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Infos21 : la lettre d’information du Comité 21

Année de la biodiversité : ce qu’il reste à faire après 2010

Exemples de prise en compte de la biodiversité par les Adhérents du Comité 21

Beaucoup d’acteurs n’auront pas attendu 2010 pour prendre en compte la biodiversité, en témoignent les exemples recensés dans cette lettre. Toutefois, force est de constater que ce label a pour mérite de faire connaître les enjeux stratégiques, d’accélérer la prise de conscience et d’enclencher des plans d’action. L’événement marquant reste le sommet de Nagoya réunissant 193 chefs d’Etat et de gouvernement en octobre dernier. Au-delà des engagements pris, fait notable, il y eut la mobilisation des représentants de la société civile et des parties prenantes (associations, collectivités, entreprises).

Ainsi, le sommet des villes et des autorités locales a confirmé la place qu’elles souhaitent prendre pour relever le défi, via notamment la création d’un index de biodiversité en milieu urbain. Les entreprises sont venues en nombre pour prendre connaissance en particulier des recommandations de l’étude TEEB[[The Economics of Ecosystems and Biodiversity (TEEB) study L’Économie des écosystèmes et de la biodiversité.]]. Et maintenant ? Les initiatives présentées dans cette lettre et les recommandations, émises à la veille de Nagoya lors de la rencontre débat organisée par le Comité 21 et l’UICN[[- Retrouvez la synthèse des débats]], permettent de dégager quelques pistes pour la mise en oeuvre des engagements pris :
  • L’ensemble des parties prenantes doit être mieux associé à la gouvernance de la Convention sur la diversité biologique, selon François Letourneux, président de l’UICN.
  • Les Etats doivent reconnaître le rôle des collectivités et inscrire la biodiversité dans les stratégies d’accompagnement de leurs collectivités, pour Michaël Delafosse, adjoint au maire de Montpellier et membre de la délégation française à Nagoya.
  • Il faut lier lutte contre le changement climatique et préservation de la biodiversité, afin d’éviter que certains dispositifs mis en place ne se nuisent, prévient Ghislaine Hierso, président d’Orée.
  • L’intégration à un niveau stratégique des répercussions de son activité sur la biodiversité peut être considérée par l’entreprise comme une opportunité, voire un facteur d’innovation, selon Hervé Casterman, directeur Environnement et climat à GDF Suez. Nombreuses sont les entreprises qui ont franchi le pas.
  • Les actions qui invitent les citoyens à participer sont plébiscitées : recensement des espèces (Hérault, Bourges, FNH, refuges LPO) ou activités culturelles (théâtre par Auxilia ; Land art à Mascarin ; apprentissage de la langue française avec Vivacités).
  • L’accord sur le partage des avantages doit conduire à poursuivre les recherches sur les nouvelles souches variétales (cf. travaux de l’Inra) et à en partager les fruits. L’échelle locale est également pertinente : la Région Nord-Pas-de-Calais s’est associée avec la Fondation pour la recherche sur la biodiversité.
  • La biodiversité doit être prise en compte dans l’évaluation extra-financière et ne pas se cantonner à l’industrie lourde mais couvrir également les activités concernées pour compte de tiers -secteur public, activités agricoles, tertiaire- (cf. BMJ Ratings).
  • Il convient enfin de veiller à ce que les politiques fiscales et budgétaires ne soient pas défavorables à la biodiversité ; c’est l’objet de la nouvelle commission du Centre d’analyse stratégique que préside Guillaume Sainteny et qui nous fait part de ses recommandations ci-dessous.
Autant d’axes à suivre rapidement car « les ouvrages qui disparaissent sont des ouvrages qui disparaissent à jamais » a prévenu Jean-Pierre Thébault, ambassadeur délégué à l’environnement, lors de notre rencontre-débat. Dorothée Briaumont INTEGRER UNE STRATEGIE POUR LA BIODIVERSITE

Carrefour

Carrefour, pionnier en matière de protection de la biodiversité
La préservation de la biodiversité et des ressources naturelles est un enjeu clé pour le deuxième distributeur mondial Carrefour. En effet, dès 1996, le groupe propose à ses clients des produits à marques propres non étiquetés OGM en Europe. Depuis le 26 octobre 2010, près de 300 produits alimentaires de marque Carrefour ont le logo « Nourri sans OGM ». Avec son partenaire WWF France, Carrefour s’est également engagé dès 1997 en faveur de la protection des forêts pour la mise en place de filières d’approvisionnement en bois contrôlées et la promotion des espèces certifiées FSC. L’entreprise a ainsi instauré une politique papier avec pour objectif que 100 % du papier utilisé pour les catalogues et magazines consommateurs en Europe soit issu de fibres bois recyclées et/ou de forêts en gestion responsable certifiée d’ici à 2010. De plus, Carrefour promeut une production d’huile de palme responsable avec pour volonté d’utiliser de l’huile de palme certifiée responsable dans tous ses produits à marques propres d’ici à 2015. La pêche responsable fait également partie des engagements de la politique du groupe depuis 2005, toujours en partenariat avec le WWF France, afin de garantir la reproduction des espèces sauvages, développer l’offre de produits responsables et sensibiliser ses clients. – Sevda Latapie

Saur

Saur favorise la biodiversité avec les acteurs locaux
Par des actions menées en partenariat avec des acteurs locaux sur les sites qu’il exploite, le groupe Saur a pour ambition de s’inscrire en cohérence avec la constitution des trames vertes et bleues des territoires et de participer à la préservation des espèces, ordinaires ou remarquables. Sur la station d’épuration de Saint Etienne (Loire), Saur construit, avec l’appui scientifique de la FRAPNA (Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature) et de la LPO (Ligue pour la protection des oiseaux), un plan de gestion visant à développer la biodiversité du site. Sur l’installation de stockage de déchets non dangereux de Loches (Indre-et-Loire) exploitée par Coved, filiale propreté du Groupe, la gestion raisonnée des espaces verts avec l’introduction d’une haie bocagère et de plantes aromatiques a fourni un milieu favorable au développement de deux nouvelles espèces d’orchidées. En partenariat avec un apiculteur local, des ruches ont été installées sur l’installation de Vic de Chassenay (Côte-d’Or) et une jachère mellifère sera plantée au printemps 2011 pour pérenniser l’adaptation des abeilles. En matière de sensibilisation du grand public, le groupe Saur a noué fin 2009 un partenariat avec l’association Jardiniers de France dans l’objectif commun de sensibiliser sur les pratiques de jardinage éco-responsables. Un guide Jardinage responsable, édité en novembre 2010 à destination des collaborateurs, des clients et consommateurs et du grand public regroupe l’ensemble de ces conseils. – Estelle Ereugoat

