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Rapport 2015 d’évolution mondiale de l’énergie renouvelable de REN21

10 ans après, comment l’énergie renouvelable contribue à découpler la croissance de l’économie mondiale et les émissions de CO2 ?

Observatoire du système électrique renouvelable 2024

2014 était considérée comme l’année record par REN21 dans son rapport sur l’énergie renouvelable, pour le nombre d’installations éoliennes et solaires photovoltaïques, de nouveaux pays ayant adopté des objectifs ou le montant des investissements dans les infrastructures pour la production d’électricité. 10 ans après, l’Observatoire du système électrique renouvelable 2024 nous rappelle que sécuriser la souveraineté énergétique de la France passe inexorablement par l’accélération du développement des renouvelables électriques, pour sortir de nos dépendances aux énergies fossiles importées

LES ÉNERGIES RENOUVELABLES ÉLECTRIQUES : UNE PART CROISSANTE DE L’OUTIL INDUSTRIEL FRANÇAIS

Observatoire du système électrique renouvelable 2024

France renouvelables publie l’édition 2024 de son Observatoire du système électrique renouvelable. La France ne sortira pas de sa dépendance aux énergies fossiles (qui représentent encore plus de 60 % de son mix énergétique) sans une montée en puissance rapide et durable des énergies renouvelables électriques et de l’électrification des usages. La trajectoire est connue : selon RTE, la consommation d’électricité passera d’environ 495 TWh aujourd’hui à plus de 700 TWh en 2050. Le solaire photovoltaïque et l’éolien, terrestre comme en mer, se placent au cœur de l’effort collectif à fournir d’ici là, en lien avec le développement des flexibilités, du stockage et à la modernisation des réseaux. Ensemble, ces leviers devront apporter entre +160 à +190 TWh d’électricité renouvelable.

Des capacités installées encore insuffisantes

En 2024, la France comptait 25 GW de puissance installée en photovoltaïque, 23,5 GW en éolien terrestre et 1,5 GW en éolien en mer. Ces filières doivent désormais accélérer pour répondre à la hausse de la demande (mobilités, industrie, bâtiment, numérique) et consolider notre souveraineté énergétique en réduisant l’exposition de notre économie et des ménages aux chocs géopolitiques à la volatilité des prix.

UNE ÉLECTRIFICATION MASSIVE DES USAGES POUR SORTIR DE NOTRE DÉPENDANCE AUX ÉNERGIES FOSSILES

Au-delà de l’énergie, c’est un projet industriel, territorial et social qu’il faut sanctuariser : les trois filières structurent l’économie réelle, avec plus de 80 000 emplois directs (49 500 emplois dans le photovoltaïque, 25 600 dans l’éolien terrestre et 7 800 dans l’éolien en mer) et plus de 150 sites industriels répartis sur le territoire. Chaque parc, chaque centrale, chaque base de maintenance ancre des savoir-faire stratégiques, du dynamisme économique, des retombée fiscales locales et des chaînes de valeur européennes, garantes d’une autonomie technologique et industrielle que la France ne peut se permettre de perdre.

UNE ÉLECTRIFICATION DES USAGES PRINCIPALEMENT SOUTENU PAR LES ÉNERGIES RENOUVELABLES ÉLECTRIQUES

Stabilité et visibilité : des conditions indispensables à la transition

La souveraineté énergétique de la France ne peut être reportée. Dans un contexte d’instabilité politique et économique, le maintien du cadre réglementaire et la visibilité pluriannuelle des politiques énergétiques deviennent des impératifs. Les entreprises du secteur ont besoin de signaux clairs et pérennes pour investir, recruter et innover. Reporter ou brouiller les trajectoires énergétiques, c’est fragiliser une filière qui constitue un pilier de la sécurité nationale, de compétitivité et de pouvoir d’achat.

