Lors d’un atelier qui s’est tenu les 20 et 21 mars 2013 avec Peter Altmaier, ministre allemand de l’Environnement, des scientifiques de premier plan et de hauts représentants des pouvoirs publics, des organisations non gouvernementales (ONG) et des organisations internationales ont élaboré des stratégies pour une meilleure protection des océans.
Devant plus de 40 experts internationaux, le ministre allemand de l’Environnement, Peter Altmaier, a appelé à l’adoption d’un nouveau traité international pour la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité en haute mer.
Il n’existe à ce jour aucun instrument juridique efficace régissant cet espace, représentant près des deux tiers de la surface totale des océans. La haute mer, avenir de l’humanité – Quelle gouvernance pour une gestion durable de l’océan ?Lors du Sommet de la Terre qui s’est tenu à Rio de Janeiro (Rio+20), les chefs d’État et de gouvernement ont convenu qu’il était urgent de renforcer la protection de ce bien public mondial. « Nous devons commencer à négocier ce traité d’ici 2014 au plus tard », a déclaré M. Altmaier.
Cet instrument renforcera les pouvoirs de la Convention sur le droit de la mer en matière de protection du milieu marin. En outre, un dialogue renforcé entre la sphère politique et la communauté scientifique est nécessaire, a déclaré le ministre lors de l’atelier organisé conjointement par l’Institute for Advanced Sustainability Studies (IASS, Potsdam) et l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri). M. Altmaier a remercié les deux instituts pour leur rôle crucial dans ce dialogue.
La haute mer, avenir de l’humanité – Quelle gouvernance pour une gestion durable de l’océan ?« Nous devons comprendre qu’il est urgent d’agir et œuvrer avec nos partenaires et la société civile pour que cet engagement soit mondial », a déclaré Jean-Pierre Thébault, ambassadeur français délégué à l’Environnement.
Discuté lors de l’atelier, le contenu d’un éventuel futur traité pourrait s’appuyer sur les éléments suivants :
– un cadre juridique permettant de créer des aires marines protégées en haute mer ;
– l’obligation de réaliser des évaluations d’impact environnementales ;
– le transfert de technologies et le renforcement des capacités dans les pays en développement ;
– l’utilisation juste et équitable des ressources génétiques marines.
La haute mer, avenir de l’humanité – Quelle gouvernance pour une gestion durable de l’océan ? « L’an dernier, Rio+20 a clairement montré que la communauté internationale avait atteint un tournant dans la protection du milieu marin et a enfin fermement inscrit la protection des océans parmi les priorités politiques. Près de vingt ans après l’entrée en vigueur de la Convention sur le droit de la mer, il est impératif de reprendre de toute urgence les négociations en vue de développer encore cette Convention et de faire aboutir ces négociations. L’élaboration d’un nouveau traité contraignant ne nous dégage pas de la responsabilité de poursuivre le développement des conventions et des organisations existantes », a expliqué Klaus Töpfer, directeur de l’IASS.
Parallèlement à l’élaboration d’un nouveau traité international, plusieurs stratégies ont été définies :
– Des principes communs régissant la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique en haute mer devraient être adoptés. Ils pourraient s’appuyer sur les principes actuels énoncés dans le droit international de l’environnement, tels que le principe de précaution, et être validés au moyen d’une procédure simple dans le cadre d’une résolution des Nations unies.
– Il convient de développer progressivement les traités existants, par exemple pour la pêche, la navigation et l’exploitation minière des fonds marins ; une amélioration de la coordination entre les instruments et les organisations en place est essentielle à cette fin.
– Il convient d’étendre les conventions régionales pour la protection du milieu marin et l’instauration d’aires protégées en haute mer ; un premier réseau d’aires protégées a déjà été constitué en 2010 dans l’Atlantique du Nord-Est. Il pourrait inspirer d’autres régions, l’Antarctique par exemple.
La haute mer, avenir de l’humanité – Quelle gouvernance pour une gestion durable de l’océan ?