Suez environnement

Suez environnement s’engage sur tous ses sites en 2012
Suez environnement participe quotidiennement à travers ses métiers et ses filiales, à protéger la biodiversité. Ainsi, le groupe s’est engagé à prendre en compte la biodiversité et à instituer les mesures permettant de la préserver dans les domaines d’activités et de compétences qui sont les siens. Cette volonté a été actée dans sa politique de développement durable et en constitue l’engagement numéro six : avoir mis en place un plan d’actions biodiversité sur 100% de ses sites sensibles en 2012. Suez environnement entend également participer à la sensibilisation du grand public et de ses collaborateurs à travers des actions symboliques comme le soutien aux reportages Les héros de la biodiversité (diffusés sur France 2). Une de ses filiales, Sita France, a développé un indicateur de qualité écologique des installations de stockage, en partenariat avec le service du patrimoine naturel du Musée national d’histoire naturelle, afin de fournir une méthode standardisée permettant de mesurer la qualité de la biodiversité d’un site, et ainsi évaluer la performance de chaque installation de stockage dans ce domaine. Sita France a également lancé cette année un programme de valorisation des actions de préservation de la biodiversité sur ses installations de stockage de déchets non dangereux à destination du grand public intitulé Les sentiers de la biodiversité. – Thomas Perianu

Alliance Carton Nature

Alliance Carton Nature redouble d’efforts pour protéger la forêt
Engagés au niveau européen et mondial au côté de l’ONG internationale Forest stewardship council (FSC®), les membres d’Alliance Carton Nature (ACN) redoublent d’efforts pour protéger les forêts depuis 2007. En 2010, l’association qui regroupe les trois fabricants de brique alimentaire (Elopak, SIG Combibloc, Tetra Pak), fait la preuve de son engagement à atteindre l’objectif de contrôler 100% de la chaîne de traçabilité du carton utilisé dans leur brique selon les critères du FSC® CoC d’ici à 2018. Cette chaîne de traçabilité permet de suivre le bois depuis sa forêt d’origine jusqu’au produit fini. Les forêts certifiées sont contrôlées tous les ans selon les normes du FSC par des organismes certificateurs indépendants. L’essentiel du carton utilisé dans les briques alimentaires produites par les membres d’ACN en Europe (issues à 75% de fibres de bois) est aujourd’hui identifié comme provenant de sources de bois légales et acceptables car la certification FSC®. En garantissant sa provenance de forêts bien gérées, où le nombre d’arbres est croissant, ACN tire le meilleur parti de la ressource renouvelable bois tout en pensant développement durable pour les générations futures. – Nicolas Serres

BMJ Ratings

La prise en compte de la biodiversité dans l’exercice de notation extra-financière
BMJ Ratings, agence de notation extra-financière, évalue les organisations publiques et privées sur l’ensemble des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance. Parmi ceux-ci, l’agence accorde une place capitale à l’intégration des enjeux environnementaux « globaux ». L’érosion de la biodiversité est aujourd’hui reconnue comme un enjeu de première importance sur lequel la responsabilité environnementale des organisations est engagée, quels que soient leur nature ou leur secteur d’activité. L’évaluation conduite sur ce critère ne se cantonne donc pas aux seules industries « lourdes » (ex : infrastructures, extraction de minerais, matériaux de construction…), mais couvre également les activités concernées pour compte de tiers (secteur public, activités agricoles, tertiaires – ex : banque, distribution, services aux collectivités…). L’évaluation conduite par BMJ Ratings en matière de biodiversité suit une double approche, prenant en compte aussi bien la notion d’impacts (directs et indirects) de l’organisation sur les ressources et espaces naturels, que la question de l’interdépendance de l’activité évaluée aux services écologiques. Sur ces deux aspects, la grille d’analyse de l’agence est managériale : il s’agit d’évaluer les modalités de gestion mises en place au sein de l’organisation afin d’engager une dynamique d’amélioration et de réduction des impacts. – Mathieu Weiss

Basse-Normandie

Basse-Normandie : sensibiliser à la biodiversité dans les formations professionnelles
La région Basse-Normandie a adopté, en décembre 2007, sa stratégie pour la biodiversité. Cette stratégie est le fruit d’une démarche partenariale associant les services et les élus de la Région ainsi que de nombreux acteurs bas-normands (PNR, administrations, conseils généraux, associations naturalistes, professionnels). Elle a pour objectif de favoriser la prise en compte de la biodiversité par les activités humaines qui s’exercent sur le territoire régional, notamment les activités économiques. Pour répondre à cet objectif, la Région a initié une démarche visant à une meilleure intégration de la biodiversité dans les formations professionnelles qualifiantes spécialisées (agriculture, horticulture, mer, tourisme, …). L’Espace régional de ressources sur l’emploi, la formation et les métiers a ainsi mis en ligne, en 2010, en partenariat avec la Région, un dossier thématique sur la biodiversité. Ce dossier propose des définitions, des données sur la biodiversité bas-normande et des liens vers des ressources pédagogiques pour les formateurs souhaitant intégrer cette notion dans leurs formations. D’autres actions visant à développer la formation et la sensibilisation de tous à la biodiversité seront développées en 2011. – Accéder au dossier thématiqueNadine Tournaille

Ile-de-France

Ile-de-France : la biodiversité à portée de main
La région Ile-de-France a voté sa stratégie régionale pour la biodiversité en 2007 (avec cinq grands objectifs et dix plans d’actions) afin d’accompagner les collectivités, les associations et le secteur de la recherche qui oeuvrent pour la protection de la biodiversité. Pour cela, elle a principalement mis en place une politique de protection des espaces naturels et crée l’Agence régionale pour la nature et la biodiversité (Natureparif). Ainsi, en 2010, le budget régional consacré à la biodiversité est de 7,4 millions d’euros (dont deux pour les réserves naturelles régionales). Plusieurs nouvelles mesures ont été votées lors de la commission permanente du 17 novembre, notamment sur les enjeux de continuité écologique. Parmi les mesures phares : la mise en oeuvre du plan de gestion de la réserve naturelle du Marais de Larchant ; la réalisation d’une liste rouge des espèces de flore menacées ; la création d’un éco-jardin pédagogique à Rozay-en-Brie et diverses actions menées en milieu scolaire. En effet, en matière de sensibilisation et d’éducation à l’environnement, le club « Connaître et protéger la nature » du Val de Seine – constitué d’enfants et d’adolescents – porte trois projets soutenus par la région Ile-de-France : serre aux légumes à Paris, découverte de la biodiversité dans la Brie (77) et promenade sur la Chalouette et la Louette (91). – Grégoire Koenig

