Porté par GenAct et la Coopérative des Communs Numériques des Territoires (CoopCoNuT), ce plaidoyer propose une vision concrète d’un numérique au service du bien commun, de la transition écologique et de la démocratie citoyenne. Un appel à mobilisation pour construire, ensemble, un numérique qui relie, qui respecte le vivant et qui accompagne les transitions.

Face à l’urgence écologique et sociale, le numérique doit changer de cap. Le Plaidoyer trace les contours d’une ambition renouvelée autour de 5 axes :
- la visée régénérative,
- l’ancrage territorial,
- la capacitation,
- la sobriété
- l’intégrité.
Porté par GenAct et la Coopérative des Communs Numériques des Territoires (CoopCoNuT), ce plaidoyer propose une vision concrète d’un numérique au service du bien commun, de la transition écologique et de la démocratie citoyenne.
Un appel à mobilisation pour construire, ensemble, un numérique qui relie, qui respecte le vivant et qui accompagne les transitions.
Les dangers du numérique

- L’exposition des jeunes à une information moins qualitative : égocentrisme, biais algorithme, polarisation
- 3H/J passées sur les réseaux sociaux par les 15-24 ans
- 43% s’informent principalement via des influenceurs ou créateurs de contenus
- 70% ne vérifient pas systématiquement l’information vue en ligne
- 65% ont déjà cru à une fausse information vue en ligne
- La promesse de l’internet émancipateur par l’accès au savoir détournée : GAFAM, ingérence étrangère, idéologie politique
- L’obésité x4 – Manger, bouger : perte de lien, sédentarisation, santé publique
- + de 4H/J de temps d’écran en moyenne (6-17 ans)
- 50% des garçons et 33% des filles atteignent 60 minutes d’activité par jour.
1,8 Millions d’applications et 136 Milliards de téléchargement

Majoritairement Pub ou Freemium
Basées sur la captation de données
Ces chiffres sont vertigineux, quand nous savons grâce aux études scientifiques, grâce aux relais comme la fresque du numérique l’impact, tout sauf virtuel, du numérique, il est temps de prendre
conscience et de repenser le pourquoi nous fabriquons du numérique.
A ce titre la dernière étude du Shift_Project sur la trajectoire énergétique est édifiante.
La sobriété est devenue un nouvel eldorado du GreenWashing en affichant des performances améliorées, plus sobre.
La finalité de l’outil, ce qu’il génère comme comportement des citoyens dans les territoires, c’est cela qui doit être le guide, la boussole.
La notion de contrepartie est aussi un élément essentiel, conscientiser et faire réfléchir au coût réel de l’utilisation du numérique. Que ce soit évidemment en terme d’impact environnemental, mais aussi le sujet de la santé mentale, physique et de l’intimité numérique.
La donnée personnelle est un enjeu majeur de ces modèles, les citoyens doivent comprendre que la trace numérique qu’ils laissent, plus ou moins volontairement ou en conscience, est au moins aussi intime et précieuse que l’empreinte digitale et en dit très long sur nous.
3 phases : Semer, Germer et Régénérer
Étape 1 : Semer
1ère étape : SEMER UNE GRAINE,
UNE IDÉE AVEC LA PUBLICATION DU PLAIDOYER

Une base de discussion essentielle pour fédérer et lancer la mobilisation d’une communauté
Plaidoyer : 5 Lois pour un numérique au service du vivant et des territoires

