La Journée mondiale de la vie sauvage est l’occasion de célébrer la vie des espèces de faune et de flore sauvages avec lesquelles nous partageons notre planète. Aujourd’hui, à l’occasion du troisième anniversaire de cette journée, le WWF revient sur cinq des plus beaux succès pour la vie sauvage de l’année 2016. L’occasion de rappeler que 67 % des espèces de poissons, d’oiseaux, de mammifères, d’amphibiens et de reptiles pourraient disparaître d’ici 2020. Entre 1970 et 2012, 58 % d’entre elles ont déjà disparu. En surexploitant les ressources de la planète, l’Homme pousse progressivement les espèces vers l’extinction. Un triste constat connu depuis le 27 octobre 2016, date à laquelle le WWF a publié son dernier rapport Planète Vivante 2016.
Cinq success stories pour la vie sauvage en 2016
– L’augmentation du nombre de tigres vivant à l’état sauvage pour la première fois dans l’histoire de la protection de l’environnement – Les pandas ne sont plus classés comme une espèce “en danger” – Le commerce du pangolin, animal le plus braconné au monde, est maintenant illégal – Une mobilisation pour les sites classés au Patrimoine mondial et les espèces emblématiques qu’ils abritent : les éléphants, les rhinocéros, les dauphins et les tortues marines – La Chine, qui abrite le plus grand marché domestique légal d’ivoire au monde, annonce sa fermeture d’ici la fin de l’année 2017 Le 27 octobre 2016, le WWF a révélé dans son rapport Planète Vivante 2016 que 67 % des espèces de poissons, d’oiseaux, de mammifères, d’amphibiens et de reptiles pourraient disparaître d’ici 2020. Entre 1970 et 2012, 58 % d’entre elles ont déjà disparu. En surexploitant les ressources de la planète, l’Homme pousse progressivement les espèces vers l’extinction.« Nous sommes à un tournant pour un grand nombre des espèces les plus fragiles, menacées par l’activité humaine et notamment la crise actuelle du braconnage, les impacts du changement climatique et la destruction des habitats. Toutefois, malgré ces menaces, l’année 2016 a été marquée par de beaux succès pour la vie sauvage, succès qui resteront dans l’histoire de la protection de l’environnement. Le chemin est encore long mais les petites victoires, certes importantes, ne tiennent qu’à un fil. Il est primordial d’aller plus loin que les progrès réalisés ces douze derniers mois et de faire en sorte que cet élan soit partagé par le monde entier. L’édition 2018 de la Journée mondiale pour la vie sauvage devra faire écho à des progrès encore plus grands ! » Margaret Kinnaird, Responsable de l’initiative Vie Sauvage au WWF
Les success stories de 2016 et 2017
– 1/ Pour la première fois dans l’histoire de la protection de l’environnement, le nombre de tigres vivant à l’état sauvage a augmenté En avril dernier, le nombre de tigres vivant à l’état sauvage enregistré s’élevait à 3 890 animaux, une augmentation record dans l’histoire de la préservation de cette espèce. En 2010, les estimations indiquaient qu’ils n’étaient que 3 200 à l’état sauvage. – 2/ Les pandas ne sont plus classés comme espèce “en danger” En septembre dernier, l’UICN a annoncé que le panda géant passerait du statut “en danger” à “vulnérable” suite à une augmentation de 17 % en 10 ans de sa population. Cette évolution a souligné comment les efforts entrepris par les gouvernements et les communautés locales pouvaient contribuer à la préservation de la biodiversité. – 3/ Le commerce du pangolin, animal le plus braconné au monde, est maintenant illégal A l’occasion de la conférence des parties sur le commerce illégal d’espèces sauvages (CdP17 de la CITES) qui a eu lieu en septembre dernier, les pays se sont mis d’accord pour renforcer la protection de l’animal le plus braconné au monde, le pangolin. Tout commerce légal de cette espèce a désormais pris fin grâce à un accord international qui permettra de protéger plus largement les espèces en danger critique d’extinction. – 4/ Les sites classés au Patrimoine mondial La moitié des sites classés au Patrimoine mondial sont menacés par des activités industrielles