Les effets du réchauffement climatique sur les paysages de la Terre, notamment sur les régions côtières, sont déjà visibles et impliquent une modification des cartes. A l’occasion de la publication lundi de « l’Atlas complet du monde du Times » 2007, ses auteurs ont indiqué avoir du redessiner des rivages et changer de classification certaines régions par rapport à la dernière édition de 2003.
Mick Ashworth, rédacteur en chef de l’atlas affirme : « Nous pouvons littéralement voir les désastres environnementaux se développer sous nos yeux. Nous craignons vraiment que dans un futur proche des paysages célèbres vont disparaître pour toujours ». Mick Ashworth poursuit : « Le contour de certaines régions change, comme au Bangladesh. Le niveau de la mer monte de 3 mm par an ce qui a des effets curieux sur la côte. Autre modification notable, le fleuve Huang He (fleuve Jaune): deuxième plus long de Chine, n’arrive parfois pas à rejoindre la mer, ce qui entraîne des changements de la côte ».
Les auteurs s’inquiètent également que de grands fleuves comme le Rio Grande et le Colorado aux Etats-Unis ou le Tigre en Irak soient asséchés sur certains tronçons en été.
En revanche, le Bangladesh et des îles du Pacifique sont gagnés par les eaux et à Shishmaref en Alaska, la mer grignote la côte de 3 mètres chaque année. 40% des récifs de corail connus ont été détruits et 1% de la forêt tropicale disparaît chaque année, soulignent-ils.
Mais des changements importants sont également le fait de l’Homme, souvent pour l’irrigation, comme la disparition des trois-quarts de la mer d’Aral en 40 ans, de 95% du lac Tchad depuis 1963 ou la baisse de 25 mètres de la Mer Morte en 50 ans.