Proposée par la Région Ile-de-France, la 26ème édition du Festival international du film d’environnement présente du 19 au 25 novembre au Cinéma La Pagode (Paris) des avant-premières et événements, des compétitions de documentaires, fictions et courts métrages, une sélection hors compétition de films inédits et récents, deux débats, des séances jeune public, et de nombreuses rencontres autour de l’environnement et du développement durable. L’entrée est gratuite dans la limite des places disponibles.
Au programme : fictions, documentaires et courts-métrages
Parmi les films présentés en compétition cette année, nous citerons celui de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige déjà présenté au Festival de Cannes 2008 dans la sélection officielle Un certain regard. Dans Je veux voir, Catherine Deneuve et Rabih Mroué parcourent les régions touchées par le dernier conflit au Liban. Les réalisateurs expliquent leur parti pris : « Devant cette guerre d’une rare violence, face aux images spectaculaires de la télévision, quel genre d’images pouvait-on encore produire ? Que peut le cinéma dans des situations de violence tellement forte ? A la tristesse et à la douleur que nous ressentions, il fallait absolument opposer quelque chose de l’ordre de l’aventure. Très vite, nous avons eu l’idée du dispositif du film : introduire de la fiction, du rêve à travers une « icône » de cinéma dans une situation qui semble ne plus pouvoir se prêter qu’à un régime d’images qu’on nomme hâtivement le réel ou le documentaire. Et par cette présence, poser des questions : que peut la fiction, que peut le cinéma ? » Réponse en avant-première le 22 novembre au Festival International de l’environnement ou le 3 décembre prochain pour sa sortie nationale. Le mercredi 19 novembre est programmé Addicted to Plastic un documentaire canadien de Ian Connacher. Des gobelets en mousse de polystyrène aux organes artificiels, le plastique est peut-être le matériau le plus omniprésent et polyvalent jamais inventé. Dans les cent dernières années, aucune invention n’aura eu autant d’influence ni été si omniprésente que les matières synthétiques. Mais une telle invention a un prix. Pour le pire et pour le meilleur, aucun écosystème, aucune parcelle de l’activité humaine n’a échappé à la main mise de l’emballage plastique. Accroc au plastique est une investigation globale sur ce que nous savons vraiment au sujet des milliers d’usages du plastique et pourquoi diable il y en a autant. Nous découvrons au passage un héritage toxique, avec les hommes et femmes qui se consacrent à tout nettoyer. Addicted to Plastic est un documentaire long-métrage sur la pollution due au plastique et les solutions qui existent. Le point de vue documentaire embrasse trois années de tournage dans 12 pays et 5 continents, y compris deux voyages au beau milieu de l’Océan Pacifique où des débris plastiques s’accumulent. Le film détaille l’évolution du plastique au cours des cent dernières années et propose de nombreuses interviews d’experts proposant des solutions pratiques et innovantes pour améliorer son recyclage, diminuer sa toxicité et favoriser sa biodégradabilité. Ces solutions – qui incluent des solutions de fabrication du plastique à partir de plantes – donneront de l’espoir aux spectateurs quant à notre futur au côté du plastique. Le Festival programme également le 22 novembre le documentaire Agent Orange – A Personal Requiem. Greg Davis, qui était marié à la réalisatrice Masako Sakata depuis 33 ans, est décédé à l’âge de 54 ans. Afin de découvrir la cause de sa mort, elle se rend au Vietnam où l’Agent Orange a été vaporisé il y a environ quarante ans. Partout, elle y rencontre des victimes. Des enfants qui n’étaient même pas encore nés à cette époque souffrent de multiples malformations et maladies. Le documentaire dévoile des faits historiques qui ont conduit à une catastrophe écologique sans précédent. Il s’agit aussi bien d’un acte d’accusation de la politique étrangère américaine et de l’avidité des entreprises, que d’une célébration de la capacité de l’amour à faire face à l’adversité la plus terrible. Parmi les autres documentaires en compétition, nous signalons Disparition des abeilles, la fin d’un mystère qui analyse un phénomène environnemental international préoccupant : la disparition massive des abeilles depuis août 2007. Le 23 novembre, le Festival présente le documentaire américain La Fin de la Pauvreté ? Avec tant de richesses dans le monde, comment peut-on avoir autant de pauvreté ? s’interroge le réalisateur Philippe Diaz. Son doc retourne au début des temps modernes, au début des temps coloniaux, pour comprendre quand, mais aussi pourquoi, tout cela a commencé. Edifiant. Avec I Am Because We Are, produit et narré par Madonna, vous découvrirez l’un des pays les plus pauvres de la planète, le Malawi. Complètement délaissé par la communauté internationale, ce pays compte plus d’un million d’orphelins du SIDA. Livrés à eux-mêmes, ces enfants très jeunes deviennent chefs de famille et doivent s’occuper d’autres enfants. Ce film documentaire décrit mais aussi s’interroge sur la condition de tout un pays grâce à la caméra d’un réalisateur impliqué, Nathan Rissman. Tout au long du film, les enfants confient leurs angoisses et leurs espoirs. Bill Clinton, Desmond Tutu, Madonna ainsi que de nombreux anonymes témoignent, nous incitent à réfléchir à nos liens avec l’Afrique ; mais aussi au devoir des habitants du Malawi envers leurs enfants et cette nécessité de changer les choses aussi bien de leur côté que du nôtre. Doc à découvrir le 22 novembre au cinéma La Pagode. Le 23 novembre vous pourrez aussi découvrir Sunny et l’éléphant de Frédéric Lepage et Olivier Horlait dont l’action se déroule dans les forêts vierges du nord de la Thaïlande. Sunny, un adolescent, rêve de devenir cornac, mais Boon, son vieux maître, refuse de lui laisser sa chance. De plus, la mécanisation de l’industrie forestière contraint les cornacs et leurs éléphants à quitter les forêts. Ils n’ont d’autre recours que de s’exiler dans la capitale, Bangkok. Là, ils vivent de l’aumône des touristes apitoyés par les éléphants égarés en pleine jungle urbaine. Heureusement, un jeune vétérinaire européen, Nicholas, se propose de ramener Boon, sa famille et Dara vers la forêt des origines pour en faire, avec d’autres cornacs et d’autres éléphants, des gardes forestiers Ensemble, Dara, Boon et Sunny devront reconstruire leur destin. Un beau film familial. D’ailleurs les enfants ne sont pas oubliés avec la projection en avant-première et en exclusivité des Ailes pourpres, la première production de Disney Nature en salles le 17 décembre prochain. Toujours en avant-première, les plus jeunes pourront découvrir une belle approche philosophique et poétique de l’écologie, Mia et le Migou le dernier film de Jacques-Rémy Girerd. Nous concluons ici ce petit aperçu de la riche programmation de cette 26ème édition du Festival International de l’environnement. 87 films à découvrir à Paris, c’est du 19 au 25 novembre au cinéma La Pagode dans le 7ème arrondissement (57, rue de Babylone – Metro Saint-Francois-Xavier). Et grâce au soutien de la Région Ile-de-France, c’est gratuit (dans la limite des places disponibles). Alors, téléchargez le programme complet du Festival et participez à cette belle initiative qui offre une large vision du monde et des problématiques sociales, environnementales et économiques actuelles.