent la réhabilitation des espaces forestiers et pastoraux, l’aménagement des bassins versants pour la lutte contre l’érosion hydrique et la conservation des sols et le développement des plantations forestières dans les espaces agricoles et urbains. Ils ont aussi pour objectif la protection des infrastructures contre l’ensablement, la reconstitution des formations naturelles à base d’acacias sahariens et la création de ceintures vertes et espaces récréatifs autour de la ville de Laâyoune. 6- la mise en valeur piscicole des retenues de barrages et vise la lutte biologique contre l’eutrophisation des barrages (développement excessif des algues), la rupture du cycle biologique des insectes vecteurs de maladies, l’amélioration de la biodiversité aquatique, de la productivité piscicole et de la pêche sportive et commerciale. 7- la production d’énergie par valorisation du gaz de la décharge d’El Oulja a pour objectif la dépollution de la vallée du Bouregreg et le développement de la technologie du biogaz pour le traitement des déchets solides et des eaux résiduaires. «Les projets présentés ont été choisis parmi un grand nombre d’autres initiatives entreprises à travers tout le territoire national, parce qu’ils synthétisent l’essence de la vision globale et intégrée que SM le Roi Mohammed VI, que Dieu l’Assiste, donne au concept du développement durable et de la préservation de l’environnement», a indiqué la ministre de l’Energie, des mines, de l’eau et de l’environnement, Mme Amina Benkhadra qui présentaient ces projets devant le Prince Moulay Rachid et la Princesse Lalla Hasna.
CEREMONIE OFFICIELLE
CEREMONIE OFFICIELLE
La Journée de l’engagement a été conclue par la cérémonie de signature de cinq conventions[[Il s’agit d’une convention de partenariat pour la généralisation du programme Eco-écoles, de trois conventions sur l’élimination progressive de l’utilisation des sacs en plastique et la promotion des produits de substitution, et d’une autre sur la production d’énergie par valorisation du gaz de la décharge d’El Oulja.]] qui témoignent de l’engagement du Maroc à oeuvrer pour le respect et la préservation de l’environnement en tant que levier de développement.

Une Princesse pour la protection de l’environnement

Jean Louis Borloo et la Princesse Lalla Meriem
Jean Louis Borloo et la Princesse Lalla Meriem
Quelques jours après cette rencontre avec notre Ministre du Développement Durable Jean-Louis Borloo, la Princesse Lalla Meriem a présidé le Conseil d’Administration de la Fondation Mohammed VI pour l’environnement.
la Princesse Lalla Hasnaa, présidente de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement a présidé, vendredi 30 Avril, le Conseil d'administration de la Fondation, en présence de la ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, Mme Amina Benkhadra, et du secrétaire d'Etat chargé de l'Eau et de l'Environnement, Abdelkébir Zahoud, et de tous les membres du Conseil.
la Princesse Lalla Hasnaa, présidente de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement a présidé, vendredi 30 Avril, le Conseil d’administration de la Fondation, en présence de la ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, Mme Amina Benkhadra, et du secrétaire d’Etat chargé de l’Eau et de l’Environnement, Abdelkébir Zahoud, et de tous les membres du Conseil.
«Au début des travaux de ce conseil, Son Altesse Royale s’est félicitée de l’impulsion donnée par S.M. le Roi à la question environnementale et au développement durable depuis le discours du Trône du 30 juillet 2009, jusqu’aux festivités de la Journée de la Terre organisées à Rabat, ajoutant que l’impulsion royale oblige la Fondation à maintenir le cap de ses actions, à les amplifier et à leur donner encore plus de force et de vision.» Bilan 2009 des différents programmes engagés par la Fondation : – le Programme «Eco-Ecoles» a permis à 9 écoles d’atteindre leurs objectifs et de recevoir le Label Pavillon Vert – le Programmes «Jeunes Reporters pour l’environnement» a eu la participation des 16 Académies avec 92 reportages écrits et 239 photographies. – Le Programme «Plages Propres» concerne 53 plages dont 16 ont été labellisées «Pavillon Bleu» pour la saison estivale 2009 – Le Programme «Qualit’air» – Le Programme «Réhabilitation et Valorisation du Patrimoine», 310.000 palmiers ont été plantés à ce jour pour la réhabilitation de la Palmeraie de Marrakech. – Le Programme de Compensation Volontaire Carbone se met en place avec la signature de partenariat avec la CDG, la BCP, l’ONE et l’ONEP, ainsi que l’Agence de l’Oriental. Les fonds de ce programme sont dédiés aux plantations et à l’éducation environnementale pour la promotion des énergies renouvelables dans les établissements scolaires. La Fondation est membre de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques avec statut d’observateur. Perspectives d’avenir « La Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement ambitionne de devenir un acteur reconnu au niveau régional et la référence nationale dans le domaine de l’éducation au développement durable. » En faisant de l’éducation environnementale le socle de sa mission, la Fondation veut contribuer à la promotion du droit à l’environnement et au développement des capacités nécessaires à l’exercice effectif des devoirs environnementaux des citoyens, des acteurs économiques, des associations et des pouvoirs publics. Source : http://www.lematin.ma/