POUR RÉPONDRE AUX BESOINS DU SYSTÈME ÉLECTRIQUE, LES FLEXIBILITÉS DES TECHNOLOGIES RENOUVELABLES DEVIENNENT INCONTOURNABLES

L’Observatoire rappelle également que le soutien aux énergies renouvelables électriques est économiquement vertueux : les soutenir à hauteur d’environ 5 Md€ par an, c’est surtout économiser sur les 60 Md€ d’importations fossiles annuelles (hors pic de 2022) et réorienter l’investissement vers des actifs productifs et locaux.

CHIFFRES CLÉS DU PHOTOVOLTAÏQUE EN 2024

Redonner un cap clair à la politique énergétique française

La France doit publier sans délai sa feuille de route énergétique pour rétablir la confiance et la visibilité aux acteurs, protéger les 80 000 emplois existants de la filière et préparer la montée en puissance industrielle des prochaines années. Tenir les calendriers d’appels d’offres, garantir les raccordements et soutenir le stockage ne seront pas des options : ce sont des conditions indispensables pour la maîtrise de notre avenir énergétique.

CHIFFRES CLÉS DE L’ ÉOLIEN TERRESTRE EN 2024
CHIFFRES CLÉS DE L’ ÉOLIEN EN MER EN 2024

Avec une électricité déjà massivement décarbonée, notre pays dispose d’un atout stratégique majeur en Europe. Mais l’électrification, moteur de notre souveraineté et de notre réindustrialisation, ne peut pas commencer dans 10 ans, ou même 20 ans, mais doit s’engager dès maintenant : c’est aujourd’hui que se construisent les infrastructures qui assureront l’indépendance énergétique de la France pour demain.

CHIFFRES CLÉS DE L’ HYDROÉLECTRICITÉ EN 2024

Rapport de l’Observatoire

Ce document a pour objectif d’analyser et d’objectiver les dynamiques qui régissent le développement des énergies renouvelables électriques. Mais aussi de formuler des recommandations permettant d’identifier et d’accélérer le développement des outils de la troisième électrification de la France. Les trajectoires de développement s’appuient sur le projet de PPE 3 tel qu’il était en septembre 2025.

Cette deuxième édition est une étude permettant de faire le point, en portant un travail de vulgarisation, sur les sujets suivants :

  • L’électrification des usages et les consommations.
  • Les dynamiques de développement des filières EnR au cœur des capacités de production d’électricité nécessaire à notre transition, à savoir : le solaire photovoltaïque ; l’éolien terrestre ; l’éolien en mer et l’hydroélectricité, couvrant ainsi l’ensemble des EnR électriques ;
  • Les enjeux liés au développement des flexibilités et du stockage, dont la progression conditionne la robustesse et la résilience de notre sécurité d’approvisionnement électrique, est un facteur essentiel de l’efficacité technico-économique d’un mix électrique diversifié, incorporant une part grandissante d’énergies renouvelables électriques.
  • Les réseaux, chapitre rédigé conjointement avec RTE et Enedis, présentant notamment les annonces
    d’investissements à réaliser dans les prochaines années.

Cette étude rassemble également, au sein de cinq chapitres thématiques (photovoltaïque, éolien terrestre et offshore, hydroélectricité, stockage), les informations sur les principaux acteurs industriels de chaque composante du système électrique renouvelable ainsi que sur les tendances de marché.

Ces analyses objectivent à la fois les dynamiques de croissance et les défis que chaque filière doit relever, aujourd’hui comme demain, pour faire de notre système électrique un levier central
de la stratégie d’électrification des usages.

Cette électrification issue des énergies renouvelables constitue la seule trajectoire crédible vers l’indépendance et la souveraineté énergétique, en France comme en Europe, face à la dépendance aux énergies fossiles importées et aux enjeux géopolitiques qui en découlent.

Notre pays s’est fixé l’objectif de passer de 60 % à 40 % de consommation d’énergies fossiles
importées dans notre mix énergétique d’ici à 2035
. Il est temps d’agir.

