Est-il plus satisfaisant, d’un point de vue écologique, d’acheter des haricots verts bio venant d’Afrique à bord d’un avion émettant du CO2 plutôt que des produits locaux bourrés de pesticides ?
Le kilomètre alimentaire (Food Miles en anglais) repose sur l’étude systémique d’un aliment depuis sa fabrication jusqu’à l’arrivée chez le consommateur et prend en considération toutes les activités dépendantes (énergies, transports , transformation, distributions, etc.).
Pour simplifier, il s’agit de connaître combien de kilomètres contient mon assiette.
Les Anglo-saxons et quelques autres européens semblent s’intéresser de plus en plus au Food Miles et selon eux la solution se résume tout simplement à acheter local.
Un exemple très connu est l’étude par un laboratoire allemand, du kilomètre alimentaire d’un yaourt aux fruits prenant en compte les matières alimentaires, les matières nécessaires à la fabrication du pot, etc.
L’étude a démontré un total de 9115 km parcourus !
Mais le choix du consommateur soucieux d’éthique environnementale et sociale n’est pas si simple car il existe un autre casse-tête : faut-il soutenir les agriculteurs locaux ou plutôt acheter des produits équitables provenant des pays du Sud ?
Boycotter ces derniers pour cause de kilomètre alimentaire élevé reviendrait à ne pas encourager une politique de « trade, not aid » (du commerce, pas des aides), souvent mise en avant pour résoudre le problème de la pauvreté dans les pays en voie de développement.
Un reportage vient de paraître sur Courrier international. KENYA • Pas assez bio pour les Britanniques
L’agriculture bio fait vivre 150 000 agriculteurs au Kenya. Mais l’organisme de certification britannique, la Soil Association, menace de retirer son label à la filière. La raison ? Les produits kényans sont acheminés par avion et contribuent ainsi au réchauffement climatique. Si la Soil Association, qui étudie actuellement la question, décrète un embargo, total ou partiel, sur les importations de produits bio livrés par avion, la culture biologique au Kenya est pratiquement condamnée.
Or le principe des kilomètres alimentaires a ses limites.
En effet, il ne prend pas en compte le type de transport pour calculer les émissions de CO2 correspondantes (un poid-lourd pollue 12 fois plus qu’un bateau, mais 100 fois moins qu’un avion) et il faut également les rapporter par unité de produit. Par exemple, une petite quantité de produits transportée en automobile sur de courtes distances pourrait avoir un impact écologique plus grand, par unité, qu’un chargement complet transporté par camion sur une plus grande distance.
Nous devrions donc demander aux supermarchés, magasins et restaurants de nous fournir plus d’informations sur l’origine des aliments qu’ils vendent afin de savoir ce qui se passe exactement pour amener sa nourriture à son assiette. Et les consommateurs pourraient alors décider de ce qu’il est éthique d’acheter en connaissance de cause.
Aujourd’hui les critères ne sont pas suffisants. Posez une question au poissonnier de votre supermarché sur la provenance et les conditions de pêche ou d’élevage de ses produits, la plupart du temps, il sera incapable de vous informer.
Un conseil donc, prenez le temps de faire vos courses, étudiez bien toutes les informations disponibles et faites votre choix ! A vous d’écolo-misez !
…
+ nombre de kilomètres alimentaires /unité : la liste va commencer à être longue !
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