Une ministre du Développement Durable

Le développement durable, dans ses multiples dimensions est un concept global où convergent les diverses composantes de la Nation, selon Mme Amina Benkhadra, Ministre de l'Énergie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement
Le développement durable, dans ses multiples dimensions est un concept global où convergent les diverses composantes de la Nation, selon Mme Amina Benkhadra, Ministre de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement
Rattaché au Ministère de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, le Département de l’Environnement est chargé de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique nationale en matière d’environnement et de développement durable. Les axes majeurs d’intervention
  • Connaître pour mieux agir
Un des rôles du Département de l’Environnement est de rationaliser et d’organiser l’information sur l’environnement en la recherchant, en la traitant et en la diffusant. Cela passe par : – la mise en place d’un système de collecte et de traitement des données; – l’élaboration de rapports sur l’état de l’environnement; – le suivi de cet état à travers des réseaux de surveillance au niveau national et régional.
  • Créer les conditions de l’application
Doter le Pays d’un dispositif juridique environnemental efficace et adapté au contexte socio-économique local et veiller à l’application et au respect des règles et principes environnementaux édictés, notamment en comblant les vides existants dans le domaine, en actualisant les textes juridiques anciens, et en intégrant, par une mise en cohérence, les dispositions des conventions internationales avec la législation marocaine.
  • Rendre l’environnement et l’économie solidaires
Désormais, les préoccupations environnementales ne peuvent être déconnectées des enjeux économiques et sociaux. Mieux, l’environnement devient une donnée positive du développement intégré et durable susceptible de créer des activités génératrices d’emplois et de revenus.
  • Inciter à agir
Le Département de l’Environnement se doit d’agir par : – la mise en place d’instruments incitatifs et financiers comme le Fonds de Dépollution Industrielle (FODEP) ou le Fonds National de l’Environnement (FNE) ; – la réalisation de programmes et de projets pilotes en matière de développement durable ; – l’encouragement et la valorisation des initiatives par l’organisation du Prix Hassan II pour l’environnement et de manifestations primées.
  • Changer les comportements
Il s’agit pour le Département de contribuer à développer une « éthique de l’environnement » en intégrant la « culture environnementale » dans les programmes éducatifs, formels et informels, et dans les cursus de formation à tous les niveaux.
  • Etre proche des préoccupations environnementales des citoyens
Il s’agit de développer et de mettre en œuvre des programmes d’environnement de proximité visant l’amélioration du cadre environnemental de vie des citoyens. Les outils de mise en oeuvre Le Département de l’Environnement dispose d’un certain nombre de structures pour l’aider à concrétiser la politique environnementale. – L’Observatoire National de l’Environnement (ONEM) : Cet organisme observe et suit l’environnement au Maroc. Il conçoit et réalise des études des enquêtes sur le sujet, collecte les données pour les traiter et travaille sur les indicateurs du développement durable (conception, définition et mise à jour). Il anime un réseau d’observatoires régionaux répartis sur les 16 régions. – Le Laboratoire National de l’Environnement : Outil chargé des études et de la surveillance de la pollution, il contribue à l’installation d’un réseau de surveillance et de mesure de la qualité de l’environnement. Il analyse et exploite également les résultats sur la base de normes et d’indicateurs de qualité. – L’évaluation des impacts environnementauxpermet d’évaluer les impacts éventuels et les effets directs et indirects des projets programmés sur l’environnement, de supprimer, d’atténuer et de compenser les répercussions négatives de ces projets. – Le Conseil National de l’Environnement est une instance de concertation, de coordination et de définition de la politique gouvernementale en matière d’environnement et de développement durable. Ainsi, il veille à l’intégration des préoccupations environnementales dans le processus de développement économique et social en vue de réaliser les objectifs du développement durable et examine les études et les textes législatifs et réglementaires. Le Département de l’Environnement bénéficie, par ailleurs, de fonds et de mécanismes opérationnels pour concrétiser les stratégies nationales en matière d’environnement. – Le Fonds de dépollution industrielle (FODEP) : Il contribue à la diminution des pollutions liées à la production industrielle et au respect des normes environnementales en accompagnant la mise à niveau des unités industrielles et à la rationalisation l’utilisation des ressources naturelles. – Le Fonds National de l’Environnement (FNE) : C’est un instrument incitatif qui permet le financement des actions de protection de l’environnement et du développement durable dans tous les secteurs autres que ceux de l’industrie. – Le Mécanisme de Développement Propre (MDP) : International, sa vocation est de réduire les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) en encourageant l’investissement dans les technologies propres. Aujourd’hui, le Maroc dispose de nombreux projets éligibles à ce mécanisme dans des secteurs comme l’énergie, l’industrie, le transport, l’assainissement, l’agriculture ou encore le reboisement. Des programmes et des chantiers Le Département de l’Environnement met en place des programmes et des actions qui témoignent de sa stratégie à court, moyen et long terme, et illustrent la cohérence de sa politique en même temps que sa déclinaison sur le terrain. Parmi eux, il faut citer : – Le Programme National d’Assainissement Liquide (PNA) : Le Maroc dont les ressources en eau sont nécessairement limitées par les conditions géographiques et climatiques, rejette la majorité de ses eaux usées urbaines sans traitement préalable. Le Programme national d’assainissement liquide vise à atteindre un taux de raccordement global au réseau d’assainissement de 80 % en 2020 et 90% en milieu urbain à l’horizon 2030, à rabattre la pollution domestique de 80% en 2020 et 90% en 2030 et à traiter 100% des eaux usées collectées en 2030 avec leur réutilisation de manière efficiente et rentable. – Le Programme National de Gestion des Déchets Ménagers et assimilés (PNDM) : Il vise à assurer la collecte des déchets ménagers et atteindre à l’horizon 2020, un taux de collecte d’au moins 90 %, à mettre en place 350 décharges contrôlées pour les villes et les centres urbains, à fermer et à réhabiliter toutes les décharges sauvages existantes et à organiser et développer la filière de « tri-recyclage-valorisation » pour atteindre le taux de 20 % de récupération et de recyclage des déchets générés, avec des actions pilotes de tri à la source.
Les déchets : présentation de l'enjeu dans l'Espace écologie
Les déchets : présentation de l’enjeu dans l’Espace écologie
Le programme National de mise à niveau environnementale des écoles rurales et des Mosquées : Il vise à améliorer l’état de l’environnement et le cadre de vie au sein des écoles rurales et des Mosquées à travers leur approvisionnement en eau potable, leur équipement en infrastructures sanitaires et d’assainissement liquide. Il accorde une attention particulière à l’intégration de l’éducation environnementale au niveau des écoles rurales à travers la mise en œuvre de programmes pédagogiques ciblés et la création et le renforcement des clubs environnementaux. – Le Plan national de lutte contre la pollution atmosphérique : Il consiste en la mise place d’un réseau de surveillance de la qualité de l’air dans les grandes villes du Royaume et la réalisation de cadastres des émissions atmosphériques permettant d’avoir un inventaire des émissions, d’en évaluer l’impact sur la santé et de définir des action de réduction de cette pollution. – Le Plan d’action Climat : Conscient de sa vulnérabilité aux Changements Climatiques, le Maroc entreprend la mise en place d’une stratégie nationale et d’un Plan d’action Climat. Cette stratégie vise essentiellement à proposer un cadre d’ensemble sur la question de l’adaptation aux effets des changements climatiques, notamment les phénomènes météorologiques extrêmes (sécheresses, inondations, désertification etc,…). – Le Plan de sauvegarde des forêts urbaines et périurbaines, en vue de les préserver et d’en assurer le développement est en cours de mise en oeuvre. Des plans d’aménagement et de gestion de ces forêts sont réalisés en partenariat avec les administrations et acteurs concernés et dont les principaux objectifs visent à stopper la dégradation de ces forêts, et à les équiper pour en faire créer des espaces de loisirs et d’éducation environnementale.