Les résultats de l’atelier seront développés avec des partenaires issus du monde universitaire, de la sphère politique et des ONG, et pris en compte dans les négociations au niveau des Nations unies.
« Nous devons à présent nous engager aux côtés d’autres pays et de la société civile pour répondre aux aspirations de Rio+20 », a déclaré le professeur Laurence Tubiana, directrice de l’Iddri, en clôturant l’atelier.
IASS
IASS
Les chercheurs de l’IASS participent à des études pluridisciplinaires internationales sur le changement climatique, la science du système terrestre et la durabilité. Soutenu par le ministère allemand de l’Éducation et de la Recherche et par le Land de Brandebourg, ce think tank s’attache à promouvoir un dialogue sur les questions mondiales émergentes dans les secteurs public et privé, ainsi qu’au sein de la société civile.
– www.iass-potsdam.de
Iddri
IDDRI SciencesPoBasé à Paris, l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) est un institut de recherche indépendant sur les politiques publiques. Il a pour objectif d’élaborer et de partager des clés d’analyse et de compréhension des enjeux stratégiques du développement durable dans une perspective mondiale. L’Iddri accompagne les différents acteurs dans la réflexion sur la gouvernance mondiale des grands problèmes collectifs que sont la lutte contre le changement climatique, la protection de la biodiversité, la sécurité alimentaire ou l’urbanisation et participe aux travaux sur la redéfinition des trajectoires de développement.
– www.iddri.org
La haute mer, avenir de l’humanité – Quelle gouvernance pour une gestion durable de l’océan ?
jeudi 11 avril 2013, Paris
Une conférence internationale organisée par le Conseil économique, social et environnemental (CESE), en partenariat, notamment, avec l’Iddri, membre du comité de pilotage.
La haute mer, avenir de l’humanité – Quelle gouvernance pour une gestion durable de l’océan ?« La conférence internationale « La haute mer, avenir de l’humanité » propose d’éclairer les enjeux de la gestion de la haute mer, sur une journée entière de conférences et de débats, rassemblant des acteurs de la société civile française et internationale.
Les différents acteurs du comité de pilotage proposeront en fin de journée un « appel », qui sera relayé ensuite vers les institutions et acteurs politiques. »
– ProgrammeLa conférence propose d’éclairer les enjeux de la gestion de la haute mer, sur une journée entière de conférences et de débats, rassemblant des acteurs de la société civile française et internationale, dans une vision positive et réaliste du sujet.
Au programme, introduction de Delphine Batho puis matinée d’interventions pédagogiques autour de thèmes comme « richesses et fragilités des écosystèmes marins » ou encore « la gouvernance des océans hier et aujourd’hui » avec les interventions de Gilles Bœuf, Président Museum National d’Histoire naturelle, Paul Holthus, Directeur exécutive du World Ocean Council, Michel Rocard, Jean-Michel Cousteau, François Gabart et Nicolas Hulot.
L’après-midi sera structurée autour de tables rondes et la journée sera clôturée par l’appel de Paris pour la haute mer qui sera relayé ensuite vers les institutions et acteurs politiques dans la perspective des importantes négociations sur la gouvernance de la haute mer de la Commission sur le développement durable de l’ONU en 2014.
– Télécharger le Programme
– Inscriptions sur le site de la conférence
Contacts
– Élisabeth Druel (Iddri), chercheure
– Julien Rochette (Iddri), chercheur
– Sebastian Unger (IASS), coordination scientifique
– Jeff Ardron (IASS), Senior Fellow
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La Haute Mer, avenir de l’Humanité
Quelle Gouvernance pour une gestion durable des Océans Participez à « La Haute mer, avenir de l’humanité » : conférence internationale du CESE le 11 avril.
Quelle gouvernance pour une gestion durable de l’océan ?
Ces dernières années, de nombreux acteurs se mobilisent pour une gestion durable des océans, le sommet de Rio+20 a récemment proposé des objectifs concrets et un calendrier. Assemblée du « temps long », incarnation de la société civile, le Conseil économique social et environnemental peut jouer un rôle décisif dans l’élan qui est donné.
