Les insectes pollinisateurs sont essentiels à la biodiversité, à notre agriculture et à notre santé, mais leurs populations s’effondrent. Face à cette urgence, pollinisateurs.com a été créée pour accélérer la mise en place d’actions concrètes sur tous les territoires. Lancée le 16 juin 2025, la plateforme collaborative regroupe guides, fiches pratiques, webinaires, partage d’expériences, cartes des projets sur les territoires… tout ce qu’il faut pour s’engager concrètement en faveur des pollinisateurs.

Webinaire : Restaurer la nature avec les pollinisateurs
Plan national en faveur des insectes pollinisateurs et de la pollinisation

Porté par les ministères en charge de la Transition écologique et de l’Agriculture, le Plan national en faveur des insectes pollinisateurs et de la pollinisation 2021-2026 rassemble des mesures concrètes en faveur des insectes pollinisateurs sauvages et des abeilles domestiques, pour restaurer leurs habitats et augmenter la disponibilité des ressources indispensables à leur préservation.
Découvrir les pollinisateurs
Qui sont les insectes pollinisateurs ?

Dans les jardins, les campagnes et au cœur des forêts, un service essentiel est rendu chaque jour : celui de la pollinisation. Ce processus naturel repose largement sur les insectes pollinisateurs. Qui sont-ils ? Pourquoi leur rôle est-il essentiel ?
Des insectes pollinisateurs : pour quoi faire ?

Des abeilles aux papillons en passant par les mouches, guêpes ou encore coléoptères, les insectes pollinisateurs remplissent des rôles cruciaux pour la vie sauvage qui nous entoure et notre alimentation. Leur mission la plus connue est bien sûr la pollinisation, mais leur contribution est bien plus large.
Effondrement des insectes pollinisateurs : comprendre pour agir

Depuis plusieurs dizaines d’années, on observe un déclin de la biodiversité à l’échelle mondiale, qui concerne aussi bien les espèces animales que végétales. Mais concrètement, comment se manifeste-t-il ?
Pourquoi les pollinisateurs sont-ils en danger ?

Changement d’usage des terres avec la destruction et le morcellement des habitats, artificialisation des sols, pollutions, espèces exotiques envahissantes, changement climatique, surexploitation des ressources… Les causes de l’effondrement des populations d’insectes pollinisateurs sont multiples. Il est donc essentiel de bien les comprendre, pour agir en conséquence.
Pourquoi les pollinisateurs sont-ils en danger ?
Agir en faveur des pollinisateurs
Pollinisateurs : aller au-delà des fleurs

Si les fleurs jouent un rôle essentiel dans l’alimentation des pollinisateurs adultes, recréer des conditions propices à chaque étape de leur cycle de vie est fondamental pour leur apporter un soutien durable : le bon support pour pondre, de quoi manger au stade larvaire, un refuge pour l’hiver… Alors que faire ?
Zones humides et mares : des oasis pour pollinisateurs

Ces milieux sont des habitats cruciaux pour les insectes pollinisateurs, fournissant les conditions nécessaires au développement de certaines espèces, comme la mélitte de la salicaire. Cette abeille sauvage prélève du pollen uniquement dans les fleurs roses de la salicaire pour garnir les cellules de son nid et nourrir ses larves.
Autre espèce emblématique des zones humides : le cuivré des marais. Ce papillon, protégé car menacé, fréquente les prairies humides ou inondables et les marais. Il pond ses œufs sur des oseilles sauvages (genre Rumex). Les chenilles issues de la deuxième génération hivernent dans des feuilles sèches enroulées et peuvent même supporter l’immersion pendant quelques semaines. L’adulte se nourrit sur des fleurs des zones humides (pulicaire dysentérique, salicaire, cresson amphibie, eupatoire à feuilles de chanvre…).
Accueillir les pollinisateurs : leviers et bonnes pratiques pour une gestion favorable

Créer des habitats favorables ne suffit pas : adopter une gestion adaptée des espaces joue un rôle clé pour assurer la survie des insectes pollinisateurs. Fréquence des interventions, choix du matériel, réduction de la pollution lumineuse… sont autant de leviers à mobiliser pour repenser ses pratiques.
Réduire la fréquence d’entretien des espaces enherbés