Nord-Pas-de-Calais

La Région Nord-Pas-de-Calais s’associe au monde de la recherche pour la biodiversité
Engagée dans une stratégie de préservation de la biodiversité depuis de nombreuses années, la Région Nord-Pas-de-Calais met en oeuvre des actions concrètes avec les acteurs du territoire, soulevant ainsi des problématiques de plus en plus complexes. Après la création de l’Observatoire régional de la biodiversité, du premier conservatoire faunistique de France, de l’engagement de son plan de restauration et de réintroduction d’espèces, etc., la Région souhaite aujourd’hui faire partager les défis scientifiques pour l’avenir de la biodiversité et servir de médiateur entre les concepts, la connaissance et l’action. Pour trouver des réponses originales, opérationnelles et transférables, la Région Nord-Pas-de-Calais a sollicité le monde de la recherche en s’associant à la Fondation pour la recherche sur la biodiversité. C’est une première en France et les réponses n’ont pas manqué : dix projets de recherche ont été retenus et se partageront une enveloppe d’un million d’euros. Le monde de la recherche a été mobilisé autour de trois grandes thématiques : la biodiversité dans les espaces anthropisés, la biodiversité face aux changements globaux (fragmentation, changement climatique, etc.) et les relations biodiversité/société (représentations, services, etc.). Les projets débuteront en janvier 2011 pour une durée de trois ans et seront présentés le 11 janvier 2011 à Lille. – Christiane Dhainaut

Vosges

Plan biodiversité abeilles dans les Vosges
En 2007, les apiculteurs du département des Vosges ont alerté l’agence Vosges développement sur la problématique de disparition des abeilles. Il s’en est suivi la mise en place du plan biodiversité : abeilles et insectes pollinisateurs piloté par un comité réunissant différentes instances (Conseil général, Association des maires des Vosges, Inspection académique, pépiniéristes, Chambre d’agriculture, Syndicat AOC miel de sapin, CAUE, etc.). Ce plan a pour objectif de créer des synergies entre politiques et acteurs ayant une influence sur les écosystèmes et le maillon alimentaire des insectes. Réduction et suppression des produits phytosanitaires, préservation ou plantation de plantes mellifères ou d’aires entomophiles sont des axes forts du plan. Des groupes thématiques (forêt, semences, etc.) et un guide des plantes mellifères, intitulé Que planter, semer et/ou préserver pour favoriser les insectes pollinisateurs, ont également été créés pour sensibiliser les différents acteurs et le grand public. Récemment, un partenariat entre l’Office national des forêts et le Conseil général des Vosges a permis l’installation d’un hôtel à abeilles dans le jardin de la Maison de la Nature dans le cadre d’un programme national d’études des populations d’abeilles sauvages. L’objectif est de continuer à mobiliser d’autres partenaires comme les entreprises de gestion des espaces verts et les associations de jardiniers locaux. – Valérie Auroy

Grand Nancy

Un plan d’action pour « mettre la biodiversité au coeur de toutes les politiques locales »
A travers son Agenda 21 « première génération » et l’adhésion aux engagements d’Aalborg +10, la Communauté urbaine du Grand Nancy a décidé de soutenir et d’affirmer comme thématique majeure la biodiversité sur son territoire avec la volonté de dépasser les mesures conservatoires classiques. Cette ambition s’est concrétisée par la réalisation en 2009 d’une étude stratégique sur la biodiversité. L’étude a permis d’établir un état des lieux des connaissances montrant que le territoire du Grand Nancy est un territoire vert composé à plus de 57% de milieux naturels ou semi-naturels. Plus du quart du territoire présente des enjeux importants en termes de biodiversité. Il semblait alors important de proposer une stratégie transversale et partagée. Sa déclinaison opérationnelle s’est traduite par dix plans d’actions sectoriels pour mettre la biodiversité sur les voies du rétablissement. – Nathalie Warin

Angers Loire Métropole

Angers Loire Métropole : vers un plan local biodiversité
De nombreuses actions en faveur de la biodiversité sont déjà menées par la collectivité. En 2010, Angers a mis ce thème en avant avec sa participation au concours de la capitale française de la biodiversité et à des expositions (Muséum des sciences naturelles et 1 600 pandas avec WWF), avec l’organisation de visites diverses… L’agglomération s’est particulièrement concentrée sur le lancement de la phase d’élaboration de son plan local biodiversité sur les 31 communes d’Angers Loire Métropole. Des agents territoriaux et représentants de la société civile travaillent mi-2011 sur la réalisation de ce plan d’actions (cadre de référence, un état des lieux, méthodologie, liste interlocuteurs). Sa structure comportera quatre axes : améliorer la connaissance sur la biodiversité du territoire ; sensibiliser, informer et éduquer les citoyens au sens large ; poursuivre les actions de préservations de la biodiversité ; mobiliser les acteurs du territoire. La phase de concertation du projet se fera de l’automne 2011 à fin 2012 et sera mis en oeuvre, suivi et évalué à partir de début 2013. – Elisa Payen

INRA

L’INRA construit l’agro-écologie
2010 : année de la biodiversité et, plus modestement, un tournant à l’INRA pour rapprocher sciences de l’écologie et de l’agronomie. L’expertise scientifique collective agriculture et biodiversité : valoriser les synergies avait montré combien les expériences croisées entre écologie, agronomie, et sciences humaines et sociales pouvaient être riches. L’INRA conforte cette dynamique, en se fixant pour ambition la construction d’un nouveau champ scientifique, celui de l’agro-écologie. Des actions de sensibilisation auprès du grand public ont également été menées pour mieux faire comprendre les enjeux de la biodiversité dans les espaces agricoles et forestiers : des ouvrages, des formations, le stand INRA au Salon international de l’agriculture 2010 dédié à ce thème et un site internet agriculture et biodiversité. Au-delà de sa participation à la Fondation de recherche pour la biodiversité et à de nombreuses instances de concertation avec des porteurs d’enjeux et les pouvoirs publics, l’INRA a également contribué à créer le concours des « prairies fleuries », étendu en 2010 à 18 parcs naturels régionaux ou nationaux. – Bénédicte Herbinet PRESERVER LA BIODIVERSITE PAR L’ACTION

