Notre image de la semaine : 25 tornades ont été recensées dans l’Arkansas, le Missouri, l’Oklahoma et le Texas ce vendredi aux Etats-Unis occasionnant de nombreux dégâts. 25 tornades en quelques heures… un signe supplémentaire du dérèglement climatique ? Découvrez dans cette revue de presse, le scandale des abattoirs révélé par Le Point. Près de la moitié des abattoirs français ne sont pas conformes aux normes d’hygiène européennes, selon une note confidentielle de la Direction générale de l’alimentation. Le fondateur d’Auchan, Gérard Mulliez, accorde un entretien au magazine L’Expansion. Il refuse « que l’on se retrouve dans vingt ans avec des OGM partout, sans l’avoir voulu mais par le simple fait que le pollen se dissémine, et réaliser à ce moment là que ce n’est pas bon pour la santé. Je crois qu’il est temps que les ministres actuels se remémorent le scandale du sang contaminé. » Dans Télérama (n°3042 – Semaine du 3 au 9 mai 2008), l’ancien ministre de de Gaulle, chargé de la Nouvelle-Calédonie sous Mitterrand, spécialiste de la faim dans le monde nous prévient : si les uns ne changent pas très vite leur logique de profit et les autres leur mode de vie, la Terre comptera bientôt deux ou trois milliards d’affamés. Une étude très sérieuse le prouve : les vins sont contaminés par les pesticides. Y compris les plus grands crus. Enquête sur un désastre écologique dans l’hebdomadaire Le Nouvel Observateur. Comment s’y retrouver entre les logos et autres labels pour une consommation solidaire ? Réponse dans Libération …
Le scandale des abattoirs
Près de la moitié des abattoirs français ne sont pas conformes aux normes d’hygiène européennes, selon une note de la Direction générale de l’alimentation. Le Point (N°1859 – 30 avril 2008) a pu se procurer ce document confidentiel. Extrait : Un quart de la viande que nous avalons est issue d’abattoirs qui ne respectent pas les règles d’hygiène européennes. C’est le constat qui ressort d’une note de service de la Direction générale de l’alimentation (DGAl), datée du 21 novembre 2007. Selon ce document à usage interne que Le Point a pu se procurer, 42 % des établissements où l’on abat veaux, vaches, cochons… et 46 % des abattoirs de volailles et de lapins sont hors la loi au regard des normes d’hygiène européennes. Fâcheux quand on sait que la moindre entorse aux règles d’hygiène peut transformer un morceau de viande en bombe biologique. Il y a un mois, Carrefour et Monoprix ont ainsi dû rappeler plus de 2,5 tonnes de steaks hachés qui avaient été contaminés dans un abattoir par l’ Escherichia coli , une bactérie d’origine fécale. Il suffit d’un mauvais geste lors de l’éviscération de l’animal pour que ce germe, vecteur de gastro-entérites et de graves infections rénales, souille la viande. Deux autres ennemis bactériens sont en embuscade : Campylobacter , qui refile des gastro-entérites carabinées, et Salmonella , la bactérie responsable des fameuses salmonelloses. Outre les intestins, l’autre cheval de Troie sont les plumes ou les poils souillés. Selon l’Institut de l’élevage, un quart des bovins entrant dans les abattoirs sont couverts de boue et de bouses. – Lire l’article complet de Jean-Michel Decugis, Christophe Labbé et Olivia Recasens sur le site de l’hebdomadaire Le PointLe fondateur d’Auchan traque les risques des OGM
Alors que le débat sur les OGM en France a fait rage jusque dans les rangs de la majorité présidentielle, Gérard Mulliez, le fondateur de l’enseigne Auchan veut faire entendre sa voix. « Dans l’état actuel des connaissances, il faut les interdire. Il est évident que le principe de précaution doit s’appliquer », tonne-t-il dans une interview exclusive accordée à L’Expansion (édition du 29 avril 2008). Il a accepté d’être le porte-drapeau, en tant que président d’honneur, du Ceres, une toute jeune association, née il y a un an. Acronyme de Consommateurs et entreprises responsables, celle-ci compte financer une étude indépendante sur l’impact de la consommation d’organismes génétiquement modifiés pour la santé humaine. Pour lui, « les études publiées jusqu’ici n’ont pas été développées suffisamment longtemps, et elles sont partiellement diffusées et souvent financées, si ce n’est réalisées, par les industriels et les distributeurs d’OGM ». Le protocole des études toxicologiques est défini et prêt à être mis en œuvre. « On va bientôt démarrer », assure Gérard Mulliez, qui veut que l’on soit « sûr de la non-toxicité des OGM pour l’homme avant de les diffuser auprès du plus grand nombre ». Peu adepte du politiquement correct, il refuse « que l’on se retrouve dans vingt ans avec des OGM partout, sans l’avoir voulu mais par le simple fait que le pollen se dissémine, et réaliser à ce moment là que ce n’est pas bon pour la santé. Je crois qu’il est temps que les ministres actuels se remémorent le scandale du sang contaminé. » – Lire l’interview exclusive de Gérard Mulliez sur le site de l’ExpansionEdgard Pisani : le monde peut-il nourrir le monde ? Sans doute pas !
