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Terra eco N° 23 - Mars 2011

Tous accros au pétrole : pourquoi l’or noir va nous ruiner…

Voiture, logement, télé, vêtements et même légumes : notre quotidien baigne dans l’or noir. Difficile de décrocher. C’est pourtant une nécessité alors que la ressource devient rare et que son prix s’envole. Certains expérimentent une vie sans brut. Ils témoignent dans Terra eco.

L’ énergie nous appartient
(Photo : Walter Bouvais, directeur de la publication de Terra eco. Crédit : Flore-Aël Surun - Tendance Floue)
(Photo : Walter Bouvais, directeur de la publication de Terra eco. Crédit : Flore-Aël Surun – Tendance Floue)
Par Walter Bouvais, cofondateur et directeur de la publication du magazine Terra eco Le prix des carburants flambe comme jamais. C’est la conséquence du redécollage des cours du pétrole sur une planète en surchauffe. Et ce n’est probablement qu’un sympathique apéritif. De fait, le prix du baril de pétrole reste loin de ses niveaux de l’été 2008. Et une frange de l’économie mondiale sort à peine de trois années de léthargie. De toute évidence, nous devons nous attendre à un nouveau choc pétrolier à brève échéance. Comme le montre notre dossier (à paraître dans le numéro du mois de mars de Terra eco), le pétrole s’est immiscé partout dans nos vies. Il se niche dans nos tissus, notre alimentation, nos transports bien sûr, et même dans nos loisirs. La flambée des prix de l’or noir va ronger notre bas de laine. Comme souvent, les populations fragiles seront prises en étau. Logées loin des villes, dont l’habitat leur est inaccessible, elles restent extrêmement dépendantes de l’automobile pour leurs déplacements. Pour ces personnes, se rendre au travail risque de devenir un luxe. Malheureusement, la France n’est pas mieux armée pour affronter un choc pétrolier et social que certains pays du Sud ne le sont pour contrer un choc pétrolier et alimentaire. Tout simplement parce qu’ici, la question de l’énergie est traitée en catimini. Deux exemples récents démontrent que nous sommes délibérément mis à l’écart de choix qui, pourtant, conditionnent nos vies. Des états généraux de l’énergie Tout d’abord, à l’automne 2009, la taxe carbone a été torpillée, et avec elle, les remarquables travaux de la commission Rocard qui avait accouché d’un système simple et clair. L’idée était de contenir les émissions de gaz à effet de serre et d’anticiper la hausse du prix de l’énergie en incitant les consommateurs, les entreprises et les collectivités à se « désintoxiquer » dès aujourd’hui des énergies fossiles. Il est cocasse de constater que l’augmentation des prix des carburants observée depuis l’automne 2009 est très supérieure à ce qu’aurait coûté cette taxe. En 2010 ensuite, l’octroi de permis d’exploration de gaz non conventionnels – ou gaz de schiste – s’est fait dans des conditions opaques, sans même consulter les populations concernées. Et ce, alors que les risques pour les habitants et les écosystèmes font frémir. On pourrait aussi parler du moratoire sur le photovoltaïque ou des choix en matière de nucléaire. Ces exemples disent à quel point les élites de la République refusent d’associer les citoyens au débat énergétique. Il saute pourtant aux yeux que cette question va redessiner nos vies dans les années à venir. Des tensions sociales fortes s’annoncent, auxquelles nous ne sommes pas préparés. Si l’on y réfléchit un instant, associer réellement la population au choix de son devenir énergétique serait pourtant le meilleur moyen d’affronter ensemble ces défis. La France a besoin de – vrais – états généraux de l’énergie.
Terra eco N° 23 - Mars 2011
Terra eco N° 23 – Mars 2011
Au sommaire du dossier consacré au pétrole :
  • ÉTAT DES LIEUX : Notre marée noire quotidienne. Suivez à la goutte l’omniprésence du pétrole dans nos vies. Et comment il va dévorer notre porte-monnaie.
  • TÉMOIGNAGES : Je vis sans pétrole (ou presque). Ils ont décidé de ne pas attendre l’apocalypse pour inventer une vie décrochée du baril de brut.
  • ENQUÊTE : Pétroliers : brut forever. Les mastodontes de l’or noir ne peuvent imaginer un monde sans barils. Alors ils cherchent plus vite, plus loin, plus profond.
  • DIAPORAMA : Pétrole : notre dépendance en images. Quand vaut-il mieux manger ses asperges ? Combien y a-t-il de pétrole dans un saucisson ou un pneu ? Réponses en infographies.
  • INFOGRAPHIES : Pétrole : les pays les plus gloutons. Combien un Français avale-t-il d’or noir par jour ? Et un Saoudien ? Voici les habitants de la planète les plus gourmands.
Egalement au sommaire de ce numéro :
  • Pourquoi la baguette va flamber. Dans quelques semaines, vous paierez vos tartines bien plus cher. Découvrez qui maltraite les grains de blé, votre porte-monnaie… et votre santé.
  • Monaco l’emportera-t-il au paradis (fiscal) ? Le Rocher, son prince, ses Formule 1 et sa réputation de paradis fiscal. La Principauté vient d’investir 5 millions d’euros dans une grande campagne de blanchiment… d’image.
  • WikiLeaks : au cœur des dossiers planétaires. Les câbles diplomatiques américains, révélés par le site de Julian Assange, montrent que désormais, énergie, climat, biodiversité et agriculture sont au centre des discussions entre grands de la planète.
  • Banques américaines : après la crise, encore la crise. Les établissements de crédit sont à nouveau sur la sellette aux Etats-Unis. Après la crise des subprimes qui a renversé l’économie mondiale en 2008, les voilà englués dans le scandale du « foreclosure gate ». Récit d’un cyclone financier en puissance.
  • La France pourrait-elle gober des œufs à la dioxine ? Outre-Rhin, des élevages de poules pondeuses et de porcs ont été contaminés et des milliers d’exploitations sont placées sous surveillance. L’Hexagone est-il à l’abri ?
– Pour trouver ce numéro dans un kiosque près de chez vous, cliquez ici. – Abonnez-vous à Terra eco à partir de 39 € en cliquant ici. – Consultez le site de Terra Eco en cliquant ici.

 

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David Naulin
David Naulinhttps://cdurable.info
Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

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