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Tourisme Durable et Ecotourisme…nécessité absolue et dangers pour « Notre Méditerranée »

Les 13èmes Assises Jeunes et Méditerranée ont choisi pour thème « Ecotourisme et Tourisme Durable, enjeux pour le littoral méditerranéen de demain ». Ces rencontres ont eu lieu du 25 au 27 septembre 2012, à Nice, au cœur d’une des régions les plus touristiques de Méditerranée. A noter que les pays méditerranéens reçoivent 30% du tourisme mondial ! Pendant ces 3 jours la plupart des pays du bassin de Méditerranée étaient représentés par des jeunes d’association de protection de l’environnement ou des institutionnels, tous membres du réseau euro – méditerranéen (REM) qu’anime le Centre de découverte du monde marin basé à Nice, ville qui accueille le secrétariat permanent de ce réseau.
13èmes Assises Jeunes et Méditerranée sur le thème « Ecotourisme et Tourisme Durable, enjeux pour le littoral méditerranéen de demain »
13èmes Assises Jeunes et Méditerranée sur le thème « Ecotourisme et Tourisme Durable, enjeux pour le littoral méditerranéen de demain »
Au moment où certains pays de la Méditerranée du Sud sont en pleine « révolution » le mot n’est pas trop fort, cette rencontre prend une dimension internationale, mais aussi humaine, comme bien souvent en Méditerranée. La protection de l’environnement permet aujourd’hui de maintenir un lien fort et amical avec l’ensemble des pays pour envisager des solutions d’avenir pour trouver des liens plus étroits, voire même les créer pour développer un tourisme respectueux du pays et du pourtour méditerranéen. Alors que certains pays découvrent combien le tourisme est nécessaire à leur développement économique raisonnable, au moment même où ce tourisme a pratiquement disparu du fait des situations instables qu’ils connaissent. Il devient plus que jamais nécessaire de, tous ensemble, jeter les bases d’un « nouveau tourisme » utile, responsable, respectueux du bassin de Méditerranée, de ses habitants et des sites naturels ou historiques. Créer un tourisme intelligent, des touristes qui deviennent de vrais partenaires du pays, qui vont à la rencontre logique des coutumes, des modes de vies, des histoires et traditions pour mieux appréhender la « vraie nature », la pénétrer plus que la côtoyer, être des citoyens occasionnels de ce bassin. Actuellement, les pays méditerranéens, bien qu’ils représentent la première destination touristique mondiale, ne maîtrisent pas le développement de ce secteur et ses impacts. Des opérateurs « mondialisés » vendent actuellement des produits typés. Il faut redonner une autonomie de gestion et d’organisation pleine et entière pour faire renaître une autre façon de découvrir et voyager. Cette dynamique ne peut être utile qu’à l’échelle du bassin tout entier, sans frontière. Ce développement suppose, d’abord une prise de conscience forte des pays receveurs, la création d’organismes de contrôle, de gestion de soutien, d’aide. Une formation approfondie des habitants, une participation élevée, voulue et comprise des responsables hôteliers, restaurateurs, offices du tourisme et de toutes les personnes qui participent aux activités touristiques. La création de « sentiers du tourisme de Méditerranée » où les pays deviennent complémentaires pour un enjeu commun, avec des étapes sur le pourtour du bassin tout entier ! C’est la première étape, ensuite, vient la gestion du flux de touristes, la répartition sur le littoral, le moyen pays et l’arrière pays pour éviter une pression maritime et côtière néfaste pour tous, (aujourd’hui le tourisme est surtout balnéaire) mais aussi assurer un développement harmonieux et responsable de l’ensemble du pays visité. Pour que les « retombées » positives et négatives soient égalitairement réparties, c’est-à-dire les bénéfices et les contraintes, la diversification du tourisme est un point essentiel. Tout cela nécessite, une réflexion approfondie, une prise de conscience voulue, une coopération étendue sur l’ensemble du bassin pour partager ses expériences, créer des zones de sauvegarde sauvages, des parcs et des sanctuaires qui préservent le patrimoine pour mieux le présenter, le faire connaître et aimer pour le respecter. La tâche est immense, le chemin semé d’embûches, les étapes incontournables, mais chaque avancée sauve plus que la faune, la flore ou le patrimoine, chaque avancée sauve le pays, les Hommes et leurs ressources, chaque avancée unie encore plus les habitants, chaque avancée permet aussi une meilleure rencontre, une plus grande coopération entre le Nord, le Sud, l’Est et l’Ouest, chaque avancée crée des liens forts de communication, d’interdépendance base de la paix, gage d’un avenir serein et merveilleux tel que le mérite la Méditerranée et surtout ses habitants si différents et si profondément identiques, avec néanmoins des racines communes. L’enjeu est énorme, il nous dépasse presque, mais tous les membres du réseau euro – méditerranéen d’environnement sont prêts à marcher sur ce chemin étroit. Ils sont prêts ensemble, tous ensemble, ils ont déjà commencé à faire ces pas, algériens, italiens, espagnols, israéliens, croates, libanais, marocains, albanais, tunisiens, chypriotes, grecques, égyptiens, turques, palestiniens, français…d’autres délégations vont les rejoindre, libyens, syriens…sauver la Méditerranée par le tourisme…l’idée n’est pas saugrenue…elle est amusante, après réflexion, elle devient pertinente. Richard CHEMLA
Président du Centre de découverte du monde marin
Initiateur du Réseau Euro – méditerranéen d’environnement.

 

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