Au G20 2024 à Rio de Janeiro, le gouvernement brésilien, l’UNESCO et les Nations Unies ont lancé une initiative commune pour renforcer la recherche et la lutte contre la désinformation qui ralentit et entrave l’action climatique. « L’Initiative mondiale pour l’intégrité de l’information sur le changement climatique » doit contribuer de manière significative à la mobilisation en faveur d’une action climatique urgente comme les scientifiques le rappellent.
« Les mesures de lutte contre le changement climatique sont, elles aussi, fortement affectées par le déni et la désinformation. Les pays ne peuvent pas s’attaquer à ce problème individuellement. Cette initiative réunira des pays, des organisations internationales et des réseaux de chercheurs pour contribuer aux efforts conjoints de lutte contre la désinformation et promouvoir des actions en amont de la COP30 au Brésil », déclare le président Lula, lors du sommet des chefs d’État et de gouvernement du G20 à Rio de Janeiro.
Discutée dans le cadre du G20, cette initiative propose une collaboration multilatérale, entre les États et les organisations internationales, pour financer la recherche et l’action en faveur de l’intégrité de l’information sur les questions climatiques.
Visant à élargir la portée et l’ampleur de la recherche sur la désinformation climatique et ses effets, cet effort permettra de recueillir des données dans le monde entier afin d’éclairer et de soutenir les actions stratégiques, la sensibilisation et la communication.
Les pays qui s’engagent dans cette initiative contribueront à un fonds administré par l’UNESCO, avec pour objectif de mobiliser 10 à 15 millions de dollars au cours des 36 prochains mois. Les fonds seront distribués sous forme de subventions à des organisations à but non lucratif pour soutenir la production d’enquêtes sur l’intégrité de l’information liée au climat, de contenus multimédias et de campagnes de sensibilisation du public.
L’UNESCO et les Nations Unies sont devenues des partenaires clés du gouvernement brésilien pour relever ce défi, et d’autres pays et organisations internationales alignés sur les objectifs climatiques et l’engagement en faveur de l’intégrité de l’information sont invités à se joindre à eux. À ce jour, le Chili, le Danemark, le Maroc, la Suède et le Royaume-Uni ont déjà confirmé leur participation.
Le risque que la désinformation fait peser sur la réalisation des objectifs climatiques a été reconnu par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui a déclaré en 2022 que « l’affaiblissement délibéré de la science » contribuait à « une perception erronée du consensus scientifique, de l’incertitude, de la méconnaissance des risques et de l’urgence, et des dissensions ».
Cette initiative fait suite à l’engagement pris en septembre par les États membres des Nations Unies, lors de l’adoption du Pacte mondial pour le numérique, qui encourage les entités onusiennes, en collaboration avec les gouvernements et les parties prenantes concernées, à évaluer l’impact de la désinformation sur la réalisation des Objectifs de développement durable.
« Les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix »
Acte constitutif de l’UNESCO, 1945.
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