Dans l'actualité :

La réappropriation citoyenne de l’énergie est essentielle à la transition énergétique  

La réappropriation citoyenne de l'énergie est indispensable pour répondre...

Peur du loup en France : comment démêler le vrai du fantasme ?

Loup, y es-tu ? Ce carnivore regagne peu à...

Le vélo, une solution pour développer localement une mobilité inclusive et durable

20% de la population française est en situation de...

Protection du climat : La France est à l’heure du choix selon le Racf

Le Comité « Trajectoires 2020-2050 – Vers une économie décarbonée », lancé par N. Kosciusko-Morizet au mois de juin, a remis le 2 Novembre son rapport définitif à la Ministre de l’Ecologie. Présidé par Christian De Perthuis et réunissant les parties du Grenelle sous format élargi, ce comité avait pour mission de « permettre au gouvernement de se positionner sur la question [européenne] du relèvement de l’objectif de réduction des émissions [à horizon 2020].[[Lettre de mission de N. Kosciusko-Morizet à C. De Perthuis du 21 juin 2011]] ».
Objectif -30%
Objectif -30%
Le rapport du Comité sera sur la table du Conseil des Ministres le 9 novembre prochain. Pour Sébastien Blavier du RAC-France « il faut que ce rapport mette un terme aux tergiversations de la France et que le gouvernement se prononce enfin en faveur d’un objectif européen de réduction des émissions d’au minimum 30% pour 2020. C’est désormais à François Fillon de tirer les conclusions politiques de cet exercice. Il est hors de question pour nous que ce rapport finisse sur une étagère à Matignon ». Pour rappel, l’Union européenne s’est fixée pour objectif de réduire ses émissions de gaz à effet de serre d’au moins 20% d’ici à 2020 (par rapport à 1990). Or, cet objectif est largement insuffisant pour éviter un changement climatique dangereux et irréversible. Il ne permettra pas non plus d’engager la France et l’Europe sur une trajectoire de développement sobre en carbone et en énergie. Le rapport remis aujourd’hui va dans ce sens et constate ainsi que « le rehaussement de l’objectif à -25 ou -30 % conduit à un bénéfice climatique additionnel à l’horizon 2050 (…) Avec un objectif rehaussé, les réductions sont mieux réparties dans le temps ce qui évite une forte remontée des contraintes en fin de période. Un tel rehaussement serait également un facteur de remontée du prix du CO2 sur le système d’échange européen, ce qui est un objectif aujourd’hui largement partagé.(…) Il permettrait aussi de constituer des avantages compétitifs dans les nouvelles filières économiques bas carbone.» Plusieurs pays européens[[Lettre ouverte au Guardian de Chris Hune et des Ministres de l’environnement sur l’objectif de -30% du 14 mars 2011.]], au premier rang desquels l’Allemagne et le Royaume-Uni, de nombreuses entreprises[[The Climate Group, Business call for EU policy move to 30 percent emissions cuts by 2020, octobre 2010.]] et ONG ont compris les bénéfices économiques et sociaux liés à une ambition européenne renforcée pour 2020 et se sont positionnés en faveur d’un objectif européen de -30%. Alors que crises écologiques et économiques se croisent et s’alimentent, la France n’a toujours pas tranché sur ce point, empêchant de fait toute avancée sur la scène européenne.

Objectif -30%

Un objectif de -30% garantirait ainsi :

cap sur 2050
1- Le respect de nos engagements à l’horizon 2050 de réduire de 80% à 95% les émissions européennes de gaz à effet de serre par rapport à 1990 ; et ce à un coût économique et social raisonnable.




Cap sur l'emploi
2- La création de centaines de milliers d’emplois nets et non délocalisables en France, et de millions en Europe.






Cap sur la santé
3-Une économie de nos dépenses de santé pouvant aller jusqu’à 3,5 milliards d’euros par an en France, grâce à l’amélioration de la qualité de l’air et la diminution des maladies respiratoires.




Cap sur les renouvelables
4-Une réduction de la facture énergétique de la France pouvant atteindre 5,3 milliards d’euros par an d’ici 2020, ainsi qu’une plus grande résistance aux chocs énergétiques mondiaux.




Pour une mise en œuvre optimale de cet objectif, il faudra entre autres :

- RÉDUIRE les émissions sur le territoire européen (en interne).

- AJUSTER le marché européen d’échange de quotas pour garantir son efficacité.

- ENCLENCHER des politiques sectorielles structurantes notamment dans le bâtiment et le transport.

- INSTAURER une taxe climat-énergie pour réorienter les comportements des agents économiques.
Contact : racf.png – Sébastien Blavier – Responsable du Pôle International : 06 59 31 27 68 – Site du RAC-France

 

A lire

Action Justice Climat pour une écologie populaire et émancipatrice

Alternatiba devient Action Justice Climat. Les groupes locaux de Paris,...

Face aux menaces que l’humanité fait peser sur son environnement, la communauté scientifique dénonce l’inaction climatique du pouvoir politique

« Une défiance grandissante s’installe dans notre communauté scientifique vis-à-vis...

Jeux Olympiques : un accélérateur de la transition écologique ?

La France a l’ambition de faire des Jeux Olympiques...

Le Service Civique écologique pour les jeunes de 16 à 25 ans

Dérèglements climatiques, menace de la biodiversité, expansion des déchets...

Newsletter

spot_img

Sur Cdurable

Le vélo, une solution pour développer localement une mobilité inclusive et durable

20% de la population française est en situation de...

Agir pour le vivant et construire une écologie politique inclusive

Agir pour le vivant est un festival citoyen ouvert...

A quand l’indicateur du Bonheur National Brut ?

« Le bonheur de tous ». C’est par ces mots...

Zéro Artificialisation Nette pour réduire le mal-logement

Comment créer 400 000 nouveaux logements chaque année pendant...

Mode : comment passer du jetable au durable ?

Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de...

La réappropriation citoyenne de l’énergie est essentielle à la transition énergétique  

La réappropriation citoyenne de l'énergie est indispensable pour répondre à la crise climatique et assurer la transition énergétique des territoires. L'implication citoyenne dans la...

Peur du loup en France : comment démêler le vrai du fantasme ?

Loup, y es-tu ? Ce carnivore regagne peu à peu du terrain dans les campagnes françaises, où sa présence divise. Ses adversaires brandissent la...

Le vélo, une solution pour développer localement une mobilité inclusive et durable

20% de la population française est en situation de « précarité mobilitaire ». Des dispositifs de mobilité douce sont déployés par les collectivités territoriales pour répondre à...