Le congrès des Parcs réuni plus de 800 participants du 5 au 7 octobre dans le Parc naturel régional des Vosges du Nord. Au cours de ces 3 journées, chercheurs, experts, responsables de Parcs et élus déclineront au cours d’ateliers les enjeux de la culture dans les Parcs. Jean-Louis Joseph, président des Parcs naturels régionaux de France, y abordera également l’avenir des Parcs dans le contexte institutionnel et politique de la réforme territoriale. La séance de clôture des travaux du 7 octobre se tiendra en présence de Nathalie Kosciusko-Morizet, Ministre de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement et de Philippe Richert, Ministre auprès du Ministre de l’Intérieur, de l’Outre-Mer, des Collectivités territoriales et de l’Immigration, chargé des Collectivités territoriales et président du Conseil régional d’Alsace.
Cette notion de “culture par nature” propre aux Parcs a représenté, dès leur création, une source d’identification et d’adhésion très forte pour les habitants et les acteurs des Parcs. Si la culture est incontestablement pour les Parcs un moyen de contribuer au développement économique et touristique de leur territoire, ce congrès témoigne également de son impact sur des domaines aussi divers que l’urbanisation, les questions environnementales et sociales —autre composante majeure du développement durable. Témoin de cette “culture à partager”, Michaël Weber, Président du Parc naturel régional des Vosges du Nord, a des exemples concrets de ce travail transversal, de cette “culture commune” qui fait la richesse d’un parc. Les actions de sensibilisation par l’art ou la culture peuvent toucher les publics et les amener à prendre conscience – autrement – des enjeux climatiques et environnementaux, les amener à changer leur regard et leur attitude sur l’agriculture, la biodiversité, les transports … Elles entretiennent le lien social, renforcent les solidarités locales, permettent un brassage villes-campagnes … Cette démarche va dans le sens de la recherche de l’excellence ; pour le plus grand profit de ses habitants – désireux qu’ils sont de voir concilier développement économique, cohésion sociale, protection de l’environnement, création et valorisation culturelle dans leurs territoires d’exception.En présence de …
– Nathalie Kosciusko-Morizet, Ministre de L’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement – Philippe Richert, Ministre auprès du Ministre de l’Intérieur, de l’ Outre-Mer, des Collectivités territoriales et de l’Immigration, chargé des Collectivités territoriales et Président du Conseil régional d’Alsace – Jean-Louis Joseph, Président de la Fédération des Parcs naturels régionaux de France – Michaël Weber, Président du Parc naturel régional des Vosges du Nord – Jean-Pierre Masseret, Président du Conseil régional de Lorraine – Guy-Dominique Kennel, Président du Conseil général du Bas-Rhin – Patrick Weiten, Président du Conseil général de la MosellePourquoi le thème de la culture ?
« Les démarches culturelles sont diverses car leur essence est humaine » TROIS QUESTIONS … à : – JEAN-LOUIS JOSEPH, Président de la Fédération des Parcs naturels régionaux de France – MICHAËL WEBER, Président du Parc naturel régional des Vosges du Nord À l’avenir, quelles dynamiques particulières devront impulser les Parcs pour continuer à développer et à soutenir les démarches culturelles très diverses de ses territoires ? J-L.J : Les démarches culturelles sont diverses car leur essence est humaine. Dès leur création, les Parcs ont eu une approche basée sur cette dimension éminemment humaine. La question sociale représente aujourd’hui pour nous un défi majeur. C’est une composante essentielle du développement durable. La culture au sein des Parcs est plus que jamais vue comme un vecteur de lien social entre les populations qui vivent sur nos territoires. Elle encourage le brassage villes-campagnes sur des lieux de pratiques artistiques, lors de manifestations culturelles et festives ou encore avec les nouvelles T I C avec le souci constant de l’implication de la population et d’une ouverture toujours plus large à tous les publics. En instaurant la rencontre et le dialogue entre les habitants, la culture a le pouvoir de faire un lien entre les générations et ainsi de favoriser la cohésion sociale et les solidarités locales. M.W : Toutes nos actions, que ce soit sur des questions urbaines, naturelles ou touristiques ont pour socle notre culture commune. Dans un parc, la culture n’est pas sectorielle : elle se généralise naturellement sur tous les sujets que nous abordons. Comment expliquer les