Position commune de 8 organisations
Dans la perspective de la conférence climat de 2015, et à l’occasion de la présentation au CESE de l’avis « réussir la conférence climat 2015 » et de l’avis « vingt ans de lutte contre le réchauffement climatique en France-bilan et perspectives des politiques publiques », les organisations[[Confédération française démocratique du travail, Fondation pour Nicolas Hulot la Nature et l’Homme, France Nature Environnement, Humanité et Biodiversité, Ligue pour la protection des oiseaux, Réseau action climat France, Surfrider Foundation Europe, Union Nationale des syndicats autonomes]] (CFDT- FNH- FNE – LPO – RAC F – SURFRIDER –H&B- UNSA) veulent s’exprimer ensemble sur la nécessité d’action face à l’urgence. Il n’est plus temps de faire des déclarations d’intentions : les orientations doivent être concrètes et les engagements financiers respectés, en premier lieu ceux de Copenhague sur la dotation du Fond Vert et sur la mobilisation des 100 milliards de dollars par an pour les pays en voie de développement. Nous en appelons à un accord global, juste et ambitieux avec des engagements de tous, dans le respect du principe de responsabilité commune mais différenciée, que la France devra impulser en sa qualité de présidente de la Conférence. Large mobilisation des financements publics et privés au profit de la Transition Energétique, soutien aux initiatives donnant un prix au carbone au niveau européen, voire mondial et sortie progressive des subventions aux énergies fossiles, mise en place d’une taxe internationale sur les transactions financières et mise à contribution des transports internationaux aériens et maritimes : autant de leviers concrets pour un engagement fort dans la transition écologique. Ils sont indispensables pour que l’émergence de nouveaux modèles de développement, si souvent réclamée, ne reste pas un vœu pieu. Ces modèles doivent être vecteurs de progrès social et assurer la qualité de vie de tous. L’enjeu social porte notamment sur l’évolution des emplois, des qualifications et l’organisation du travail. Un accompagnement des travailleurs et des secteurs d’activités, notamment par la mise en place de parcours de transition professionnelle et un renforcement du dialogue social sectoriel à tous les niveaux est indispensable. Les deux avis s’accordent sur la nécessaire mobilisation de l’ensemble des acteurs de la société civile et des collectivités locales – Comment donner envie aux acteurs d’avancer ? La COP 21 est une occasion exceptionnelle pour fédérer et mobiliser autour d’un enjeu global, déclinable au local. Beaucoup d’initiatives existent, elles se multiplient et leurs acteurs sont variés : villes, régions, entreprises petites ou moyennes, organisations syndicales, ONG, citoyens. Il est nécessaire de valoriser ces démarches positives, preuve s’il en était besoin, qu’une transition est possible et que ce qui fonctionne doit être encouragé et démultiplié. En ce sens, nous pensons qu’une approche efficace de lutte contre le réchauffement climatique est obligatoirement une approche de proximité et qu’elle passe par des politiques territoriales avec des objectifs chiffrés de réduction des gaz à effet de serre. La responsabilisation des territoires doit aller jusqu’à des contrats d’objectifs dans ce domaine, en tenant compte de leur histoire, contraintes et spécificités. La stratégie nationale bas carbone doit converger avec la ré-industrialisation des territoires et s’articuler avec d’autres enjeux essentiels comme la biodiversité ou les approches territoriales. Elle suppose un travail spécifique sur le lien entre climat et aménagement du territoire et des espaces naturels, en ce qui concerne l’usage des terres, l’aménagement industriel de la France et l’urbanisme. La question de la gouvernance est centrale. Une instance unique de dialogue qui aurait en charge le suivi de la politique climat apporterait lisibilité et simplification. Dans ce même esprit, nos organisations souscrivent à la nécessité de confier au premier ministre la responsabilité interministérielle de la politique climatique et d’en rendre compte chaque année devant le Parlement. Ces deux avis du CESE sont une nouvelle fois la démonstration de la volonté de la société civile organisée de se rassembler autour d’un diagnostic commun et de recommandations partagées sur le climat. La COP 21 offre l’opportunité d’un accord à la mesure de l’urgence et d’une mobilisation de la société pour une appropriation pérenne des enjeux, dans laquelle nos organisations joueront pleinement leur rôle. – En savoir plus sur les avis du CESEDécryptage par la FNE
Le conseil économique, social et environnemental publie aujourd’hui deux avis sur les enjeux climatiques : « réussir la conférence climat 2015 » et « vingt ans de lutte contre le changement climatique en France – bilan et perspectives des politiques publiques ». Portés par deux représentants de France Nature Environnement, ils sont l’occasion pour la fédération d’apporter son expertise et être force de proposition en amont de la conférence climat (COP 21) de Paris de décembre. Décryptage. – Chaque État doit assumer ses responsabilités Dans ses avis, le CESE rappelle que la communauté internationale se doit d’obtenir à la conférence de Paris un accord global à la hauteur des enjeux : il doit engager tous les Etats au regard de leurs responsabilités. Afin de permettre l’évolution des pays en développement, les Etats devront leur mettre à disposition les ressources financières nécessaires à l’atténuation et à l’adaptation et ce, parallèlement à leurs propres contributions à l’effort de réduction globale de gaz à effet de serre. Ainsi l’engagement pris à Copenhague de 100 milliards de dollars par an prévus d’ici 2020 doit être confirmé et ces moyens affectés et utilisés de manière efficace : aide aux populations les plus vulnérables, soutien direct aux collectivités locales… – Mobiliser la société civile et les territoires autour des solutions Le CESE souligne également que, pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique, la