Ségolène Royal a présenté, le 25 avril, les 6 chantiers concrets déclinés en 27 actions qui seront engagées d’ici cet été avec un axe prioritaire : la croissance verte, porteuse d’activité et d’emplois. Objectif : créer 100 000 emplois sur trois ans. « L’écologie relie chaque personne, dans sa vie quotidienne, aux enjeux planétaires. Le développement durable repose sur trois piliers : le progrès économique (…), le progrès social (…) et le progrès écologique », a déclaré la ministre lors du point presse. Ségolène Royal a indiqué que l’emploi était « au cœur » de son action, « avec un objectif de 100 000 emplois créés en trois ans grâce aux travaux d’économies d’énergie et aux emplois nouveaux dans les filières de la croissance verte. » La ministre a également indiqué que « le travail s’accélère » sur trois projets de loi, concernant la biodiversité, la transition énergétique et le code minier. « Ces chantiers seront conduits dans le dialogue environnemental, institué notamment dans le cadre du Conseil national de la transition écologique et déjà à l’œuvre en vue de l’organisation de la troisième Conférence environnementale qui se tiendra à l’automne« , a-t-elle précisé.

Edito de Ségolène ROYAL

« L’écologie relie chaque personne, dans sa vie quotidienne, aux enjeux planétaires. Le développement durable repose sur trois piliers : – d’abord le progrès économique, avec la croissance verte et des emplois nouveaux et durables, les industries vertes, l’écoconstruction, la chimie verte, les nouveaux matériaux, les transports propres, la rénovation énergétique des bâtiments, etc. ; – ensuite, du progrès social, du bien-être et du pouvoir d’achat, Une meilleure alimentation, une eau de qualité, la protection de la santé par rapport à la pollution de l’air, plus de pouvoir d’achat avec les économies d’énergie qui permettent la baisse des charges ; – enfin, le troisième pilier, c’est le progrès écologique, c’est-à-dire le progrès des relations entre l’homme et son milieu avec la reconquête de la biodiversité, les trames vertes et bleues mises en place dans toutes les régions. Associer les territoires et la démocratie territoriale à ces enjeux est d’ailleurs un gage d’efficacité et de rapidité, tout comme agir avec la densité exceptionnelle des milieux associatifs. Car le défi écologique, c’est aussi un défi démocratique majeur. Ce changement ne peut s’accomplir de façon harmonieuse et efficace que si chacun se sent partie prenante et se mobilise. À nous de protéger ce système écologique fragile, à nous de le réparer, à nous d’en inventer le futur en faisant de la France l’une des premières puissances écologiques d’Europe. Depuis trois semaines en responsabilité, je me suis attelée à de multiples chantiers :Le travail s’accélère sur les actions concrètes et sur trois projets de loi, concernant la biodiversité, la transition énergétique et le code minier. Tous ces chantiers seront conduits dans le dialogue environnemental, institué notamment dans le cadre du Conseil national de la transition écologique et déjà à l’oeuvre en vue de l’organisation de la troisième Conférence environnementale qui se tiendra à l’automne. » Ségolène ROYAL
- mise en place des équipes ;
- prises de contact avec un certain nombre de parlementaires, de partenaires de la France en Europe et dans le monde ;
- rencontre des représentants de partenaires associatifs, d’opérateurs, de grandes entreprises …
Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie
Chantiers prioritaires

Focus « Villes et villages, espaces verts sans pesticides »

En 2012, 794 tonnes de substances actives sont utilisées dans les espaces verts et 4 551 tonnes de substances actives par les jardiniers amateurs.De nombreuses collectivités ont déjà pris depuis plusieurs années des mesures ambitieuses pour réduire leur utilisation de pesticides. Ségolène ROYAL souhaite aujourd’hui amplifier considérablement cette dynamique et rendre plus lisibles ces démarches avec un label qui permettra une mobilisation rapide et efficace.
Les régions, les communes, nous montrent que c’est possible 20 régions françaises se sont déjà dotées de charte, labels ou concours pour promouvoir la réduction de l’usage des pesticides. Plus de 60 % des communes de plus de 50 000 habitants sont engagés vers le zéro pesticide (enquête Plantes et Cités de 2010). En Poitou-Charentes, depuis 2009, l’opération Terre saine accompagne et récompense, par un label valorisant, les collectivités qui s’engagent à réduire les pesticides et préserver un environnement sain. C’est un réel succès et au 1er janvier 2014, 240 communes de Poitou-Charentes sont adhérentes à la charte, 10 ont obtenu la mention zéro pesticides. – www.terresaine-poitou-charentes.fr En Île-de-France, l’agence régionale de la nature et de la biodiversité, Natureparif, développe depuis 2011 l’objectif Zéro pesticide et fournit une cartographie des pratiques dans les collectivités franciliennes engagées. – www.naturparif.fr D’autres chartes de gestion, labels et trophées illustrent sur le territoire français l’engagement des collectivités, comme la charte type d’entretien phytosanitaire portée par les Fredon (fédérations régionales de défense contre les organismes nuisibles), adoptée par sept régions. – www.entretien-espaces-publics.frUn label de niveau national unique, sur la base du volontariat Dans un premier temps, le label pourra être accordé par équivalence avec les chartes territoriales existantes dès lors que la totalité des espaces de la commune est entretenue sans pesticides. L’attribution des premiers labels est prévue au cours du mois de juin 2014. Cette action sera conduite en lien avec une association nationale et les régions.