Deuxième pays maritime au monde avec ses 11 millions de kilomètres carrés et sa présence dans toutes les régions océaniques du globe, la France peut jouer un rôle majeur. Pour cela, il est nécessaire de mobiliser les politiques, le monde industriel et associatif, la société civile, dans la poursuite des engagements annoncés à Rio+20 par le Secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon et par le Président de la République française François Hollande.
Telle est l’ambition de la conférence que le CESE organise en partenariat avec les institutions mobilisées sur le sujet. La conférence propose d’éclairer les enjeux de la gestion de la haute mer, sur une journée entière de conférences et de débats, rassemblant des acteurs de la société civile française et internationale, dans une vision positive et réaliste du sujet.
Les différents acteurs du comité de pilotage proposeront en fin de journée un « appel », qui sera relayé ensuite vers les institutions et acteurs politiques dans la perspective des importantes négociations sur la gouvernance de la haute mer de la Commission sur le développement durable de l’ONU en 2014.
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L’Appel de Paris pour la Haute Mer – 11 avril 2013 A l’occasion de la conférence internationale sur « la Haute Mer avenir de l’Humanité », organisée le 11 avril 2013 au CESE, sera lancé un « appel pour la Haute Mer ». Cet instrument de mobilisation sera relayé ensuite à travers le monde pour interpeller la société civile sur ce sujet aussi important qu’inconnu du grand public. Avec un objectif à moyen et long terme : peser sur les négociations des Nations Unies, qui doivent aboutir en 2014 à un cadre international pour la gestion de la biodiversité en Haute Mer.
Cet appel prend place dans le cadre de la conférence internationale sur « la Haute Mer avenir de l’Humanité ».
Cette conférence abordera des thèmes majeurs : l’état de la gouvernance de la Haute Mer face aux défis actuels ; les engagements politiques internationaux, notamment de la France et de l’Union européenne ; les leviers pour stimuler la participation citoyenne en France et en Europe autour de ces sujets ; le financement des mécanismes de monitoring des Hautes Mers et la fiscalité écologique des océans ; la valorisation de l’océan afin de pourvoir aux besoins présents et futurs de l’humanité ou encore les nouvelles perspectives économiques et sociales ouvertes par la recherche sur les bio-ressources de la mer. La conférence s’attachera à identifier comment préserver et gérer durablement ces ressources.
La conférence se tiendra en présence de la Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, Delphine Batho, et Frédéric Cuvillier, Ministre délégué auprès de la ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, et réunira des acteurs aussi prestigieux que : Irina Bokova (Directrice générale de l’UNESCO), Nicolas Hulot (Président de la Fondation pour la Nature et l’Homme), François Gabart (Navigateur), Jean-Michel Cousteau (Fondateur d’Ocean Futures Society), Gilles Bœuf (Président du Museum national d’Histoire naturelle), Francis Vallat (Président du Cluster Maritime Français), Elie Jarmache (Chargé de Mission droit de la Mer), Maurice Ponga (Sénateur de Nouvelle-Calédonie)… Elle sera clôturée par Maria Damanaki (Commissaire européen aux Affaires maritimes et à la pêche).
Pour les organisateurs, « les enjeux de la gestion durable des océans sont à traiter sur le plan international, mais la France a un rôle particulier à jouer sur cette question déterminante. Deuxième pays maritime au monde avec ses 11 millions de kilomètres carrés, présente dans toutes les régions océaniques du globe, la France doit mobiliser les politiques, le monde industriel, le monde associatif, la société civile, dans la poursuite des engagements annoncés à Rio+20 par le Secrétaire Général des Nations Unies Ban Ki-moon et par le Président Français François Hollande. La conférence internationale : La Haute Mer, avenir de l’Humanité et l’appel à la mobilisation le jour de la conférence sont un moyen d’alerter l’opinion et les décideurs au plus vite sur l’urgence de ces enjeux. »
Les organisateurs
Le CESE et quelques-uns de ses conseillers, avec la participation d’institutions expertes parmi lesquelles Tara Expéditions, l’Institut Océanographique Paul Ricard, l’Unesco, l’IDDRI, la Fondation Albert II, l’Institut Océanographique de Monaco Fondation Albert 1er, France Nature Environnement, SurfRider Foundation, la Fondation Maud Fontenoy, Nausicaa et d’institutions du monde économique comme le Cluster Maritime Français, Armateurs de France, l’Institut Français de la Mer.