AREVA

AREVA déploie pour l’ensemble de ses sites un outil spécifique sur la biodiversité
A la suite de travaux menés avec des experts internationaux, AREVA a cartographié en 2006 ses activités susceptibles d’avoir des impacts sur la biodiversité et intégré dans sa politique environnement la prise en compte de ces enjeux. En 2009, un outil pédagogique et d’autoévaluation a été mis à la disposition de tous les sites du groupe pour progresser encore dans la préservation de la biodiversité. Cet outil propose plus de 200 solutions pour supprimer, limiter et/ou compenser les éventuels impacts dans ce domaine. AREVA intègre ces enjeux dès la conception des projets et tout au long de leur durée de vie, y compris après réaménagement notamment pour les sites miniers. Un axe fort d’actions du groupe concerne la réduction continue des émissions de gaz à effet de serre liées aux activités (-59% d’émissions ramenées à une activité constante depuis 2004) et la compensation du solde résiduel (557 kT CO2 eq en 2009). – En savoir plus sur l’engagement du groupe Areva en faveur de la biodiversitéLaurence Viget

Enviropea

Enviropea : publication d’un guide sur les financements pour la biodiversité en Outre-mer
Enviropea, qui oeuvre pour faire connaître et comprendre les politiques et les financements communautaires pour l’environnement et le développement durable, a collaboré avec le comité français de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) et l’ATEN (Atelier technique des espaces naturels), dans le cadre du projet TE ME UM (Terres et mers ultra marines) sur la rédaction d’un guide de financements à destination des gestionnaires d’espaces naturels à l’Outre mer. Publié en juillet 2010, ce guide présente les financements en faveur des actions de conservation de la biodiversité ultramarine ainsi que les modalités de soumission des dossiers et des exemples de projets financés. Il a pour vocation de synthétiser les informations-clés des principaux financements : éligibilité, montants disponibles, calendrier de dépôt des dossiers et principaux contacts. Il est composé de cinq parties : financements européens, financements nationaux, financements régionaux et locaux et financements privés, et onze exemples de « projets types ». – Télécharger le guideKelly Prifti

Vinci

Vinci requalifie ses réseaux en faveur de la biodiversité
Le 25 janvier 2010, les sociétés concessionnaires de Vinci autoroutes ont signé avec l’Etat des avenants à leurs contrats de concession pour mettre en oeuvre la requalification environnementale de leurs réseaux. Elles vont ainsi investir 750 millions d’euros en trois ans dans un « paquet vert » pour des autoroutes plus respectueuses de l’environnement et de la biodiversité. Ainsi, le réseau ASF, sur la base d’un diagnostic dans cinq départements pilotes, identifiera les points où les infrastructures constituent des obstacles pour certaines espèces et réalisera les aménagements nécessaires pour améliorer la fonction « corridor » des dépendances vertes autoroutières. Le réseau Cofiroute, quant à lui, rétablira la continuité écologique spécifique sur une dizaine de sites et mettra en oeuvre des plans de gestion de la biodiversité sur cinq sites d’intérêt écologique spécifique afin de préserver les habitats naturels de la flore et de la micro-faune locales. Enfin, le réseau Escota réalisera trois études environnementales majeures sur l’ensemble de son réseau (diagnostic transparence et fonctionnalité du réseau, détection des plantes invasives et mise en place d’un plan de lutte) et aménagera deux passages pour grande faune ainsi que 70 échappatoires dans les zones boisées. – Christian Caye

Voies navigables de France

Voies navigables de France (VNF) s’engage pour la biodiversité
Outre leur fonction de transport de fret, les voies navigables constituent un patrimoine naturel qui dispose de nombreux atouts à valoriser d’un point de vue écologique. En tant que gestionnaire d’un réseau de transport, mais aussi d’un milieu naturel, VNF mène des actions sur ses infrastructures fluviales en faveur de la reconstitution de réseaux écologiques permettant à la faune de rejoindre ses habitats naturels : constructions de passes à poissons, mise en place de passes à gibiers pour la protection de la grande faune, désherbage raisonné et techniques végétales de restauration des berges. Ces actions s’inscrivent pleinement dans les objectifs de bon état des cours d’eau (directive-cadre européenne sur l’eau et loi sur l’eau et les milieux aquatiques de 2006) et de ceux du Grenelle de l’environnement (« trame verte et trame bleue » notamment). En effet, en créant des passes à poissons au niveau de chaque nouveau barrage, VNF permet aux espèces piscicoles migratrices de remonter la rivière. Ainsi, les sept nouveaux barrages de l’Oise navigable seront tous équipés de passes à poissons d’ici à 2011. L’Etablissement a également participé à l’élaboration d’un guide destiné à aider les maîtres d’ouvrage d’infrastructures linéaires nationales dans la prise en compte de la biodiversité. – Anthony Petitprez

Isère

L’Isère, en avance sur les corridors !
Depuis 2008, l’Isère coordonne le projet européen Couloirs de vie. Ce projet a pour objectif de restaurer les corridors biologiques dans la vallée du Grésivaudan. Jouant un rôle essentiel dans le déplacement de la faune et de la flore entre les massifs de Chartreuse, Vercors et Belledonne – et donc dans l’arc alpin -, cette vallée se trouve aujourd’hui fortement soumise aux pressions anthropiques (urbanisation, infrastructures de transport,…). Cependant sur 70 kilomètres il ne reste plus que six passages pour la faune que le Conseil général, en partenariat avec le Fonds européen de développement régional, le Conseil régional de Rhône Alpes, l’Agence de l’eau, la société concessionnaire de l’autoroute AREA, s’est engagé à préserver, voire à restaurer. Ce projet s’appuie sur les acteurs de terrain (communes et intercommunalités, fédérations de chasse et de pêche, associations de protection de la nature, etc.) pour mettre en place un certain nombre d’actions. – www.corridors-isere.frMickaël Richard

Creil

Creil agit en faveur de la biodiversité
La ville de Creil, dont l’Agenda 21 sortira début 2011, a déjà commencé à oeuvrer en faveur de la biodiversité à travers plusieurs actions pour l’année 2010. Pour exemple, cette commune composée à 35% d’espaces verts a édité un recensement de ses arbres dans une plaquette, réalisé des jardinets (avec potager et/ou plantations de fleurs) mis à la disposition d’un tiers de ses écoles maternelles et élémentaires. Les élèves creillois ont également la possibilité de visiter les serres municipales afin de découvrir les différents stades de croissance des plantes, ainsi que le fonctionnement d’une serre et sa gestion. En complément de ces initiatives pédagogiques, les traitements chimiques sont arrêtés au profit de prédateurs disposés dans les serres afin de lutter contre les insectes nuisibles et différents types de paillage sont utilisés pour les massifs (coquilles de noisettes, fibres de cacao, etc.). La municipalité a également procédé à des plantations de vivaces (1 700) et semé 636 m² de mélange de prairie fleurie en 2010 se répartissant sur huit sites. Le 17 mai, la ville de Creil et le Conservatoire des sites naturels de Picardie ont signé deux conventions et un bail pour la préservation de plantes rares et à protéger sur le territoire communal. – Claude Thiefine

