Avec son manifeste, le mouvement UNISSON(S) soutenu par le Nouveau Bauhaus Européen et porté par A4MT, Construction 21, Contrast-e, l’Institut Français pour la Performance du Bâtiment (IFPEB), et Dominique Boré, Présidente d’honneur de la Maison de l’Architecture Ile-de-France et membre de l’Académie d’Architecture, réunit les acteurs de la conception, construction, de l’aménagement, du paysage et de l’industrie afin de promouvoir l’émergence d’une nouvelle architecture, socle de l’évolution des enjeux de la transition écologique.
Ce manifeste vise à rassembler la matière grise des architectes et les encourager dans leur engagement en faveur d’une nouvelle architecture et ainsi permettre au secteur de la construction et de l’immobilier de réduire son impact environnemental.
L’A4MT (Action for Market Transformation), l’Institut Français de la Performance du Bâtiment (IFPEB), Construction21 et le New European Bauhaus 2022 s’unissent autour du manifeste « l’architecture du bas carbone et du vivant ».
Ce manifeste vise à rassembler la matière grise des architectes et les encourager dans leur engagement en faveur d’une nouvelle architecture et ainsi permettre au secteur de la construction et de l’immobilier de réduire son impact environnemental.
A l’origine du projet, l’architecte est mobilisé en amont des acteurs de la filière et a ainsi un rôle essentiel sur la conduite du projet.
Le manifeste UNISSON(S) a ainsi pour ambition de faire émerger une nouvelle architecture en réunissant autour de l’architecte l’ensemble de la filière pour revisiter le rapport à la nature et aux besoins de chacun.
Mouvement UNISSON(S) : Vers une Architecture Bas Carbone et du Vivant
Mouvement UNISSON(S) : Vers une Architecture Bas Carbone et du Vivant Une tendance historique de fond est à l’œuvre dans la société : mettre fin à la dégradation voire la souffrance que nos pratiques modernes font porter à l’environnement. Le changement climatique et l’effondrement de la biodiversité sont avérés. Si les conséquences sur le dérèglement du système Terre et la survie de l’espèce humaine en particulier sont incontestables, les derniers rapports d’experts – le GIEC pour le climat, l’IPBES pour la biodiversité – affirment cependant notre capacité à limiter les effets de ce double bouleversement. C’est par nos choix politiques et nos actions que nous pouvons concrétiser la transition écologique. Jamais les citoyens n’ont exprimé aussi clairement leur souhait de vivre en meilleure harmonie avec le vivant, d’avoir une société qui respecte les limites et les ressources planétaires. Parmi les premiers secteurs à générer un impact négatif sur notre environnement (40 % des émissions de gaz à effet de serre, destruction et fragmentation des écosystèmes, cause majeure d’érosion du vivant), et dans le même temps acteur incontournable de la vie de la cité, le secteur de la construction et de l’immobilier a amorcé sa mue, à l’aide de démarches volontaires autant qu’à marche forcée. Avec l’ambition de réinventer nos villes, concours, appels à manifestations d’intérêt ou encore appels à projets ont élargi le champ des compétences évaluées et ont accru l’exigence. Et les solutions sont là : utilisation de matériaux à faible impact carbone dont les bio et géo sourcés, rénovation et réemploi via l’économie circulaire, maîtrise de la performance énergétique et le bioclimatisme, respect et réintroduction du vivant dans les projets sont autant de preuves d’une évolution en marche. De façon très innovante, la France met en place en 2022 une Réglementation Environnementale de la construction qui relève le premier défi environnemental du temps – le changement climatique – en contraignant le contenu carbone des ouvrages. Et voilà qu’avec ces nouvelles exigences, notre vision s’élargit à la culture architecturale. Car, n’y a-t-il pas une nouvelle pensée architecturale à faire émerger en réponse à la dissonance environnementale visible d’un bâtiment, et son inadéquation aux défis du temps ? Avec un minimum de connaissances techniques on regarde désormais avec désolation toute construction neuve à la performance