[Cdurable.info] : Première étude sur les politiques achats responsables des grandes multinationales
Etude Achats Responsables ORSE-EcoVadis
Première étude sur les politiques achats responsables des grandes multinationales
mardi 19 octobre 2010
par David Naulin

L’ORSE (Observatoire sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises) rend public la première étude sur les politiques achats responsables des multinationales. Cette étude, réalisée en partenariat avec le cabinet Ecovadis, porte sur les pratiques achat de 125 entreprises asiatiques, américaines et européennes faisant partie du Global 500.

Première du genre, cette étude fait apparaître les tendances suivantes :

  • Les Achats Responsables sont désormais devenus un « standard » : 95% des entreprises abordent les Achats Responsables dans leurs rapports Développement Durable ou RSE.
  • Ils constituent une partie importante des politiques Développement Durable : 64% des entreprises présentent leur démarche Achats Durables comme un objectif prioritaire de leur politique RSE.
  • 51% des entreprises se sont fixé des objectifs quantitatifs en matière d’Achats Responsables.

Les entreprises communiquent encore trop peu sur leur organisation interne (gouvernance, motivation /formation des acheteurs). Moins de 1% des entreprises abordent les objectifs individuels RSE des acheteurs.
Il est à noter que les entreprises européennes communiquent plus et présentent des politiques plus structurées que leurs homologues américaines et asiatiques (par exemple au niveau de transparence des rapports « avancé » pour 75% des entreprises en Europe, contre 40% en Amérique du Nord et 18% en Asie. Des disparités fortes apparaissent entre secteurs d’activité, entre de grands communicants comme les Equipements Electroniques ou l’Informatique et des secteurs qui abordent peu le sujet, comme celui du BTP et Matériaux.

Au delà des beaux discours, la moitié des entreprises se sont fixés des objectifs quantitatifs en matière d’Achats Responsables et 59% des entreprises publient des informations sur leurs indicateurs de performance Achats Responsables. L’absence de standardisation pèse évidemment sur le travail des acheteurs qui attendent avec impatience ISO 26000 et des déclinaisons plus opérationnelles

En conclusion, même si le reporting n’est qu’un indicateur des pratiques réelles des entreprises, force est de constater que la communication Achats Responsable est devenue en 2010 extrêmement structurée et quantifiée. Avec ce niveau de transparence qui progresse, il devient plus difficile pour les entreprises de se contenter d’actions symboliques en matière d’Achats Durables. Les « meilleures pratiques » identifiées dans cette étude pourraient servir aux entreprises pour continuer à « élever le standard » dans les années à venir.