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8,7 millions d’espèces vivent sur Terre : souvent inconnues mais déjà menacées

8,7 millions : c’est la nouvelle estimation du nombre total d’espèces sur la Terre. Elles se divisent en 6,5 millions d’espèces terrestres et 2,2 millions dans les profondeurs des océans. Ce chiffre, annoncé par les scientifiques du Census of Marine Life, est fondé sur une nouvelle méthode qui réduit considérablement la fourchette des estimations antérieures. Jusqu’à présent, le nombre d’espèces sur Terre était estimé entre 3 et 100 millions.

L’étude coordonnée par les Professeurs Boris Worm et Edward O.Camilo Mora, publiée hier par PLoS Biology, une publication de l’organisation Public Library of Science, affirme que 86% de toutes les espèces sur terre et 91% de celles des mers sont encore à découvrir, à décrire et à cataloguer. Depuis que le Suédois Carl von Linné a créé et publié en 1758 son système de classification, encore utilisé, pour baptiser et décrire les espèces, environ 1 million sur terre et 250.000 dans les océans ont été décrites. Grâce à un modèle informatique intégrant le rythme de découverte des espèces mais aussi d’autres regroupements taxonomiques, les chercheurs peuvent prédire le nombre d’espèces. Le modèle a ainsi bien fonctionné pour plusieurs groupes bien étudiés comme les mammifères, les poissons ou les oiseaux. Le tableau ci-dessous regroupe leurs conclusions, selon les différents ordres de la vie :
Source : Census of Marine Life
Source : Census of Marine Life
Comme vous l’observez sur ce tableau, l’étude estime que les animaux comptent 7,77 millions d’espèces, suivis par les champignons, avec 611 000, et les plantes, avec 298 000. Viennent ensuite les 36.400 espèces de protozoaires, des organismes unicellulaires dotés de certains comportements animaux, comme le mouvement. Sur ce nombre, 8.118 ont été répertoriées à ce jour. Enfin, 27.500 espèces d’algues, de diatomées (micro algue unicellulaire) et de moisissures d’eau ont été estimées. Parmi celles-ci, ce sont 13.033 espèces qui ont été identifiées et cataloguées. « La question de savoir combien d’espèces vivantes existent sur la Terre a intrigué les scientifiques depuis des siècles et cette réponse, couplée à d’autres recherches sur la distribution et l’abondance des espèces, est particulièrement importante car les activités humaines et leur impact accélèrent le taux d’extinction », a expliqué Camilo Mora, des Universités de Hawaii et de Dalhousie à Halifax au Canada, et principal auteur de l’étude. Il souligne ainsi que « nombre d’espèces pourraient disparaître avant même que nous en connaissions l’existence, leur fonction unique dans l’écosystème et leur contribution potentielle pour améliorer le bien-être des humains ». Un point d’autant plus important que la récente mise à jour de « la Liste Rouge » établie par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) fait état de 59.508 espèces surveillées dont 19.625 sont menacées d’extinction, relève Boris Worn, de l’Université Dalhousie, co-auteur de cette communication. Des chiffres qui suggèrent que moins d’une espèce sur cent est surveillée sur la Planète.

Les dernières espèces découvertes

Parmi les découvertes réalisées en 2010 se trouvent des créatures petites et parfois bizarres, comme une grenouille-poisson psychédélique, un lézard de la taille d’une pièce de dix cents et un minuscule homard aveugle et poilu trouvé dans le fond de l’océan :
Photo: International Institute for Species Exploration/Arizona State University  Les dix espèces figurant au sommet du classement des espèces découvertes en 2010
Photo: International Institute for Species Exploration/Arizona State University Les dix espèces figurant au sommet du classement des espèces découvertes en 2010
Au centre de la photo figure également l’araignée Darwin (Caerostris darwini), qui produit une soie deux fois plus résistante que celle des autres espèces d’araignées. L’araignée Darwin est capable de tisser des toiles de plus de 25 mètres de diamètre pour traverser une rivière de Madagascar, où elle a été découverte… Sur la photo également : Une bactérie dévoreuse de rouille, découverte sur l’épave du Titanic par des scientifiques canadiens et espagnols, s’est également distinguée. « Les chercheurs pensent que cet organisme pourrait être utile à l’élimination de résidus d’épaves et de plateformes pétrolières au fond des océans », déclare l’Institut international d’exploration des espèces, un organisme rattaché à l’Université d’État de l’Arizona à l’origine d’un palmarès annuel des dix espèces les plus étonnantes découvertes. Les scientifiques retiennent la découverte d’une limace dotée de mâchoires et de dents si puissantes qu’elle a été baptisée « tyrannosaure ». Ce gastéropode a été découvert après qu’il se fut attaqué au nez d’une petite fille, au Pérou.

 

Sources : PLoS Biology – Science et Avenir – Radio Canada

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David Naulin
David Naulinhttp://cdurable.info
Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

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