Une Commissaire Général de la Journée de la Terre

MIRIEM BENSALAH- COMMISSAIRE DE LA JOURNEE DE LA TERRE
MIRIEM BENSALAH- COMMISSAIRE DE LA JOURNEE DE LA TERRE
CONSTRUCTION D UN JARDIN JAPONAIS FAONDATION AL MANAR
CONSTRUCTION D UN JARDIN JAPONAIS FAONDATION AL MANAR
Inauguration de l’espace écologie, d’un jardin japonais, accueil des délégations étrangères, des écoles, des entreprises, des journalistes … Miriem Bensallah était sur tous les fronts, véritable chef d’orchestre de l’organisation des célébrations de la Journée de la Terre à Rabat. Elle a rappelé sans cesse à tous la mobilisation voulue par le Roi en faveur de l’environnement et du développement durable devenu une priorité nationale. Elle nous a accordé une courte interview en tête à tête juste après son discours d’ouverture du concert de célébration de la Journée de la Terre : – Qui est Miriem Bensallah ? « je suis une passionnée, une femme engagée » a-t’elle répondu avec encore un peu d’émotion dans la voix face à l‘immense mobilisation des participants venus assister à ce concert exceptionnel de clôture des célébrations du Earth Day sur la grande place devant le Sofitel de Rabat. « je veux contribuer au développement durable de mon pays« . – Comment êtes-vous devenue Commissaire Général ? « j’ai été nommée par le Roi après avoir été identifiée puis proposée par sa soeur, la Présidente de la Fondation Mohamed VI« . Son humilité et sa réserve l’empêchent de préciser qu’elle est une chef d’entreprise dans l’agro-alimentaire dont le comportement exemplaire et le leadership l’ont désignée pour remplir efficacement cette fonction. – Quel a été votre rôle ces derniers mois ?
Journée de la terre Sife Elamine
Journée de la terre Sife Elamine
« fédérer, sensibiliser, mobiliser » afin de « faire converger les actions des collectivités locales, des entreprises, des associations et de l’état » pour un développement durable. Résultat : ce sont plus de 18 000 personnes qui sont venues à l’espace écologie et près de 15 000 actions vertes inscrites sur le site de la Journée de la Terre. – Comment allez-vous faire de cet événement un élan pour la suite ? Si l’aspect festif et ludique des célébrations est important pour toucher la population et mobiliser les citoyens, Miriem Bensallah sait que l’amplification de cette mobilisation et la pérennisation des projets de développement durable au Maroc passeront par « l’éducation et la communication » (pédagogie et information) ainsi que par un partenariat public-privé entre « état, collectivités et entreprises » – Quels sont selon vous les acteurs du développement durable au Maroc ? « ils sont beaucoup plus nombreux qu’on ne le pense » répond elle après un temps de réflexion, préférant rappeler que plus de 1000 associations oeuvrent pour une mobilisation générale dans tout le Maroc jusque dans les plus petits hameaux, plutôt que de nommer d’autres acteurs plus connus, comme la soeur du Roi, Présidente de la Fondation Mohamed VI. Un exemple parmi tant d’autres, 6 actions transversales devaient être récompensées par les trophées et ils ont identifié plus de 50 expériences exemplaires pour la prise en compte du volet social, économique et environnemental. Trois priorités pour un avenir durable : – généraliser l’éducation à l’environnement : les jeunes qui représentent + de 60% de la population au Maroc – investir massivement dans les énergies renouvelables : objectif + de 40% des besoins énergétiques couverts en 2020 par l’hydraulique, l’éolien et le solaire – préserver les ressources naturelles du pays Nos pays dits « riches » ou « développés » ont beaucoup a apprendre de ceux dits « pauvres » ou « en voie de développement ». Ne pas perdu de vue l’essentiel, comme au Maroc où, malgré les difficultés à surmonter, les étapes semblent être franchies avec un dynamisme exemplaire … Une mutation qui se réalise sous nos yeux grâce au partenariat public privé engagé au service de l’intérêt général : humain, économique et environnemental … Prochaine étape, pourquoi pas la mise en oeuvre d’Agenda 21 scolaire dans les écoles du Maroc ? à suivre sur CDURABLE.info

