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La face cachée du prêt-à-porter « made in mondialisation »

18780319_p.jpg « Inspiré par le passé, mais en nous tournant vers le futur. 5 mots ont toujours reflété les valeurs de notre marque : Casual. Cool. Clean. Classic. Confident. Gap, c’est la marque de vêtements premium casual cool issue de l’atmosphère cool et ouverte de San Francisco. inspiré de la façon dont on vit. » Gap publie également un rapport de « Social Responsibility » sur son site. 18782208_p.jpg «Gap Inc.’s commitment to doing business in a socially responsible manner is a fundamental part of who we are, especially for our employees and our customers.» Glenn Murphy, Chairman and CEO of Gap Inc. Tout semble aller pour le mieux dans la meilleure des modes. Pourtant de l’autre coté du miroir, les victimes de la mode ne sont pas celles que l’on croit… Comme la plupart des grandes marques de prêt-à-porter, Gap fait fabriquer la majeure partie de sa production de vêtements en Asie. Or le 28 octobre Gap s’est fait épinglé par le journal hebdomadaire britannique The Observer. Le journaliste Dan McDougall, envoyé spécial à New Delhi, a fait paraître une enquête dénonçant les conditions de travail déplorables de mineurs dans une dizaine d’ateliers textiles à New Delhi qui fabriquaient des chemises pour la marque. Indian ‘slave’ children found making low-cost clothes destined for Gap Une vingtaine d’enfants auraient immédiatement été secourus par les autorités et ONG locales. Et Gap a aussitôt fait retirer les vêtements concernés de son réseau de distribution et a dû renoncer à vendre sa dernière collection de vêtements pour enfants. Comment en est-on arrivé là? Bien que Gap ait imposé à ses fournisseurs un code de conduite afin de mettre fin à ces pratiques, il semblerait que le fournisseur mis en cause ait dû faire appel à un sous-traitant non autorisé. Et d’une manière générale, la raison évoquée pour ce genre de recours illégal de la part des fournisseurs contractuels est bien souvent la nécessité de pouvoir suivre les cadences des commandes en flux tendus… D’apres les ONG, 60 millions d’enfants travailleraient illégalement en Inde et selon les Nations unies, leur travail représenterait 20% du Produit Intérieur Brut local. Les enfants sont « recrutés » dans les villages pauvres et les parents reçoivent 20 à 30 euros en échange de quoi on leur promet que leurs enfants apprendront un métier en ville. Seulement, « Une fois qu’ils sont partis, les parents n’ont plus de nouvelles » confie Ramesh Gupta, le président de l’ONG La Marche mondiale contre le travail des enfants et les conditions de travail des enfants sont très dures (16 heures par jour, travail « gratuit » ou sous-payé, violences au travail, environnement sanitaire malsain, etc.). Une fois de plus, voir article Un an sans « Made in China », on met en évidence les limites de la régulation de la mondialisation et les difficultés qu’ont les multinationales à faire suivre et contrôler la mise en place de leur code de conduite en matière de responsabilité éthique et sociale. Durant ces dernières décennies, l’Inde et la Chine sont devenus les ateliers du monde (voir aussi China Blue), et on se rend bien compte qu’il est extrêmement difficile, à la fois pour les multinationales elles-mêmes mais aussi pour les cabinets d’audit et agences de notation, de faire des contrôles réguliers et suffisants sur le terrain pour s’assurer à 100% du bon suivi de ces codes de conduite. Il existe encore un décalage important entre ce que font savoir les multinationales et ce qu’elles savent réellement faire appliquer tout au long de leur chaîne d’approvisionnement. Pour en revenir au prêt-à-porter, on parle aujourd’hui de mode éthique (ou mode solidaire), une mode tendance qui respecte l’environnement et l’être humain. En octobre dernier a eu lieu l’Ethical Fashion Show à Paris pour promouvoir : « – Une mode qui prend en compte les normes édictées par l’Organisation Internationale du Travail : respect des droits fondamentaux en matière de salaires, de santé, de liberté syndicale. – Une mode qui recycle, récupère et travaille en étroite collaboration avec les artisans. – Une mode qui réinvestit une partie de ses bénéfices dans des projets communautaires (éducation, formation, logements, santé…). – Une mode qui travaille les matières naturelles, traite et colore avec des ingrédients et des méthodes respectueux de l’environnement. – Une mode qui a la volonté de parvenir à un juste rapport créativité/qualité/prix. – Une mode qui respecte l’environnement et l’humain. – Une mode qui travaille pour aujourd’hui et pour demain dans un objectif de développement durable, soit « répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs18933613_p.jpg

 

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