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Les riches aiment l’investissement responsable, surtout s’il rapporte

Les grandes fortunes se soucient de faire fructifier leur patrimoine mais, aussi, de l’avenir de la planète.

Selon une enquête réalisée par le forum européen d’investissement socialement responsable, Eurosif, rendue publique mardi 2 septembre, les plus grandes fortunes d’Europe (ayant au moins 1 million d’euros sous gestion), ont placé 8 % de leurs actifs dans des investissements socialement responsables (ISR) en 2007. Soit 540 milliards d’euros au total, et davantage que la moyenne de la clientèle privée estimée, selon l’agence Novethic, autour de 1 %. En 2012, Eurosif prédit que ce montant dépassera 1 000 milliards d’euros avec 12 % d’investissement responsable dans les portefeuilles des plus riches.

Les grandes fortunes sont-elles plus préoccupées d’éthique que la moyenne des épargnants ?

Oui, à quelques nuances près. D’abord le terme « ISR » ne désigne plus tout à fait des fonds éthiques qui, comme dans les années 1980, proscrivaient le financement d’industries d’armement, d’alcool ou de tabac, mais plutôt des produits liés au développement durable. En particulier des « fonds thématiques dédiés aux énergies propres, à la gestion des ressources alimentaires, à l’eau, au climat », détaille Marion de Marcillac chez Eurosif. « La génération actuelle est plus sensible à ces thèmes que ses aînés », explique-t-elle. 75 % des « Family offices », ces gérants qui s’occupent des tracasseries et des affaires courantes du patrimoine d’une riche famille, estiment que ce type d’investissement augmentera lors de la prochaine transmission du patrimoine.


« DÉTECTEURS DE TENDANCE »

Pour ces fortunés, l’épargne responsable ou durable sert à redonner du sens à leur investissement, il est même considéré comme une alternative à la philanthropie pour près de 25 % d’entre eux. Mais si l’un des gérants de fortune assure que ses clients investissent « avec leur coeur », la performance n’est pas mise de côté. C’est même un critère essentiel, souligne Eurosif. « L’investissement philanthropique est risqué et ne rapporte rien, alors que l’investissement durable est risqué mais offre une rémunération correspondante », argue un gestionnaire. Or, avec le renchérissement des prix du pétrole, certains fonds spécialisés dans les énergies vertes, alternatives à l’or noir, sont devenus très rentables. Depuis mai 2003, l’indice britannique dédié au thème de l’environnement, le FTSE Environmental opportunities, progresse davantage que l’indice standard.

Selon Eurosif, l’intérêt des grandes fortunes pour l’investissement durable est un signal pour le marché. En finance, ces clients sont considérés comme des « détecteurs de tendance », des « early adopters ». « Ils ont les premiers investi dans le capital risque ou les hedge funds (fonds spéculatifs) qui font maintenant partie des portefeuilles des grands investisseurs institutionnels », souligne Eurosif. Pour eux, les gérants n’hésitent pas à créer des fonds sur mesure qu’ils s’efforcent de rendre le plus rentables possible avant d’espérer les vendre à un large public.


Article de Claire Gatinois paru sur le Monde .fr

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1 COMMENTAIRE

  1. Les riches aiment l’investissement responsable, surtout s’il rapporte
    Il reste que, en matière de développement durable comme dans les secteurs plus traditionnels, les capitaux prêts à s’investir dans l’amorçage, c’est-à-dire au moment crucial du démarrage des projets, restent notoirement inexistants en France, et ce malgré les récentes dispositions fiscales extrêmement favorables, contrairement aux pays anglo-saxons où les investisseurs fortunés osent confier des montants significatifs à des porteurs de projet qui leur inspirent confiance.

    L’une des conséquences en est le quasi blocage des jeunes entrepreneurs motivés par ces sujets à innover sur le marché. En tous cas à avancer à la vitesse de leurs homologues britanniques ou américains.
    Pour notre entreprise, LES ROSEAUX SAUVAGES (www.les-roseaux-sauvages.com) comme pour les entreprises de mode et de déco éthique ou de cosmétiques bio, les « investisseurs » qui exigent des rémunération élevées du capital en contrepartie des risques pris exigent aussi, paradoxalement, des premiers résultats tangibles… pour prendre moins de risque !