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Peur du loup en France : comment démêler le vrai du fantasme ?

La réponse d'Ugo Arbieu Chercheur postdoctoral à l'Université Paris-Saclay et l’exemple de l’Espagne avec Hanna Pettersson de l'Université d'York

Loup, y es-tu ? Ce carnivore regagne peu à peu du terrain dans les campagnes françaises, où sa présence divise. Ses adversaires brandissent la peur ancestrale du « grand méchant loup », une figure récurrente des contes pour enfants. Mais domine-t-elle encore aujourd’hui ? Ugo Arbieu (Université Paris-Saclay) a mené une enquête sociale de terrain sur les émotions associées au loup en France. Et ses résultats remettent en question les idées reçues : la surprise et l’intérêt l’emportent le plus souvent sur les émotions négatives comme la peur. L’occasion de d’interroger sur les spécificités de la protection du loup ailleurs en Europe. L’exemple espagnol, où le loup bénéficie d’une protection stricte, montre comment le contexte politique peut influencer la façon dont est conçue la protection de la nature, explique Hanna Petterson (Université d’York).

Chris Ensminger

Comprendre la diversité des émotions suscitées par le loup en France

Ugo Arbieu, Université Paris-Saclay

À la simple évocation de son nom dans une conversation, les regards changent et trahissent des émotions contrastées. Le loup est un animal qui ne laisse personne insensible dans les campagnes françaises. Réaliser des enquêtes sociales sur son compte, comme nous l’avons fait dans une étude récemment publiée dans la revue People and Nature, relève souvent d’une gageure.

En témoignent les réactions contrastées auxquelles j’ai fait face pendant cette enquête de terrain. Alors qu’elle s’apprête à répondre favorablement à ma demande d’entretien depuis son jardin dans lequel elle s’affaire, cette septuagénaire de Tartas tourne immédiatement les talons pour se réfugier chez elle en claquant la porte :

« Ah non, c’est le Mal cette bête-là, ne comptez pas sur moi ! »

Philipp Pilz

Quelques semaines plus tard, à Villegly, le visage d’une jeune femme s’illumine au contraire dans l’entrebâillement de la porte :

« Le loup ? Ça c’est un signe, regardez, c’est mon animal fétiche, je l’a-do-re ! » s’exclame-t-elle en relevant sa manche pour me montrer un tatouage de l’animal recouvrant tout son bras.

Marek Szturc

Enfin, ce n’est ni d’enthousiasme ni de peur qu’il s’agit chez ce jeune agriculteur des environs de Puy-Guillaume, mais plutôt d’une certaine forme de colère et d’impuissance face aux problèmes que peut poser ce prédateur aux éleveurs :

« Vous comprenez, on voit ce qui se passe dans les Alpes et on n’a pas envie de ça du tout chez nous. C’est un bel animal, certes, mais c’est tout. »

Les loups gagnent du terrain

C’est pour mieux comprendre cette diversité d’émotions et d’attitudes envers le loup (Canis lupus), que j’ai mené une enquête dans le milieu rural français au printemps 2019. En effet, depuis 1992, les loups ont recolonisé une partie du territoire depuis l’Italie.

À la faveur d’une législation européenne favorable, on dénombrait 92 zones de présence permanentes (ZPP) au moment de l’étude en 2019, c’est-à-dire ces territoires où trois indices de présence ont été relevés pendant deux hivers consécutifs. Ce nombre a augmenté depuis, avec 145 ZPP pour 128 meutes à l’été 2021).


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Cette présence lupine n’est pas sans défis pour plusieurs secteurs d’activités, comme l’agriculture et en particulier le pastoralisme (en raison d’attaques sur le cheptel), la chasse (à cause de la compétition perçue pour le gibier), voire le tourisme (présence de chiens de protection des troupeaux perturbant les randonneurs).

Cette recolonisation naturelle du territoire représente aussi un phénomène positif pour certains qui y voient une reconquête du monde sauvage, une valeur ajoutée dans les écosystèmes, associée à des expériences positives potentielles.

Des débats émotionnels, mais peu de recherches sur les émotions associées au loup

La coexistence entre les humains et les loups est une question éminemment politique donnant souvent lieu à des débats passionnés, émotionnellement très chargés et pourtant, peu de recherches ont été menées sur les émotions associées au loup, exception faite des travaux pionniers du professeur Maarten Jacobs dans le contexte européen.

Avec une équipe d’une dizaine de personnes, nous avons donc interrogé les habitants de communes sélectionnées au hasard en milieu rural et semi-rural, qui sont plus directement concernés par la cohabitation avec les loups que les habitants des grandes métropoles, dont on sait déjà qu’ils ont des attitudes plus favorables envers le loup.

