L’examen de la stratégie européenne en faveur du développement durable entrepris par la Commission européenne appelle l’ensemble des gouvernements, entreprises, ONG et citoyens à proposer des méthodes nouvelles et plus performantes pour s’orienter vers un mode de vie favorisant davantage le développement durable et saisir les occasions qui se présentent. Publiée aujourd’hui, l’étude réaffirme l’engagement de la Commission à poursuivre son action décisive pour le changement et définit de nouvelles actions concrètes pour les années à venir.
Jose-Manuel Barroso, le président de la Commission a déclaré: « Nous voulons stimuler des actions concrètes pour laisser à nos enfants et à nos petits enfants un monde plus prospère, plus propre et plus juste. L’Europe doit devenir un modèle pour le reste du monde – dans notre propre intérêt – non seulement parce que nous y gagneront en qualité de vie, mais aussi parce que les économies qui s’adapteront le plus rapidement aux méthodes de production durables et aux nouvelles technologies environnementales auront un avantage certain sur la concurrence. » La stratégie en faveur du développement durable : • fournit une plate-forme d’action pour les chefs d’entreprise, les autorités régionales et locales, les ONG, le monde universitaire et les organisations de citoyens, qui, ensemble, peuvent faire évoluer la situation; • cerne les domaines clés, tels le changement climatique et l’efficacité énergétique, où il faudrait passer à la vitesse supérieure; • met en évidence la façon dont les politiques européennes influent sur le droit durable dans les pays tiers et vice-versa; • constitue un point de départ pour un partenariat efficace entre les institutions européennes et les États membres en vue de réaliser le changement, de mesurer les progrès et de revoir régulièrement les priorités. L’examen réalisé par la Commission analyse les « interdépendances », c’est-à-dire comment les progrès accomplis dans un domaine peuvent avoir des retombées positives dans d’autres. Par exemple, les actions liées à l’énergie durable peuvent contribuer à améliorer la sécurité de l’approvisionnement énergétique, à limiter le changement climatique et la pollution de l’air au niveau local, à réduire la pauvreté et à renforcer la sécurité, tout en favorisant le développement rural et local. L’examen porte aussi sur le rôle central de la recherche et du développement, l’éducation, et sur la nécessité d’une prise de décision plus « concertée ». Cet examen vise à mobiliser tous ceux qui sont à même d’amener des changements sur le terrain. À titre d’exemple, de nombreuses entreprises, petites et grandes, prennent déjà très au sérieux la question de la durabilité. La Commission invite ces entreprises à rester un modèle pour les autres et leur attribue un rôle consultatif dans la mise en œuvre de la stratégie, parallèlement à d’autres parties prenantes tels les partenaires sociaux. Plusieurs initiatives spécifiques sont proposées pour stimuler le progrès, entre autres: • adopter une série de mesures visant à encourager l’élaboration de produits et de procédés d’avenir : voitures plus propres et plus performantes, technologies de l’information et de la communication, utilisation de l’hydrogène et de sources d’énergie renouvelables. Ces mesures incluent l’investissement dans la recherche et le développement technologique ainsi que l’amélioration des réglementations; • en collaboration avec d’autres pays, réduire les émissions de gaz à effet de serre au-delà des engagements pris jusqu’en 2012; • lancer un plan d’action pour l’efficacité énergétique, qui contribuerait à réaliser le potentiel d’économie de 20 %, par exemple dans les bâtiments partout en Europe. • envisager l’extension du système communautaire d’échange de quotas d’émission pour réduire par exemple les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur de l’aviation et du transport maritime; • améliorer la coordination et la fourniture de l’aide au développement et renforcer notre influence prépondérante en matière de développement durable à l’échelle mondiale. La stratégie en faveur du développement durable s’appuie sur les politiques existantes tout en les renforçant. Par exemple, l’Union européenne a déjà lancé une série d’initiatives pour lutter contre le changement climatique, parmi lesquelles un système flexible d’échange destiné à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Des analyses d’impact sur la durabilité sont maintenant entreprises pour toutes les propositions politiques majeures de la Commission européenne. La Commission soumettra tous les deux ans un rapport sur le développement de la stratégie. Un premier rapport contenant les dernières informations statistiques accompagne la communication (voir en annexe). Foire aux questions: MEMO/05/477