exigences à mettre dans un plan local d’urbanisme, si cela ne part d’un constat partagé de la spécificité culturelle d’une commune. Comment réaliser des travaux de rétablissement d’une continuité écologique dans une zone Natura 2000 sans expliquer son rôle environnemental, sans montrer son intérêt touristique, sans prouver parfois sa complémentarité économique. Nous savons tous que la prise en compte de l’environnement dans notre quotidien est d’abord une question de culture à partager. En cela les Parcs jouent tout leur rôle, demain plus qu’aujourd’hui. Quelle est la spécificité et la plus-value de cette « culture par nature » propre aux Parcs ? J-L.J : Là encore, dès leur création, les Parcs ont appris à travailler avec tous les acteurs du territoire concerné. Cette culture de la concertation leur a permis d’acquérir une réelle capacité à appréhender les problèmes de façon transversale et de manière pluri disciplinaire dans le but d’associer des publics différents à toutes les démarches. Les Parcs ont innové dans la gouvernance dans leur capacité et leur volonté d’ouverture à d’autres territoires. Toutes ces pratiques participatives ont enrichi et amélioré l’ensemble des projets portés par les territoires. La politique culturelle des Parcs en est un exemple concret : ses démarches expérimentales et reproductibles sont valorisées dans le réseau. Toutes contribuent à enrichir la démarche stratégique et structurante des territoires de Parcs. M.W : La spécificité des Parcs est d’aborder tous nos patrimoines, qu’ils soient naturels, architecturaux, paysagers, à l’aune de la culture particulière aux territoires. Les Parcs sont toujours l’aboutissement d’une histoire, d’un territoire, qui dépasse les limites administratives mais dont la seule limite est culturelle. C’est un territoire qui partage une même culture et qui considère qu’elle peut être une richesse pour son développement. On pourrait croire à un repli de ces territoires ruraux, souvent difficiles et parfois éloignés des problématiques urbaines, alors qu’au contraire les Parcs veulent s’ouvrir sur les autres et accueillir de nouvelles populations en s’appuyant sur cette culture commune qui fait la richesse inhérente d’un parc. Parmi les autres acteurs culturels des territoires, quel est le rôle de l’expertise reconnue comme spécifique aux Parcs ? J-L.J : L’expertise spécifique des Parcs, c’est incontestablement notre capacité à mettre autour de la table des discussions des partenaires venus d’horizons divers. C’est préparer l’acceptabilité des projets par les citoyens C’est cela qui crée de la richesse et du dynamisme dans tout notre réseau. Les politiques culturelles des Parcs, dans toute leur diversité, témoignent d’une volonté d’associer la population et d’une ouverture vers tous les publics en privilégiant toujours un partenariat fort avec la société civile et en particulier les associations. M.W : Nous sommes sans doute les seuls à devoir travailler en toute transversalité. C’est là notre force. Nous devons ouvrir l’accès à la culture au plus grand nombre. Les projets culturels doivent se co-construire avec les représentants associatifs, les élus. Notre expertise pluridisciplinaire est la garantie d’une intégration culturelle dans le monde qui nous entoure et donc d’une meilleure médiation culturelle.Des propositions concrètes pour le développement de l’efficacité énergétique.
Jean-Louis Joseph, président de la Fédération des Parcs naturels régionaux de France, président de la Fédération européenne des Agences et des Régions pour l’Energie et l’Environnement (FEDARENE) et rapporteur auprès du Comité des Régions de l’Union européenne présentera son rapport sur la Directive d’efficacité à Malmö, en Suède, le lundi 3 octobre prochain devant la commission ENVE (environnement, énergie, climat). Ce rapport qui reflète l’avis des régions européennes préconise des mesures qui permettront d’atteindre l’objectif de 20% de réduction des consommations en 2020.Cet objectif est nécessaire pour limiter les effets du changement climatique, et réduire la dépendance énergétique de l’Europe. L’efficacité énergétique demeure la clé de voûte de la politique européenne fixant l’objectif de « 3×20 » à l’horizon 2020 [[L’objectif de 3 X 20 consiste à réduire les émissions de gaz à effet de serre européenne de 20 %, de porter la part des énergies renouvelables à 20 % et de réduire la consommation énergétique de 20%.]]. Cette Directive sera adoptée fin 2012 et transposée par les Etats membres en 2013. Jean-Louis Joseph présentera son rapport en plénière le 14 décembre prochain.