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L’Appel de Paris pour la Haute Mer – 11 avril 2013
A l’occasion de la conférence internationale sur « la Haute Mer avenir de l’Humanité », organisée le 11 avril 2013 au CESE, sera lancé un « appel pour la Haute Mer ». Cet instrument de mobilisation sera relayé ensuite à travers le monde pour interpeller la société civile sur ce sujet aussi important qu’inconnu du grand public. Avec un objectif à moyen et long terme : peser sur les négociations des Nations Unies, qui doivent aboutir en 2014 à un cadre international pour la gestion de la biodiversité en Haute Mer.
Cet appel prend place dans le cadre de la conférence internationale sur « la Haute Mer avenir de l’Humanité ».
Cette conférence abordera des thèmes majeurs : l’état de la gouvernance de la Haute Mer face aux défis actuels ; les engagements politiques internationaux, notamment de la France et de l’Union européenne ; les leviers pour stimuler la participation citoyenne en France et en Europe autour de ces sujets ; le financement des mécanismes de monitoring des Hautes Mers et la fiscalité écologique des océans ; la valorisation de l’océan afin de pourvoir aux besoins présents et futurs de l’humanité ou encore les nouvelles perspectives économiques et sociales ouvertes par la recherche sur les bio-ressources de la mer. La conférence s’attachera à identifier comment préserver et gérer durablement ces ressources.
La conférence se tiendra en présence de la Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, Delphine Batho, et Frédéric Cuvillier, Ministre délégué auprès de la ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, et réunira des acteurs aussi prestigieux que : Irina Bokova (Directrice générale de l’UNESCO), Nicolas Hulot (Président de la Fondation pour la Nature et l’Homme), François Gabart (Navigateur), Jean-Michel Cousteau (Fondateur d’Ocean Futures Society), Gilles Bœuf (Président du Museum national d’Histoire naturelle), Francis Vallat (Président du Cluster Maritime Français), Elie Jarmache (Chargé de Mission droit de la Mer), Maurice Ponga (Sénateur de Nouvelle-Calédonie)… Elle sera clôturée par Maria Damanaki (Commissaire européen aux Affaires maritimes et à la pêche).
Pour les organisateurs, « les enjeux de la gestion durable des océans sont à traiter sur le plan international, mais la France a un rôle particulier à jouer sur cette question déterminante. Deuxième pays maritime au monde avec ses 11 millions de kilomètres carrés, présente dans toutes les régions océaniques du globe, la France doit mobiliser les politiques, le monde industriel, le monde associatif, la société civile, dans la poursuite des engagements annoncés à Rio+20 par le Secrétaire Général des Nations Unies Ban Ki-moon et par le Président Français François Hollande. La conférence internationale : La Haute Mer, avenir de l’Humanité et l’appel à la mobilisation le jour de la conférence sont un moyen d’alerter l’opinion et les décideurs au plus vite sur l’urgence de ces enjeux. »
Les organisateurs
Le CESE et quelques-uns de ses conseillers, avec la participation d’institutions expertes parmi lesquelles Tara Expéditions, l’Institut Océanographique Paul Ricard, l’Unesco, l’IDDRI, la Fondation Albert II, l’Institut Océanographique de Monaco Fondation Albert 1er, France Nature Environnement, SurfRider Foundation, la Fondation Maud Fontenoy, Nausicaa et d’institutions du monde économique comme le Cluster Maritime Français, Armateurs de France, l’Institut Français de la Mer.