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G8 à Hokkaido : la volonté politique doit se traduire dans les chiffres

A quelques semaines de la reprise des négociations internationales sur le climat qui se tiendront au Ghana, du 21 au 27 août, les pays industrialisés ont l’opportunité d’envoyer un signal fort, à l’occasion du sommet du G8 qui débute aujourd’hui au Japon.

Le WWF-France demande aux pays du G8 de prendre leurs responsabilités et de s’engager sur la voie d’objectifs chiffrés de réductions d’émissions de gaz à effet de serre.

Il n’y a pas besoin d’être un spécialiste pour s’en rendre compte : les négociations des Nations-Unies au sujet du climat patinent à cause d’un manque de volonté de certains pays riches, les Etats-Unis en tête. Afin d’obtenir un accord ambitieux en décembre 2009 à Copenhague, les pays du G8 doivent profiter de ce sommet à Hokkaido pour redresser le cap.

« C’est une question de chiffres. Comme recommandé par le GIEC, les pays riches doivent s’engager à réduire de 25 à 40 % leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2020. L’Europe défend cet objectif, mais elle doit être ferme pour qu’il s’applique à tous les pays industrialisés » déclare Damien Demailly, chargé de programme Energie-Climat au WWF France.

Lors du dernier sommet du G8 à Heiligendamm, en Allemagne, les pays industrialisés avaient décidé de « sérieusement considérer » un objectif de réduction d’émissions mondiales d’au moins 50% en 2050, sans préciser par rapport à quelle année. Afin de rester en deçà d’un réchauffement global de 2°C d’ici la fin du siècle, le GIEC recommande de réduire les émissions mondiales entre 50 et 85 % d’ici à 2050.

Or le climat change plus vite que prévu.

« Si la France et l’Europe sont sérieux lorsqu’ils déclarent vouloir éviter les pires impacts des changements climatiques, ils doivent défendre un objectif de réduction d’émissions mondiales de 85 % par rapport à 2000. Tout autre objectif serait insuffisant » poursuit Damien Demailly.

La France a pris la présidence de l’Union Européenne pour six mois depuis le 1er juillet. Une attention toute particulière sera donc portée aux positions du chef de l’Etat, Nicolas Sarkozy durant ce sommet du G8.

Pour Serge Orru, directeur général du WWF-France, « Nicolas Sarkozy passe son premier examen international sur le climat en tant que président de l’Union européenne. Il sera évalué sur sa capacité à engager ses partenaires du G8 sur la voie des objectifs que la science recommande ».

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3 Commentaires

  1. Du réchauffé pour le climat : le G8 est un échec
    Lors du sommet de Toyako au Japon, les pays du G8 ont été incapables d’assumer leur responsabilité dans la crise climatique, et d’endosser un rôle de leader en envoyant un signal fort au reste du monde.

    Aucun engagement sérieux ne ressort de ce sommet. Au mieux du réchauffé au pire du pathétique.

    Les pays du G8 ont déclaré vouloir contribuer à trouver un accord international dans le cadre de l’ONU, conduisant à une réduction des émissions mondiales d’au moins 50% d’ici à 2050, sans préciser quelle année servirait de référence de départ.

    « Il faut être de nature très optimiste pour réussir à voir cet objectif de 50% comme une avancée significative.
    Non seulement ce chiffre est insuffisant pour éviter les pires impacts du réchauffement climatique, mais ce n’est de plus qu’une version à peine améliorée de ce que le G8 déclarait il y a un an.
    Ce n’est pas avec du réchauffé qu’on lutte contre le réchauffement climatique »
    déclare Serge Orru, directeur général du WWF France.

    Outre cet objectif mondial, le WWF-France attendait surtout des objectifs chiffrés de réduction des émissions pour les pays industrialisés à moyen terme.

    Ces objectifs devaient être cohérents avec les recommandations des scientifiques, soit une réduction de 25 à 40% des émissions à l’horizon 2020, par rapport à 1990.

    Les pays participant au protocole de Kyoto s’étaient mis d’accord sur cette fourchette lors de la conférence de l’ONU de Bali en 2007.

    Le G8, lui, n’a pas fait mieux que de souligner la nécessité d’avoir des objectifs de moyen terme, sans préciser les chiffres ni si ces objectifs doivent être contraignants ou simplement indicatifs.

    Selon Damien Demailly, chargé de programme Energie-Climat au WWF France « il ne s’agissait pas simplement de reconnaître que ces engagements sont nécessaires, mais de mettre des chiffres sur la table. La conclusion du G8 sur ce point est pathétique ».

    Quant à l’Union européenne, qui se veut à la pointe de la lutte contre les changements climatiques, le WWF France regrette son manque de fermeté pour défendre des objectifs chiffrés à moyen terme.

    Le WWF France demande à l’UE de renforcer son engagement à réduire ses propres émissions de 30% : c’est politiquement nécessaire et réalisable avec les technologies actuelles. De plus, cela permettra de créer des centaines de milliers d’emplois et de réduire la facture énergétique européenne de plus de 100 milliards d’euros.

