Pour répondre à cette question, l’équipe de Yann Arthus-Bertrand est parti en Afrique du Sud, pays exemplaire en matière de protection de la biodiversité. Là-bas, des femmes et des hommes parviennent chaque jour à protéger la faune sauvage. Ils nous enseignent ainsi que la cohabitation est encore possible, et plus encore: que vivre au contact de l’animal sauvage nous ouvre la voie vers une philosophie humaniste. Dans cet épisode, Yann Arthus-Bertrand nous fait découvrir cette nation arc-en-ciel (notion inventée par Desmond Tutu suite à l’abolition de l’Apartheid en 1994) l’Afrique du Sud et ces réserves naturelles publiques comme privées. Du Parc Krüger en passant par la Réserve de Motswari, de la pointe du Cap au survol de l’île de Robben Island, Yann Arthus-Bertrand nous surprend avec des paysages préservés. Et parfois même, avec de vastes espaces où l’empreinte de l’homme reste pour une fois invisible. Yann Arthus-Bertrand poursuit son tour du monde en faveur de la protection de l’environnement et de sa faune sauvage, victime trop souvent de l’égoïsme de l’homme. De la pointe du continent africain, il nous emmène au Cambodge, à Londres ou encore en France, à la rencontre de ceux capables de nous dire pourquoi il faut sauver l’animal sauvage ?
Les sujets de l’émission
– Réintroduire un animal sauvage sur sa terre natale (Afrique du Sud) : Heinz Khors, propriétaire de la Réserve Pongola, explique pourquoi et comment il a réintroduit l’éléphant dans sa réserve. Situé au Nord-Est du pays, cette terre était au XIXe siècle, celle des éléphants. Mais chassés pour leur ivoire ou accusés de détruire les récoltes, il n’y en avait plus. Ce défenseur de l’environnement nous raconte comment la réintroduction de l’éléphant sur ses terres a été un vrai succès. En compagnie de Yann Arthus-Bertrand, Peter Brothers, vétérinaire de brousse, endort un éléphant pour lui poser un collier radio-emetteur dans le but de surveiller ses déplacements. C’est une opération délicate que seuls certains spécialistes sont capables de réaliser. Séquence rare. – Massacre des otaries en Afrique Australe (Afrique du Sud) : A la pointe du Cap, on trouve des petites villes de pêcheurs comme celle d’Houtbay. Il y a 400 ans, au large de ces côtes, prospéraient des millions d’otaries à fourrure. A ce jour, il ne reste plus qu’1% de cette population originelle. Un homme, François Hugo, se bat tous les jours pour les sauver et pour qu’elles retrouvent une partie de leur territoire. Témoignage poignant d’un homme seul face à la cruauté humaine. – Le sauveur du rhino blanc : Ian Player ( (Afrique du Sud) : Autre pionnier de la protection animale, Ian Player. Sans cet homme, le rhino blanc n’existerait probablement plus. Aujourd’hui, cet animal est le symbole d’un succès inégalé dans le domaine de la sauvegarde. Ian Player raconte comment il a pu le réintroduire avec succès dans la première réserve africaine, celle d’Umfolozi puis dans toute l’Afrique Australe. – Abattre les clôtures : une solution (Afrique du Sud) : Steve Bergs, gérant de la réserve privée de Motswari, en lisière du Krüger, nous parle d’un beau projet, celui d’un parc transfrontalier qui réunira trois parcs nationaux existants: le Krüger en Afrique du Sud, le Limpopo au Mozambique et le Gonarezhou au Zimbabwe. Steve Bergs nous explique pourquoi abattre les clôtures, laisser les animaux circuler en toute liberté est essentiel pour la préservation de la faune sauvage. – Il faut sauver les manchots du Cap (Afrique du Sud) : Sur les côtes du Cap, une importante colonie de manchots s’est installée. Attraction locale, ils ne sont pas pour autant bien traités. Les manchots du Cap sont une espèce