Célébration du EarthDay

Célébration du 40ème anniversaire EarthDay à Rabat - Maroc le 24 Avril 2010
Célébration du 40ème anniversaire EarthDay à Rabat – Maroc le 24 Avril 2010
Earth Day 2010 : la journée mondiale de la Terre rassemble stars et citoyens Le 40ème anniversaire de la Journée de la Terre, événement environnemental planétaire, a connu son apogée le 24 avril à Rabat, Journée de Célébration, par un concert de clôture des festivités. Sur une scène érigée à l’espace OLM Souissi à Rabat, à partir de 16h et durant près de 7h, des artistes et des témoignages de militants et personnalités internationales se sont relayés.
GERALD TORRES - PRESIDENT DU CONSEIL D'ADMINISTRATION EARTH DAY NETWORK
GERALD TORRES – PRESIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION EARTH DAY NETWORK
Parmi elles, Wangari Muta Mathai première femme africaine à recevoir le Prix Nobel de la paix pour « sa contribution en faveur du développement durable, de la démocratie et de la paix »., John Passacantando, l’ancien président de Greenpeace, l’ONG internationale pour la protection de l’environnement ou encore le musicien et défenseur de l’environnement, Feliciano Dos Santos.
Doudou N'Daye Rose
Doudou N’Daye Rose
Ces personnalités ont présenté leur point de vue et témoignage sur la situation de l’environnement, accompagnés de projections de films de sensibilisation. Des artistes et athlètes marocains jouissant d’une grande popularité faisaient partie des personnalités ayant pris part au concert de la Journée de Célébration, notamment la célèbre actrice Amina Rachid, le double médaillé d’or et grand athlète, Hicham El Guerrouj ou encore l’athlète marocaine Nezha Bidouane. Une ouverture aux rythmes africains avant un concert de la star libanaise Fadel Shaker. Le groupe Fnaïre, qui a prêté sa voix à la campagne de sensibilisation à la protection de l’environnement menée par la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement était présent sur scène déclenchant l’enthousiasme des jeunes venus massivement, ainsi que le groupe Hoba Hoba Spirit et la grande diva marocaine, Najat Atabou.
Collectif de la Journée de la Terre
Collectif de la Journée de la Terre
Seal
Seal
Un collectif d’artistes a interprété une chanson intitulée Akkal (la Terre en amazigh), spécialement dédiée à l’événement. La chanson a été interprétée pour la première fois devant le grand public et en exclusivité, réunissant notamment Hayat El Idrissi, maâlem Hamid El Kasri et Aïcha Tachenouite. Cette chanson transmet un message fort au public marocain l’appelant à se mobiliser et à agir pour notre Terre. Puis un concert exceptionnel de la star britannique Seal, pour la première fois au Maroc. Cet événement de grande ampleur clôture Earth Day au Maroc, mais ouvre un processus ambitieux et prometteur que le pays s’apprête à lancer : l’inscription de la protection de l’environnement dans les chantiers stratégiques pour la prospérité et le développement durable du Maroc.
JOURNEE DE LA CELEBRATION-CONCERT 24 Avril 2010
JOURNEE DE LA CELEBRATION-CONCERT 24 Avril 2010
La soirée a été clôturée par la diffusion du film HOME

