Les projets d’ecoquartier fleurissent en France et en Europe. Rappelons qu’un des écoquartiers les plus connus est sans doute le quartier Vauban de Fribourg-en-Brisgau ( Allemagne).
La communauté urbaine de Lille, présidée par Pierre Mauroy, doit cette année choisir un quartier à des fins de réhabilitation selon les critères de développement durable. Une première en France pour un ensemble de plus de 10.000 habitants.
Qu’est-ce qu’un éco-quartier ?
C’est un ensemble de logements dont la consommation en chauffage par an est inférieure à 50 kWh/m² (300€ par an pour 100 m²) et dont la consommation annuelle en eau est inférieure à 25 mètres cubes par an et par habitant grâce en partie à la récupération de l’eau de pluie (250€ économie par an pour 4 personnes).
C’est un quartier où les voitures sont garées dans des parkings-silos situés à 500 m au maximum de chez soi, et où il existe une trame verte continue. Enfin, c’est un projet mené en commun par la puissance publique, les habitants et les professionnels pour que ces critères soient mis en œuvre et suivi. A ce titre, il convient de rappeler que la construction d’éco-quartier n’aurait pas de sens sans que la puissance publique ne fasse preuve d’exigences concernant la provenance des matériaux utilisés (ex : bois FSC), les conditions de production et de tranport de ces matériaux et les conditions de travail et écologiques de la conduite de chantier (manipulation de matériaux dangereux pour la santé par du personnel peu qualifié mais aussi gestion des « déchets » produits sur le chantier).
En résumé, c’est un morceau de ville qui intégrera tous les principes de développement durable, qu’il s’agisse d’urbanisme, de déplacements ou d’économie d’énergie, dans un cadre de vie agréable. Reste sans doute à sensibiliser, convaincre et mobiliser la population, source de réussite pour cet ambitieux projet.