Carte de France représentant la distribution des villes et villages ruraux sélectionnés au hasard pour l’étude. Cliquez sur chaque ville pour voir le nombre de participants à l’étude et la distance à la zone de présence permanente de loups la plus proche de celle-ci.

L’enjeu de cette étude était de s’intéresser aux émotions (ou états émotionnels) exprimées en réaction à différentes situations impliquant les loups. L’enjeu était d’aller plus loin que les travaux précédents qui portaient sur des émotions décontextualisées associées à l’animal (ou dispositions émotionnelles).

La surprise et la curiosité avant la peur

En d’autres termes, plutôt que de demander aux participants « quelles émotions vous évoquent les loups, d’une manière générale ? », nous voulions savoir « quelles sont les émotions que vous évoquent ces loups, dans ce contexte précis ? » Les participants pouvaient exprimer une ou plusieurs émotions parmi sept émotions dites basiques : l’intérêt, la peur, la joie, la colère, la surprise, la tristesse, le dégoût, à diverses intensités.

Pour ce faire, nous avons extrait six vidéos de la plate-forme YouTube décrivant des interactions possibles entre des humains et des loups. Il s’agissait de séquences filmées par des amateurs afin de rendre la sensation d’immersion dans ces différentes situations la plus crédible possible.

Vidéo de 10 secondes présentant un contexte d’interaction avec une meute de loups traversant un champ.

Nos analyses montrent que la surprise est l’émotion la plus souvent exprimée par les participants à l’enquête, suivie de l’intérêt et de la peur. Ce résultat montre d’abord que les gens ne s’attendent pas à rencontrer des loups dans les paysages ruraux français, quand bien même ceux-ci sont dans une dynamique de recolonisation en France depuis plus de trente ans.

Cet effet de surprise explique partiellement pourquoi les observations de loups sont souvent relayées dans la presse, certaines populations locales n’ayant jamais été confrontés à cette présence. Il est pourtant admis que les loups sont capables de parcourir des distances de l’ordre de plusieurs centaines de kilomètres en phase de dispersion (lorsque les jeunes loups quittent leur meute pour s’installer dans un nouveau territoire).

Des émotions intenses, mais peu d’hostilité

Qu’en est-il des émotions négatives ? Elles sont bien présentes dans les réponses des participants à l’enquête, mais la peur et la colère ne sont pas les états émotionnels les plus souvent exprimés.

L’émotion de la colère, souvent mentionnée dans les débats publics portant sur la conservation des loups en France, ne semble pas associée au loup lui-même, mais plutôt à certains contextes d’interaction précis impliquant le milieu agricole (meute aperçue traversant un champ, individu isolé aperçu rôdant autour de bovins).

La colère, qui est une émotion qui trouve sa racine dans des sentiments d’injustice, reflète donc les conflits humains liés à la gestion des loups, plutôt qu’une aversion particulièrement forte envers l’animal.

es émotions liées aux loups dépendent beaucoup des contextes de rencontre, et en particulier des conflits humains liés à sa gestion. Alex Gomille, Author provided (no reuse)

Dans l’ensemble, la grande diversité des émotions exprimées, avec des intensités variables selon les contextes d’interaction, ne dépeint pas une atmosphère particulièrement hostile envers le loup dans les paysages ruraux français. Certains contextes d’interaction décrivant une certaine proximité avec les humains (loups observés sur un chemin de randonnée ou sur une route) suscitent des émotions intenses et, pour deux de ces contextes, relativement positives.

Les émotions, moteur de la construction des attitudes envers les loups

L’étude démontre par ailleurs un lien très étroit entre les émotions exprimées par les participants et les attitudes qu’ils ont envers les loups. Contrairement aux émotions, qui sont des réactions aux vidéos, les attitudes font intervenir une évaluation positive ou négative des loups et de leur recolonisation du territoire. Les attitudes impliquent des processus cognitifs plus réfléchis.

Dans notre étude, la colère et la joie étaient les émotions qui exerçaient la plus forte influence sur la formation des attitudes. En revanche, la peur, bien que représentée dans la plupart des études sur les émotions envers les grands carnivores, avait une influence deux fois moins importante que la joie d’observer des loups dans la nature.

Nos recherches confirment donc que les émotions sont des moteurs puissants pour comprendre la construction des attitudes favorables ou défavorables aux loups. Elles jouent ainsi un rôle crucial dans les processus de décisions qui régissent la conservation des grands carnivores.

La fin du grand méchant loup ?

Une meilleure compréhension de ces émotions permettrait de dépassionner certains débats, et notamment d’atténuer les peurs irrationnelles vis-à-vis de ces animaux, les attaques sur les humains étant quasi inexistantes en Europe.

Cette compréhension permettrait aussi de ne pas négliger les émotions positives telles que la joie et la curiosité envers ces animaux. Ainsi, on ne verrait plus seulement les coûts, mais aussi les bénéfices potentiels associés à la présence de ces animaux dans notre environnement, ce qui constituerait un véritable changement de paradigme.