Revue de presse

CDURABLE.info était au Maroc avec une délégation de journalistes français qui ont, chacun, couvert cet événement pour leur média presse, radio et TV. Retrouvez, ci-dessous, les focus et zoom thématiques réalisés par nos confrères pour approfondir votre connaissance des enjeux, des actions et des perspectives d’avenir – RADIO FREQUENCE TERRE «La politique de développement durable impulsée par le roi Mohammed VI a de quoi séduire.», une chronique de Matthieu d’Hauthuille diffusée par notre partenaire Fréquence Terre
Accéder au site de Fréquence Terre Ecoutez la chronique «Au Maroc Mohammed VI endosse les habits du roi vert» de FREQUENCE TERRE
Ecouter la chronique de Mathieu d’Hauthuille sur le site de Radio Fréquence Terre : « Au Maroc, Mohammed VI endosse les habits du roi vert »
Accéder au site de Fréquence Terre Ecoutez la chronique «CDURABLE.info Journee mondiale de la terre au Maroc» de FREQUENCE TERRE
NOVETHIC Le Maroc en route pour la croissance verte, un article de Anne Farthouat pour le site novethic.fr.
maroc
maroc
Pays d’accueil des célébrations de la Journée de la Terre en avril dernier, le Maroc affiche de grandes ambitions en matière de développement durable. Et se dote de tous les outils nécessaires pour devenir le leader maghrébin des énergies renouvelables.
novethic
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Lire l’intégralité de l’article d’Anne Farthouat sur le site novethic.fr : « Le Maroc en route pour la croissance verte »
TV5 Monde Le Maroc passe au vert ?, un reportage de Karine Henry pour l’émission « Coup de pouce pour la planète » Le Maroc passe au vert ? C’est en tout cas la volonté de son roi, Mohammed VI. Plus de 12 000 associations s’impliquent dans ce changement et les réseaux verts s’organisent. Portraits croisés de deux initiatives écologiques.
Voir la Vidéo - Coup de pouce - Rabat au Maroc
Voir la Vidéo – Coup de pouce – Rabat au Maroc
TV5 MONDE
TV5 MONDE
Voir la vidéo de Karine Henry pour l’émission « Coup de pouce pour la planète« 
NEOPLANETE La journée de la Terre célébrée à Rabat, un article de Fabienne Broucaret pour le magazine NEOPLANETE. Depuis 1970, la journée de la Terre se déroule tous les 22 avril. Cette année, Rabat a été choisie pour accueillir les célébrations de ce 40ème anniversaire. Reportage de notre envoyée spéciale dans la capitale marocaine. » Le choix de Rabat n’est pas un hasard, explique Miriem Bensalah Chaqroun, commissaire de la Journée de la Terre. Nous disposons ici de 20 m² d’espaces verts par habitant, ce qui correspond à deux fois le minimum requis pour obtenir le label ville verte. Depuis plusieurs années déjà, sous l’impulsion royale,les projets liés au développement durable se multiplient. Le Maroc vert est en marche ! « (…) A noter également une coopération entre l’Ademe et l’agence nationale pour le développement des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique (ADEREE) du Maroc.
Mobilisons-nous pour la Journée de la Terre
Mobilisons-nous pour la Journée de la Terre
Mais n’allez pas croire que la Journée de la Terre s’est résumée au Maroc à des discours officiels, loin de là. Il suffit pour le découvrir de se rendre à l’Espace Ecologie, ouvert jusqu’au 25 avril sur l’esplanade des Oudayas, dans la vallée du Bouregreg en pleine réhabilitation. Premier bon point : l’entrée est gratuite pour tous. Les Marocains y viennent donc en famille pour découvrir les initiatives d’ONG, d’institutions publiques ou encore d’associations pour protéger l’environnement. (…) des enfants jouent les artistes en créant des oeuvres à partir de papier recyclé. Une manière ludique de les initier au recyclage et au tri des déchets. Cette volonté de sensibiliser les plus jeunes est aussi une priorité de la Fondation Mohammed VI pour la protecion de l’environnement, via notamment le programme Eco-Ecoles. Certains élèves de primaire ont ainsi exposé leurs créations colorées et drôles, réalisées à partir de déchets à l’Espace Ecologie. Coup de coeur pour la mini table en canettes de soda. (…)
NEOPLANETE
NEOPLANETE
Lire l’article intégral et voir les photos de Fabienne Broucaret pour le magazine NEOPLANETE : «La journée de la Terre célébrée à Rabat» « Pari réussi pour la Journée de la Terre à Rabat » Du 17 au 24 avril 2010, Rabat a célébré la journée de la Terre. Des milliers d’actions ont eu lieu aux quatre coins du pays. Le clou des festivités ? Sept heures de discours, de concerts et de films pour sensibiliser la population à la protection de l’environnement. Par notre envoyée spéciale au Maroc.
NEOPLANETE Avril Mai 2010
NEOPLANETE Avril Mai 2010
Lire l’article intégral et écouter l’interview de Miriem Bensalah Chaqroun réalisé par Fabienne Broucaret pour le magazine NEOPLANETE : « Pari réussi pour la Journée de la Terre à Rabat » Côté programmation musicale, un collectif d’artistes marocains a interprété « Akkal », la Terre en amazigh, une chanson spécialement créée pour la Journée de la Terre sous la direction artistique de Hicham Bajjou. Un titre qui mélange les styles avec brio, et qui connaît déjà un grand succès sur les ondes marocaines. A écouter ci-dessous :

Sont également montés sur scène le groupe marocain Fnaïre et le chanteur américain Seal, présent pour la première fois dans au Maroc.

 

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5 Commentaires

  1. MAROC : un pays en voie de développement durable ?
    merci pour cet article trés riche. je suis trés fiér de la capitale de mon pays qui est choisie parmi les 5 villes vertes du monde pour la celébration du 40éme anniversaire de la journée de la terre.c’est génial que le Maroc s’accapre une position regionale et internationale comme leader de la valorisation et de la présérvation de l’environnement en s’engageant pour l’accomplissement de tous ces programme ambitieux en matière de la protection de l’environnement pour un developpement durable.

  2. CONGRÈS INTERNATIONAL : Changement climatique, agriculture, alimentation, pêche et écosystèmes du 19 au 21 mai 2011 à Agadir (Maroc)
    Réinventer la Recherche, l’Innovation et la Politique pour une Croissance Écologiquement et Socialement Équilibrée.

    Après le succès du Congrès International 2009 « L’Intégration de l’Agriculture durable, du Développement Rural et des Écosystèmes au Défi des Crises Alimentaire, Climatique et Énergétique Mondiales », le Centre Nord-Sud de Recherches en Sciences Sociales (NRCS), et la Coopération Technique Allemande (GTZ), en partenariat avec la Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales d’Agadir et l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), organisent la deuxième édition intitulée « Changement climatique, agriculture, alimentation, pêche et écosystèmes : Réinventer la Recherche, l’Innovation et la Politique pour une Croissance Écologiquement et Socialement Équilibrée », 19-21 mai 2011, Agadir (Maroc).