mobilisation de la société civile et des territoires est indispensable. La COP21 constitue à ce titre une formidable opportunité pour mettre en exergue et développer les solutions pour l’atténuer et s’y adapter. Que ce soit au travers de l’information et de la sensibilisation du grand public, grâce au soutien aux initiatives portées par les organisations de la société civile ou encore la montée en puissance et la responsabilisation des collectivités locales, la solution passera par le local. – La France doit prendre ses responsabilités Si la France veut jouer son rôle de présidente de la COP21 et œuvrer à l’obtention d’un accord ambitieux, elle se doit d’être cohérente et exemplaire : la loi sur la transition énergétique constitue dans ce sens un élément clef sur laquelle elle devra assoir sa crédibilité. Il faut donc que celle-ci ne soit pas en demi-teinte. Par exemple, la mise en place de plans de mobilité entreprise ou encore un engagement fort sur la rénovation du parc immobilier existant de l’État ne peuvent être omis. Pour Denez L’Hostis, président de France Nature Environnement : « Je me réjouis de la publication de ces deux avis. A huit mois de la conférence de Paris, France Nature Environnement rappelle au travers de ces deux avis les grands principes sur lesquels l’accord de Paris et la France devront s’appuyer pour faire de 2015 une année clef. La situation nous impose d’agir sans plus tarder. La lutte contre les changements climatiques constitue une chance. Saisissons là avant qu’elle ne devienne une contrainte insurmontable ».Source : France Nature Environnement est la fédération française des associations de protection de la nature et de l´environnement. C’est la porte-parole d´un mouvement de 3000 associations, regroupées au sein de 80 organisations adhérentes, présentes sur tout le territoire français, en métropole et outre-mer. France Nature Environnement, partout où la nature a besoin de nous. – www.fne.asso.fr
COP21 : pour un secteur privé engagé
Notre pays accueillera en fin d’année la 21ème conférence sur le changement climatique (COP21) devant conduire à l’adoption d’un accord international sur la lutte contre le dérèglement climatique.
La France mise sur le partage de connaissances et a notamment invité les dirigeants de la société civile à participer à la création de solutions et échanger sur leurs initiatives et expériences. Un label a ainsi été spécialement créé et un espace leur sera dédié sur le site du Bourget pour organiser des débats et favoriser le dialogue sur des thématiques liées au quotidien (habitat, mobilité, croissance verte, économie circulaire, innovations).
En effet, il n’appartient plus seulement aux Etats de promouvoir une transition énergétique propre, les acteurs du privé doivent également s’engager dans cette démarche et assumer une certaine « responsabilité écologique ». Pour les organisateurs de cette conférence, le défi climatique ne devrait plus être synonyme de « fardeau » pour le secteur privé, mais au contraire, d’opportunités pour redynamiser leur activité : créations d’emplois et de richesses, invention de nouveaux modes de production et de consommation, etc…
Des solutions économiquement prospères peuvent être développées et de nombreuses entreprises ont déjà pris la mesure du problème climatique.
L’industrie manufacturière et la construction ont ainsi réduit leur émission de gaz à effet de serre de plus de 27% depuis 1990 et cherché des solutions alternatives aux matériaux à forte empreinte carbone, comme le ciment par exemple. Les innovations en la matière donneront naissance à une industrie cimentière plus propre, ce qui à terme bénéficiera à l’ensemble de la planète et notamment aux pays en développement, principaux émetteurs de CO2 cimentier.
Dans l’hexagone, les constructions sont désormais pensées de manière plus globale et intègrent l’ensemble des critères de développement durable, à l’exemple de CFA qui concilie dans ses projets (équipement sportifs, habitat, locaux commerciaux, bureaux, etc.) attractivité des territoires, préservation de l’environnement, consommation d’énergie, valorisation urbaine et dynamisme économique.
Cette approche environnementale et développement durable, le Groupe Financière Duval l’a fait sienne tant dans ses activités immobilières que d’exploitation notamment dans l’exploitation de ses installations golfiques au travers de sa filiale NGFGolf, au regard notamment de la gestion de l’eau, et également dans ses installations touristiques exploitées par Odalys. Cette démarche est pleinement partagée par l’ensemble des directeurs de nos filiales qui n’hésitent plus à partager leurs expériences.
Le groupe Financière Duval a su transformer ce qui apparaissait comme un fardeau, en valeur ajoutée pour nos activités mais également celles de nos clients.
Ces innovations du quotidien constituent les futures clés d’un développement durable qu’il appartient aux entreprises d’imaginer et de mettre en place. C’est donc à l’ensemble du tissu entrepreneurial, de se mobiliser pour espérer une véritable synergie entre croissance économique et croissance verte.
C’est parce que la menace qui pèse sur notre environnement est considérable qu’il convient de porter haut le flambeau du combat pour la préservation de notre environnement. Dès la phase de conseil et de conception du projet, les enjeux environnementaux ne peuvent plus être ignorés comme ils l’ont été pendant bien trop longtemps.
Les acteurs privés ont la responsabilité de préserver un environnement sain pour les générations à venir. Les acteurs politiques ne peuvent pas tout.
Mieux maîtriser les problèmes de pollution, tenter d’éviter les crises d’énergie, réduire au minimum la consommation d’énergie ainsi que les émissions de CO2, doivent devenir incontournables et être valorisés par le marché. Les investisseurs doivent privilégiés les acteurs responsables et sanctionnés les autres. Certains d’entre eux le font déjà.
Comme François de La Rochefoucauld, j’ai la conviction que « rien n’est si contagieux que l’exemple. ». Entreprises privées, donnons l’exemple.