Dans le cadre de la Quinzaine du Commerce Équitable et pour la 3ème année consécutive, les labels Bio Équitable en France, BIOPARTENAIRE et l’association FAIRe un Monde Équitable organisent la Journée du Patrimoine Agricole bio et équitable. Le dimanche 05 mai 2024, 11 fermes labellisées ouvriront leurs portes au grand public, partout en France. L’occasion de rencontrer les paysans et paysannes engagé.es dans l’agroécologie et le commerce équitable.
Ces Journées du Patrimoine Agricole bio et équitable souhaitent lever le voile sur l’agriculture bio paysanne et équitable, un modèle agricole ancré dans les territoires, plus vertueux, pour l’humain, l’animal et l’environnement.
Lors de cette journée portes ouvertes du 5 Mai, petits et grands pourront vivre une expérience authentique au cœur de nos campagnes et en apprendre plus sur l’alimentation durable.
Au programme : visite des fermes, rencontres avec les producteurs et productrices engagé.es, ateliers découverte, dégustations des bons produits de la ferme, moments d’échanges sur les produits équitables et sur les défis autour de l’agriculture bio, découverte des techniques anciennes, etc. | |
Les 11 fermes engagées dans le commerce équitable origine France sont à découvrir en Auvergne Rhône-Alpes (Drôme et Puy-de-Dôme), Bourgogne-Franche-Comté (Yonne), Bretagne (Finistère et Ille-et-Vilaine), Île-de-France (Seine-et-Marne), Normandie (Calvados), Nouvelle-Aquitaine (Vienne), Occitanie (Tarn et Tarn-et-Garonne) et Pays de la Loire (Loire-Atlantique) |
3 propositions pour un autre modèle agro-économique
1. Le revenu des producteurs passe par de vrais prix agricoles : Les agriculteurs ne pourront vivre de leur métier que si les prix des produits agricoles le leur permettent. Depuis deux ans, le marché bio connaît une baisse sans précédent qui met une réelle pression sur les prix.
Dans le label Bio Equitable en France, les prix agricoles sont basés sur le calcul des coûts de production incluant une juste rémunération des producteurs, pas sur les prix fluctuants du marché.
2. L’agroécologie face aux enjeux du dérèglement climatique : Les nombreux agriculteurs bio engagés dans le label rompent avec la logique productiviste « plus d’intrants chimiques pour plus de volumes ». Ils développent des pratiques agroécologiques : fumier, compost, haies, association de culture, complémentarité agriculture élevage, lutte intégrée… Autant de leviers efficaces et économes qui assurent en agriculture bio des rendements suffisants pour la rentabilité des fermes. Nul besoin de remettre en question les normes environnementales !
Les paysans engagés dans les filières de Bio Équitable en France font renaître la biodiversité. Ils sont d’autant plus enclins à développer ces bonnes pratiques qu’ils ont la garantie de leurs débouchés.
3. Des relations commerciales plus équilibrées : Changer la façon dont le commerce est organisé entre les acteurs des filières est une solution pour sortir de la crise profonde que nous connaissons. Le label Bio Équitable en France, piloté par les groupements de producteurs indépendants et démocratiques, associe tous les acteurs des filières : producteurs, transformateurs et distributeurs. La répartition de la valeur se construit non plus sur le rapport de force mais sur le partenariat et le dialogue.
Une centaine de contrats équitables permettent de viabiliser des filières bio françaises, d’offrir aux consommateurs des produits de qualité et aux agriculteurs de mieux vivre de leur métier.