Le gain pour les pollinisateurs est important quand on réduit la fréquence d’entretien des pelouses et gazons, permettant le développement d’une végétation plus haute et de type « prairie ». En milieu urbain par exemple, réduire l’entretien à un ou deux passages annuels permet en quelques années seulement d’observer des changements dans la composition végétale et une augmentation de la diversité des plantes de 30%1.
Aux abords des chemins, une bande de transition (plutôt que « bande de propreté », qui peut être connoté négativement) de 0,50 m à 2 m peut être fauchée plus régulièrement pour marquer l’intention de gestion, limiter le contact du public avec la végétation haute et favoriser son acceptation. Aménager des cheminements au sein de la végétation permet de maintenir l’usage des espaces tout en affirmant que la végétation haute est un choix délibéré.
Taille des arbres et arbustes

Naturellement, les arbustes et les arbres n’ont pas besoin d’être taillés, et la taille ne répond pas à des enjeux de biodiversité. Pour pouvoir laisser évoluer librement la végétation, il est donc important d’anticiper l’espace à la création.
La taille n’est pertinente qu’en cas de contraintes techniques, de sécurité, règlementaires, ou, pour les fruitiers, en vue de production. Dans tous les autres cas, mieux vaut l’éviter.
Pour les grands linéaire, les barres à sécateurs ou les lamiers sont les moins impactants pour les végétaux.
Les résidus de taille peuvent être valorisés en formant des tas ou des haies sèches (linéaire de branches mortes, parfois cadrées par des piquets), qui servent de refuges pour la petite faune et même de support de développement pour des insectes du bois mort.
Le lierre grimpant, souvent mal perçu, ne représente aucun danger pour les arbres, ce n’est pas un parasite. Au contraire, il offre nourriture et refuge à de nombreux pollinisateurs, dont la collète du lierre, une abeille sauvage qui butine exclusivement de cette plante pour fournir la nourriture ses larves. Un véritable atout biodiversité à conserver !
Vous souhaitez agir ?

Que vous soyez un professionnel, un décideur ou un citoyen, cette plateforme est faite pour vous !
- Explorez les ressources pour en apprendre davantage.
- Partagez vos initiatives et inspirez d’autres acteurs.
- Contribuez à la communauté en proposant des ressources et évènements
Ensemble, participons à accélérer et favoriser la mise en place d’actions concrètes en faveur des pollinisateurs et de la biodiversité !
L’Office français de la biodiversité (OFB) est un établissement public dédié à la sauvegarde de la biodiversité. Il est chargé de la protection et la restauration de la biodiversité, en métropole et dans les Outre-mer.
Arthropologia est une association naturaliste qui œuvre depuis 2001 pour la protection du vivant, en particulier des insectes et de la flore qui leur est liée, le changement des comportements et l’évolution des pratiques de gestion des espaces de nature.
L’Association Contrat de Solutions regroupe 45 partenaires du monde agricole réunis pour relever le défi de la transition agroécologique. Engagée sur la réduction des utilisations et impacts des produits phytopharmaceutiques, ainsi que sur la préservation des pollinisateurs, elle déploie une approche positive et collective de ces sujets.
L’Office pour les insectes et leur environnement (Opie) est une association de protection de la nature et d’éducation à l’environnement spécialisée sur les insectes. Depuis 1969, l’Opie mène des actions nationales pour faire connaître et protéger ces animaux, et accompagner vers une meilleure prise en compte de leur diversité dans les politiques publiques.
4e Rencontres nationales des insectes pollinisateurs les 23 et 24 Octobre 2025 à Lyon

- Sehrt, Melissa, Oliver Bossdorf, Martin Freitag, et Anna Bucharova. « Less Is More! Rapid Increase in Plant Species Richness after Reduced Mowing in Urban Grasslands ». Basic and Applied Ecology, From Nature Conservation to Ecosystem Restoration, 42 (1 février 2020): 47-53. https://doi.org/10.1016/j.baae.2019.10.008. ↩︎