Dans Télérama (n°3042 – Semaine du 3 au 9 mai 2008), l’ancien ministre de de Gaulle, chargé de la Nouvelle-Calédonie sous Mitterrand, spécialiste de la faim dans le monde nous prévient : si les uns ne changent pas très vite leur logique de profit et les autres leur mode de vie, la Terre comptera bientôt deux ou trois milliards d’affamés. Voilà des années que je lance des cris d’alarme et que je pose la question suivante : le monde peut-il nourrir le monde ? Sans doute pas ! Nous avons, fort heureusement, inventé les moyens de diminuer la mortalité infantile. Mais, ce faisant, nous avons créé une explosion démographique sans précédent. La planète n’est pas faite pour accueillir les neuf milliards d’êtres prévus pour 2050 et leur donner à manger en suffisance. D’autant moins que, pour nourrir ceux qui existent, l’homme a inventé des procédés qui ont déréglé la nature et l’ont rendue moins fertile. Pour installer ce surcroît de population, les villes s’étalent sur les terres les plus fertiles de la planète. On a le sentiment que le monde est devenu fou. Il demande à la nature plus qu’elle ne peut donner et se laisse entraîner par le goût de la découverte et du profit. – Lire l’entretien complet sur le site de TéléramaCommerce équitable: les tactiques de l’étiquette éthique
Selon un sondage Ipsos réalisé fin avril pour la Plateforme pour le commerce équitable – organisme réunissant la plupart des acteurs du secteur -, 46 % des Français disent ne pas acheter ces produits, faute de les repérer en magasin. Et 57 % des personnes au fait du commerce équitable disent ne pas être assez informées sur son fonctionnement. Alors, comment s’y retrouver entre les logos et autres labels pour une consommation solidaire ? Réponse dans Libération (édition du 30 avril 2008) avec l’article de Catherine Maussion et Laureen Ortiz. Les deux journalistes ont rencontré : Tristan Lecomte, fondateur d’Alter Eco – Franck Delalande, responsable technique de Lobodis – Véronique Gallais, d’Action Consommation – Laurent Levard, délégué général d’Artisans du Monde et Joaquin Munoz, de Max Havelaar France. – Lire l’article sur le site de Libération Pour mieux comprendre le commerce équitable et les batailles en son nom, Libération a réuni Tristan Lecomte, fondateur d’Alteréco, et Christian Jacquiau, auteur des Coulisses du commerce équitable (Mille et Une Nuits). – Un débat à écouter et podcaster sur LibéLabo.frCuvées pesticides : Menace sur le vignoble
Une étude très sérieuse le prouve : les vins sont contaminés par les pesticides. Y compris les plus grands crus. Enquête sur un désastre écologique dans l’hebdomadaire Le Nouvel Observateur (Nº2268 – semaine du jeudi 24 Avril 2008) Extrait : Faut-il ranger, la mort dans l’ame, nos mercureys, auxey-duresses, saintestèphe et autres pomerols au rayon des produits toxiques avec une tête de mort tatouée sur l’épaule de la bouteille ? La fine fleur de nos grands crus, symbole du savoir-faire de nos vignerons, cache-t-elle derrière ses tanins délicatement vanillés et ses arômes de petits fruits rouges quelques poisons violents ? François Veillerette, président du Mouvement pour le Droit et le Respect des Générations futures (MDRGF) et administrateur du réseau Pesticide Action Network Europe (PAN Europe), l’affirme : le vin est contaminé par des résidus de pesticides à des doses mille fois plus élevées que celles tolérées pour l’eau du robinet. Sur une quarantaine d’échantillons de vin rouge millésime 2002 pioches au hasard et analysés par son association, tous, à l’exception de six bouteilles issues de l’agriculture biologique, contiennent des traces de quatre à dix pesticides différents. Des produits chimiques inscrits pour la plupart comme agents cancérigènes, mutagènes ou perturbateurs endocriniens par la directive européenne sur les substances dangereuses. – Lire l’article complet sur le site du Nouvel ObservateurNotre sélection de la semaine
