L’OPPCI (Organisme professionnel de placement collectif immobilier) PWH vient d’obtenir le label ISR. Celui-ci atteste de la matérialité des engagements environnementaux et sociétaux de sa filiale Powerhouse Habitat, et récompense le volontarisme affiché en matière d’ESG par son gestionnaire, le groupe d’investissement immobilier TwentyTwo Real Estate.
Le label ISR, un gage de crédibilité
D’une validité de trois ans, ce label a été décerné suite à un audit approfondi, réalisé par l’AFNOR (Agence française de normalisation). Créé en 2016 par le ministère de l’Économie et des Finances, il fait référence en Europe et apporte un gage de crédibilité et une garantie de transparence de la gestion ISR pour les investisseurs. « Le label ISR permet aux investisseurs d’identifier facilement les produits d’épargne et d’investissement qui cherchent à concilier performance financière et extra-financière en intégrant la prise en compte de critères ESG (environnementaux, sociétaux et gouvernance) dans leurs processus d’investissement et de gestion », explique l’ASPIM (Association française des sociétés de placement immobilier).
Pour Scaprim, filiale française de TwentyTwo Real Estate, fondateur et gestionnaire de la foncière Powerhouse Habitat, l’obtention de ce label n’est pas une simple distinction, mais la validation d’une stratégie résolument tournée dès l’origine vers le logement à loyer abordable et la rénovation énergétique. Ainsi, Powerhouse Habitat a déjà réalisé « une amélioration globale de l’efficacité énergétique de 250 maisons qui a permis de réduire la facture énergétique des locataires de 66%, soit un gain d’environ trois classes du diagnostic de performance énergétique (DPE) ». Fort de ces succès, l’objectif est d’étendre ce plan de rénovation à plusieurs milliers de maisons qui composent son patrimoine.
L’obtention de ce label permet donc à Powerhouse Habitat de se positionner aujourd’hui comme un acteur majeur dans l’investissement responsable en immobilier résidentiel. « Nous gérons au total 18.400 logements, dont 6.900 au sein de Powerhouse Habitat, explique Daniel Rigny, le fondateur de TwentyTwo Real Estate. Nous avons démarré un plan de rénovation environnementale massif en investissant dans l’isolation et dans l’installation de pompes à chaleur qui sont aujourd’hui les outils techniques les plus efficaces pour réaliser des économies d’énergie et réduire les émissions de gaz à effet de serre.»
L’entreprise a également placé au cœur de sa stratégie ESG le soutien au marché de l’emploi dans toutes les régions de France où elle opère, pour cimenter son engagement sociétal. « En tant que gestionnaire, nous sommes très présents dans les territoires, notamment à travers notre activité résidentielle, et nous nous imposons de travailler avec des TPE, des PME et des artisans locaux poursuit Daniel Rigny. Nous avons 1.000 fournisseurs agréés, que nous faisons travailler de manière systématique, pour tous types de travaux. »
Le modèle investisseur-opérateur, tremplin pour l’ESG
Si le label ISR est venu confirmer les bonnes performances ESG du groupe, TwentyTwo Real Estate doit en partie celles-ci à son modèle d’investisseur-opérateur. Troisième property manager résidentiel en France, TwentyTwo Real Estate a en effet pour spécificité de couvrir l’ensemble de la chaîne de valeur, de l’acquisition des logements à leur remise aux normes environnementales, isolation thermique en tête, et le cas échéant leur mise sur le marché. Un modèle qui permet au groupe d’intégrer systématiquement des exigences ESG en amont du processus de décision d’investissement, et d’en assurer la matérialisation post-acquisition tout en maîtrisant les coûts et les délais.
« Nous nous concentrons sur des actifs qui nécessitent une gestion active ou un repositionnement », explique Daniel Rigny. « C’est là que réside la force de notre modèle d’investisseur-opérateur. Nous menons, par exemple, à Marseille, le repositionnement d’un ensemble résidentiel de 200 logements construit en 1974. Ce repositionnement respecte l’esprit initial du lieu, tout en l’adaptant à l’évolution des usages, en intégrant un volet « thermique » (isolation par extérieur, décarbonation du système de chauffage, remplacement des fenêtres et des systèmes d’aération naturels…), un volet « confort de vie » (installation de stores bannes pour diminuer la température du logement l’été, rénovation complète des appartements et des parties communes, réécriture de l’identité architecturale), ainsi qu’un volet « vivre ensemble » (création d’espaces de convivialité dans les tiers lieux, développement des pratiques collectives tels que le compostage et le jardinage, accentuation de la biodiversité, installation de boîtes à colis connectées favorisant autant les livraisons que les échanges entre voisins, création d’une identité visuelle inclusive favorisant le sentiment d’appartenance…). »
Tropisme résidentiel et qualité de vie
Les attentes de confort et de qualité de service dans le logement sont aussi désormais un critère d’évaluation ESG. En effet, les bailleurs doivent s’adapter aux nouveaux modes de vie, et la généralisation du télétravail amène son cortège de nouvelles exigences : confort thermique et frugalité énergétique, raccordement à la fibre, proximité des infrastructures de transport, luminosité et agencement des espaces de vie, présence d’espaces extérieurs et qualité de la relation entre bailleur et locataire… Autant de considérations jusqu’alors subsidiaires pour les locataires, et que le télétravail a érigé au rang de priorités absolues.
« Notre responsabilité est aussi sociétale, dans la mesure où ce nouveau rapport à l’habitat marque l’affirmation d’exigences de confort revues à la hausse, estime Daniel Rigny. C’est à nous, professionnels du secteur, qu’il appartient de développer une vision renouvelée de nos métiers, conjuguant l’infrastructure, l’humain, et la prise en compte des impératifs écologiques. » Une conviction qui se traduit concrètement dans les choix d’investissement de Powerhouse Habitat, qui axe sa stratégie de développement sur l’acquisition d’actifs résidentiels en zone tendue et une offre de logements à loyers abordables. La foncière résidentielle, qui a signé en 2021 deux des quatre plus grosses transactions dans le secteur résidentiel en France, entend ainsi « proposer une offre locative institutionnelle à un coût abordable, bénéficiant d’un fort niveau de service et de confort, en mettant en œuvre une gestion dynamique, des outils technologiques innovants, et un investissement dans l’efficacité énergétique des bâtiments. »