Face à une société individualiste, en grave déficit d’empathie et de compassion, Frans De Waal tire la sonnette d’alarme. Dans un livre qui fera date, remarquable d’intelligence, de vie, de culture, et d’humour, il démontre à travers nombre d’exemples du monde animal et de sociétés humaines, combien la coopération et l’entraide, contrairement aux idées reçues, sont essentielles à la survie des espèces. Un livre de nature et de science qui a une forte portée politique.
Sommes-nous sur terre, comme on l’affirme si souvent, que pour servir notre propre survie et nos intérêts personnels ? Est-il vraiment dans la nature humaine de nous poignarder dans le dos les uns des autres pour gravir les degrés de la hiérarchie ? Le comportement égoïste et l’esprit excessif de compétition, souvent justifiés comme instinctifs et conformes aux théories de l’évolution, sont dans ce livre magistralement remis en cause. Un livre brulant d’actualité au moment où la crise met en exergue les terribles excès de l’individualisme et du primat donné à la notion de concurrence. Fort de son expérience sur le terrain , de ses recherches en anthropologie, psychologie, comportement animal et neurosciences, de ses expériences en laboratoire sur les chimpanzés, les bonobos et les singes capucins – ainsi que sur les dauphins et les éléphants – Frans de Waal , le plus célèbre des éthologues, nous montre également, exemples à l’appui, que de nombreux animaux sont prédisposés à prendre soin les uns des autres, à s’entraider et, dans certains cas, à se mobiliser pour sauver la vie des autres. Bref la possibilité d’empathie n’est pas comme on le croyait jusqu’alors le propre de l’homme! Écrit dans un langage accessible à tous, regorgeant d’anecdotes, marqué par un humour empreint d’ironie et par une intelligence incisive, L’Age de l’empathie en mettant la coopération au cœur de l’évolution des espèces ouvre des perspectives passionnantes dans les domaines de la politique, de l’économie et dans notre manière d’être au monde. – Extrait : « Des singes rhésus refusaient, plusieurs jours durant, de tirer sur une chaîne libérant de la nourriture si cette action envoyait une décharge électrique à un compagnon dont ils voyaient les convulsions. Préférant ainsi endurer la faim qu’assister à la souffrance ». – L’auteur : Professeur de psychologie à l’université Emory, docteur en biologie, éthologue de renommée mondiale, Frans de Waal est l’auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels La Politique du chimpanzé et Le singe en nous. Directeur du Living Links Center au Yerkes National Primate Research Center à Atlanta, il figure dans la liste des 100 Personnes les plus influentes de Time pour 2007. – Références : L’Âge de l’empathie de Frans de Waal – Éditeur : Les Liens qui Libèrent – Traduit de l’anglais par Marie-France de Paloméra – Date de parution : 10-02-2010 – 350 pages – ISBN : 9782918597070 – Prix public : 22,50 € – Achetez l’ouvrage « L’Âge de l’empathie » chez notre partenaire Eyrolles pour 21,38 € en cliquant iciDans la presse
– LE MONDE (article paru dans l’édition du 27.02.10) : « Des animaux doués d’empathie » de Pierre Le Hir. « C’est une scène de la vie ordinaire. Une aveugle, désorientée, cherche son chemin. Une voyante vient à son secours, la guidant de la voix. L’infirme la remercie par de bruyantes effusions. Scène ordinaire, à cela près qu’elle se passe en Thaïlande, dans un parc naturel, et que les deux protagonistes sont des éléphantes. Cet exemple est l’un de ceux dont fourmille le nouveau livre de l’éthologue Frans de Waal, spécialiste des primates et professeur de psychologie à Atlanta (Géorgie). Intitulée L’Age de l’empathie, cette passionnante leçon de choses, bousculant les frontières entre l’homme et l’animal, est aussi un plaidoyer pour le « vivre-ensemble » à l’usage de nos sociétés ». Autre exemple relevé par Pierre Le Hir : « Dans le parc national de Thaï, en Côte d’Ivoire, des chimpanzés ont été observés léchant le sang de compagnons attaqués par des léopards, et ralentissant l’allure pour permettre aux blessés de suivre le groupe. Dans la même communauté ont été décrits plusieurs cas d’adoption d’orphelins par des adultes femelles, mais aussi par des mâles. Une sollicitude qui peut sembler naturelle pour des animaux sociaux, qui trouvent un intérêt collectif à coopérer ». Pour lire cet article en intégralité sur le site du Monde, cliquez ici. – LIBÉRATION (article paru dans l’édition du 11.03.10) : « L’empathie caractérise tous les mammifères » une interview de Frans De Waal par NATALIE LEVISALLES. Extraits : D’où vient cette réflexion sur l’empathie ? « Tout a commencé il y a trente ans, quand j’ai découvert un comportement dit de «consolation», de réconfort, chez les chimpanzés. Après une bagarre, celui qui a perdu est consolé par les autres, ils s’approchent, le prennent dans leurs bras, essaient de le calmer. Dix ans plus tard, j’ai entendu parler du travail de la psychologue Carolyn Zahn-Waxler, qui testait l’empathie chez les enfants. Elle demandait aux parents ou aux frères et sœurs de pleurer ou de faire comme s’ils avaient mal, et les enfants, même très jeunes, 1 ou 2 ans à peine, s’approchaient, touchaient, demandaient comment ça allait. Ce qu’elle décrivait était exactement ce que j’avais appelé le comportement de «consolation» chez les chimpanzés. C’est à partir de ce moment que j’ai commencé à regarder le comportement des chimpanzés, et des singes en général, en me posant la question de l’empathie ». Ce livre est-il aussi un projet politique ? « Il contient une réflexion sur les sociétés humaines, et la manière dont certains politiques utilisent la biologie pour justifier leurs idées. Beaucoup de conservateurs, surtout aux États-Unis, justifient une société extrêmement compétitive en disant que la nature est compétitive et qu’il est bon de vivre dans une société qui imite la nature. C’est une interprétation abusive : oui, la compétition est importante dans la nature mais, on l’a vu, il n’y a pas que ça. Au moment où je finissais le livre, la crise économique a éclaté. C’est intéressant, parce qu’elle est une illustration de ce qui a mal tourné dans cette société si compétitive. Aux États-Unis, le raisonnement était : si on laisse faire la «main invisible du marché», une expression d’Adam Smith, tout ira bien. Nous avons vu que la main invisible n’a pas fait grand-chose pour nous aider. Du coup, il y a maintenant aux États-Unis une réflexion sur les bases de la société, la nature humaine, la solidarité… » Pour lire en intégralité l’interview de Frans De Waal sur le site de Libération, cliquez ici. – Achetez l’ouvrage « L’Âge de l’empathie » chez notre partenaire Eyrolles pour 21,38 € en cliquant ici
L’Age de l’empathie : leçons de la nature pour une société solidaire
Sur mon site http://empathia.e-monsite.com je démontre comment fonctionnent les cinq réflexions dont les trois raisonnements empathiques. La première thèse de la conscience à l’inconscience démontre que l’humain est avant tout un animal doté d’une empathie de type comportementalisme au début de sa vie, mais qui la perd avec sa conscience de soi et son sens de l’observation. Néanmoins l’empathie comportementaliste reste active dans l’inconscient pour ressentir les émois d’autrui. Tandis que l’animal, ne pouvant pas subir de perte de conscience de soi ni sens de l’observation pour ne pas avoir de langage à l’influencer dans ce sens, il reste comportementaliste mais ne pourrait jamais s’émanicper vers l’analysme ni l’altruisme. Cela pourrait certainement vous aider pour vos recherches.
Mr Richard Dural.