En Haïti, l’un des pays parmi les plus pillés et ruinés du monde, les paysans affamés en sont réduits à manger des galettes de boue. Le mélange, avec un peu d’eau, du sel et de la matière grasse végétale, donne une masse boueuse lisse. Découpée en rondelles plates et séchées au soleil, elle prend l’aspect d’un biscuit qui procure de redoutables maux de ventre. Mais c’est l’unique repas que prennent des milliers d’Haïtiens depuis déjà longtemps.
Au rang des accusés : les États-Unis et l’Europe subventionnant leurs exportations de riz, de farine et d’autres denrées alimentaires. Les cultivateurs haïtiens, déstabilisés par les importations à bas prix, ont abandonné les champs. Aujourd’hui, le pays importe l’essentiel des produits alimentaires de base. Mais lorsque le marché international est à la hausse, les Haïtiens paient le prix fort.
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Tout le monde aura compris la recette, c’est partout la même dans les pays du Sud aux richesses rançonnées, aux paysages saccagés et dont on exhorte les populations à une démographie exponentielle en inéquation avec les ressources sciemment décimées. Avec l’irrespect comme morale et la perte de conscience comme symptôme positif, l’accumulation comme principe majeur fut ainsi et partout perpétré par un capitalisme héritier en droite ligne des religions monothéismes et conférant indûment à l’homme Blanc plus qu’un droit de cuissage sur les autres races et de saccage de la nature.
On pourrait ainsi résumer la recette aux mains du cuisinier colon : exploitez puis éliminer les peuples premiers, exploitez jusqu’à la corde les ressources du sol et du sous-sol, épluchez les écosystèmes, dépecez les paysages, essorez les montagnes, déboisez et laissez déboiser, faites table rase de tout ce qui pousse et de tout ce qui bouge, épuisez et nettoyez toute la terre végétale de manière à ce que les pluies diluviennes dévalent les flancs, inondant les vallées et soumettant les habitants à des catastrophes « naturelles », massacrez, assassinez, puis faites accroire que vous portez secours, que vous soutenez. Mettre au four, quand c’est bien cuit, montrez la misère aux téléspectateurs du premier monde qui s’en apitoieront en mangeant leur entrecôte.
Excellent coupe-faim, la galette de boue est festive, apéritive et se grignote à l’apéritif comme mise en bouche ! Apport en calcium garanti ! Bientôt en vente chez Hédiard et Fauchon, aux rayons bio. Un seul problème : la boue coûte de plus en plus cher…
Notez bien, ce n’est pas précisé dans les guides touristiques, qu’on ne sert pour l’instant cette gastronomie créole que chez l’habitant de Cité Soleil, lequel vous souhaitera spontanément la bienvenue écotouristique dans la misère où on l’enfonce.
Je doute que l’on vous propose cette recette typiquement haïtienne lors de votre soirée barbecue à l’hôtel Montana tout proche de Port-au-Prince.
Extrait d’un article de Michel Tarrier – SOS-planete
Les galettes de boue d’Haïti
la culture c’est l’ame d’un peuple,c’est pourquoi qu’il ya des experts en sciences humaines qui peuvent degager les similitudes ou les differences entre les societes,dans le but d’eviter des conclusions peu hatives,sans substance,sans repere dans la realite,ces articles fantaisistes qui ne refletent les fantasmes de l’auteur ne sont des redondances ils ne nous apportent pas toujours d’nformations.les haitiens dans aucune periode de l’histoire n’ont jamais ete reduit a manger de la boue pour assouvir leur faim,les galettes de bout dont l’auteur fait reference sont des galettes d’argile que la culture populaire croit avoir des pouvoirs curatifs,je peux comprendre le choc que cela fait sur un etranger mais pas la conclusion le fait que cela se vend au marche qu’elle substitut le riz,les haricots les legumes et les cerales…je dirai aux jounalistes que vous n’etes pas des vautours vous pouvez etre porteur de changements si vous faites une lecture objectif de la realite,les haitiens sont pres de 60% analphabets mais pas des betes…
Les galettes de boue d’Haïti
Vous êtes méchants en rapportant de telles allégations. Je crois comprendre que vous êtes de ceux/celles qui utilisent la misère des autres pour faire de l’argent. Malheureusement, Haïti n’a pas une bonne diplomatie capable de poursuivre ses détracteurs devant la justice. Moi, j’ai l’habitude de voir ce que vous appelez « Galette de Boue », elle se vend au marché, mais ce sont surtout les femmes enceintes qui la consomment. C’est quelque chose de très culturel qui n’a rien à voir avec la pauvreté ou la misère. Je vous demande de cesser de diffuser de tels propos dégradants sur un pays qui a été pillé les colons français, un pays dont les ressources ont facilité la construction de la ville de Bordeaux.
J’ai l’impression que vous ne connaissez pas Haïti. Dans de nombreuses régions haïtiennes, les vivres alimentaires sont souvent passés au stade de gaspillage parce que les paysans n’ont pas les moyens de transport pour se rendre au marché, à Port-au-Prince. Je pense que c’est le plus grand problème de ce pays: le problème d’infrastructures routières.
Moi, personnellement, je n’ai pas consommé vos produits pèpè en provenance des Etats Unis. Dans la commune d’où je suis originaire, chaque semaine mes parents m’envoient des provisions alimentaires.
Faites bien attention lorsque vous écrivez sur Haïti.