Maurepas

La commune de Maurepas anime sa biodiversité
Maurepas, ville au coeur urbain et aux nombreux espaces ruraux, est sensible à son environnement depuis des années. La Commune a récemment engagé un diagnostic biodiversité de son territoire, ayant ensuite amené à la poursuite d’une gestion différenciée des espaces verts et la mise en place de zones protégées dans le PLU. Pour compléter ce travail de fond, une vaste communication pédagogique envers la population a également été mise en oeuvre. Ainsi, un guide de la biodiversité présentera notamment les bonnes pratiques quotidiennes, mais aussi la biodiversité maurepasienne tout au long d’itinéraires de promenade. Une conférence, animée par des experts, a clos l’exposition traitant de la biodiversité à l’échelle mondiale comme à celle de la ville. Ces animations, préparées en partenariat avec les scolaires du secondaire, se prolongeront en 2011 par des soirées-débats et une transmission des acquis inter-classes. – Anne Caron

Mayenne

La ville de Mayenne diagnostique son bocage
Grâce au soutien de la région Pays de la Loire notamment, la ville de Mayenne a travaillé en 2010 sur plusieurs projets autour de la biodiversité locale. La ville a dressé un diagnostic complet de l’ensemble du bocage accompagné d’une sensibilisation du grand public en 2009 et d’une journée technique pour les exploitants agricoles en mars 2010, afin de commencer un travail de préservation, de restauration et d’entretien du bocage. Pour pérenniser cette dynamique, la réflexion sur un accompagnement dans le temps des agriculteurs est en cours et la ville a parallèlement décidé d’inscrire le bocage à son plan local d’urbanisme. En complément de ce travail et afin de mieux comprendre les interactions espèce/environnement, Mayenne s’est associée à ID Environnement pour proposer aux Mayennais un ensemble d’animations autour de la chauve-souris lors de la « nuit de la chauve souris », le 28 août dernier. Au-delà de ces projets, la municipalité met en place depuis trois ans une gestion différenciée de ses espaces verts aidée d’inventaires entomologiques réalisés par l’association Mayenne nature environnement permettant de suivre l’évolution de la biodiversité dans le temps. Enfin, l’abeille étant une sentinelle de la biodiversité, la ville a installé des ruches sur deux sites municipaux, en partenariat avec l’association Abeilles Mayennaises et le premier miel est attendu en 2011 ! – Jean-Pascal Henri

Nantes

Nantes se mobilise pour réintroduire la tulipe sauvage
La tulipe sauvage est une espèce végétale rare et dont la présence dans les vignes était liée à certaines pratiques culturales. Avec l’usage de produits phytosanitaires dans la viticulture, cette espèce tend à disparaître du vignoble nantais. Partant de ce constat, des mesures de préservation de la tulipe sont mises en place depuis 1990 par le jardin botanique de la ville de Nantes grâce à la mise en culture de l’espèce au sein d’une vigne expérimentale. Parallèlement à cela, le Conservatoire botanique national de Brest rédige un plan de conservation en faveur de la tulipe sauvage en 2004. Ainsi, les deux partenaires portent aujourd’hui le projet de réintroduction de cette espèce dans certaines exploitations avec, en novembre 2009, la réintroduction d’une centaine de bulbes dans trois parcelles de vignes gérées selon des pratiques conformes à l’agriculture biologique. En 2010, des relevés botaniques et un premier suivi de ces plants ont été réalisés. Ce retour de la tulipe dans les vignes de la région nantaise constitue une première étape de la restauration de la biodiversité de l’agrosystème viticole en harmonie avec des pratiques culturales plus respectueuses de l’environnement. Aujourd’hui, cette espèce suscite l’intérêt du public et des conférences autour de ce sujet s’organisent (le Musée du vignoble nantais en février dernier et la Société des sciences de l’ouest de la France le 8 décembre 2010). – Nadine Berthelot

Roissy-en-France

Un hôtel, Un arbre : l’événement « vert » de Roissy-en-France
Depuis plusieurs années, la ville de Roissy-en-France mène une politique active en matière de développement durable. Une nouvelle étape a été franchie en août avec le lancement de l’opération Un hôtel, Un arbre. Dans le cadre de l’année 2011 proclamée Année internationale de la forêt par les Nations unies et du lancement de la démarche Agenda 21 local, la ville et l’Office de tourisme proposent aux hôteliers de devenir « essaimeurs », c’est-à-dire de se porter acquéreurs de l’espèce végétale de leur choix et de décider de son lieu de plantation. L’opération a été initiée en 2009 par un hôtelier qui avait proposé d’acheter un arbre pour la commune. Le projet a été élargi à l’ensemble des hôtels de Roissy-en-France. A ce jour, une quinzaine de directeurs d’hôtels ont accepté de se prêter au jeu, participant à la vie locale en apportant leur contribution à l’amélioration du cadre de vie et à la préservation de la biodiversité. Cette opération sera finalisée le mercredi 1er décembre par la plantation symbolique d’un hêtre pourpre de 4,50 mètres devant la mairie – acquis par Roissy au printemps lors de l’opération Nature Capitale sur les Champs Elysées – et la remise du certificat de partenaire à chaque directeur d’hôtel par le maire. – Elisabeth Giordano

Orée

Orée : mobiliser les acteurs économiques pour stopper l’érosion de la biodiversité
L’économie ne peut continuer à se penser en dehors de la dynamique des systèmes vivants. La mobilisation des acteurs économiques devient alors pour l’association Orée un enjeu incontournable pour stopper l’érosion actuelle de la biodiversité. Il paraît en effet nécessaire de fournir à ses acteurs de nouveaux outils leur permettant d’aller au-delà d’une approche de l’environnement qui se focalise sur les impacts, afin de mieux prendre en compte l’ensemble des relations d’interdépendance qui les lient à la biodiversité et aux services tirés des écosystèmes. A travers une démarche d’échanges entre adhérents issus de milieux diversifiés (entreprises, organismes publiques, scientifiques, associations), le groupe de travail Orée « Economie et Biodiversité » vise à développer cet outil : le Bilan biodiversité des organisations. Cette année, la publication de la thèse de Joël Houdet Entreprises, biodiversité et services écosystémiques : Quelles interactions et stratégies ? Quelles comptabilités? a permis d’en fonder les bases théoriques. Les études de cas d’entreprises en cours et à venir permettent de tester les pistes méthodologiques qui en découlent sur des situations concrètes et variées. – Présentation des travaux et dernières publications.Gaël Gonzalez

