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Vingt ans après : Rio et l’avant-goût de l’avenir

Vingt ans après Rio et les immenses espoirs que cette conférence avait engendrés, la communauté internationale s’apprête à renouveler son engagement en faveur de l’environnement et du développement durable, alors même qu’elle semble de plus en plus impuissante face à la conjonction des crises écologiques et industrielles qu’elle affronte, et incapable de se doter des véritables moyens d’y faire face. On peut comprendre le citoyen de se tourner vers d’autres formes d’action, voire de se retirer du monde afin de jouir de son jardin tant que celui-ci ne succombera pas aux changements climatiques, aux pesticides, à la pollution de l’air ou aux bétonneuses voisines.

Pourtant, alors que Rio + 20 (alias la conférence des Nations unies pour le développement durable) se tiendra à Rio de Janeiro en juin prochain, des progrès significatifs ont été accomplis, même s’ils ne semblent jamais assez rapides ou profonds, puisque les questions d’environnement et de développement durable ne se réduisent pas à des problèmes techniques. Elles confrontent des visions du monde, des intérêts et des valeurs. Elles sont inextricablement liées à d’autres enjeux internationaux et nationaux tout aussi importants. En opposition à une certaine attitude défaitiste, qui peut souvent être le fruit de calculs politiques, un ouvrage très instructif rédigé sous la direction de Philippe Le Prestre, professeur titulaire au Département de science politique de l’Université Laval au Québec, reflète la conviction que la coopération internationale en la matière est plus profonde qu’on ne le pense et même croissante. Je vous invite donc à lire cet ouvrage intitulé Vingt ans après : Rio et l’avant-goût de l’avenir qui vient d’être publié par la maison d’éditions canadienne 2305, rue de l’Université et notamment distribué en France par Amazon.fr (lien ci-dessous). Une méga conférence de plus – et alors ? Hier le journaliste Hervé Kempf (et auteur entre autres du fameux l’oligarchie ça suffit, vive la démocratie) signait dans les colonnes du Monde une chronique sur l’importance de la conférence de Rio+20. Et comme Philippe Le Prestre de rappeler lui aussi que depuis quarante ans, les Sommets de la Terre ont servi de révélateurs de la conscience collective mondiale. Si les résultats en paraissent décevants, ils n’en sont pas moins réels, en fournissant à toutes les nations un langage commun et, souvent, des logiques communes d’action », écrit Hervé Kempf qui résume 30 ans d’histoire : « D’abord, il y eut Stockholm, en 1972 : pour la première fois à cette échelle était lancée l’alerte sur la dégradation rapide de l’écologie mondiale. Mais l’environnement allait-il faire oublier le développement ? Le rapport Brundtland, en 1987, répondait efficacement, en popularisant les concepts de « développement soutenable » et du droit des générations futures. Et, en 1992, le Sommet de la Terre de Rio connaissait un éclat retentissant. L’époque était à l’optimisme, la chute du mur de Berlin permettant d’envisager un monde libéré de la course aux armements. Deux traités importants, sur le climat et sur la biodiversité, étaient signés : l’énergie et l’alimentation entraient dans le champ de la politique internationale. Mais à Johannesburg, en 2002, on déchanta. Les pays du Nord n’avaient pas assumé leurs responsabilités en n’orientant pas les ressources libérées par la lutte contre l’Union soviétique vers les pays en développement. On se trouvait aussi à l’apogée de l’idéologie néolibérale : l’idée dominante était que, plutôt que les Etats, les entreprises et le marché résoudraient les problèmes ». Cependant, il poursuit : « 2012 : les vagues promesses de Johannesburg se sont évanouies. Entreprises, banques et marché ne sont pas les solutions, mais plutôt le problème. L’heure est au retour des Etats, de la régulation, de l’action publique. Et alors que la crise écologique est toujours plus prononcée, la responsabilité s’est élargie : on ne peut plus mettre toute la charge sur le dos des pays riches. Le poids de la Chine ne lui permet plus de s’abstraire du jeu. Deux thèmes dominent la préparation de Rio + 20 : l' »économie verte » et la réforme des institutions internationales. Les débats sont vifs : l’économie verte est-elle le nouvel habit du capitalisme, n’oublie-t-on pas en chemin le développement durable, l’ONU est-elle l’enceinte adéquate ? Et de nouveaux thèmes sont discutés, comme la lutte contre les inégalités – et pas seulement contre la pauvreté -, la réforme de l’indicateur du produit intérieur brut (PIB), les taxes sur le carbone, la correction du libre-échange pour tenir compte de l’environnement. Et Hervé Kempf de conclure : Oui, Rio + 20 sera important ». Pourvu que nos responsables politiques en soient vraiment persuadés… Références de l’ouvrage : Vingt ans après : Rio et l’avant-goût de l’avenir – Editeur : 2305, rue de l’Université – Date de publication : 1 septembre 2011 – ISBN-13: 978-2763794587 – Prix : 28 €

 

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David Naulinhttps://cdurable.info
Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

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