Après quatre années de travail, l’Agenda 21 de Lille Métropole Communauté urbaine voit le jour. Il a été approuvé par le Conseil de Communauté le 10 février dernier.
« Il y a une urgence écologique a souligné Simone Astrid Scharly (Présidente de la Commission développement durable au sein de la Communauté Urbaine), le développement durable doit être une préoccupation pour tous et en particulier des collectivités territoriales. » Celle-ci a tenu à souligner l’engagement résolu de la Communauté urbaine en la matière en faisant référence notamment à sa politique de traitement des résidus urbains et de transport urbain avec la multiplication des bus au gaz.
L’agenda 21 de Lille Métropole s’articule autour de trois axes : l’attractivité et la cohésion sociale de la métropole ; l’ambition ville durable ; l’exemplarité de Lille Métropole Communauté urbaine. La Présidente de la Commission développement durable a présenté les six chantiers prioritaires de l’Agenda 21 (ci-dessous). Elle a insisté sur l’importance des économies d’énergie, entre autres chez les particuliers, soulignant que les ménages aux revenus les plus faibles étaient souvent ceux dont la facture énergétique était la plus importante. En matière économique, Lille Métropole doit encourager le développement des éco-entreprises, soutenir le secteur de la construction écologique et de l’agriculture biologique : « le développement durable n’est pas une contrainte, c’est au contraire une nouvelle niche ». En matière d’aménagement urbain, Simone Astrid Scharly a exprimé son souhait de réaliser un écoquartier, « construire dans la métropole un nouveau morceau de ville qui intègre dès sa conception tous les principes de développement durable en matière d’urbanisme, de déplacements, de résidus urbains. » Il s’agit bien sûr de généraliser les principes de la Haute Qualité Environnementale (HQE) aussi bien dans l’habitat que les espaces publics… Un recensement des sols pollués doit être réalisé pour accélérer le renouvellement urbain.
Madame Scharly a enfin insisté sur la nécessaire prise de conscience du développement durable à tous les niveaux de décisions au sein de LMCU, dans les commissions d’appel d’offre par exemple, ou encore dans la généralisation des achats éthiques, respectueux de l’environnement.
La qualité de la relation avec les habitants est un élément clé dans la mise en œuvre de ces différents chantiers. « Il faut penser autrement le territoire de demain ! »
Les six chantiers prioritaires de l’Agenda 21
1/ Engager Lille Métropole dans la lutte contre le réchauffement climatique
A partir de 2006 : Elaborer un Plan Climat à l’échelle du patrimoine (en gestion directe et déléguée) et des politiques communautaires. Déjà en cours Mettre en place une gestion économe et durable des équipements communautaires.
2/ Promouvoir, diffuser, partager la culture du développement durable
A partir de 2006 : Communiquer et sensibiliser pour accompagner le processus Agenda 21 : itinéraire développement durable des équipements communautaires, exposition itinérante de sensibilisation à la Haute Qualité Environnementale, films pédagogiques, Journée annuelle de la Planète.
Former les agents aux principes, aux techniques et aux bonnes pratiques de développement durable. Réaliser une démarche pilote sur la Haute Qualité Environnementale.
A partir de 2007 :Evaluer l’intégration du développement durable à Lille Métropole.
3/ Consolider l’appropriation par les habitants de l’action communautaire
2006 : Mettre en place un partenariat avec les associations par une convention d’objectifs pluri-annuelle.
Rédiger une charte d’engagement sur la concertation
A partir de 2007 : Etudier la faisabilité d’un appui technique auprès des communes pour les inciter et les accompagner dans une déclinaison locale d’un Agenda 21.
Etudier la faisabilité d’un dispositif d’information des habitants sur le Cadre de Vie, en articulation avec les communes.
Constituer un réseau d’usagers «testeurs» pour les transports en commun et les déplacements doux.
4/ Concevoir et aménager la Ville durable
Déjà en cours : Généraliser la prise en compte du développement durable dans l’action communautaire sur l’habitat, les espaces publics, les zones d’activité, les parcs de stationnement.
A partir de 2006 : Généraliser les techniques d’aménagement durable : assainissement pluvial alternatif, matériaux recyclés, récupération des eaux de pluie.
Consolider l’expertise scientifique et technique des sols pollués.
A partir de 2007 : Renforcer la place du vélo : améliorer leur stationnement, évaluer les aménagements, étudier la faisabilité d’un système de location multi-sites.
Concevoir un écoquartier pilote.
5/ Elaborer de nouveaux outils d’aide à la décision
A partir de 2006 : Intégrer les critères de développement durable dans le cadre du fonctionnement des commissions d’appel d’offre et dans la rédaction des cahiers des charges.
Réaliser l’opération «Métropole lilloise 1970-2030».
Généraliser l’achat éthique.
Intégrer le coût global (en investissement et en fonctionnement) dans l’écriture des délibérations.
6/ Développer les éco-entreprises
A partir de 2007 : Améliorer la connaissance du tissu des éco-entreprises sur le territoire métropolitain et encourager des partenariats.
Réaliser des actions ciblées sur trois niches : la qualité environnementale et l’habitat, le tri et le réemploi des déchets, l’agriculture biologique.