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Le développement durable et les médias : l’exemple de Gaïa Network

COMPTE RENDU DE LA CONFERENCE du 9 Janvier 2007 avec Madame MARTIN-FERRARI
productrice pendant dix ans de l’émission Gaïa et de nombreux documentaires, fondatrice de Gaïa Network

Université populaire : sensibiliser et agir

Le réchauffement climatique est devenu un fait incontestable, incontournable, et le quatrième rapport des experts internationaux sur le climat qui sera publié dans quelques jours à Paris, va encore enfoncer le clou : augmentation de la température, du niveau des mers, des phénomènes météorologiques extrêmes… Mais comment passer de la reconnaissance du problème à l’action ? Cette question est le fil rouge du cycle actuel de l’Université populaire, consacré à l’éducation au développement durable.

Le 9 janvier, une première séance s’est intéressée à la télévision avec Dominique Martin Ferrari, directrice générale de Gaïa network, la chaîne de la Terre. Après quelques séquences des émissions proposées par la toute nouvelle chaîne, Dominique Martin Ferrari a situé Gaïa network dans un paysage médiatique en mouvement. Il s’agit d’une chaîne généraliste qui s’adresse à toute la population, à l’image de l’émission Gaïa, diffusée pendant dix ans sur France 5, qui avait atteint un million de téléspectateurs. En terme de contenus, il s’agit d’aller au delà des dénonciations alarmistes ou des campagnes, certes nécessaires, sur les petits gestes pour sauver la planète ; la chaîne a pour ambition de donner à voir la perspective historique, le contexte culturel, l’analyse politique des problèmes. Par exemple, concernant la directive Reach sur les substances chimiques dans l’environnement, les débats à l’assemblée européenne entre députés, organisations écologistes et industriels ont déjà été retransmis par une chaîne parlementaire ; Gaïa pourrait revenir, par exemple, sur les origines de l’industrie chimique moderne, avec la reconversion des usines d’armements après la première guerre mondiale.

L’autre point fort de Gaïa network est la participation des gens, via les collectivités locales. Par exemple, avec une semaine de reportage sur un agenda 21 local qui serait présenté ensuite dans une émission de deux heures. Dominique Martin Ferrari souhaite cultiver une forme de proximité, qui n’est pas sans évoquer les télévisions régionales, sauf qu’il ne s’agit pas de la proximité territoriale d’une région donnée, mais de la proximité des acteurs et des démarches de développement durable, où qu’ils se situent en France et dans le monde. Ce programme de proximité se retrouvera dans la grille du matin de la chaîne qui attend à présent le feu vert d’un cablo-opérateur pour une diffusion élargie dans un des bouquets de la TNT.

Le débat a permis de lever un malentendu sur le qualificatif « militant » que Dominique Martin Ferrari refuse pour sa chaîne, car elle ne vise pas un public engagé. Pour autant, elle entend contrecarrer l’image dominante par l’ouverture aux associations, aux personnalités, bref par un pluralisme qui n’a pas cours sur les principales chaînes, et par l’approfondissement des dossiers que ne permet pas par exemple, l’info en continu. Des engagements qui correspondent aux attentes fortement exprimées par les participants de l’Université populaire.

L’Université populaire poursuivra la réflexion sur l’éducation au développement durable le mardi 16 janvier avec l’audition de Denis Cheissoux, journaliste producteur de « CO2 mon amour » sur France Inter. Il s’agira d’une discussion à bâtons rompus sur la radio et l’information avec un journaliste qui lui aussi prend le parti de la planète, semaine après semaine dans son émission.

Jean-Claude Oliva

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