énergétique minimale, un bioclimatisme raté ou sans ambition, une biodiversité oubliée, issus du «faire comme d‘habitude parce que c’est ce qu’on sait faire », avec des procédés carbonés. Qu’en sera-t-il du projet qui comme une injure à l’intelligence, n’aura pas convoqué la modularité, le bas carbone, les énergies renouvelables ou le réemploi, la préservation des ressources finies et la mémoire de nos constructions passées ? Le propos est excessif, la critique de l’habitude trop violente ? Pas plus que les bouleversements climatiques et sociétaux qui nous attendent si nous ne conduisons pas cette révolution dans l’acte de bâtir. La folie désormais serait de continuer comme hier, alors même que les solutions techniques sont déjà connues pour la plupart. Le résultat concret, dans nos villes, est pourtant encore trop souvent décevant. Certains acteurs hélas, perclus par le poids des habitudes, continuent d’ignorer les connaissances scientifiques et refusent d’intégrer les progrès techniques. Ils dévoient la bonne conscience des citoyens et pratiquent un marketing trompeur, plutôt que de faire œuvre d’une nécessaire pédagogie. Dans les cas heureusement de plus en plus nombreux de projets dits vertueux, où la recherche du « mieux » guide sincèrement la conception, malgré l’alignement de fonctionnalités et l’atteinte de performances, lorsque le projet « coche toutes les cases », le résultat est assez fade : il lui manque un sens. De toutes les évolutions favorables en cours de développement rapide, cette architecture est le socle de l’évolution des nouveaux enjeux pour la cité et de toute une nouvelle culture à partager. De l’intégration d’injonctions parfois contradictoires, de l’analyse d’une somme de données, après consultation des parties prenantes, du commanditaire aux usagers, le maitre d’œuvre trace un chemin, écrit un projet, sans conteste et par essence imparfait mais en aucun cas « tiède ». C’est au premier des arts de se révéler dans une pensée nouvelle et de faire synthèse des solutions constructives pour un projet, le tout n’étant pas simplement la somme des parties mais bien une subtile harmonie. Seul l’architecte saura donner à nos sociétés la vision d’ensemble nécessaire pour matérialiser notre ambition collective de concevoir et construire autrement. C’est pourquoi, nous nous engageons à fédérer, encourager et promouvoir tous les acteurs de la filière qui s’engagent dans l’élaboration d’une nouvelle architecture. Pour y parvenir, nous prenons le parti de recenser et de donner à voir des expériences concrètes, en décryptant, leurs réussites comme leurs écueils. Nous souhaitons susciter le débat entre les spécialistes et créer le dialogue avec la société tout entière, à travers une itinérance dans les différentes régions de France, pour permettre le développement d’un regard critique et avisé de nos concitoyens non experts. En plus de son ancrage et de son rayonnement hexagonal, notre dynamique se veut être la représentante d’une «école française» au sein du nouveau Bauhaus européen promu avec la même intention politique par la Commission européenne. L’enjeu n’est rien de moins que d’encourager l’émergence d’une nouvelle architecture. Nous nous engageons à fédérer dans la seule voie possible, celle de la traduction créative et culturelle d’un nouveau pacte écologique, social et économique pour la cité : un choix politique. Le mouvement UNISSON(S) réunit donc les architectes, les paysagistes, les maîtres d’ouvrages, les concepteurs, les élus, les écoles et tous les métiers de l’aménagement et de la ville, intuitu personae et via leurs entreprises ou organisations. Ensemble, nous souhaitons que cette architecture d’un monde nouveau, celle du bas carbone et du vivant, émerge rapidement afin de répondre de façon concrète et sensible, pour le bâti, la ville, le vivant, au désir puissant de la société pour cette nouvelle économie des ressources. Ré-UNIR, UNIR … UNISSON(S) tous les architectes pour faire émerger une nouvelle architecture ! Ré-UNIR, UNIR … UNISSON(S) NOUS AUTOUR DE tous les architectes pour faire émerger une nouvelle architecture !