Planète Urgence

Reforestation des mangroves et développement communautaire en Indonésie
Depuis 2007, Planète Urgence et l’ONG indonésienne Yagasu mettent en oeuvre le projet Reforestation des mangroves et développement communautaire en Indonésie, sur les provinces de Nord Sumatra et Aceh. Financé quasi exclusivement par des partenariats avec des entreprises privées et des individuels, ce projet a pour objectif de planter cinq millions de palétuviers (environ 1 100 hectares) d’ici à 2014 et de lutter contre les causes de la déforestation, le tout en dialogue constant avec les populations et autorités locales. Les deux ONG travaillent également à l’élaboration de plans d’aménagement des zones côtières. Ceux-ci permettent de concilier activités humaines, préservation du milieu nature et programmes de soutien à une activité économique durable dans les villages d’intervention. La problématique de la biodiversité est au coeur du projet : les mangroves abritant une faune et une flore variées et jouant un rôle essentiel dans la reproduction de nombreuses espèces. Sur les sites de projet sont par ailleurs présentes deux espèces placées sur la liste rouge des Nations Unies : le pylargue blagre (Haliaeetus Leucogaster) et le Semnopithèque de Sumatra (Presbytis thomasi), ainsi que des populations d’oiseaux migrateurs et de nombreuses espèces (crabes, crevettes, poissons) qui forment la base de l’alimentation des communautés locales. – Mickaël Berrebi INFORMER ET ÉDUQUER A LA BIODIVERSITÉ

Deyrolle

Deyrolle pour l’avenir : collection de Leçons de choses
Deyrolle, spécialisé dans les outils de sensibilisation au développement durable et l’édition de planches pédagogiques « expliquant la terre au plus grand nombre », publie un ouvrage intitulé Leçons de choses. Il s’agit d’une anthologie alimentée par une collection de plus de 1 500 planches Deyrolle réalisées entre 1870 et 1940 et traduites alors en plusieurs langues (français, espagnol, portugais et anglais). Cette mémoire de l’école d’hier aborde notamment la botanique, l’entomologie, la zoologie, la France agricole et l’histoire de la terre. Aujourd’hui, les planches Deyrolle pour l’avenir illustrent des sujets essentiels tels que la protection de la biodiversité, la compréhension des ressources naturelles et des énergies renouvelables, la lutte contre la pollution et les comportements responsables. Plusieurs grands sujets sont en cours de réalisation dont la cartographie territoriale de la biodiversité (écosystèmes, faune, flore, forêts, géologie), l’alimentation et la santé (fruits et légumes de saison) et les villes durables (enjeux, urbanisme, Agenda 21). – Louis-Albert de Broglie

Hérault

L’Hérault incite les citoyens à la conservation de la biodiversité
Le Conseil général de l’Hérault souhaite approfondir les informations sur les espaces naturels du département et développer la participation des citoyens comme un moyen de sensibilisation aux enjeux de conservation de la biodiversité. Ce projet transversal biodiversité a ainsi pour objectifs d’améliorer la connaissance des écosystèmes et de la biodiversité départementale, de favoriser son appropriation par les héraultais au travers de leur implication directe et d’établir des partenariats entre la collectivité départementale, les communes volontaires, les associations environnementales et le milieu scientifique. Les données récoltées par ce travail alimenteront ensuite l’Observatoire départemental eau et environnement. Le processus a été engagé en septembre 2010 au travers d’un partenariat avec l’association Tela botanica, afin de définir les modalités d’organisation scientifique et technique, de partenariat avec le milieu universitaire, les associations et les collectivités territoriales, ainsi que le volet communication grand public. La mise en oeuvre du projet s’étalera ensuite sur une période de trois ans (2011-2013). – Pierre Teillaud

Bourges

La population de Bourges recense ses espèces animales remarquables
Dans le cadre de son Agenda 21, la ville de Bourges invite ses habitants à participer au recensement des espèces remarquables présentes sur le territoire communal. En octobre 2010, la municipalité a ainsi lancé une campagne qui incite les Berruyers à observer la nature et prendre conscience de la biodiversité présente en milieu urbain. Six espèces animales sont concernées par cette campagne : la chouette hulotte, le petit rhinolophe, le crapaud accoucheur, la fouine, le grand paon de nuit et l’hirondelle des fenêtres. Ainsi, dès qu’un citoyen observe un de ces animaux, il transmet l’information (identité de l’animal, date, localisation et photo si possible) au Muséum d’histoire naturelle de Bourges. Ce dernier collecte ces données afin d’estimer les populations des différents animaux présents à Bourges et de les cartographier. Les premiers résultats ont déjà permis d’identifier une chouette hulotte dans un quartier de la ville où aucune présence n’avait été identifiée jusqu’alors. Cette initiative se poursuivra pendant un an. – Anne Paepegaey

Guingamp

Opération « Guingamp accueille l’abeille »
Par l’installation de quatre ruches en ville (deux au château et deux aux services espaces verts) depuis deux ans, la ville de Guingamp a souhaité alerter la population sur le danger que représente l’usage des pesticides pour la biodiversité. Par le choix des plantes mellifères[[qui produisent des substances récoltées par les insectes et oiseaux pour être transformées en miel]] pour assurer le fleurissement de la ville, il s’agit de maintenir une diversité de plantes et donc une diversité florale indispensable pour les insectes butineurs. Les ruches de la ville ont ainsi donné une première récolte de près de neuf kilos de miel ! Ce miel est ensuite distribué au sein des écoles et du centre de loisirs pour poursuivre le travail de sensibilisation auprès des enfants. Un dépliant de sensibilisation a été réalisé par le service jardins de la ville et par le service communication. Cette action est plus qu’une opération de fleurissement. Pour cette opération, Guingamp a reçu un premier prix départemental au concours des villes et villages fleuris et un prix spécial pour la thématique de l’abeille. – Françoise Le Guern

Le Havre

La ville du Havre édite son Guide de la nature au Havre
Le territoire de la ville du Havre se situe à proximité d’espaces naturels exceptionnels : mer, estuaire de la Seine, falaises. Entre espaces naturels et espaces anthropisés, Le Havre abrite une faune et une flore très souvent méconnues de ses habitants et de ses visiteurs. Afin d’amener les Havrais à porter un autre regard sur leur ville, la collectivité éditera au printemps 2011 un Guide de la Nature au Havre. Cet ouvrage permettra de se pencher sur les richesses naturelles présentes en ville et de mettre en valeur les espèces ordinaires et patrimoniales présentes. S’appuyant sur les connaissances de plusieurs associations environnementales et sur des recensements réalisés par la collectivité, ce guide sera l’occasion d’observer avec l’oeil d’un naturaliste les parcs et jardins, le littoral, la Costière ou encore les espaces en friche des quartiers sud. Cet outil constitue l’une des bases d’un travail global portant sur la préservation et la valorisation de la biodiversité en ville. Cette question faisant l’objet d’un volet important du second programme d’actions Agenda 21 de la collectivité. – Jérôme Ruisseau