    Ce Congrès est organisé dans un contexte mondial marqué par :

    – 1) l’échec du Sommet de Copenhague d’arriver à un accord contraignant pouvant faire face au changement climatique ;

    – 2) La fragilité de la sécurité alimentaire mondiale, la gravité des conséquences de la faim, et l’inefficacité des différentes politiques et programmes visant à assurer la sécurité alimentaire durable ;

    – 3) la diminution de la biodiversité marine mondiale et les ressources halieutiques suite aux pressions exercées par la surpêche, la dégradation environnementale et les impacts du changement climatique ;

    – 4) La perte croissante de la biodiversité et la dégradation des écosystèmes forestiers suite au changement climatique et impacts des activités humaines, en dépit d’une convention mondiale engageant les gouvernements à enrayer le déclin.

  3. MAROC : un pays en voie de développement durable – Une réelle opportunité pour les entreprises françaises
    Mardi 12 avril 2011
    9H30 – 17 HEURES

    Chambre de commerce et d’industrie de Paris

    Bourse de Commerce – 2 rue de Viarmes Paris 1er – Salle Baltard

    Vous souhaitez investir dans ce pays ?

    Vous désirez vous développer sur le marché de l’environnement ?

    Inscription possible par fax 01 55 65 39 75 ou par mail

    Contact : + 33 1 55 65 35 98

    Le gouvernement marocain a placé la question de l’environnement au coeur de tout projet de développement. En effet, le Maroc s’est engagé, sous l’égide du roi Mohammed VI, dans une démarche environnementale volontariste multisectorielle, conduite dans le cadre de partenariats public/privé.
    Tous les projets de développement sectoriels s’inscrivent désormais dans une stratégie environnementale à long terme qui vise la protection des ressources et des écosystèmes, le suivi de l’état de l’environnement dans les régions, l’amélioration du cadre de vie des citoyens et la mise en oeuvre de plans opérationnels relatifs au changement climatique.

    A titre d’exemple, le Plan Solaire Marocain est une initiative majeure pour favoriser le développement des énergies renouvelables qui devraient, à l’horizon 2020, couvrir plus de 40% des besoins énergétiques du pays.

    D’ailleurs, la France et le Maroc ont décidé de mettre en place un partenariat institutionnel, technique et financier afin d’assurer le succès du Plan Solaire Marocain.

    Compte tenu des nombreuses opportunités qu’offre le marché marocain dans le secteur du développement durable, la
    Chambre de commerce et d’industrie de Paris (CCIP) vous propose, cette réunion d’information pour vous présenter cette thématique et les opportunités de ce marché ; par ailleurs, elle vous invite aussi à participer à la mission d’entreprises qui se déroulera à Casablanca du 26 au 29 octobre 2011 à l’occasion du salon Pollutec Maroc 2011.

    PROGRAMME > 9 H30 – 17 H 00

    9H00 – ACCUEIL CAFE

    9H30

    – OUVERTURE ET ANIMATION
    Roger Bacri, Responsable Maghreb – Proche et Moyen-Orient (CCIP/DIACI)
    – PRESENTATION DU MARCHE MAROCAIN – Secteurs porteurs
    Dominique Brunin, Directeur de la Chambre française de Commerce et d’Industrie du Maroc (CFCIM)
    – CLIMAT DES AFFAIRES ET RISQUE PAYS
    Caroline Wood, Directeur Régional Développement, Garanties Publiques, Coface
    – QUESTIONS-REPONSES

    11 HEURES

    – MAROC : DE L’ENVIRONNEMENT AU DEVELOPPEMENT DURABLE
    Quelles opportunités sur les marchés privés et publics ? Thèmes abordés : déchets, eau, pollution, énergie
    et management CO2.
    Dr Chaden Diyab, Directrice du Cabinet de Conseil IES EMEA
    – EXPORTER AU MAROC : MODE D’EMPLOI
    Luc Dardaud, Responsable GEFI, Certificats d’origine, Carnets ATA et légalisations – Département des Facilitations
    du commerce Extérieur (CCIP/DIACI
    – PRESENTATION DE LA MISSION D’ENTREPRISES à l’occasion du salon Pollutec Maroc 2011
    Roger Bacri,
    Témoignages d’entreprises françaises

    13H30

    – Entretiens Individuels avec les Experts – Sur rendez-vous dans la limite des places disponibles (payant)