telles que l’exploitation minière, le dragage ainsi que le forage pétrolier et gazier. Ces sites uniques abritent des espèces emblématiques menacées. En octobre dernier, la barrière de corail du Belize qui abrite des dauphins et des tortues marines a obtenu un sursis concernant le projet de prospection sismique qui y était prévu et qui avait pour objectif d’explorer le pétrole en mer. Le WWF reste mobilisé pour mettre un terme au braconnage des éléphants dans la réserve de gibier de Selous, l’une des plus grandes réserves sauvages en Afrique. En moins de 40 ans, elle a perdu environ 90 % de ses éléphants. A travers sa campagne, le WWF souhaite atteindre l’objectif zéro braconnage des éléphants à Selous d’ici 2018. – 5/ La Chine, qui abrite le plus grand marché domestique légal d’ivoire au monde, annonce sa fermeture d’ici la fin de l’année 2017 En décembre dernier, la Chine est entrée dans l’histoire en annonçant sa volonté d’interdire le commerce intérieur de l’ivoire, s’engageant à fermer tous les marchés légaux d’ici fin 2017. Il s’agira de la fin du premier marché mondial légal d’ivoire et constituera un tremplin pour davantage de mobilisation au niveau international. L’objectif étant de mettre un terme au braconnage de l’éléphant en Afrique, pays où environ 20 000 éléphants sont tués illégalement chaque année.Rapport Planète Vivante 2016
Rapport Planète Vivante 2016 du WWFSi l’on suit la trajectoire actuelle, l’avenir de nombreux organismes vivants demeurera incertain dans l’Anthropocène : plusieurs indicateurs nous incitent à tirer la sonnette d’alarme. L’Indice Planète Vivante, qui mesure la biodiversité à partir du suivi de 14 152 populations appartenant à 3 706 espèces de vertébrés, affiche ainsi une tendance à la baisse persistante : en moyenne, les populations des espèces considérées ont décliné de 58 % entre 1970 et 2012. Les espèces suivies sont de plus en plus affectées par les pratiques non soutenables d’agriculture, de pêche, d’extraction minière et autres activités humaines contribuant à la perte et à la dégradation des habitats, à la surexploitation, au changement climatique et à la pollution. En cas de statu quo, les populations continueront à régresser. Et même si les objectifs fixés par les Nations unies pour enrayer le recul de la biodiversité étaient atteints en 2020, les espèces risqueraient entre-temps d’avoir perdu 67 % de leurs effectifs en moyenne au cours des cinquante dernières années. Si les plantes et les animaux sauvages sont concernés, le nombre d’êtres humains victimes de la détérioration de l’environnement va également croissant. Pour que les systèmes vivants continuent à satisfaire nos besoins vitaux (un air respirable, une eau potable ou de la nourriture comestible), encore faut-il qu’ils conservent leur complexité, leur diversité et leur résilience. La manière dont nous nous approprions les ressources naturelles a une incidence colossale sur les systèmes environnementaux de la Terre et donc sur les hommes et la nature. Par contrecoup, l’état de la biodiversité et du climat est impacté. Prendre conscience des frontières planétaires nous permet de mieux saisir la complexité des effets de l’homme sur la planète (Rockström et coll., 2009b ; Steffen et coll., 2015a). Ce que l’on peut affirmer, c’est que le fait d’aller au-delà des limites des neuf processus caractérisant le système Terre peut conduire à un état d’instabilité dangereux pour l’humanité. Les chercheurs suggèrent que l’homme a déjà poussé au moins quatre des processus planétaires au-delà des limites jugées sûres. Malgré les incertitudes scientifiques entourant les effets biophysiques et sociétaux de tels franchissements, les impacts globaux et les risques qu’ils comportent pour les hommes sont déjà visibles au travers des changements climatiques, d’affectation des sols, des flux biochimiques et de la dégradation de la biosphère (Steffen et coll., 2015a). – Télécharger le Rapport Planète Vivante 2016Synthèse du Rapport Planète Vivante 2016
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