Dans l'actualité :

Les 11 principes de l’entreprise régénérative pour aller vers des impacts positifs nets pour le vivant

Régénérer, c’est pour l’entreprise s’engager vers la génération d’impacts...

Pollution de l’air et nuisances sonores empoisonnent encore la vie des citadins européens

La pollution urbaine reste une menace environnementale majeure pour...
Financement du développement

Paradis fiscaux : des collectivités locales exigent une réelle transparence

La lutte contre les paradis fiscaux n’est pas l’apanage du G20 : de plus en plus de collectivités territoriales décident d’exiger plus de transparence de la part de leurs partenaires financiers, à l’image de la région Ile-de-France qui a voté une décision en ce sens le 17 juin 2010. Depuis, d’autres collectivités françaises et étrangères souhaitent s’engager sur la même voie.

Dans le cadre de la campagne « Stop paradis fiscaux », Oxfam France, le CCFD-Terre Solidaire, Attac, la CFDT, le SNUI, la CGT et la Plateforme Paradis fiscaux et judiciaires ont proposé notamment aux élus des collectivités territoriales d’exiger de leurs partenaires privés une vraie transparence sur leurs activités, en présentant leurs activités pays par pays. La région Ile-de-France a ouvert la brèche, sous l’impulsion d’Europe Ecologie, en votant à l’unanimité, le 17 juin, une décision qui devrait en faire la première collectivité territoriale « sans paradis fiscaux ». La résolution soumise au vote des conseillers régionaux franciliens ne se contente pas d’appeler au respect de la loi de décembre 2009, qui oblige les banques françaises à faire état du détail de leurs activités dans les 18 paradis fiscaux listés par la France, qui ne sont d’ailleurs déjà plus qu’au nombre de 14. Elle demande aux partenaires financiers de la région de publier, pour chaque pays où ils opèrent, le nom de leurs filiales et succursales, le chiffre d’affaires, le bénéfice, les effectifs et l’impôt payé. C’est une première au niveau mondial qui démontre que la lutte contre les paradis fiscaux peut se faire à tous les niveaux et qu’il est temps de poser la question de la transparence des utilisateurs des paradis fiscaux. Les annonces d’autres collectivités qui souhaitent adopter des dispositions similaires s’enchaînent depuis en cascade : les régions Bourgogne, Champagne-Ardenne, Auvergne et la ville de Paris se sont dites prêtes à faire de même. Jeudi 8 juillet, les élus de Rhône-Alpes étaient à leur tour appelés à se prononcer pour ou contre cette exigence de transparence. Et ces résultats positifs de la campagne « Stop paradis fiscaux » commencent à faire des émules au-delà de nos frontières : la ville d’Helsinki a déjà exprimé son intérêt. Quand Oxfam France et ses partenaires ont décidé de lancer ensemble la campagne « Stop paradis fiscaux » à la veille du Sommet de Pittsburgh, le pari était de susciter une forte mobilisation citoyenne en France, pour que chacun puisse s’impliquer dans la lutte contre les paradis fiscaux. La campagne s’adresse donc non seulement aux dirigeants et aux élus, mais aussi à tous les citoyens, selon des possibilités de mobilisation propres à chacun : de nombreuses lettres ont été envoyées à des banques par des citoyens « consommateurs », que nous sommes tous, pour demander des comptes ; des syndicalistes se sont mobilisés en interne pour demander plus de transparence à l’entreprise dans laquelle ils travaillent… Les partenaires de la campagne rencontrent également régulièrement des représentants des entreprises pour leur proposer d’appliquer notre proposition de présenter leurs comptes pays par pays, avec l’idée suivante : pourquoi l’entreprise ne s’expliquerait-elle pas sur ses activités dans les différents pays où elle est implantée si elle n’a rien à cacher ? Aujourd’hui il n’est pas garanti de pouvoir connaître toutes les filiales d’une multinationale française et, ainsi, sa présence dans les paradis fiscaux. Il est temps d’inverser la logique pour nommer les utilisateurs des paradis fiscaux et ne pas seulement faire des listes noires à géométrie variable de ces territoires, finalement toujours incomplètes. La transparence doit être exigée pour l’ensemble des territoires où l’entreprise est présente et pas seulement ceux inscrits dans la liste, restreinte, du gouvernement français.

 

A lire

Comment mieux parler d’écologie ? Ce que nous dit la recherche

"Parler d’écologie, c’est bien. Être écouté, c’est mieux". Dans...

Comment mobiliser la société grâce au prisme de l’imaginaire ?

« Les récits qui nous paralysent sont ceux qui...

170 actions pour lutter contre le changement climatique

Parce que "nos actions pour sauver la planète ne...

Newsletter

spot_img

Sur Cdurable

La nature développe l’empathie, un pilier indispensable pour bâtir une société bienveillante et harmonieuse

"L'empathie doit devenir un des piliers de l'éducation pour...

Veganuary 2025 : c’est le mois de janvier pour tester le véganisme

Depuis sa création en 2014, Veganuary a inspiré et...

AMULETTE : des jeux d’imagination éducatifs pour les enfants de 3 à 10 ans

Amulette sort pour Noël un nouveau kit "Si j'étais...
David Naulin
David Naulinhttps://cdurable.info
Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

COOP’TER soutient des coopérations territoriales dont les modèles économiques répondent aux enjeux de transition sociale et environnementale

COOP’TER est un programme qui soutient des coopérations économiques territoriales fondées sur des modèles économiques répondant aux enjeux de transition sociale et environnementale. Son...

Les 11 principes de l’entreprise régénérative pour aller vers des impacts positifs nets pour le vivant

Régénérer, c’est pour l’entreprise s’engager vers la génération d’impacts positifs nets pour les écosystèmes et la société. Concrètement, comment une entreprise peut-elle contribuer à...

Pollution de l’air et nuisances sonores empoisonnent encore la vie des citadins européens

La pollution urbaine reste une menace environnementale majeure pour la santé dans l’UE, alerte la Cour des comptes européenne dans son rapport. Les villes...