Première Loi : La visée régénérative
Le numérique doit assumer sa responsabilité systémique, en servant des finalités qui contribuent à la régénération des écosystèmes humains et naturels. Il privilégie l’utilité collective durable à la croissance technologique. Cette loi pose la question du POURQUOI nous créons du numérique et non pas du comment.
Deuxième Loi : L’Ancrage
Le numérique doit s’ancrer dans un territoire, il ne doit pas détourner les citoyens de vivre des expériences au plus près dans leur territoire mais au contraire favoriser les interactions bénéfiques avec le monde physique, sauf à contrevenir à la première loi.
Troisième Loi : Encapacitation
Le numérique doit augmenter la capacité des personnes et des communautés à comprendre et à agir sur ce qui les entoure, retrouver sa vocation d’accès et d’émancipation par le savoir, sauf à contrevenir à la première et la seconde loi.
Quatrième Loi : La Sobriété
Si le numérique doit être conçu et géré pour minimiser sa consommation de ressources (le comment), il doit surtout avoir, par son usage, une visée régénérative (le pourquoi) en accompagnant ses bénéficiaires pour une économie durable, juste et solidaire, sauf à contrevenir aux lois supérieures.
Cinquième Loi : L’Intégrité
Le numérique doit garantir une gouvernance collective, des algorithmes transparents, la sécurité et la
souveraineté des données, et un traitement équitable pour tous ses utilisateurs, sauf à contrevenir aux lois supérieures.
Étape 2 : Germer

« Ce plaidoyer, organisé autour de 5 lois, vise avant tout à questionner les ESN, les DSI, les acteurs du numérique, les collectivités sur la raison même de la création d’outils numériques.
Nous constatons de plus en plus que la sobriété affichée comme étendard est détournée pour, au mieux avoir l’impression de bien faire mais le plus souvent pour faire du greenwashing, pour avoir l’étiquette, l’index score qui va bien.
La réalité c’est qu’il y a évidemment un grand nombre de sites internets, d’applications et maintenant d’usage de l’IA pour des choses qui peuvent être futiles, complètement déconnectées de la réalité des territoires, qui
peuvent être aussi dangereux parfois en termes de contenus, de défis, des outils de désinformation, des outils qui viennent remplacer d’anciens outils mais comme on y a mis un peu d’IA il est vachement plus cool.
Lors de la conférence sur le plaidoyer, Fabrice Bonnifet faisait remarquer cette analogie avec l’automobile. Au début, pas de cadre, tout le monde conduisait un peu comme il voulait et puis devant le nombre de morts, il a bien fallu créer un cadre, des règles, des lois. C’est certain que c’était sûrement grisant de rouler à 170 km/h, l’adrénaline, se sentir vivant, invincible, croire que tout est possible. La réalité c’était qu’il y avait 18 000 morts par an. Il a fallu notamment l’émotion d’une action coup de poing de la ville de Mazamet pour faire comprendre que chaque année c’était l’équivalent de la population d’une ville de cette taille qui disparaissait.
Le numérique, c’est un peu ça actuellement tout le monde est très excité, voulant suivre la tendance, ne pas être les derniers, et plus on accède à des « progrès », plus on observe des effets rebonds plutôt que des optimisations de l’existant. Le dernier rapport du Shift-Project montre par exemple que la consommation mondiale électricité pour les centres de données correspond a peu près à la consommation d’électricité d’un pays comme la France, soit 420 TWh en 2024. Pire encore avec la « croissance » actuelle, elle pourrait avoisiner les 1 500 TWh en 2030, en gros demain, et ça clairement c’est tout sauf soutenable.

Une fois cette première pierre posée, notre travail, avec ceux qui nous ont rejoint et ceux qui voudront rejoindre, c’est d’aller plus précisément et profondément dans chacune des lois, comme un gouvernement produit des décrets pour rendre concrète et applicable la loi dans la vraie vie.
Nous pourrions développer le commun numérique tout de suite, mais nous savons bien que mettre en ligne un outil numérique ne suffit pas enclencher l’appropriation. L’injonction de dire, regardez ça existe, saisissez vous en, serait synonyme d’échec assuré. Alors nous avons décidé de bâtir un plan d’action dans les territoires, ambitieux, collectif et coopératif.«
L’émotion pour passer à l’action

Phase 3 : Régénérer
La 3ème étape sera le fruit des deux étapes précédentes

Cette brique « Régénérer » sera la partie « Média »
- Montrer et démontrer par des articles, des vlogs et par un podcast que c’est possible.
- Faire connaître les résultats concrets dans nos territoires en valorisant les initiatives impactantes et les porteuses et porteurs de projets inspirants.




