Depuis plusieurs décennies, des déchets radioactifs extrêmement dangereux ont été disséminés en toute discrétion dans les campagnes, à proximité de zones habitées. Pire encore, selon le magazine Pièces à conviction, « ils ont parfois servi à construire des routes, des parkings, et même des logements, des écoles ou des aires de jeu pour les enfants… Sans aucune mise en garde sur les risques encourus ! » Entre 1945 et 2001, la France a exploité 210 mines d’uranium, produisant 300 millions de tonnes de déchets radioactifs, abandonnés sans mesure de protection particulière. Qui sont les responsables? Pourquoi l’Etat n’a-t-il pas alerté les riverains? Et enfin, les populations concernées sont-elles en danger ? Elise Lucet et l’équipe de Pièces à conviction ont mené l’enquête sur ce scandale, au cœur des campagnes et des villes françaises.
Au sommaire de l’émission : – Reportages : « Gueugnon, alerte à la radioactivité ». Un reportage de Romain Icard. – « Nos belles campagnes… des poubelles radioactives ? ». Un reportage d’Emmanuel Amara. – « L’omerta politique ». Un reportage de Romain Icard. – Invités: Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire; Jacques-Emmanuel Saulnier, porte-parole d’AREVA; André-Claude Lacoste, président de l’ASN; Lorette et Gérard Wenzel, habitants de Gueugnon. Dans un communiqué de presse, la fédération France Nature Environnement nous invite à suivre cette émission « radioactive » qui, selon ses sources, « a fait l’objet d’une saisine du CSA par AREVA qui voulait la censurer ». « FNE a été partie prenante sur le sujet, et est pleinement concernée que ce soit par rapport à la prévention santé-environnement ou au devenir des sites pollués. Des actions contentieuses ont été menées par des associations membres de FNE. Certains de leurs représentants, qui se sont largement impliqués pour que le scandale cesse, ont pu s’exprimer dans le cadre du reportage diffusé ce soir à 20h30 ».Mimausa : la carte de l’uranium français sur le web
L’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire) vient de mettre sur son site internet une base de données, accessible à tous, contenant des informations sur l’historique et la situation actuelle de chacun des 210 anciens sites miniers d’uranium exploités en France métropolitaine. Où ces sites sont-ils situés ? Quand ont-ils été exploités et réaménagés ? Quelle quantité d’uranium ont-ils produit ? Des résidus y sont-ils stockés ? Sont-ils encore surveillés ? Voilà quelques unes des questions que l’outil interactif va pouvoir éclairer au bénéfice des internautes et des parties prenantes, dans l’esprit des recommandations récemment émises par le Haut Comité pour la Transparence et l’Information sur la Sécurité Nucléaire. – Lire l’article sur Cdurable.info