en danger. Mais un centre s’occupe d’eux : le Sanccob. Venessa Strauss, infirmière vétérinaire, nous accueille et nous montre son travail. – Vers un nouvel espoir (Afrique du Sud) : Yann Arthus-Bertrand survole le Cap de Bonne-Espérance. C’est un beau nom et un bel endroit pour finir cette émission. C’est ici que l’Océan Indien et l’Océan Atlantique se rejoignent. Avec les eaux qui se mêlent, la vie prolifère. C’est l’un des écosystèmes les plus riches au monde. On y trouve près de 10 000 espèces d’animaux et de plantes. A commencer par le plus grand des mammifères : la baleine. – Otaries : massacre en Namibie (Namibie) : En Namibie vit également une importante colonies d’otarie à fourrure. Et c’est à coup de gourdins et par milliers que chaque année on les tue. Images terribles d’un massacre méconnu. – Tchernobyl : quand la nature reprend ses droits (Ukraine) : Le 26 avril 1986, le réacteur de la centrale nucléaire de Tchernobyl explose : l’homme doit s’enfuir. Là-bas, depuis 20 ans, la nature reprend ses droits. Petit à petit, les animaux reviennent en nombre. Selon les derniers comptages, ils sont 10 fois plus nombreux maintenant qu’avant l’explosion ! – La faune sauvage en France (France) : « Si l’abeille venait à disparaître, l’humanité n’aurait plus que quelques années à vivre ». Albert Einstein. Cette sentence fait froid dans le dos. Elle paraît insensée, excessive et pourtant… Depuis le début des années 2000, l’homme assiste à la disparition de milliards d’abeilles. Le phénomène s’accélère. En Europe, dans les ruchers les plus touchés, c’est jusqu’à 90% des abeilles qui ont disparu. Du plus petit animal au plus grand, nous ne laissons plus de places à nos animaux sauvages. De l’abeille à l’ours, il nous faut être vigilant si nous voulons toujours une coexistence avec la nature. – Jane Goodall, au nom de l’humanisme (Angleterre) : Yann Arthus-Bertrand rencontre l’une de ses héroïnes : Jane Goodall. C’est grâce à elle que l’on connaît si bien notre plus proche cousin, le chimpanzé. Depuis 50 ans, elle suit ce grand primate et sensibilise les populations du monde entier à sa cause. Elle ne se limite pas uniquement à cette bataille pour sauver les chimpanzés, elle défend aussi les hommes en les mobilisant pour leur environnement et en imaginant un nouveau pacte entre l’Homme et l’Animal. – Le Tigre va-t-il disparaitre ? (Thaïlande) : En Asie, nombreux sont ceux qui croient aux vertus thérapeutiques du Tigre. Consommer une potion faite à partir d’une dent de tigre, d’un os ou même de lait de tigresse permettrait de soigner certains maux. Ce commerce est d’ailleurs très lucratif puisqu’une peau se négocie aux alentours de 15 000 euros. Pour faire face aux besoins de cette médecine traditionnelle, des fermes d’élevage de tigres ont vu le jour en Chine. Aujourd’hui, ils sont 5 000 à être élevés de manière industrielle. Une équipe de journalistes a suivi Véronique Pestelle-Audibert, une française qui se bat pour sauver les derniers tigres sauvages d’Asie – Dauphins : massacre au nom de la tradition (Japon) : Au Japon, dans les villages du Sud du pays, on tue chaque année des milliers de dauphins au nom de la tradition.Les chiffres clés de l’émission
– 1 mammifère sur 4 est menacé de disparition – Les éléphants étaient trois millions au début du siècle dernier. Il n’en reste plus que 400 000 – Il reste moins de 2500 tigres dans la nature – Le trafic d’animaux sauvages est estimé à 20 milliards de dollars par an – En 2050, on aura vider les mers si rien n’est fait contre la surpêche – 1 million de chimpanzés peuplaient l’Afrique en 1960 contre 100 000 aujourd’hui – 3 millions de baleines ont été tuées au siècle dernier