Auxilia

Auxilia : le théâtre au service de la biodiversité
Auxilia et la compagnie Atkas se sont associés pour proposer un spectacle semi participatif aux jeunes de 6 à 12 ans sur la biodiversité : « Le Concile des Mondes ». Il a été joué pour 1 200 enfants à ce jour et a remporté un vif succès. Quatre porte-parole de la biodiversité (grandes espèces menacées, abysses inconnues, mal-aimés du monde animal, monde des tout petits) expliquent avec des mots simples pourquoi ils sont si utiles et pourtant si menacés. A la fin de la représentation de 40 minutes, les petits humains font des propositions pour les protéger, forme d’évaluation qui montre à quel point les jeunes publics fourmillent d’idées. – Julie Dumont

CPIE de Mascarin

CPIE de Mascarin : Land art et flore menacée en Outre-mer
Le Conservatoire botanique national et le Centre permanent d’initiatives pour l’environnement (CPIE) de Mascarin s’associent pour porter deux actions en faveur de la protection de la biodiversité. La première initiative a été menée avec des scolaires (CE1 et CM1) et un artiste en land art (Xavier Daniel) le 28 octobre 2010 au Conservatoire botanique de Mascarin. Ce rendez-vous HQE artistique et humaniste, intitulé Les écosystèmes : équilibre, fragilité et conscience, a permis aux enfants de présenter notamment au public une installation géante collective inspirée des « drapeaux à souhaits » que l’on rencontre dans l’Himalaya et adapté au thème des écosystèmes et des interdépendances entre espèces. L’ensemble des oeuvres exposées sera visible jusqu’au mois de décembre. La deuxième action concerne un colloque scientifique sur la flore menacée de l’Outre-mer français (du 13 au 17 décembre 2010, au Conservatoire botanique national et CPIE de Mascarin). Cet événement sert à réunir l’ensemble des acteurs préoccupés par la conservation de la flore menacée des territoires de l’outre-mer français afin de faire le point sur les connaissances et actions de conservation mises en place sur ces territoires, en vue de définir une stratégie globale pour les dix années à venir. – Monique Paternoster

Ecophylle

Ecophylle : la nature en ateliers de savoirs sociolinguistiques (ASL)
L’association Ecophylle, membre du réseau Vivacités Île-de-France, oeuvre dans l’éducation à l’environnement urbain pour un développement durable en Île-de-France. De septembre 2009 à septembre 2010, elle a mené un projet sur la biodiversité avec un public migrant en apprentissage de la langue française intitulé La nature en ville en ASL. Cette initiative vise à une meilleure appropriation des quartiers sensibles par la découverte d’une thématique environnementale, à un meilleur respect des espaces de vie communs, ainsi qu’à une rupture avec les idées reçues sur ces lieux souvent pensés comme tout-béton et dénués de vie. Le projet s’est organisé autour de trois séances de formation pour sept animateurs de différentes structures en ASL sur la thématique biodiversité/nature en ville. Ecophylle a ensuite mené une promenade urbaine par structure avec le public migrant (126 participants) afin d’aider à prendre conscience de la richesse biologique de leurs quartiers. L’impact de l’opération a été très positif et Ecophylle a présenté son projet aux rencontres régionales des acteurs en ASL en Île-de-France en juin 2010. Certaines structures ASL souhaitent ainsi prolonger et/ou commencer un projet autour de la biodiversité pour l’année 2011. – Isabelle Panea

Fondation Nicolas Hulot

FNH agit pour la nature
Pour cette année 2010 de la biodiversité, la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l’homme (FNH) a co-construit ou accompagné plusieurs projets sur le sujet : campagne de sensibilisation multi-ONG, projet Te-Meum pour renforcer les compétences des gestionnaires d’espaces naturels dans les Dom-Tom et territoires, etc. Mais le principal outil de mobilisation de l’association autour de la biodiversité en 2010 est la campagne J’agis pour la nature, en partenariat avec l’association à pas de loup. Il s’agit d’expliquer au grand public et aux institutions ce qu’est l’éco-volontariat et de faciliter l’accès du public aux actions proposées en France. Elle se matérialise depuis mai 2010 par une plateforme sur internet qui réunit les principales associations de protection de l’environnement (LPO, FNE, UNCPIE, etc.) et certains gestionnaires d’espaces naturels (Réserves naturelles de France, etc.) faisant appel à l’éco-volontariat (www.jagispourlanature.org). Véritable vitrine des projets d’éco-volontariat en France, cet outil de mise en réseau et d’éducation à l’environnement favorise l’action et la responsabilisation de chacun, le respect d’autrui et du vivant. – Ludovic Frère

Ifrée

L’Ifrée publie un livret sur les sciences participatives dans le domaine de la biodiversité
Les programmes de sciences participatives à destination du grand public se multiplient, et ce tout particulièrement dans le domaine de la biodiversité. Ce livret n°2 de l’Institut de formation et de recherche en éducation à l’environnement en Poitou-Charentes (Ifrée), disponible en janvier 2011, s’appuie sur un large inventaire de ces programmes (soixante répertoriés), et sur une enquête approfondie concernant 18 d’entre eux, représentatifs de cette diversité. Après une présentation de ces programmes et de quelques volets pédagogiques et animations s’appuyant sur des programmes de sciences participatives, le livret propose une typologie synthétisant les pratiques actuelles. La partie méthodologique aborde ensuite les principaux problèmes et clés de réussite des programmes ainsi que des éléments sur la mobilisation des participants : ce qui est fait pour « recruter », fidéliser ou non, motiver et donner la capacité de participer, la place laissée aux participants dans les programmes ainsi que leur portée éducative. – Annie Bauer