Rapport 2014 REN21 sur l’évolution mondiale de l’énergie renouvelable

Rapport 2015 d’évolution mondiale de l’énergie renouvelable de REN21 : Année record pour l’énergie renouvelable, 2014 contribue à découpler la croissance de l’économie mondiale et les émissions de CO2
Rapport 2015 d’évolution mondiale de l’énergie renouvelable de REN21 : Année record pour l’énergie renouvelable, 2014 contribue à découpler la croissance de l’économie mondiale et les émissions de CO2
  • 2014 est une année record pour les installations éoliennes et solaires photovoltaïques ;
  • 20 nouveaux pays ont adopté des objectifs sur les énergies renouvelables et porté le total à 164 pays ;
  • les énergies renouvelables fournissent plus de 60 % des ajouts nets de capacité électrique mondiale ;
  • des décideurs politiques nettement plus intéressés par le chauffage et le refroidissement à base des énergies renouvelables ;
  • les investissements des pays en développement à égalité avec ceux des pays développés pour un total de 301 milliards de dollars
REN21 est le réseau mondial multipartite pour la promotion des politiques en faveur des énergies renouvelables
REN21 est le réseau mondial multipartite pour la promotion des politiques en faveur des énergies renouvelables

Les objectifs sur les énergies renouvelables et les politiques d’appui, qui existent maintenant dans 164 pays, ont hissé la croissance des technologies vertes, notamment solaires et éoliennes, à un seuil record en matière de capacité de génération d’énergie l’année dernière. En effet, quelque 135 GW d’ajouts de production électrique verte ont porté le total des capacités installées à 1 712 GW, soit 8,5 % de plus que l’année précédente.

Malgré la croissance annuelle moyenne mondiale de la consommation énergétique d’1,5 % ces dernières années, et la croissance moyenne du Produit intérieur brut de 3 %, les émissions enregistrées en 2014 restent inchangées par rapport à 2013. Pour la première fois depuis quarante ans, l’économie mondiale a progressé au même rythme que les émissions de CO2.

Le « découplage » historique de la croissance économique et des émissions de CO2 est dû, dans une large mesure, au fait que la Chine a davantage utilisé les ressources renouvelables tandis que les pays de l’OCDE s’efforçaient d’encourager une croissance plus durable – notamment par la promotion de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables.

Evolution de la production d'énergie éolienne
Evolution de la production d’énergie éolienne

« Les énergies renouvelables et l’amélioration de l’efficacité énergétique sont essentielles à la limitation du réchauffement mondial à deux degrés Celsius et à la prévention des effets dangereux des changements climatiques », déclare le Président de REN21, Arthouros Zervos, qui a présenté le nouveau rapport lors du récent Forum de l’énergie de Vienne.

Grâce aux politiques d’appui aujourd’hui mises en place dans pas moins de 145 pays (contre 138 pays seulement signalés l’année dernière), la capacité mondiale de production électrique basée sur l’énergie éolienne, l’énergie solaire photovoltaïque et l’hydroélectricité s’est à elle seule accrue de 128 GW par rapport à 2013. À la fin de 2014, il était estimé que les énergies renouvelables représentaient 27,7 % de la capacité de production électrique mondiale, ce qui leur permettait d’assumer 22,8 % de la demande électrique mondiale.

Evolution de la production d'énergie solaire
Evolution de la production d’énergie solaire

La capacité solaire photovoltaïque a été la plus performante – elle a été multipliée par 48 de 2004 (3,7 GW) à 2014 (177 GW) – et la capacité éolienne a elle aussi fortement avancé (elle a presque été multipliée par huit sur cette période, passant de 48 GW en 2004 à 370 GW en 2014).

Les nouveaux investissements mondiaux dédiés à l’électricité verte et aux carburants renouvelables (qui excluent l’hydroélectricité d’une capacité supérieure à 50 MW) ont progressé de 17 % par rapport à 2013, à 270,2 milliards de dollars. Inclusion faite de l’hydroélectricité de grande envergure, les nouveaux investissements dans l’électricité verte et les carburants renouvelables ont représenté pas moins de 301 milliards de dollars. Les investissements mondiaux dans les capacités d’énergie renouvelable ont été plus que deux fois supérieurs à ceux effectués dans la capacité électrique nette basée sur les combustibles fossiles, ce qui confirme la tendance amorcée il y a cinq ans de la prééminence des sources renouvelables sur les carburants fossiles dans les investissements nets.

