Dans l'actualité :

Pourquoi remettre la santé des sols au cœur des stratégies territoriales ?

L’édito de Jérémie Almosni, directeur Villes et Territoires Durables...

Comprendre les enjeux du développement durable grâce au Réseau France du Pacte mondial de l’ONU

En 2025, l’objectif du Pacte mondial de l’ONU –...

Pour un séjour de vacances, quel est l’impact de nos choix d’hébergement et de transport ?

Nuit à l’hôtel, en résidence secondaire, en location saisonnière...
COP15 - Convention sur la Diversité Biologique

Un accord « historique » des Nations Unies pour protéger un tiers de la biodiversité mondiale

30 % des terres, des zones côtières et des eaux intérieures de la planète d'ici à 2030

La Conférence des Nations Unies sur la biodiversité, COP15, s’est conclue tôt lundi à Montréal, au Canada, par un accord historique visant à protéger 30 % des terres, des zones côtières et des eaux intérieures de la planète d’ici la fin de la décennie. Le Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal vise également à réduire de moitié le gaspillage alimentaire.

Les perroquets se trouvent principalement sur les continents et dans les régions tropicales et subtropicales du monde entier.
Les perroquets se trouvent principalement sur les continents et dans les régions tropicales et subtropicales du monde entier.
La COP15 devait initialement se tenir à Kunming, en Chine, en octobre 2020, mais a été reportée en raison de la pandémie de Covid-19.

Renforcer la toile de la vie

Les nations adoptent 4 objectifs & 23 cibles à l’horizon 2030 grâce à un accord historique de l’ONU sur la biodiversité. D’ici à 2030: protéger 30 % des terres, des zones côtières et des eaux intérieures ; réduire de moitié le gaspillage alimentaire Le Cadre d’action et l’ensemble des cibles, des objectifs et des financements qui lui sont associés « ne représentent qu’une première étape dans la réinitialisation de notre relation avec la nature », a déclaré Inger Andersen, Directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), lors de la séance plénière de clôture. « Nous avons maintenant l’occasion de consolider et de renforcer la toile de la vie, afin qu’elle puisse supporter tout le poids des générations à venir », a-t-elle ajouté. « Les mesures que nous prenons en faveur de la nature sont des mesures visant à réduire la pauvreté ; ce sont des mesures visant à atteindre les objectifs de développement durable ; ce sont des mesures visant à améliorer la santé humaine ».

Protection et restauration

Le chef du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Achim Steiner, a qualifié l’accord d’historique, exhortant les pays à le faire progresser.
« Cet accord signifie que les gens du monde entier peuvent espérer de réels progrès pour mettre un terme à la perte de biodiversité et protéger et restaurer nos terres et nos mers d’une manière qui préserve notre planète et respecte les droits des peuples autochtones et des communautés locales », a-t-il déclaré.
M. Steiner a souligné l’engagement à « faire de ce plan une réalité » grâce à l’engagement du PNUD en faveur de la nature, qui soutiendra plus de 140 pays. « Nous sommes prêts à agir. Le PNUD est là pour apporter les changements systémiques qui peuvent faire bouger l’aiguille de notre crise de la nature », a-t-il déclaré. « La biodiversité est interconnectée, entrelacée et indivisible avec la vie humaine sur Terre. Nos sociétés et nos économies dépendent d’écosystèmes sains et fonctionnels. Il n’y a pas de développement durable sans biodiversité. Il n’y a pas de climat stable sans biodiversité ». S’adressant aux journalistes lors d’une conférence de presse de fin d’année à New York, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a déclaré que l’accord montrait que « nous commençons enfin à former un pacte de paix avec la nature », exhortant tous les pays à tenir leurs promesses.
La 15e session ou COP15 de la Convention des Nations Unies sur la biodiversité, Montréal, Canada.
La 15e session ou COP15 de la Convention des Nations Unies sur la biodiversité, Montréal, Canada.

Accélérer l’action

La COP15 a donné lieu au lancement d’une plateforme destinée à aider les pays à accélérer la mise en œuvre du Cadre d’action. Vingt-trois pays, menés par la Colombie et soutenus par l’Allemagne, ont signé une déclaration établissant le Partenariat Accélérateur pour aider les gouvernements à accélérer la mise en œuvre de leurs stratégies et plans d’action nationaux pour la biodiversité (SPANB). L’objectif est de faciliter l’accès au soutien financier et technique, de développer des capacités institutionnelles adaptées aux différents niveaux et aux besoins nationaux, et de promouvoir le dialogue. Elizabeth Mrema, Secrétaire exécutive de la convention des Nations Unies sur la biodiversité, a salué cette évolution.
« Une action urgente est nécessaire, non seulement pour lancer la mise en œuvre du nouveau cadre mondial pour la biodiversité, mais aussi pour continuer à accélérer et à renforcer la mise en œuvre des SPANB, alors que nous travaillons ensemble à la réalisation de la vision commune de vivre en harmonie avec la nature et de garantir un avenir durable pour tous », a-t-elle déclaré.
Le partenariat d’accélération a été lancé le deuxième jour du segment de haut niveau de la COP15. La Colombie et l’Allemagne, ainsi que la Convention des Nations Unies sur la biodiversité, le PNUE et le PNUD, contribueront à la conception, au développement, à la structuration, à la mise en œuvre et au suivi du mécanisme.

Réactions

 

A lire

Comment mieux parler d’écologie ? Ce que nous dit la recherche

"Parler d’écologie, c’est bien. Être écouté, c’est mieux". Dans...

Comment mobiliser la société grâce au prisme de l’imaginaire ?

« Les récits qui nous paralysent sont ceux qui...

170 actions pour lutter contre le changement climatique

Parce que "nos actions pour sauver la planète ne...

Newsletter

spot_img

Sur Cdurable

Pour un séjour de vacances, quel est l’impact de nos choix d’hébergement et de transport ?

Nuit à l’hôtel, en résidence secondaire, en location saisonnière...

Du champ à l’assiette, quelle est l’impact de notre alimentation ?

Du champ à l’assiette, nos habitudes alimentaires ont un...

La nature développe l’empathie, un pilier indispensable pour bâtir une société bienveillante et harmonieuse

"L'empathie doit devenir un des piliers de l'éducation pour...

Veganuary 2025 : c’est le mois de janvier pour tester le véganisme

Depuis sa création en 2014, Veganuary a inspiré et...
Cyrille Souche
Cyrille Souchehttps://cdurable.info
Directeur de la Publication Cdurable.info depuis 2005. Cdurable.info a eu 18 ans en 2023 ... L'occasion d'un nouveau départ vers un webmedia coopératif d'intérêt collectif pour recenser et partager les solutions utiles et durables pour agir et coopérer avec le vivant ...

Pourquoi remettre la santé des sols au cœur des stratégies territoriales ?

L’édito de Jérémie Almosni, directeur Villes et Territoires Durables de l'ADEME répond à cette question "Pourquoi remettre la santé des sols au cœur des...

Comprendre les enjeux du développement durable grâce au Réseau France du Pacte mondial de l’ONU

En 2025, l’objectif du Pacte mondial de l’ONU – Réseau France reste clair : accompagner les entreprises dans leur transformation, en reconnaissant la complexité...

Pour un séjour de vacances, quel est l’impact de nos choix d’hébergement et de transport ?

Nuit à l’hôtel, en résidence secondaire, en location saisonnière ou au camping : lequel de ces choix d’hébergement a le moins d’impact sur l’environnement...