Alors que le Secrétaire général de l’ONU appelle à l’action contre la chaleur extrême, après trois jours consécutifs les plus chauds jamais enregistrés, la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024 se déroule sur la Seine. Historiques, écologiques et responsables ? Une étude Greenly de l’Impact carbone des JO de Paris, un dossier de La Croix et le regard des ONG nous éclairent sur la question suivante : les JO 2024 à Paris respectent ils durablement le vivant mieux que les précédentes éditions ? A suivre …
Appel du Secrétaire général à l’action contre la chaleur extrême
« Cette semaine, le monde a connu les trois jours les plus chauds jamais enregistrés.
Mais regardons les faits en face : les températures extrêmes ne sont plus un phénomène d’un jour, d’une semaine ou d’un mois.
La Terre devient de plus en plus chaude et dangereuse pour tout le monde, partout.
Des milliards de personnes sont confrontées à une épidémie de chaleur extrême. On estime que la chaleur tue près d’un demi-million de personnes par an.
Nous savons ce qui le motive : le changement climatique induit par l’homme, chargé de combustibles fossiles.
La chaleur extrême est la nouvelle anomalie. Mais la bonne nouvelle, c’est que nous pouvons sauver des vies et limiter son impact. »
Aujourd’hui, l’ONU a lancé un appel à l’action mondiale axé sur :
🔸Prendre soin des plus vulnérables.
🔸Renforcer la protection des travailleurs.
🔸Renforcer la résilience.
🔸Limiter l’augmentation de la température
🔸Éliminer progressivement les combustibles fossiles
Impact carbone des JO : Paris met Londres KO selon Greenly
Neuf ans après la COP21, le monde revient à Paris à l’occasion des jeux Olympiques 2024. Avec un programme ambitieux pour rendre cet événement le plus durable possible, les organisateurs cherchent à minimiser son impact environnemental. Greenly a étudié les différents leviers activés en vue d’atteindre cet objectif, et tâche d’octroyer une analyse aussi globale que possible de l’événement du point de vue environnemental.
Pour réduire l’empreinte carbone de cet événement international à 1,58M tCO2e, ce qui correspond à diviser par 2 par rapport aux JO de Londres (3,3M tCO2e) et de Rio (3,6M tCO2e), plusieurs actions ont été mises en place. Bien que l’impact réel ne puisse être véritablement évalué qu’à la fin des Jeux, l’étude Greenly fait ressortir les milliers de tCO2e évitées.
Constructions, consommation électrique, repas, transports et déplacements, plusieurs postes à fortes émissions sont passés au crible par les experts Greenly pour mettre en exergue les économies réalisées qui permettent de réduire les émissions.
● Sites Olympiques : représentant seulement 5% de l’ensemble des sites, le bilan du mètre carré des nouvelles constructions, telles que le Village Olympique, devrait être de 0,7 tCO2e, contre 1 tCO2e. Réduction de 30% grâce à l’utilisation du bois d’œuvre, du béton bas-carbone et du transport fluvial pour acheminer les gravats excavés (3 000 tCO2 évités avec son équivalence camion).
● Énergies renouvelables : avec le déploiement de panneaux photovoltaïques sur certains sites clés tels que le Village Olympique et le Centre Aquatique, ainsi qu’une centrale solaire flottante de 720m2 de panneaux sur la Seine, Paris 2024 table sur une économie de 13 000 tCO2e.
● Restauration flexitarienne et responsable : représentant seulement 1% des émissions totales des Jeux, Paris 2024 a prévu d’atteindre 50% de repas végétariens servis et 80% des déchets alimentaires compostés. L’objectif est de réduire de moitié l’empreinte carbone de chaque repas pour permettre une économie de 13 520 tCO2e.
● Transports en commun et mobilité douce : proximité des lieux de compétition avec le Village Olympique facilement accessible.
● D’autres actions non chiffrées : adoption d’une stratégie d’achat responsable et mise en œuvre de pratiques d’économie circulaire se traduisant par la fabrication des 11 000 sièges à partir de matériaux recyclés de sites comme l’Aréna Porte de la Chapelle et le Centre Aquatique Olympique de Saint-Denis ou encore la revente des meubles après les Jeux. Les organisateurs se sont également engagés à entièrement compenser les émissions inévitables en soutenant des projets de compensation.
Seul établissement entièrement construit en vue des Jeux Olympiques de Paris 2024 de façon pérenne, le Centre Aquatique – basé à Saint-Denis – a vu les choses en grand avec ce projet d’infrastructure écoresponsable. Le site, qui accueillera la natation artistique, le plongeon et le water-polo du 27 juillet au 11 août, n’a pas ménagé ses efforts pour penser à l’après-Jeux.
Des Jeux plus écolos et plus sociaux – Un dossier La Croix
Avant l’ouverture des Jeux olympiques de Paris, les entreprises de l’économie sociale et solidaire se félicitent d’avoir été associées à un événement d’une telle ampleur. Le secteur a relevé le défi et fait preuve de son professionnalisme, estiment ses représentants. Pour La Croix, Bernard Thibault, coprésident du comité de suivi de la charte sociale des JO, salue l’intégration des syndicats aux préparatifs.