Dans l'actualité :

Premier guide d’utilisation de l’ADN environnemental (ADNe) en milieu marin

Le premier guide d’utilisation de l’ADN environnemental (ADNe) en...

Décryptage d’un climatosceptique par Thomas Wagner

Le youtubeur "Raptor" aux 700 K followers vient de...

L’entreprise à visée régénérative, la solution face à l’urgence écologique et aux enjeux sociétaux ?

Face à l’urgence écologique et aux multiples enjeux sociétaux,...

Tout beau, tout bio ? L’envers du décor

Comment devient-on un agriculteur bio ? Cette reconversion est-elle difficile ? Faut-il se méfier des propositions parfois alléchantes d’une grande distribution aujourd’hui en manque de produits bio ? Que faire face au développement exponentiel de la demande ? Saisir toutes les opportunités de marchés et s’adapter sans complexe à la demande ? Mais aussi l’agriculture biologique favorise-t-elle vraiment le développement des maladies dans les champs ? Quid des bienfaits pour la santé du consom’acteur… Et que faire de la grande distribution qui se lance à l’abordage du business bio ?

Préfacé par Marcel Mazoyer, professeur émérite à Agro Paris Tech, le Tout beau, tout bio ? des journalistes François Desnoyers [[François Desnoyers, 32 ans, est journaliste. Diplômé de l’Institut pratique de journalisme, il est pigiste permanent au journal Le Monde depuis 2004 et chef de rubrique au sein de l’agence de presse TV Agri.]] et Élise Moreau [[Diplômée de l’Institut pratique de journalisme (IPJ), Elise Moreau, 32 ans, est rédactrice en chef du Journal Télévisé de l’agriculture au sein de l’agence de presse TV Agri. Elle a également été journaliste radion à RTL et sur le réseau France Bleu.]] met en scène 
les controverses qui circulent en France sur l’agriculture biologique en interrogeant des dizaines de personnes de la filière : producteurs, consommateurs, distributeurs, scientifiques. Alors tout beau, donc tout bio ? Pas si sûr. Sans prendre parti et en réunissant 
les arguments des pour et des contre, les auteurs se veulent raisonnés dans leur approche du bio, traitant tant des difficultés au quotidien des agriculteurs, que de leur relation complexe et inégale avec la PAC de Bruxelles, la traçabilité des produits ou leur certification plus ou moins exigeante selon les pays. De ce livre, il ressort que les risques de fraudes sur la certification des produits bio sont plus grands s’agissant des denrées importées que celles produites en France. Et comme plus de 35 % des produits bio vendus chez nous sont importés, on se dit qu’il vaut mieux privilégier les circuits courts via la vente à la ferme, les Amap et les marchés locaux. Ce livre confirme aussi que les raisons de la conversion à l’agriculture biologique peuvent être diverses puisque d’anciens adeptes du productiviste effréné font le grand saut après avoir trop travaillé pour engraisser les firmes de l’agrochimie sans dégager un revenu satisfaisant. Mais se convertir à l’agriculture biologique n’a rien d’un long fleuve tranquille pour les paysans privés de l’assistance des molécules chimiques pour sauver une récolte. 
« La bio n’est pas un éden dans lequel on peut s’asseoir et contempler, mais un milieu dynamique en évolution permanente », explique l’agronome Stéphane Bellon interrogé par L’HUMANITÉ. Plus coûteux à produire, les aliments issus 
de l’agriculture biologique sont forcément plus chers 
que ceux de l’agriculture dite conventionnelle. Du coup, de nombreux témoignages nous montrent que 
les parts de marché gagnées par la grande distribution via les produits importés des pays à bas coûts 
de main-d’œuvre risquent de détruire la filière bio 
en France plutôt que de la consolider. Pour Leclerc 
et les autres, ce sont des produits d’appel qui font croître la fréquentation des magasins. En résumé, le monde du bio est paré de nombreux atouts, mais il a aussi ses zones d’ombre, ses crises, ses tragédies, comme en témoigne la situation récente en Allemagne. Cet ouvrage nous entraîne dans les coulisses d’une filière à l’heure de choix décisifs. Une bataille s’engage, à l’issue de laquelle le bio pourrait bien perdre une partie de son âme. Références : Tout beau, tout bio ? de François Desnoyers et Élise Moreau – Editeur : L’Aube – Date de publication : 08/09/2011 – 224 pages – EAN : 9782815902441 – Prix public : 16 €

 

A lire

Quel acteur du changement pouvez-vous et voulez-vous être ? 

Face au dépassement des limites planétaires et à la...

La décroissance sera sociale et solidaire ou ne sera pas

Alors que la planète bat actuellement tous les records...

Puisque la mer monte … Transformer la vulnérabilité d’un territoire en opportunité

Une digue édifiée au XIXe siècle … Une buse...

Les limites planétaires peuvent devenir une nouvelle boussole pour l’habitabilité de la terre

Aujourd'hui, 1er Août 2024, l'humanité a consommé la totalité...

Newsletter

spot_img

Sur Cdurable

La pollution de l’air : le méchant invisible qui attaque vos poumons

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi les crises d'asthme semblaient...

Agir pour le vivant et construire une écologie politique inclusive

Agir pour le vivant est un festival citoyen ouvert...

Conseils pour préserver la biodiversité pendant vos aventures de plein air

Ça y est, c'est l'été ! Fini le "métro...

Éducation canine : dresser et punir ou récompenser et respecter ?

Adopter un chiot est un engagement à long terme...
David Naulin
David Naulinhttp://cdurable.info
Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

Premier guide d’utilisation de l’ADN environnemental (ADNe) en milieu marin

Le premier guide d’utilisation de l’ADN environnemental (ADNe) en milieu marin est disponible. Il a été conçu pour accompagner tous les acteurs de la...

Décryptage d’un climatosceptique par Thomas Wagner

Le youtubeur "Raptor" aux 700 K followers vient de publier une vidéo climatosceptique qui a déjà été vue 300 000 fois en moins de...

L’entreprise à visée régénérative, la solution face à l’urgence écologique et aux enjeux sociétaux ?

Face à l’urgence écologique et aux multiples enjeux sociétaux, l’entreprise ne peut plus se contenter de limiter, d’éviter et de réduire l’impact négatif de...