  2. Publication des déclarations du G8 de Hokkaido Toyako
    Le G8 qui s’est réuni sur l’île d’Hokkaido a adopté des résolutions sur les thèmes suivants :
    – L’économie mondiale
    – L’environnement et les changements climatiques
    – Le développement et l’Afrique
    – La sécurité alimentaire mondiale
    – Les Institutions Internationales
    – Des questions politiques comme une déclaration sur la lutte contre le
    terrorisme et sur le Zimbabwe

    Ces documents sont accessibles en anglais et en japonais seulement sur
    le site du G8. On trouvera aussi sur le site divers rapports de suivi
    des précédents G8 :

    – Le Rapport intérimaire sur le processus de Heiligendamm au Sommet du
    G8 à Hokkaido Toyako
    – Les rapports nationaux sur les principes de la sécurité énergétique
    mondiale et le Plan d’action de Saint-Pétersbourg
    – Rapport des discussions du groupe d’experts du G8 sur la propriété
    intellectuelle
    – Rapport sur l’examen des engagements la lutte contre la corruption du G8
    – Le rapport de la présidence du G8 à Hokkaido Toyako sur les dialogues
    sur les changements climatiques du sommet de Gleneagles.
    – L’énergie propre et développement durable
    – Le travail de l’AIE pour le G8: rapport 2008 sur les messages au
    Sommet du G8
    – Rapport conjoint MDB au G8 sur l’application du cadre d’investissement
    en énergie propre et leur programme d travail à venir sur les
    changements climatiques
    – Le rapport d’experts du G8 sur les forêts et l’exploitation illégale
    du bois
    – L’initiative internationale l’infrastructure énergétique nucléaire sur
    la base 3S
    – Cadre d’action mondial de Toyako sur la santé-Rapport du G8 Groupe
    d’experts de la santé
    – Rapport du G8 par des représentants d’Afrique (RPA) sur la mise en
    oeuvre du Plan d’action pour l’Afrique
    – Rapport aux dirigeants du Sommet du G8 des experts du G8 sur le
    terrorisme international et la criminalité transnationale organisée
    – Rapport sur le Partenariat mondial du G8
    – Rapport de la sûreté nucléaire et Groupe de la sécurité

  3. Climat : les pays émergents donnent une leçon aux pays du G8
    Après l’échec du G8 sur le climat hier, la réunion des grandes économies (le Major Economies Meeting) qui regroupe les 16 pays les plus pollueurs vient d’accoucher sans surprise d’une souris. Pour le WWF France, et contrairement aux déclarations du Président Sarkozy, la seule note positive du Sommet de Toyako sera venue des grands pays émergents.

    « Ce qui est pratique dans les discussions sur le climat, c’est qu’on peut mesurer le sérieux des pays en comparant les objectifs de réduction des émissions qu’ils se fixent aux recommandations des scientifiques. A ce petit jeu, les résultats sont clairs : les grands pays émergents ont donné une leçon aux pays du G8 » déclare Serge Orru, directeur général du WWF France.

    Pour éviter les pires impacts du réchauffement climatique, les scientifiques du climat recommandent une réduction des émissions mondiales de 50 à 85% d’ici à 2050 par rapport à 2000. Et à la lumière des dernières observations des scientifiques, il faut regarder vers le haut de cette fourchette. D’ici à 2020, les pays industrialisés doivent réduire leurs émissions de 25 à 40% par rapport à 1990 quand dans le même temps les grands émergents doivent dévier de manière substantielle de la tendance actuelle.

    Ces recommandations des scientifiques ont été entièrement reprises par la Chine, l’Inde, le Brésil, le Mexique et l’Afrique du Sud lors d’une déclaration commune faite hier à Toyako.
    Les pays du G8 ont été incapables de faire de même.

    « Arrêtons de nous voiler la face. Aujourd’hui, c’est les grands pays émergents qui apparaissent comme les leaders de la lutte contre les changements climatiques. Le Président Sarkozy se trompe lourdement en déclarant que le G8 s’est engagé et que les grands émergents ne l’ont pas fait. C’est tout simplement le contraire ! »
    poursuit Damien Demailly, chargé de programme Energie-Climat au WWF France.

    Dans ce contexte, l’échec de la réunion des grandes économies n’est une surprise pour personne. Ce processus de négociation, à l’image de son initiateur Georges Bush, doit désormais prendre fin.

    Le WWF France appelle le Président Sarkozy à reconnaître l’apathie du G8 sur la question climatique, en grande partie à cause de la position de l’administration américaine. Pour enfin envoyer un signal politique fort avant les négociations de l’ONU à Accra, au Ghana, à partir du 20 août, le WWF France demande au Président de suivre l’exemple du Royaume-Uni et de l’Afrique du Sud et de faire une déclaration bilatérale avec un grand pays émergent reprenant l’ensemble des recommandations des scientifiques du climat.