Ces résultats soulignent aussi le décalage important entre les émotions exprimées par le grand public, très diverses selon les différents contextes d’interaction avec les loups, et les représentations généralement négatives des grands carnivores dans la presse. Il convient de mieux étudier ce décalage pour dépeindre la conservation des grands carnivores de manière plus précise et plus juste.

Groupe de louveteaux. Alex Gomille, Author provided (no reuse)

En effet, les médias ont un rôle crucial dans la construction des récits autour de la coexistence entre les humains et la faune sauvage, et d’autant plus dans la formation des attitudes vis-à-vis du loup. Le paysage médiatique français n’y fait pas exception.

Enfin, il est primordial que la recherche sur les dimensions humaines de la conservation des grands carnivores soit encouragée. Dans le cadre du Plan National d’Action 2024-2029 « loup et activités d’élevage », et dans la continuité de la majorité des études scientifiques publiées à ce jour en France et des récents Appels à Projets du ministère de la Transition écologique, l’accent a surtout été mis sur les aspects écologiques de la recolonisation du loup (prévision des zones de recolonisation, des attaques, effets des tirs de prélèvement sur les dynamiques de population, etc.).

Bien que nécessaires à bien des égards, ces études ne traitent qu’une partie des défis posés par la recolonisation des loups, qui ont aussi des enjeux affectifs, cognitifs, comportementaux, sociaux et économiques, liés aux divers acteurs impliqués dans la coexistence avec ces animaux.

Ugo Arbieu, Chercheur postdoctoral, Université Paris-Saclay


Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.


La protection du loup en Europe, une question éminemment politique ? L’exemple de l’Espagne

Les loups font leur retour dans toute l’Europe, mais cela ne fait pas l’unanimité. Ramon Carretero/Shutterstock

Hanna Pettersson, University of York

Après des siècles de persécution, les loups font leur retour dans de nombreuses régions d’Europe. Rien qu’au cours de la dernière décennie, ils ont élargi leur aire de répartition de plus de 25 % sur le continent.

Cette résurgence a été mise en évidence en septembre 2023 à la suite d’une déclaration controversée d’Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. Elle a déclaré : « La concentration de meutes de loups dans certaines régions d’Europe est devenue un véritable danger pour le bétail et potentiellement aussi pour les humains. J’invite les autorités locales et nationales à prendre les mesures qui s’imposent ».

Mais quelles sont les bonnes mesures à prendre ? Les récentes décisions des États membres de l’UE ne reflètent pas de réel consensus sur la question.

Le Sénat suisse, par exemple, a voté en faveur d’un assouplissement des restrictions concernant l’abattage de ses quelque 200 loups afin de protéger le bétail qui se déplace librement dans les Alpes. L’Espagne, qui abrite plus de 2 000 loups et se targue de ses systèmes de pâturage extensifs, a adopté une position opposée.

En 2021, le gouvernement espagnol a déclaré les loups strictement protégés. Son objectif est d’augmenter la population de loups de 18 % et d’encourager les agriculteurs à mettre en œuvre des mesures de protection du bétail, telles que l’installation de clôtures ou l’élevage de chiens de garde.

L’examen des motivations de l’Espagne en matière de protection peut permettre de mieux comprendre ce qui pousse les pays à adopter des approches aussi différentes en matière de coexistence.

Ursula von der Leyen, à l’occasion d’une conférence de presse.
Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Alexandros Michailidis/Shutterstock

Qu’entend-on par « coexistence » ?

Dans le cadre d’une nouvelle recherche que j’ai menée avec plusieurs collègues, nous avons étudié la manière dont les Espagnols interprètent et vivent la coexistence avec les loups.

Nos résultats ont révélé trois points de vue distincts et, dans une certaine mesure, contradictoires sur ce que signifie la coexistence et sur la manière dont elle devrait être réalisée :

  • Les « traditionalistes » sont profondément attachés aux paysages, aux moyens de subsistance et à la biodiversité qui ont évolué ensemble pendant des millénaires de pastoralisme en liberté. Ils considèrent que les hommes font partie de la nature et interprètent la coexistence comme un état dans lequel le loup est contrôlé pour ne pas perturber les activités pastorales.
  • Les « protectionnistes » voudraient restaurer la nature « sauvage » (avec un minimum d’influence humaine) et pensent que le loup catalyserait ce processus. Ils voient la coexistence comme un état où les activités humaines sont contrôlées afin que les loups puissent se déplacer librement.
  • Les « pragmatiques » sont moins attachés à un certain type de nature qu’aux relations et au contexte de chaque lieu. Ils considèrent la coexistence comme un état où les besoins des différents groupes (y compris les loups) sont équilibrés.