Nouveau Consommateur : quel consommateur équitable êtes-vous ? Biocitoyens, hédonistes ou réfractaires ? Les cabinets d’études redoublent d’ingéniosité pour catagoriser les consommateurs responsables. Difficile cependant de ranger le consommateur équitable dans une seule case. Son acte n’est jamais impulsif mais ses mobiles d’action sont multiples. Toute tentative de catégorisation semble se heurter à des frontières bien poreuses. Fin stratège ou schizophrène, le consommateur responsable ? Nil Toulouse est maître de conférences à l’Université Lille 2. Spécialiste des pratiques de consommation hors consommation de masse, ses recherches portent en particulier sur la consommation de produits équitables. Rencontre avec une personnalité vive et perspicace qui nous donne des clés pour décrypter nos propres comportements. Au sommaire également : un Cahier spécial de 16 pages en partenariat avec le Synadiet… »Compléments alimentaires, Comment s’y retrouver ? » La santé dans l’assiette à contribuer cette année, à faire exploser le marché des produits de santé naturels, diététiques et de compléments alimentaires. Dans ce numéro, des sujets à foison pour rendre notre quotidien de plus en plus vert clair, bio, végétal, doux et harmonieux. Qui s’en plaindra ? Et ce n’est que le début d’un changement dont chacun de nous est artisan et acteur. – Consulter le site du Nouveau Consommateur Territoires : Des éco-quartiers aux villes durables La revue Territoires (n°487 – avril 2008) consacre un excellent dossier aux éco-quartiers et aux villes durables. Au sommaire de ce numéro des extraits choisis de l’ouvrage Pour un nouvel urbanisme suivis d’un entretien avec Denis Clerc, conseiller de la rédaction d’Alternatives économiques, coauteur de Pour un nouvel urbanisme. Des zooms sur des initiatives ménées dans l’agglomération du Grand Lyon (Maisons passives pour développement durable actif), en Seine-Saint-Denis avec une coopérative d’accession à la propriété… Mais aussi un entretien avec Cyria Emelianoff, maîtresse de conférences à l’université du Mans, auteur de » Les quartiers durables en Europe : un tournant urbanistique ? » et l’analyse de Taoufik Souami, urbaniste et sociologue : l’éco-quartier qui cache la ville durable. – Lire l’article consacré à ce titre sur Cdurable.info Politis n°1000 : Cette revue de presse ne pouvait pas se terminer sans évoquer les 20 ans de l’hebdomadaire Politis. 20 ans après sa création, ce journal revendique toujours son attachement à une gauche écologiste et sociale. Encore peu distribué (et donc peu connu du grand public), ce journal offre cependant une alternative intéressante aux grands hebdomadaires dont le traitement de l’information est souvent aseptisé et sans relief. Sauvé par ses lecteurs, Politis est une formidable vitrine des initiatives citoyennes en France et dans le monde. Chaque semaine, l’actualité sociale, économique et écologique est décortiquée sans ménagement. La rédaction consacre une large place aux associations, ONG, collectifs ou entreprises de l’économie sociale et solidaire. Les pages écologie coordonnées par Patrick Piro sont ainsi l’occasion de découvrir des initiatives citoyennes remarquables ou des scandales écologiques à travers le monde, souvent ignorés par les médias traditionnels. – Consulter le site de Politis