Ligue Roc

La Ligue Roc : Humanité et biodiversité, manifeste pour une nouvelle alliance
La Ligue Roc a coordonné un ouvrage collectif intitulé Humanité et biodiversité, manifeste pour une nouvelle alliance. Toutes les études confirment que la biodiversité va mal et qu’il convient d’agir aujourd’hui : ce manifeste nous y invite. Les auteurs[[Christophe Aubel, Bernard Chevassus-au-Louis, Emmanuel Delannoy, Anne-Marie Ducroux, Patrick Hubert, Pierre Jouventin, Xavier Le Roux, Philippe Lévêque, Yves Luginbühl, Serge Morand, Gilles Pipien, Hubert Reeves, Jacques Trouvilliez, Patrice Valantin, Jacques Weber, Maurice Wintz.]], venant d’horizons variés et réunis par la Ligue Roc, mettent en débat à la fois un cadre d’action et des propositions concrètes pour changer les choses. Ils annoncent tout un ensemble d’initiatives et les idées clefs de ces contributions tournent autour de la connaissance, de l’interdisciplinarité et de la gouvernance. Elles prônent une prise en compte globale et replacent l’économie au sein de la biosphère et au service de l’humain. Cet ouvrage a été offert à tous les présidents de conseils généraux, aux présidents de régions, aux associations de maires, à de nombreux parlementaires, mais aussi à la communauté scientifique, à des représentants du monde économique, syndical, associatif, etc. Les propositions de ce manifeste ont alimenté le débat sur la construction de la prochaine stratégie nationale pour la biodiversité. Stratégie pour laquelle la Ligue Roc a par ailleurs élaboré une contribution « Misons sur le vivant, parions sur la société ». – Christophe Aubel

LPO

LPO : la biodiversité de proximité avec ERDF
En prolongement d’une collaboration de plus de dix ans, la LPO (Ligue pour la protection des oiseaux) et ERDF (filiale d’EDF) unissent aujourd’hui leurs efforts en faveur de la protection de la biodiversité de proximité. Avec le programme « Refuges LPO », la LPO et ERDF proposent aux collectivités locales ainsi qu’aux écoles, maisons de retraites, hôpitaux, centres de loisirs, structures d’accueil pour personnes handicapées, etc., de devenir « Refuge LPO ». Les collectivités locales pourront alors s’engager ou poursuivre la gestion exemplaire de leurs espaces verts. De leur côté, les structures accueillant du public pourront apprendre et comprendre l’importance de la biodiversité pour mieux la protéger. Début 2011, ERDF, dans le cadre du projet de compteurs communicants Linky, permettra d’ailleurs à 40 écoles en Touraine de s’équiper de « Refuges LPO » et d’apprendre aux enfants les gestes simples pour protéger la biodiversité, la LPO bénéficiant de l’agrément « Education nationale ». En écho à cette démarche, ERDF souhaite faire de ses salariés les premiers ambassadeurs de la biodiversité de proximité. Elle mènera ainsi une campagne de sensibilisation afin d’améliorer leur connaissance de la biodiversité et de leur permettre de devenir eux-mêmes membres du réseau « Refuges LPO ». – Claire Lux

PACA pour demain

Journée thématique biodiversité organisée par PACA pour demain
En cette année 2010 de la biodiversité, l’association PACA pour demain a souhaité mobiliser ses adhérents (Caisse d’épargne, EDF, GDF Suez, etc.) en organisant une journée thématique sur le sujet au mois de juin. Dans le cadre symbolique de la Maison de la biodiversité à Manosque – au coeur du parc naturel régional du Luberon – les entreprises membres se sont réunies pour enrichir leurs connaissances sur un enjeu désormais identifié comme stratégique en région PACA. Au programme de cette journée, une présentation de la démarche ESR (évaluation des services rendus par les écosystèmes). Réalisé par Emmanuel Delannoy (président de l’Institut INSPIRE), l’événement a été suivi d’un partage d’expériences entre les membres de PACA pour demain et de deux témoignages. EDF et Escota (filiale de Vinci Autoroutes) ont ainsi démontré comment concilier activités et biodiversité au quotidien au travers d’actions de préservation des espèces sur les sites hydro-électriques pour EDF et d’aménagements réalisés sur les infrastructures autoroutières de la Région pour Escota. La conclusion commune a porté sur la nécessité de préserver la biodiversité en intégrant cet enjeu en amont de tout projet. Cette journée enrichissante a permis aux adhérents de partager et d’accroître leur expertise sur ce sujet majeur. – Fabien Cervera

WWF

WWF : la biodiversité expliquée aux enfants
Les services éducation du WWF-France, Suisse et Belgique, développent un projet commun baptisé Isabeille et les disparitions mystérieuses : un théâtre d’images pour les cinq-sept ans qui permet d’aborder d’une façon originale le thème de la biodiversité. Ce conte relate les aventures d’une abeille domestique partie à la recherche de ses soeurs disparues, et qui au cours de son voyage rencontre des espèces emblématiques de la faune menacée. L’histoire aborde à la fois la diversité des espèces animales, des écosystèmes et la nature ordinaire de sa région. Elle permet d’éveiller la curiosité à la richesse du vivant par une approche sensorielle et émotionnelle. Un dossier pédagogique accompagne la narration en proposant un grand nombre de fiches d’activités ludiques sur la biodiversité, les services qu’elle nous rend, les interdépendances entre les espèces et les menaces qui pèsent sur celles-ci pour terminer par une note positive avec des solutions concrètes. Le dossier pédagogique associé au conte sera téléchargeable à partir de janvier 2011, et le kit théâtre miniature + planches illustrées disponible dès décembre 2010. Il sera utilisé notamment par Pierre et Vacances, la Ligue de l’Enseignement, etc. – Béatrice Jouenne

 

Le Comité 21 est un réseau d’acteurs engagé dans la mise en œuvre opérationnelle du développement durable. Il a pour mission de créer les conditions d’échange et de partenariat entre ses adhérents issus de tous secteurs afin qu’ils s’approprient et mettent en œuvre, ensemble, le développement durable à l’échelle d’un territoire. Composé de quatre collèges, il réunit les parties prenantes concernées en France : entreprises (multinationales et PME), collectivités (des communes aux régions), associations (d’environnement, de développement, de solidarité locale, de défense des droits humains …), institutions, établissements d’enseignement supérieur et médias. Ce réseau de plus de 400 adhérents fonde son action sur le partenariat pluri-acteurs et sur l’action concrète. Le PNUE et le PNUD en sont membres de droit.

Trois objectifs :

  • Réseau par excellence : en animant une plateforme d’échanges et d’innovation au service du développement durable, alimentée par l’expertise et la diversité de ses adhérents ;
  • Conduite du changement : en offrant des outils pratiques et des services pour aider ses adhérents dans la mise en œuvre du développement durable ;
  • Innovation et prospective : en s’efforçant d’être un élément moteur des réflexions prospectives sur le développement durable. A ce titre, le Conseil d’administration a décidé de constituer un Comité de prospective, présidé par Bettina Laville, composé d’experts, d’économistes et de philosophes, lui permettant de nourrir ses travaux.

Trois axes de travail :

  • Accompagner l’éducation au développement durable ;
  • Ancrer le développement durable dans les territoires ;
  • Promouvoir un développement économique responsable et un tourisme durable.


132 rue de Rivoli – 75001 Paris
tél.: 01 55 34 75 21 – fax : 01 55 34 75 20
comite21@comite21.org

agenda21france.org
comite21.org

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