Les investissements dans les pays en développement ont progressé de 36 % par rapport à l’année précédente, à 131,3 milliards de dollars. Ils n’ont jamais été aussi prêts de dépasser le total des investissements effectués dans les économies développées qui ont représenté 138,9 milliards de dollars en 2014, soit 3 % de plus seulement par rapport à 2013. La Chine a assumé 63 % des investissements effectués dans les pays en développement tandis que le Chili, l’Indonésie, le Kenya, le Mexique, l’Afrique du Sud et la Turquie ont chacun investi plus d’1 milliard de dollars dans les énergies renouvelables.

En dollars dépensés, ce sont la Chine, les États-Unis, le Japon, le Royaume-Uni et l’Allemagne qui figurent aux premiers rangs des investisseurs. Pour les investissements estimés par rapport au PIB par habitant, les premières places reviennent au Burundi, au Kenya, au Honduras, à la Jordanie et à l’Uruguay.

La croissance du secteur aurait été plus importante encore si les subventions annuelles dédiées aux carburants fossiles et à l’énergie nucléaire, qui sont supérieures à 550 milliards de dollars, avaient été supprimées. Ces subventions maintiennent les prix de l’énergie de ces sources artificiellement bas, ce qui encourage le gaspillage et freine la concurrence entre les énergies renouvelables.

Comme le déclare Christine Lins, Secrétaire exécutive de REN21 : « La création de conditions équitables consoliderait l’élaboration et l’utilisation des technologies axées sur l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables. La suppression, dans le monde, des subventions dédiées aux carburants fossiles et à l’énergie nucléaire mettrait en lumière le fait que les énergies renouvelables constituent l’option énergétique la plus économique ».

L’emploi dans le secteur des énergies renouvelables progresse également rapidement. Il est estimé qu’en 2014, 7,7 millions de personnes ont directement ou indirectement travaillé dans ce secteur.

Malgré la croissance spectaculaire de la capacité d’énergie renouvelable en 2014, plus d’un milliard de personnes, soit 15 % de la population mondiale, n’ont toujours pas accès à l’électricité. De plus, environ 2,9 milliards de personnes sont privées de tout mode de cuisson propre. L’ensemble des pays africains disposent d’une capacité de production électrique totale d’environ 147 GW, inférieure à celle de l’Allemagne. Il importera d’accorder une plus grande attention au rôle que les technologies d’énergie renouvelable distribuée pourront jouer dans l’amélioration de l’accès à l’électricité en fournissant des services énergétiques essentiels et productifs dans les zones reculées et rurales.

Rapport 2014 sur le statut mondial des énergies renouvelables

REN21 est le réseau mondial multipartite pour la promotion des politiques en faveur des énergies renouvelables
REN21 est le réseau mondial multipartite pour la promotion des politiques en faveur des énergies renouvelables

Rendu public le 18 juin, le Rapport d’évolution mondiale de l’énergie renouvelable de REN21, paraît pour la 10ème année consécutive. Il est la référence la plus citée à travers le monde pour le marché, l’industrie et les cadres politiques relatifs aux énergies renouvelables.

Télécharger le rapport 2014 sur le site de REN21

Rapport 2025 REN21 sur les énergies renouvelables

Renewables 2025 Global Status Report: Global Overview

 

A propos de France renouvelables :

France renouvelables est l’association professionnelle qui représente, consolide et promeut, par une approche systémique, le développement des EnR électriques industrielles et des solutions de stockage et de flexibilité associées, permettant l’évolution de notre système électrique vers sa décarbonation, sa soutenabilité et sa compétitivité. 

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