L’assouplissement ou le renforcement de la protection des loups en est venu à représenter ces différentes visions de l’avenir. Chacune offre des avantages à certaines personnes et à certaines espèces sauvages et présente des défis pour d’autres. En conséquence, le sujet est devenu profondément politique.

Les politiques de la conservation du loup

En Espagne, la proposition de protéger les loups a été avancée par des protectionnistes, et alignée sur l’agenda du gouvernement de gauche en place. Podemos, l’un des partis de la coalition de gauche, a soumis une proposition pour une protection stricte des loups en 2016 (alors que le parti était encore dans l’opposition), en collaboration avec des groupes de défense des loups.

En revanche, les partis politiques espagnols de droite y étaient fermement opposés. Ces partis ont tendance à cibler les électeurs ruraux, pour qui le retour des carnivores symbolise la disparition des cultures pastorales.

La proposition a finalement été approuvée par le gouvernement sur la base de la « valeur scientifique, écologique et culturelle » des loups, des critères largement subjectifs. On pourrait par exemple affirmer que le renard, qui n’est pas protégé, possède des valeurs similaires. Ces critères ne tiennent pas compte de l’impact que des mesures strictes de protection des loups pourraient avoir sur d’autres valeurs culturelles ou écologiques, telles que les systèmes d’élevage pastoral.

La décision de l’Espagne a également été influencée par le point de vue des protectionnistes sur le statut de conservation du loup. Une espèce classée comme ayant un statut « favorable » (ce qui est approprié pour garantir sa survie à long terme) dans la directive Habitats de l’UE peut, dans certains cas, être chassée. Cependant, les défenseurs de l’environnement ne sont pas d’accord sur les critères et les données sur lesquels ce statut devrait être basé.

Par exemple, une évaluation soumise à la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) en 2018 indique que la population ibérique de loups est importante, stable et en lente expansion. En revanche, un rapport publié par un groupe de défense des loups en 2017 affirmait qu’il y avait eu plus de loups tués que de loups nés en Espagne cette année-là.

Ce dernier a été accusé d’être partial et non scientifique. Toutefois, cela n’a pas empêché le ministère espagnol de l’Environnement d’utiliser ce rapport pour reclasser l’état de conservation des loups de « favorable » (comme dans les rapports précédents) à « défavorable ». En d’autres termes, les informations ont été interprétées, sélectionnées et présentées de manière à justifier une protection accrue.

Le gouvernement suédois, dirigé par une coalition de droite depuis 2022, cherche à obtenir l’inverse. Il a ordonné à l’Agence de protection de l’environnement d’examiner si le seuil établi pour le statut favorable, fixé à un minimum de 300 en 2019, pouvait être abaissé pour justifier une augmentation de l’abattage des loups.

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Moutons en liberté dans le parc national des Pics d’Europe, Asturies, Espagne. Hanna Pettersson, CC BY-NC-SA

De quelle nature parle-t-on ?

Pour combler le fossé politique entre la protection et la persécution du loup, ainsi qu’entre la restauration de paysages « sauvages » et pastoraux, il est nécessaire de réévaluer la manière dont les décisions sont prises et dont les preuves sont prises en compte.

La science joue un rôle crucial dans l’évaluation des différentes options politiques et de leurs conséquences, telles que l’effet d’une augmentation de la population de loups sur le comportement des moutons ou des cerfs. Mais elle ne peut pas déterminer la « bonne » ligne de conduite. Ce choix dépend de ce dont les personnes, le bétail et la faune sauvage dans un lieu donné ont besoin pour bien vivre. En d’autres termes, le contexte est important.

Dans la plupart des cas, la question n’est pas de choisir entre « ceci ou cela », mais plutôt de savoir comment obtenir « un peu de tout ». Réconcilier les différents intérêts et trouver une voie à suivre nécessite la participation du public et, généralement, une médiation professionnelle. Ce sont ces actions que la Commission européenne devrait encourager dans les États membres.

Dans cette optique, il est inquiétant de constater que le pragmatisme est largement négligé dans le débat. En fin de compte, la coexistence durable des humains et des loups ne dépend pas du fait que les loups soient chassés ou protégés, ni même de la taille de la population de loups. Elle dépend plutôt de la manière dont ces décisions sont prises.

Hanna Pettersson, Postdoctoral Research Associate, University of York

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.


Merci à Sarah Sermondadaz, cheffe de rubrique Environnement + Énergie

Ingénieure de formation, journaliste scientifique par vocation. Elle a notamment travaillé pour Sciences et Avenir, puis pour le jeune média suisse Heidi.news, dont elle a été rédactrice en chef adjointe. Elle a également donné des cours à l’Académie du journalisme et des médias de l’Université de Neuchâtel et à l’ESJ de Lille. Elle est diplômée de l’INSA de Lyon, de l’ESJ de Lille, et a un MBA en administration des entreprises de l’IAE de Paris.

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