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Serge Antoine, un homme au service de ses convictions

Portrait du père fondateur du Ministère de l'environnement
Serge Antoine entre à la Cour des comptes en 1954, après Sciences Po et l’ENA. En 1962, il est nommé commissaire du gouvernement pour le découpage des régions. Michel Debré, alors premier ministre, envisage de regrouper les départements en quarante-sept unités. Serge Antoine, lui, penche pour de véritables régions, la seule unité géographique qui permette de « planifier large » tout en restant près du terrain. C’est finalement ce qui sera fait en 1963 avec la création de la DATAR – Délégation à l’aménagement du territoire et à l’action régionale (devenue depuis la DIACT – Délégation interministérielle à l’aménagement et à la compétitivité des territoires) , directement rattachée au premier ministre. A la Datar, Serge Antoine travaille avec Olivier Guichard, le délégué, et Jérôme Monod, « l’agitateur d’idées ». Il s’est intéressé très tôt à la prospective, le long terme était son affaire. Il disait souvent qu’il fallait réfléchir à 30 ans. Autour de la prospective, Serge Antoine travaille avec divers intellectuels comme Gaston Berger, Fernand Braudel et Bertrand de Jouvenel, l’animateur du club des « Futuribles », à la recherche des « futurs possibles ». En 1969, il rejoint le club de Rome d’Aurelio Peccei, qui affirme que, au train où va la croissance, le monde industrialisé va dans le mur. « C’est l’inquiétude qui est le terreau de la prospective, et non la certitude, dit Serge Antoine. La préoccupation de l’environnement naît chez les inquiets. » Serge Antoine contribue directement à la création en 1971 du ministère de l’environnement et devient le chargé de mission numéro un. Au premier sommet de l’environnement, en 1972 à Stockholm, c’est lui qui tire les ficelles de la diplomatie environnementale, alors fort délicate en raison des essais nucléaires de la France dans le Pacifique. Pendant vingt ans, l’énarque aménageur va inspirer la politique environnementale de la France, qu’il s’agisse des parcs régionaux, du Conservatoire du littoral, et de tout ce que le gouvernement entreprend pour « ménager le territoire ». Chargé de la recherche puis des affaires internationales au ministère de l’environnement, il est le père du plan bleu qui vise à coordonner la politique environnementale des pays riverains de la Méditerranée. En 1992, Serge Antoine est nommé conseiller spécial de Maurice Strong, l’organisateur du Sommet de la Terre de Rio, où il joue un rôle-clé. Il a ainsi apporté sa contribution au chapitre 28 de l’Agenda 21 de Rio qui propose aux collectivités locales d’élaborer leurs Agendas 21 locaux. On le voit partout où fusent les idées pour la protection de l’environnement et le développement durable. Il crée en 1994 le Comité français pour le développement durable (Comité 21), un carrefour où se retrouvent entrepreneurs, élus, fonctionnaires et associatifs soucieux d’un autre avenir pour la planète. L’association dans un communiqué de presse lui rend hommage : « Sa disparition est une grande perte, mais son enthousiasme, son exigence, son esprit de tolérance et d’indépendance continueront à inspirer le quotidien et les missions du Comité 21. » En 2003, Serge Antoine reçoit des Nations Unies (UNEP), le prix mondial Global 500. Ce prix récompense les personnalités qui ont, dans le monde, beaucoup apporté à l’environnement. Créé en 1987, il a été décerné à 724 personnalités dont 13 Français : Michel Batisse, Jacques-Yves Cousteau, les Amis de la Terre, François Bourlière, René Dumont, Théodore Monod… En savoir plus : – L’entretien avec Thierry Paquot dans la revue urbanisme – L’homme qui a dessiné les régions – Un portrait réalisé par l’Express – L’hommage de Gaïa Network

 

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Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

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