  4. Lier démocratie et développement durable au Maroc
    «Avec des mouvements socio-révolutionnaires en Afrique du Nord et au Moyen-Orient et la quête des gouvernements de la région d’identifier et de mettre en œuvre des modèles viables de réforme politique et de développement, le Maroc a la chance d’avoir entamé un processus de sensibilisation du public au cours des deux dernières années sur son plan de décentralisation.
    L’approche du Maroc pour la promotion de la démocratie et du développement – dont S.M. le Roi Mohammed VI discute souvent et qu’il a adopté immédiatement après les manifestations à l’échelle nationale du 20 février – est d’allier les deux pour que chacun avance par le moyen de l’autre. En pratique, cela signifie que les Marocains au niveau local sont tenus de s’engager dans la planification participative et démocratique et dans la gestion des initiatives de développement qui sont destinées à leur profit. Le développement durable au Maroc doit ainsi avoir lieu à travers des échanges démocratiques et le consensus, et la démocratie doit être renforcée au cours du processus de mise en place du développement durable. La décentralisation, qui transfère l’autorité de gestion, les compétences et les capacités au niveau régional et local, est le cadre choisi par le Maroc pour faire avancer de manière ascendante la démocratie et le développement.
    Compte tenu de l’objectif déclaré du Maroc concernant la décentralisation, il s’ensuit que ses modalités d’organisation mettent l’accent sur la «méthode participative». Cette approche démocratique doit être appliquée par les collectivités locales, qui doivent ensemble évaluer leurs défis et leurs occasions de développement, créer et mettre en œuvre des plans d’action qui reflètent leurs priorités communes, tels que la création d’emplois, l’éducation, la santé et l’environnement. Depuis 2010, la Charte communale (le Maroc comprend environ 1.500 communes qui composent la plupart des niveaux administratifs locaux) exige que les plans de développement propres aux collectivités soient mis en place et soumis aux ministères de l’Intérieur et des Finances. Sur la base des études menées par la Banque mondiale, l’USAID, les agences de développement des Nations unies, et de nombreuses autres agences, la méthode participative est en passe de devenir la condition sine qua non du développement durable parce que la participation des gens dans la détermination des projets qui leur sont destinés, assure aux populations locales les motivations nécessaires pour leur maintien.
    Bien qu’il exige une mise en œuvre efficace, comme nous le verrons, le modèle du Maroc est potentiellement utile aux autres pays de la région, car il répond aux appels populaires en faveur de l’engagement direct des gens dans les pratiques démocratiques, tout en s’identifiant parfaitement avec les concepts islamiques de la Choura (participation et consultation mutuelle en matière de gouvernance fondée sur le dialogue sur toutes les questions impliquant la communauté et ses dirigeants); Oumma (une communauté musulmane mondiale décentralisée mais intégrée et diversifiée qui insère les droits de l’Homme et la justice sociale dans un processus pacifique de l’évolution en renforçant la solidarité nationale et la coopération internationale); et Ijmaâ (consensus).
    Une des principales exigences de la décentralisation à travers la méthode participative est de former une réserve sans cesse croissante de «facilitateurs» – ou poste parfois appelé animateur, catalyseur, agent de changement, consultant, agent de vulgarisation, travailleur de terrain, courtier en information, intermédiaire, interventionniste, médiateur ou planificateur-chercheur. Quel que soit leur titre, leurs fonctions principales sont les mêmes : aider à coordonner les réunions de planification communautaire, éliminer les obstacles à la participation, encourager le dialogue communautaire, s’assurer que toutes les voix soient entendues (femmes, jeunes, personnes âgées, groupes ethniques, personnes défavorisées, malades et handicapés), examiner et expliquer les facteurs macroéconomiques qui influent sur les projets locaux, comprendre les besoins des pauvres et des relations de puissance, gérer les intérêts divergents, renforcer la confiance et l’autonomie (pour lutter contre le sentiment d’impuissance chez les gens), former différents partenariats, informer les bénéficiaires sur les ressources gouvernementales et autres pouvant être disponibles pour des activités données, développer des compétences analytiques, promouvoir les pratiques démocratiques, et servir de pont entre la population, le gouvernement, les ONG, les techniciens, et les établissements universitaires. Les animateurs doivent adopter une attitude non autoritaire à l’égard des collectivités, êtres des spécialistes des relations entre les gens et être absolument indispensables au moins pendant les étapes initiales du processus de développement d’une collectivité jusqu’à ce qu’elle soit auto-entretenue et que les techniques d’animation soient transférées aux bénéficiaires du projet.
    Au Maroc, en me basant sur ma propre étude et sur mon observation, un rapport efficace du nombre d’animateurs par la population générale est de 1:500. Le coût pour former à titre d’expérience (sur le terrain au sein d’une véritable collectivité) un animateur avec orientation professionnelle post-formation s’élève à la somme de 2.000 dollars ou 140 millions de dollars pour former 70.000 animateurs – assez pour engager tous les villages et quartiers urbains marocains (y compris 35 millions de personnes) dans la méthode participative de planification des projets.
    Les groupes de personnes à cibler pour une formation participative peut inclure: les membres élus des conseils communaux et du parlement (susceptibles d’informer sur la manière dont ils gouvernent et sur leurs campagnes politiques), les travailleurs des associations de village et de quartier, les représentants locaux du service public et des organismes non gouvernementaux, les gardes forestiers, les étudiants, les enseignants (dans les zones rurales, ils sont généralement jeunes), les chefs religieux, les retraités et les citoyens intéressés.
    En outre, le coût pour mettre en œuvre des projets prioritaires (par exemple, l’eau potable, le culture d’arbres fruitiers, les coopératives de femmes, et les centres de jeunes) qui vont générer des améliorations socioéconomiques et environnementales essentielles pour une population rurale de 10.000 citoyens, est de 1 million de dollars, soit en moyenne 100 dollars par personne. Le coût très faible de projets participatifs par rapport au nombre de bénéficiaires est le résultat combiné de l’utilisation des ressources et du savoir-faire locaux, de la méthode de génération d’une série de contributions importantes en nature et d’un engagement local aux projets. Quatre milliards de dollars pourraient donc transformer le Maroc au niveau développemental en utilisant l’approche participative à la décentralisation. Cette approche nécessite l’octroi de pouvoirs fiscaux aux dirigeants élus au niveau local- sans doute le niveau communal dans le cas du Maroc.
    Lorsque des impôts précédemment établis et perçus par le gouvernement central n’ont pas été transférés aux autorités locales (comme cela s’est produit au Brésil, en Côte d’Ivoire et au Ghana dans les années 80), les gouvernements locaux ont été privés de ressources et incapables de soutenir le développement et les questions ont été soulevées quant aux intentions réelles de décentralisation des gouvernements centraux, telle que la réduction des déficits nationaux.
    Le progrès nominal vers une formation et des projets participatifs a été réalisé par l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), le projet ambitieux et permanent du Maroc qui a été lancé par le Roi en 2005 et qui se base, sur le plan conceptuel, sur l’approche participative orientée vers les personnes les plus marginalisées en milieu rural et urbain. L’INDH a sensiblement soulevé la conscience nationale aux questions liées au développement durable. Cela est dû en partie grâce au Roi qui effectue constamment des visites aux quatre coins du pays pour l’appui des projets de l’Initiative. En fait, l’intégration et le fait d’attirer l’attention sur les idéaux de participation au développement ont aidé l’INDH à préparer la nation à la décentralisation dans une certaine mesure, et a peut-être contribué à éviter que la décentralisation ne soit simplement un véhicule pour le transfert de pouvoir des élites nationales aux élites locales.
    Toutefois, comme le Roi et l’Observatoire national du développement humain l’ont reconnu, les niveaux de la participation communautaire dans la planification et la gestion des projets de l’INDH sont loin d’être idéaux. Ce résultat est probablement en grande partie attribuable au fait que l’INDH est mise en œuvre par les ministères d’accueil (principalement le ministère de l’Intérieur) dont le modus operandi est la gestion descendante. L’INDH a naturellement pris le caractère de l’autorité très centralisée chargée de sa mise en œuvre.
    La décentralisation participative du Maroc nécessitera donc la réforme du ministère de l’Intérieur, dont le but est la sécurité intérieure de la nation – tout comme c’est le cas dans la plupart des pays de la région. Le fait que ce ministère qui a toujours été à l’origine de sentiments de peur et de suspicion chez le public ayant la charge principale du développement humain est contre-productif. Les responsabilités du ministère de l’Intérieur en matière de développement doit être remis aux ministères des services sociaux, y compris, entre autres, le ministère de l’Agriculture qui exerce la mission de développement intégré dans les zones rurales, et le nouvel organisme de décentralisation qui sera probablement créé, qui doit agir principalement comme un organe de coordination entre les différents ministères, les secteurs et les niveaux d’administration pour créer des initiatives intégrées, semblables en principe à la façon dont le ministère de l’Environnement marocain fonctionne. Les protocoles prévoyant d’aviser le ministère de l’Intérieur des réunions de planification des activités communautaires et des activités de mise en œuvre des projets devraient être progressivement éliminés.
    Une véritable décentralisation implique un niveau d’activité locale qui rendra progressivement ce genre de déclaration un fardeau administratif pour les collectivités locales et le ministère, et il semble tout à fait inutile, en tout cas. Toutefois, le ministère de l’Intérieur pourrait jouer un rôle important dans le renforcement des partenariats institutionnels en mettant à disposition du public, via Internet, des informations liées à la mission, la région et la façon de contacter des dizaines de milliers d’associations marocaines à but non lucratif.
    Tout en offrant un modèle novateur qui unit le renforcement de la démocratie et le développement durable, la mise en œuvre du modèle doit être absolument audacieuse pour réussir.
    Manifestement, la Monarchie est ouverte au changement de transformation de la société tout entière, mais à travers un processus ascendant conduit par des collectivités locales habilitées en matière de développement et autonomes qui soient intégrées dans un système national décentralisé et dont les dirigeants élus sont choisis en fonction de leur capacité à forger et répondre aux décisions de consensus de leurs électeurs.»

