Alibert s’en va dans une région polaire pour y rejoindre son oncle qui étudie les changements climatiques. Sans le savoir, le petit garçon s’embarque dans une longue aventure qui le mènera jusqu’aux tropiques auprès de la tribu des Gypoés, frappée de plein fouet par les conséquences du réchauffement planétaire…
Premier tome d’une série, La migration des Ibanes est une bande dessinée produite en partenariat par la Fondation polaire internationale, le WWF et la Passerelle de l’Université de Genève. Réalisé par Gaël Rougy, Sébastien Acacia et Laurent Dubois pour le scénario, Naïko et Jeanjean pour le dessin, cet ouvrage relève un sacré défi : celui d’expliquer à un jeune public les enjeux multiples et complexes liés aux changements environnementaux.
La migration des Ibanes offre ainsi plusieurs niveaux de lecture où sont mis en évidence les aspects tantôt scientifiques, tantôt sociologiques ou économiques de la problématique environnementale. Le tout sous une forme narrative, naturellement plus facile d’accès pour les enfants. La BD s’accompagne d’un dossier pédagogique fournissant des éléments d’analyse plus poussés.
Cette publication fait partie intégrante du projet Clim@tic (voir ci-dessous), développé actuellement par la Passerelle de l’Université. Si la bande dessinée est avant tout destinée à être diffusée dans les écoles, elle présente, à elle seule, un intérêt pour quiconque est concerné par une approche globale des problèmes environnementaux.
> Une BD développée dans le projet Clim@tic
Constatant que les enseignants du primaire éprouvent de plus en plus de réticence à enseigner les matières scientifiques, la Passerelle de l’Université pilote depuis 2003 l’initiative « Penser avec les mains », en collaboration avec le Département de l’instruction publique genevois.
Le principe en est simple, du moins sur le papier: offrir aux enseignants et aux écoliers une formation par immersion plutôt qu’en passant par la théorie. Il s’agit, d’une part, d’un travail de fond avec les enseignants, afin de leur donner les outils didactiques et la confiance nécessaires à l’enseignement des sciences. « Penser avec les mains » propose, d’autre part, des événements pédagogiques s’adressant directement aux élèves. Il y a deux ans, la Passerelle et la Fondation polaire internationale ont ainsi mis sur pied l’opération Antartica, au cours de laquelle une étudiante, un scientifique et une journaliste ont voyagé sur un brise-glace et on assisté à une éclipse totale de soleil, visible uniquement depuis l’Antarctique.
Le projet Clim@tic, centré sur les changements environnementaux, donne cette fois l’occasion à la Passerelle d’élargir son champ d’action au domaine des sciences humaines. De plus, il concernera la plupart des degrés de scolarité. Une partie du travail sera effectuée en classe, afin de cerner les principaux enjeux de la problématique. Mais le matériel laissera volontairement certains aspects en suspens. Enseignants et élèves seront ensuite invités à compléter leurs connaissances par le biais d’enquêtes de terrain, effectuées par des correspondants dans la région des Grands Lacs en Afrique centrale et aux Pôles.
Le projet entrera en activité à la rentrée 2006 et s’étalera sur une durée de trois ans. Il combine les compétences pédagogiques des enseignants, aux savoirs d’experts scientifiques et de professeurs de l’Université. Financé en partie par la DDC, Clim@tic devrait être disponible dans les écoles de toute la Suisse.
> Pour en savoir plus
Renseignements sur la bande dessinée et Clim@tic:
Sophie Hulo – Passerelle de l’UNIGE
Uni Dufour – Tél: 022 379 73 90
sophie.hulo@presse.unige.ch