Alors que s’ouvre la Semaine du Développement durable fortement centrée sur les modes de consommation durable, Système U, la 4ème enseigne de distribution alimentaire en France, IRI un des leaders mondiaux des études et données au point de vente et GREENEXT start-up française fournisseur de données sur l’impact environnemental des produits de grande consommation, présentent les résultats d’une étude inédite réalisée en ce début d’année 2010.
Ces trois partenaires ont réuni leurs connaissances et savoir-faire pour estimer l’impact carbone des courses alimentaires des foyers français et les économies de CO2 qui pourraient être obtenues entre des « choix mini et maxi carbone » du consommateur : – A l’année, un foyer achète 990 kg de produits alimentaires qui représentent 1480 kg équivalent CO2 . A la semaine, c’est donc 19 kg de courses alimentaires pour 28 kg équivalent CO2. – On constate un écart pouvant aller jusqu’à 24% entre l’impact carbone d’une liste de courses « mini carbone » et son équivalent « maxi carbone », pour des produits d’usage similaire. A titre de comparaison, 1 480 kg équivalent CO2 représentent 10 571 km parcourus en voiture (moyenne des émissions de CO2 au km des voitures vendues en 2008 en France – source ADEME). Cette étude répond à la nécessité de rendre accessible une information sur les impacts environnementaux des produits et services consommés. Les consommateurs ont pris conscience que leurs achats sont un moyen d’agir sur l’environnement. Consommer mieux, consommer autrement, ils sont en attente de l’information qui leur permettra de connaître les caractéristiques environnementales des produits et de disposer du pouvoir de choisir en connaissance de cause. Commencer à répondre dès maintenant à cette nouvelle demande d’information, c’est l’anticiper pour mieux s’y adapter demain. Pour rappel, la dernière version de l’Eurobaromètre souligne que 83% des Européens considèrent que l’empreinte écologique des produits est un paramètre qui influence leur décision d’achat. Quelques pistes pour agir et réduire l’impact carbone de sa consommation Le transport d’un produit peut représenter jusqu’à 85 % de son impact carbone total. C’est le cas, par exemple des poires consommées en France hors saison et produites dans l’hémisphère sud. A l’inverse, si nous décidons de consommer ce fruit en saison et produit en France, l’impact de son transport peut être considérablement réduit (à 10% de l’impact carbone total dans le cas de la poire). S’informer sur la provenance des produits, privilégier les produits locaux de saison permet de réduire l’impact de notre consommation en réduisant le poste transport. L’emballage du produit peut lui aussi avoir un impact plus ou moins important sur l’environnement. Éviter le suremballage permet de réduire mécaniquement cet impact. De même, certains produits peuvent être réapprovisionnés grâce à des recharges adéquates. Enfin, tout en tenant compte de sa consommation personnelle et des dates de péremption, privilégier les grands conditionnements est un moyen de générer moins de déchets et donc de limiter l’impact des emballages sur l’environnement. La production des ingrédients peut constituer jusqu’à 80% de l’impact carbone d’un produit sur la totalité de son cycle de vie. C’est par exemple le cas de certaines cultures de riz. Le choix d’ingrédients plutôt que d’autres, quand c’est possible, peut permettre de réduire significativement l’impact de sa consommation. Par exemple, des céréales pour le petit déjeuner à base de blé ont un impact carbone trois fois moins élevé que des céréales à base de riz.Méthodologie
Ces estimations ont été calculées sur une année complète arrêtée fin 2009 au moyen des données scanning magasins CENSUS d’IRI France, grâce à son panel InfoScan Census® qui traite 99% du chiffre d’affaires des Hyper et Supermarchés en France, des données de vente Système U et des données carbone de GREENEXT, selon le nombre de foyers français. Les données de GREENEXT correspondent à une première évaluation de l’impact carbone des produits, construite au moyen de données représentatives du marché français. Ces données sont issues de la base de données GREENEXT comprenant le profil carbone des 500.000 produits de grande consommation français, dans le respect des recommandations des normes ISO relatives à l’Analyse du Cycle de Vie et du référentiel AFNOR-ADEME. Elles ne prennent pas en compte, à ce stade, les efforts particuliers des industriels et des distributeurs, notamment de Système U, pour optimiser leurs choix logistiques, énergétiques et d’approvisionnement. Ces données ont été développées pour être progressivement affinées avec les données d’activité des industriels et des distributeurs, au fur et à mesure de leur disponibilité.Pour aller plus loin : l’Analyse de Cycle de Vie (ACV)
Pour évaluer l’impact environnemental d’un produit, il est nécessaire de quantifier les principales sources d’impact sur l’environnement de ce produit tout au long de son cycle de vie, de la production des matières premières jusqu’à sa fin de vie. La méthode la plus couramment utilsée est la méthode de l’Analyse de Cycle de Vie (ACV). Le cycle de vie d’un produit recouvre l’ensemble des phases d’existence d’un bien ou service, de la production des matières premières jusqu’à l’élimination (ou recyclage) en fin de vie (cf. schéma ci-dessous). L‘Analyse de Cycle de Vie (ACV) est une méthode de quantification des impacts environnementaux potentiels d’un « produit » (bien ou service) sur tout son cycle de vie. Cette méthode repose sur l’inventaire des flux de matières et d’énergie pour les différentes phases du cycle de vie du produit. Sites internet et documents de référence – Livre Blanc de la Fédération des Entreprises et Entrepreneurs de France (FEEF) sur « les enjeux de l’information environnementale » avec le soutien de l’ADEME, GS1 et Greenext – Publication du CGDD sur « L’affichage des caractéristiques environnementales des produits » (janvier 2010) – Site de la plate-forme ADEME/AFNOR sur l’affichage environnemental – Rapport du groupe de travail n° 4 du Grenelle de l’environnement, sur les modes de production et de consommation durables – La consommation durable sur le site du MEEDDM – Site du MEEDDM sur les éco-labels – FCD (Fédération des entreprises du Commerce et de la Distribution) – “Les français et la consommation durable” – Etude Mars 2009