    Samedi 18 Juin 2011
    Par Yossef Ben-Meir – Sociologue

  5. Accord de coopération : Professionnels des EnR marocains et français en présence d’E. BESSON
    RABAT : LES PROFESSIONNELS DES ENERGIES RENOUVELABLES MAROCAINS ET FRANÇAIS SIGNENT, EN PRESENCE DU MINISTRE DE L’INDUSTRIE, ERIC BESSON, UN ACCORD DE COOPERATION

    L’Amisole, l’association marocaine des énergies solaires et éoliennes, qui regroupe près de 70 entreprises, et le Syndicat des énergies renouvelables, signent, aujourd’hui à Rabat, en présence du Ministre Français de l’Industrie et de l’Energie, Eric BESSON, et d’Amina BENKAHDRA, Ministre marocaine de l’’énergie, un accord de coopération.

    Les deux organisations professionnelles, l’Amisole et le SER, œuvrent en faveur de la construction de filières industrielles fortes dans leur pays. La mise en place de collaborations entre les entreprises marocaines et françaises favorisera cette construction.

    Au travers d’initiatives binationales, cet accord, signé par les Présidents des deux organisations professionnelles, Ahmed SQUALLI et Jean-Louis BAL, a pour but de multiplier les échanges dans les domaines de la Recherche et Développement, de la structuration des filières EnR, de la formation et des démarches qualité. L’objectif poursuivi est celui d’un développement industriel partagé d’une filière franco-marocaine des énergies renouvelables.

    Aujourd’hui, le Royaume du Maroc importe 95 % de son énergie. Pour réduire sa dépendance, il a adopté, en mars 2009, une politique énergétique largement centrée sur le développement des énergies renouvelables : d’ici 2020, elles devront représenter 42% de la puissance électrique installée dans le pays.

    La France, de son côté, grâce au Grenelle de l’environnement, s’est engagée à consommer 23 % d’énergies renouvelables à la même échéance.

    Ces objectifs sont atteignables au vu des potentiels considérables de ces deux pays dans les domaines éolien, solaire et biomasse. La coopération entre les professionnels des deux côtés de la Méditerranée permettra d’accélérer l’exploitation de ce potentiel.

    A l’issue de cette signature, Eric BESSON a déclaré « Nous souhaitons avec le Maroc développer une filière industrielle commune dans le domaine des énergies renouvelables qui réponde à la fois à une objectif de lutte contre le réchauffement climatique et à un objectif de croissance et d’emploi. C’est l’enjeu de ce protocole d’accord signé entre le SER et AMISOLE. Il faut que nous développions très fortement les partenariats entre les acteurs économiques de nos deux pays. »