La plupart des entreprises fonctionnent toujours selon une vision du monde qui n’a pas changé depuis la révolution industrielle. Autrefois, les ressources semblaient sans limites. On ne craignait que la pénurie de main-d’oeuvre. Tout a changé. À l’ère de la surpopulation, c’est le capital naturel – les ressources naturelles et l’équilibre écologique de la planète – qui décline et coûte de plus en plus cher. La prochaine révolution industrielle, comme la première, sera une réponse à une nouvelle donne. Cela provoquera des crises, mais également des opportunités. Les entreprises devront s’adapter à cette réalité. Les entreprises les plus innovantes le font déjà. Elles en tirent de nombreux bénéfices – et leurs dirigeants et employés ressentent eux aussi une satisfaction de cet engagement. Ils sont à l’avant-garde d’un nouveau modèle économique : le Natural Capitalism.
Le livre “Natural Capitalism”, co-écrit par Paul Hawken, Amory Lovins et Hunter Lovins était traduit dans 22 langues, mais pas en français. Désormais, vous pouvez découvrir ce livre, l’un des plus inspirants de ces dix dernières années en offrant aux entrepreneurs une vision stratégique et de véritables perspectives pour préparer la prochaine révolution industrielle en réconciliant économie et environnement. Les auteurs : Paul Hawken, eco-entrepreneur, membre du conseil d’administration des Amis de la Terre, d’entreprises d’alimentation bio, puis d’entreprises de matériel de jardinage. Amory & Hunter Lovins, linguiste & sociologue, fondateurs des Amis de la Terre USA il y a une trentaine d’années, et du Rocky Mountain Institute (centre de recherche précurseur en matière de développement durable et d’utilisation efficace de l’énergie). Natural Capitalism – Comment réconcilier économie et environnement de Paul Hawken, Hunter Lovins et Amory Lovins – Editeur : Scali – Parution : 18/06/2008 – 648 pages – EAN13 : 9782350122212 – Prix public : 32,00 € – Achetez cet ouvrage chez notre partenaire Eyrolles pour 30,40 €Synthèse du livre de Hawken, Lovins & Lovins
Par Gauthier Chapelle : Agronome et docteur en biologie, responsable scientifique à la Fondation Polaire Internationale et chercheur-associé à étopia et Magali Verdonck : économiste, conseillère en politique de l’eau au Cabinet de la ministre Huytebroeck. Extraits : Le message principal de « natural capitalism » est que nous sommes à un tournant de l’histoire économique. La première révolution industrielle a été initiée par la pénurie de main-d’oeuvre, à une époque où les ressources naturelles paraissaient illimitées. Aujourd’hui, une large proportion de population active est inoccupée et les limites des ressources naturelles sont avérées. En conséquence, l’accroissement de la productivité des personnes qui avait guidé la première révolution industrielle doit être remplacé par un accroissement radical de la productivité des ressources naturelles, au profit de l’emploi. Les auteurs insistent sur le fait que ce processus est une grande opportunité économique et non une contrainte. […] Loin d’invoquer la menace et la peur, « Natural capitalism » mise sur les bénéfices sonnants et trébuchants que l’investissement dans l’écologie peut rapporter. Cette stratégie peut paraître poussée à l’extrême quand tout est traduit en dollars mais, comme le rappellent les auteurs, le grand public n’a commencé à s’intéresser à la dégradations des éco-systèmes et aux services fournis par ceux-ci qu’à partir du moment où le magazine « Nature » a calculé le prix de leur remplacement en cas de destruction : le montant atteignait 20 fois le PIB mondial ! Cette approche n’est sans doute pas celle que les écologistes privilégient d’habitude, mais l’argent étant généralement le nerf de la guerre, il est nécessaire d’utiliser les arguments qui touchent les décideurs. Les auteurs assurent que même les Américains qui ne croient pas au réchauffement climatique seront séduits par les investissements proposés parce qu’ils sont rentables sans même tenir compte des effets externes positifs. Notons que l’approche monétaire n’empêche nullement les auteurs de montrer les effets en chaîne des investissements écologiques et leurs impacts sur l’organisation de la société, ni d’effectuer une critique pertinente des postulats économiques. Un principe transparaît en permanence : les solutions doivent être trouvées en amont. En effet, dans le cas contraire les efforts d’écologie fournis par quelques convaincus, dans un système inadapté, sont décourageants et peu efficaces. Ils sont surtout trop peu séduisants pour attirer les moins convaincus (pensons, par exemple, aux courageux cyclistes qui se lancent dans nos villes où rien, ou si peu, est prévu pour eux). Les quatre axes stratégiques du « natural capitalism » Le capitalisme classique ne valorise que le capital physique et financier, au détriment du capital humain et du capital naturel. Or, ces deux derniers types de capital sont la clé d’un développement durable. Afin de les réintroduire dans les modes de fonctionnement et les processus de décisions des Etats et des entreprises, il faut suivre quatre axes stratégiques. – Une croissance radicale de la productivité des ressources naturelles : Trois bénéfices découlent de cette première stratégie : un ralentissement de l’épuisement des ressources en amont, une diminution de la pollution en aval et une augmentation de l’emploi, dans des jobs valables. En conséquence, la cohésion sociale est améliorée et les coûts environnementaux sont réduits au strict minimum. – Le biomimétisme : En s’inspirant de la nature où tout déchet intègre un nouveau cycle de vie et où rien n’est jamais perdu, on peut éliminer l’idée même de déchets et de pollution. En poussant cette logique jusqu’au bout, on peut envisager de fonctionner en circuit fermé dans certains processus industriels. – Une économie basée sur les services et les flux : Il s’agit de remplacer le concept de client par celui d’usager et le concept de vente de produits par celui de flux de services. Cette nouvelle vision des rapports commerciaux entraîne naturellement la mise en œuvre des deux premiers volets de stratégies ainsi qu’une nouvelle perception de la valeur. C’est un élément-clé dans le passage d’une croissance matérielle à une croissance du bien-être. – L’investissement dans le capital naturel : L’idée est d’inverser la tendance à la destruction de l’environnement planétaire en réinvestissant dans la restauration, l’expansion et la pérennité du capital naturel pour que la biosphère puisse fournir des services écosystémiques et des ressources naturelles plus abondants. – Télécharger la synthèse sur le site de Etopia Pour en savoir plus, découvrez le site Internet (en anglais) consacré au livre Natural Capitalism.
Natural Capitalism – Comment réconcilier économie et environnement
Bonjour, je vous signale l’existence en français du précédent livre de Paul HAWKEN: L’ECOLOGIE DE MARCHé, aux éditions Le Souffle d’Or http://www.souffledor.fr/boutique/produits.php?id=2493
Amicalement, Yves MICHEL